La crise de l eau au Moyen-Orient
88 pages
Français

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La crise de l'eau au Moyen-Orient , livre ebook

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Description

Malgré les avertissements répétés depuis de nombreuses décennies annonçant que la question de l'eau serait une des plus essentielles parmi celles que devra affronter à l'avenir le monde arabo-musulman, peu d'efforts sérieux ont été entrepris pour faire face à ce défi immense. Ce numéro propose un certain nombre de solutions qui peuvent permettre de sortir de cette crise hydrique et rappelle aussi les difficultés géopolitiques, techniques ou environnementales rencontrées.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 décembre 2018
Nombre de lectures 9
EAN13 9782336858814
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait



COMITÉ DE RÉDACTION

Djamchid ASSADI : Professeur, ESC Dijon
Fabrice BALANCHE : Visiting Fellow, Washington Institute for Near East Policy
Semra DOGAN : Chercheure et consultante
Emmanuel DUPUY : Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe
Thomas FLICHY DE LA NEUVILLE : Professeur à St Cyr
Leyla FOULADVIND : Chercheure à l’EHESS
Daniel MEIER : Chercheur au laboratoire PACTE, Grenoble
Emel PARLAR DAL : Professeur, Université de Marmara
Sébastien WESSER : Consultant en relations internationales

COMITÉ SCIENTIFIQUE

Denis BAUCHARD : Mathieu GUIDÈRE :
Conseiler Moyen-Orient à l’IFRI Directeur du département d’études arabes, Paris VIII
Pascal CHAIGNEAU : Farhad KHOSROKHAVAR :
Professeur des Universités Paris V Directeur d’études à l’EHESS
Dominique de COURCELLES : Recteur Joseph MAÏLA :
Directeur de recherche, CNRS Professeur à l’ESSEC
Jean-François DAGUZAN : Barah MIKAIL :
Directeur-adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique Professeur associé, Université Saint-Louis, Madrid
Marwa DAOUDY : Stéphane VALTER :
Professeur, Université de Georgetown (USA) MCF, Université du Havre, HDR
Recteur Gérard-François DUMONT : Recteur Charles ZORGBIBE :
Professeur des Universités, Paris IV Professeur émérite, Paris I Panthéon-Sorbonne
François GÉRÉ :
Président de l’Institut Français d’Analyse Stratégique

