La démocratie en Afrique noire : les contours de son enracinement

Joseph Kokolo Zassi

Description

Depuis leur accès aux indépendances au début des années 1960, les pays d'Afrique noire n'ont pas encore trouvé la réponse pour stabiliser les relations entre acteurs politiques et citoyens. Après avoir expérimenté, pendant près de 40 ans, le système politique fondé sur le monopartisme, de nombreux pays se sont ouverts au pluralisme politique avant de s'engluer dans leurs propres contradictions, devenant à nouveau le théâtre d'opérations électorales conflictuelles. C'est pour enrayer ce cycle infernal de la violence que l'auteur propose une alternative fondée sur les valeurs ataviques des peuples africains incarnés dans la diversité ethnique.

Sujets

• Science politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 03 décembre 2019
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782140136948
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 5 Mo

Extrait

Etudes africaines

Série Politique

Joseph K OKOLO Z ASSI

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La démocratie en Afrique noire : les contours de son enracinement

Collection « Études africaines » dirigée par Denis Pryen et son équipe Forte de plus de mille titres publiés à ce jour, la collection « Études africaines » fait peau neuve. Elle présentera toujours les essais généraux qui ont fait son succès, mais se déclinera désormais également par séries thématiques : droit, économie, politique, sociologie, etc.

Dernières parutions

Gampoko DUMA DI BULA,Dictionnaire étymologique lingala – français, français – lingala, Yikaloba, 2019. Méké MÉÏTÉ (dir.),Le peuple mandéka et la charte de Kurukan Fuga, 2019. Gaston Dyndo ZABONDO,Démocratie et Ethique,Émancipation politique et sociale de l’Afrique, 2019 Gilbert TSHILUMBA KALOMBO,RD Congo, Syndrome d’un échec politique, 2019. Kayamba TSHITSHI NDOUBA,Le néoconstitutionnalisme africain. Tendances et trajectoires, 2019. Éric Wilson FOFACK et François-Xavier ÉLONG FILS (dir.), Cameroun, les dynamiques de construction du leadership en Afrique centrale, Regards croisés,2019. Alain Roger PEGHA,Survivances de la culture égypto-nubienne chez les Bantu. Essai sur les fondements de la renaissance pharaoniques africaine, 2019. Georges DUPRÉ,Koto, l’égalité nécessaire, Savoir et pouvoir dans une société clanique, Les Nzèbi du Congo et du Gabon, 2019. Arthur VIDO,Biographie du roi Kpengla du Danhomè,2019 Claude IGUMA WAKENGE,Stade coltan, Extraction minière artisanale, réformes et changement social à l’est de la République démocratique du Congo,2019. Phidias AHADISENGEMILEMBA,États de l’État en Afrique, Des déficiences fonctionnelles aux perspectives d’un horizon possible, 2019. Nestor Kobenan TAN,L’Église au défi des identités, Pastorale de l’interculturalité en Côte d’Ivoire, 2019. Gervais MUBERANKIKO,La protection du locataire-gérant en droit OHADA, Nouvelle édition, 2019. Mamadou Diarafa DIALLO,L’hygiène en milieu de soins au Mali, Entre représentations, normes et pratiques,2019.

Joseph K OKOLO Z ASSI La démocratie en Afrique noire :

Le cas du Congo-Brazzaville

les contours de son enracinement

Du même auteur Romances, ombres et lumières, Editions la Société des Ecrivains, juillet 2011, Paris L’Almanach du couple parfait ou presque... 101 règles pour harmoniser au quotidien votre vie de couple en toute sérénité, juillet 2017, Amazon, éditions Brochée et numérique (Kindle). © L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-18752-5 EAN : 9782343187525

