L avènement du Jihad en RD Congo
91 pages
Français

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L'avènement du Jihad en RD Congo , livre ebook

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Description

Un livre essentiel pour éveiller les consciences sur un groupe terroriste peu connu : les islamistes ADF.

Beni ville et territoire dans le Ruwenzori au nord de la RD Congo vit dans la terreur et l’horreur depuis 2014 : des populations civiles kidnappées, ligotées avant d’être massacrées à la hache et à la machette.
Le terrorisme des islamistes ADF, tel que vécu et décrit ici, permet d’élaborer des critères plus réalistes et plus objectifs afin d’appréhender, à de différents niveaux de responsabilités, ce qui mérite le blâme ou l’éloge au sein des services de défense et sécurité de la RD Congo et de la Monusco (Nations-unies).
Le grand mérite de ce livre, le premier écrit par un journaliste congolais qui a fait ses preuves dans l’investigation, est de toucher et revisiter l’art de la guerre dans les transformations qu’elle impose aujourd’hui, face aux enjeux géopolitiques et géostratégiques.

Découvrez une analyse inédite de ce mal du XXI siècle, le terrorisme islamique...

EXTRAIT

Depuis 2010, les massacres de Beni s’accomplissent dans l’indifférence totale de ceux qu’ils n’affectent pas directement : une grande partie de la communauté nationale et les Occidentaux. Les morts en masse sont devenues banales comme le furent jadis les massacres anonymes. Des victimes qui incarnent la vie quotidienne, les cultivateurs dans la majorité des cas, avec ce trait essentiel de mourir des mains du meurtrier. Massacre de l’innocence. Catastrophe du silence.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Par sa profondeur, ce livre est un outil et une contribution indispensable pour les états-majors des armées singulièrement de l’armée congolaise, les Fardc. - Musabiyamana.net

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né le 5 janvier 1959 à Vanga dans la province du Kwilu (RDC), Nicaise Kibel’bel Oka est l’un de rares journalistes d’investigation en RD Congo. Directeur du bimensuel francophone Les Coulisses, il dirige aussi le Centre d’Etudes et Recherches géopolitiques de l’est du Congo (C.E.R.G.E.C.) qui s’est spécialisé dans des recherches géopolitiques et géostratégiques de la région des Grands Lacs africains. Il est lauréat des prix Toges noires (RDC en 1994), prix Abraham pour la Conservation de la nature (USA 2006), prix africain 2009 pour la Liberté de la Presse décerné par CNN et a été proclamé parmi les 100 Héros de l’information au monde en 2014 par Reporters sans frontières (RSF).