Direction de publication : ATA AYATI ET XAVIER PRYEN































© L’HARMATTAN, 2018
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-85881-4Éditorial Orients stratégiques
Pourquoi ORIENTS STRATÉGIQUES ?
« L’Orient » au sens large, demeure plus que jamais « compliqué » et difficilement appréhendable
« avec des idées simples » selon la célèbre formule, mais peut-être moins lointain qu’il n’y paraît par
les enjeux que soulèvent ses actuelles convulsions. Au cœur des enjeux nucléaires contemporains,
des guerres asymétriques, épicentre d’un djihadisme désormais internationalisé, abritant les
principales villes saintes du monde, son importance économique n’est plus à démontrer puisque
Proche et Moyen-Orient, par exemple, abritent une part notable des ressources dont notre planète a
impérativement besoin et c’est évidemment ce qui confère à cette zone, pour le moins instable, une
dimension stratégique qui s’impose à tous, « nolens volens ». Mais de quel « Orient » est-il somme
toute question dès lors que se profile le « pivot » souhaité par les États-Unis vers l’Extrême-Orient
eet l’Asie-Pacifique, nouveau centre de l’économie-monde à l’aube du XXI siècle ? C’est donc bien
d’« Orients » multiples et polymorphes dont il faudrait parler afin d’être en mesure de proposer une
approche renouvelée de la question à travers un prisme stratégique affirmé et revendiqué.Sommaire
Couverture
e4 de couverture
Copyright
Éditorial Orients stratégiques
Pourquoi ORIENTS STRATÉGIQUES ?
PIERRE BERTHELOT
Présentation
FADI COMAIR
Le concept de nouvelles masses d’eau
MOHAMMED ABDEL ATI
L’eau pour la vie (état des lieux et défi s de l’eau en Égypte).
SEIFELDIN HAMAD ABDALLA
Le soutien du Soudan à la coopération multilatérale
SHADDAD ATTILI
La réforme de la gouvernance de l’eau en Méditerranée : le cas de la Palestine
HASSAN JANABI
Iraq: an oscillation between tensions and peace
BARAH MIKAIL
La Turquie, la Syrie et le potentiel hydraulique : de l’abstention comme arme de dissuasion massive
JONATHAN PIRON
L’Iran face au défi de l’épuisement des ressources en eau : des confl its locaux aux tensions
internationales
ALAIN LAMBALLE
L’Indus, un fl euve au bassin très convoité
RAYA MARINA STEPHAN
La compétition sur une eau souterraine non-renouvelable : le cas de l’aquifère du Disi
FRANCK GALLAND
La sécurisation des infrastructures hydrauliques : un sujet stratégique pour les pays du Golfe et
l’Égypte
PIERRE BERTHELOT
Les guerres de l’eau dans le monde arabe : mythe ou réalité ?
FADI COMAIR
L’Oronte
Numéros parus
AdressePrésentation
Malgré des avertissements répétés depuis de nombreuses décennies annonçant que la question de
l’eau serait une des plus essentielles parmi celles que devra affronter à l’avenir le monde
arabomusulman, peu d’efforts sérieux ont été entrepris pour faire face à ce défi immense. Certes, une prise
de conscience est à l’œuvre et se développent de nombreux travaux qui proposent notamment des
solutions innovantes, une gestion plus économe ou encore quelques tentatives de négociation entre
États pour un partage plus équitable et raisonnable mais rien ne permet d’affirmer qu’aujourd’hui la
situation observée, si inquiétante avec le stress hydrique croissant et une pénurie de plus en plus
chronique, ne s’aggravera pas à terme. Ce numéro rappelle précisément ces deux dimensions, à savoir
d’une part les propositions qui peuvent permettre de sortir de la crise de l’eau et d’autre part les
difficultés considérables rencontrées. Par ailleurs, son originalité tient surtout au fait que ce dossier
associe d’une part des réflexions de praticiens exerçant presque tous de hautes fonctions dans le
domaine de l’eau, au niveau politique notamment, et d’autre part des articles de spécialistes de ce
sujet dans le domaine juridique ou géopolitique.
Ainsi, Fadi Comair, dont Brice Lalonde, ancien ministre de l’Environnement et précurseur de
l’écologie politique en France a dit qu’il était probablement l’un des plus grands spécialistes
mondiaux de l’hydro-diplomatie co-dirige cet ouvrage et apporte une contribution à travers le
concept novateur de « nouvelles masses d’eau » dont il est l’un des principaux promoteurs au plan
international. Président d’honneur du réseau méditerranéen des organismes de bassin (REMOB), de
Medurable (association œuvrant pour une Méditerranée durable) et aussi Directeur général des
ressources hydrauliques et électriques du Liban, il précise qu’il s’agit de ne pas seulement réduire les
pertes physiques ou économiques mais aussi de mieux satisfaire et, à un moindre coût externe, les
demandes des générations actuelles ou futures. Puis, Mohamed Abdel Ati, ministre égyptien de
l’Irrigation et des Ressources hydrauliques rappelle la stratégie de son pays dans un contexte difficile
marqué par les nouvelles ambitions de ses voisins d’amont, en particulier l’Éthiopie, qui souhaite
maximiser son potentiel hydrique en construisant de nombreux barrages, dont le plus emblématique
est celui-de la « Renaissance » sur le Nil bleu qui cristallise aujourd’hui tant de tensions par crainte
que la part du Caire ne diminue drastiquement. L’Égypte constitue probablement le pays majeur en
termes de réflexion hydraulique au Proche et au Moyen-Orient dans la mesure où sa population
atteint à ce jour les 100 millions d’habitants, et devrait continuer à fortement augmenter. L’ancien
ministre soudanais des Ressources hydrauliques Seifeldin Hamad Abdalla, explique justement que
son pays tente de jouer un rôle de médiateur entre les différents protagonistes des tensions observées
autour du Nil (principalement entre l’Égypte et l’Éthiopie, qui sont respectivement ses voisins d’aval
et d’amont) et de mettre en œuvre de façon concrète ce concept naissant d’hydro-diplomatie. Il espère
pouvoir profiter de cette position géographique centrale (Khartoum étant à la jonction du Nil bleu et
du Nil blanc) et de sa double culture africaine et arabe. Shaddad Attili, le ministre palestinien en
charge des négociations sur l’eau, considère que la situation critique que connaissent les territoires
sous contrôle israélien contribue à réduire l’ampleur des tentatives de réformes internes visant à
rendre plus efficace la gestion de l’eau dans un contexte de surexploitation, d’accroissement de la
démogr

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