Remerciements Je remercie infiniment tous ceux qui m’ont encouragé lorsque j’ai envisagé de travailler sur ce projet. Je pense naturellement à deux personnes, des connaissances de longue date : René Mavoungou Pambou et Marcel Miampamba. Je ne saurais mesurer la pertinence de leurs observations tellement qu’elles ont été d’un apport précieux, sans oublier les idées que nous partageons autour des préoccupations sur la Gouvernance de notre pays d’origine qu’est le Congo-Brazzaville. Puis, il y a tous ceux avec qui je passais des heures en parlant de l’Afrique en général et du Congo-Brazzaville en particulier. Je ne saurais les citer tous au risque de décevoir tous ceux que j’aurais oubliés sur la liste. Ils se reconnaîtront et je leur dis Merci mille fois, nos échanges auront désormais un support de référence. Un petit clin d’œil à ma petite tribu (mon épouse Daphné et nos enfants Zoléni et Joheda), qui s’est toujours demandée pourquoi je me suis lancé dans cette « galère ». Je répondais toujours en ces termes : « toute œuvre au rayonnement collectif, dans un pays, est souvent le fruit de quelques citoyens engagés. Ceci est vrai dans tous les domaines et dans le monde entier ». Je sais qu’elle sera convaincue le jour où cette œuvre, sur laquelle j’ai travaillé pendant de nombreuses années, entrera dans l’histoire des peuples africains.

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« Quand on remonte le cours des âges, et que se déroule aux yeux le sombre tableau du passé, l’âme frémit d’horreur et de honte, car partout l’on trouve le faible humilié, foulé aux pieds, le droit méconnu, l’audace et l’iniquité triomphantes. »,Orsini, Les Donjons Autrichiens en Italie, Edinburgh, Felice Constable, 1856. En décortiquant cet extrait du livre de Felice Orsini, je vois s’écouler sous mes yeux, comme l’eau du fleuve souillée, la sombre histoire de mon pays, le Congo-Brazzaville. Je ne peux rester insensible à cela, car partout dans le monde, la structuration des sociétés a été l’affaire d’une minorité agissante d’acteurs politiques, chefs coutumiers, syndicalistes, étudiants ou paysans. Ceux-ci puisant leur force dans l’expérience des anciens, les travaux de certains penseurs humanistes (la plupart du temps !) ou encore animés par un patriotisme à corps défendant, qui les y oblige à s’engager dans le combat politique pour protéger, a priori, les intérêts collectifs mis à mal. C’est un peu le sens de ma démarche. J’ai cessé d’être un spectateur de la ruine de l’humanité sur le continent africain telle que nous l’observons tous depuis des dizaines d’années. Les malheurs de ce continent ont un dénominateur commun : la faiblesse des institutions et le goût immodéré de ses dirigeants pour le tribalisme et l’enrichissement personnel. Il faut prendre à bras le corps toutes ces dimensions qui, si elles sont déconsidérées ou reléguées en second rang, ce sont tous les édifices qui déterminent un État, une nation qui s’écroulent. Nous sombrerons inéluctablement dans l’anarchie, la loi du plus fort, la décimation de l’espoir de voir s’édifier le destin commun d’un peuple partageant un territoire, une culture, une histoire et d’autres valeurs intrinsèquement vivifiantes et entraînantes. Nous devons combattre ces choses innommables qui retardent l’émancipation et le développement de l’Afrique : la félonie, les instincts hégémoniques, le tribalisme, le népotisme, le clientélisme, le détournement des deniers publics érigé en méthode de gouvernance, la suffisance et autres antivaleurs qui font de nous la risée du monde… C’est pourquoi« Les termes des institutions nouvelles à promouvoir en Afrique noire doivent être du béton armé tel qu’aucun truand politicien ne pourra les ébranler ou les défaire. Notre ambition est de sortir les élites africaines de l’escroquerie politique pour aller vers la démocratie organisée autour des valeurs culturelles et civilisationnelles africaines. En d’autres termes, il faut démocratiser les institutions politiques et administratives sur le fondement de notre histoire et diversité ethnique pour asseoir des nations et des États dignes de ce nom en Afrique noire. C’est mon rêve et mon combat que je léguerai aux générations futures qui conduiront les destinées du continent africain. », Joseph Kokolo Zassi.

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