Informations

Publié par
Date de parution 10 novembre 2017
Nombre de lectures 10
EAN13 9782930765266
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dédicace
Ce livre est dédié à la mémoire de :
*Mamadou Ndala, Lucien Bahuma Ambamba (héros de la guerre du M 23) et tous les militaires ayant versé le sang dans les opérations Sukola I pour la nation congolaise ainsi qu’à Léonard Kanyamuhanga Gafundi qui rêvait d’un Nord-Kivu pacifique.
*A toutes les victimes civiles anonymes des massacres de Beni
*Toute ma famille pour toutes les privations endurées.
Remerciements
Au-delà de ce que les mots peuvent exprimer, Thierry Claeys Boùùaert pour ton encouragement et ton amour pour les populations du Kivu, père Valère Eko et Manero Makanda Nestor (amis d’enfance et de jeu), Evariste M’pwena Nki’Bebui pour ton grand cœur, Sévérin Bamany Mobeli et Aaron Ntanda Luyindula en souvenir de nos discussions académiques. Denis Mukusa Ngongo. John Kimwamba Lundu, Kalé Kakesa Patakani, Roy Maheshe, Jean-Marie Makengele et Eloge Mbary, André Mulaji Kabwe, Gustave Chisweka Luboya et Ferdinand Musatula. Mon cher ami Raymond Baguma, le mwami des Bashi à Bunia. Le partage avec mes collaborateurs Prosper Muhindo Limango et Lucien Kanana m’a été indispensable ainsi que tous ceux qui m’ont aidé dans les détails sur le sujet. Albert Byenge Kikuni, ce voisin utile pour les conseils et la prière, Ginette Ducarme, Kakule Limon’as pour tes conseils artistiques, le Nonce apostolique Louis Christophe et le cardinal Robert Sarah pour leur admiration et leur prière. Bernard Sokoni Lusenge, prêtre du diocèse de Butembo-Beni, exemple d’écoute et d’humilité.
Mes vifs remerciements à ceux et celles qui ont permis la réalisation de ce livre et ont apporté leurs témoignages, parfois et souvent anonymes, notamment au sein des Fardc. Jean-Baptiste Malenge a fait de la lecture de mes manuscrits son apostolat. Ses conseils m’ont été d’une pertinence remarquable dans la réalisation de ce livre. A Sylvie Kompanyi, pour tout le temps que je te vole et toute ta patience. Ma pensée à notre cher ami et frère Remy Mungungu Muré qui vient de nous quitter au moment où je boucle ce livre.
Préface
Des publications fleurissent ces temps derniers sur la guerre. Beaucoup ressuscitent de grands spécialistes de la stratégie militaire ou de la polémologie. On réédite à souhait des classiques sur l’art de la guerre. Le monde est envahi par la peur. La menace semble venir de partout, ne laissant de réflexe que pour la défensive et donc la contre-attaque. On nous avait annoncé la paix mondiale après la guerre froide, mais nous n’y sommes toujours pas encore. Très peu de voix audibles s’élèvent assez haut pour calmer les angoisses. Très peu de sages se présentent pour apprendre à l’humanité l’art de la paix, seule garantie crédible pour la survie communautaire. Nicaise Kibel-Bel émet une de ces voix de sagesse. Il se tient comme un veilleur à l’orée de la nuit.
Une fois de plus, comme dans ses précédents livres, l’auteur, journaliste et écrivain, raconte tout le climat d’une guerre quasi permanente entretenue dans le Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Une fois de plus, il en désigne des protagonistes, sans faire pourtant œuvre de procureur de justice. Or, pour ce qui le concerne, il penserait ne pas avoir suffisamment alerté sur le danger d’une ruine intégrale de la condition humaine. Cette région est tant convoitée par les uns et bien oubliée voire abandonnée par d’autres, par ceux dont on pourrait légitimement attendre le secours, puisqu’ils se présentent eux-mêmes comme le rempart inexpugnable. Voilà pourquoi il convient, sans doute, cette fois-ci, de dénoncer le terrorisme jihadiste bien actif. Il a allumé une mèche, et l’explosion en est déjà redoutable.
Le devoir ne revient-il pas à l’anthropologue ou à l’ethnologue de décrypter ce qui se passe depuis quelques années ? Ce qui se passe, c’est ce dont tout le monde parle : atrocités, cruautés insoutenables ni par l’esprit ni par le regard. On attribue bien les atrocités aux rebelles ougandais venus en RDCongo dans une entreprise terroriste. On associe autant des Congolais qui auront tôt fait de crier leur innocence et leur bonne foi.
Dans notre ère de la communication digitale, virale et instantanée, des images du Nord-Kivu essaiment sur les réseaux sociaux. Et certains se font le plaisir coupable de disséminer ainsi des images incandescentes. La stratégie du terrorisme n’est pas loin dans une telle fabrication de l’information et de la communication. La région de Beni et de tout le Nord-Kivu reviendrait donc à un nid d’atrocités de l’époque lointaine où des aventuriers venus de sociétés « civilisées » rencontraient les sauvages à l’état pur. Et des récits sont inventés pour assouvir l’addiction de consommateurs toujours plus nombreux.
Entre le rêve, le mythe et la réalité, la frontière semble perdue dans le Nord-Kivu. Et il n’y a surtout personne pour démêler les fils et tracer quelques traits cohérents de distinction. On se croirait dans un album de contes, mythes et légendes, mais ce qui se passe à Beni est bien la réalité des flancs des montagnes du Ruwenzori.
Ne revient-il pas plutôt à l’historien de désillusionner, de faire le départ entre le passé mythique et le présent douloureux mais bien réel ? La bonne distance manque parfois à l’historien pour raconter une région que certains ne croiraient toujours pas encore inscrite dans l’histoire.
Les médias des puissances étrangères semblent avoir choisi de maintenir dans la fiction divertissante même par la peur qu’ils peuvent susciter sur le modèle des films d’horreur de tous les temps. Les personnages bien réels, les acteurs bien vivants sont ainsi présentés derrière des écrans que beaucoup ne prennent plus jamais au sérieux de la vie réelle.
L’historien, l’ethnologue et l’anthropologue voire le sociologue manquent au rendez-vous. Ceux qui parlent de la RDC et du Nord-Kivu ont souvent faussé le regard par des postures inexorablement marquées. Comment alors ne pas entendre un témoin relayer au grand jour et sans montage le cri des opprimés qui serait, autrement, étouffé dans les intérêts et les programmes des uns et des autres ?
Le journaliste Nicaise Kibel-Bel a l’avantage de vivre au cœur des événements. Voilà des années qu’il habite entre Beni et Kampala. Spécialisé dans l’investigation, il fait autorité lorsqu’il s’agit de décrire ce qui se passe dans la région. Son autorité se confirme, s’il en était besoin, dans le présent ouvrage.
D’habitude et par profession, le journaliste porte son témoignage de ce qu’il a vu, entendu ou touché. Nicaise Kibel’Bel n’écrit pas pour le simple plaisir, fût-il celui de la célébrité facile. Il aurait voulu visiblement que son témoignage porte à l’action, en commençant par faire changer les idées, la perception de la réalité. Au fil des pages, il s’avère bien que l’auteur entend pousser à la prise de décisions pour la paix véritable dans le Grand-Nord du Nord-Kivu et toute la région des grands lacs africains. C’est le patriotisme, disons l’humanisme qui parle aussi à travers la plume de l’auteur.
Sans être ni anthropologue ni historien ou sociologue, l’auteur livre, en racontant, son opinion des tenants et des aboutissants du jihadisme établi en terre congolaise par le jeu des opportunités et des opportunismes.
Le journaliste d’investigation montre comment les Ougandais poussés par la violence se sont établis en RDC dans une logique meurtrière. Il raconte surtout comment l’entreprise meurtrière s’organise de même pour son extension dans une internationale terroriste. Le temps aura été défavorable aux peuples autochtones dont l’hospitalité aura été ainsi abusée. Des relations comme celles des liens du mariage auront été un piège plutôt qu’une chance de cohésion et d’intégration.
Le regard de Nicaise Kibel-Bel croise de façon claire des personnages connus et bien reconnus, des fils et filles de Beni et du Nord-Kivu. L’auteur raconte leur implication dans l’entreprise jihadiste. Lorsque le regard étranger aurait pu faire étonner d’une telle complicité objective et avérée, le journaliste Kibel’Bel montre plutôt les origines dans les motivations variées et parfois contrastées des uns et des autres. Comme s’il sondait les cœurs et les reins, le journaliste avouera bénéficier bien plutôt de son expérience sur le terrain. Et il peut oser avancer quelques propositions en guise de thérapeutique !
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