La démocratie néocoloniale de la France
208 pages
Français

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La démocratie néocoloniale de la France , livre ebook

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Description

L'ONU, instrument au service de la France et d'autres grandes puissances, plus particulièrement sous le règne de Ban-Ki-moon, intégrera-t-elle officiellement dans sa Charte la politique de la Françafrique qui consiste à faire et défaire les dirigeants africains ? La manière forte avec laquelle la France a installé Alassane Ouattara au pouvoir sera-t-elle généralisée dans les autres anciennes colonies françaises ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 24
EAN13 9782296479081
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56702-3
EAN : 9782296567023

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
La Démocratie néocoloniale de la France
Du même auteur

Congo démocratie aux éditions l’Harmattan :
♦ Les déboires de l’apprentissage : vol. 1, 1995
♦ Les références : vol. 2, 1995
♦ La bataille de Brazzaville : vol. 3, 2000
♦ Devoir de mémoire : vol. 4, 2001
♦ La République des savants et des généraux : vol. 5, 2003
♦ Du putsch au rideau de fer : vol. 6, 2006
♦ Quelle Afrique dans la mondialisation économique ? Ligue, 1996
♦ Matalana, la colombe endiablée , L’harmattan, 2004
♦ Vers une éradication du terrorisme universel ? L’Harmattan, 2002
♦ Trois questions sur l’Afrique : lettre à Nicolas Sarkozy ,
♦L’Harmattan, 2007
♦ La flambeuse , Bénévent, 2006
♦ À cœur ouvert pour le Congo-Brazzaville , L’Harmattan, 2008
Les Noirs de l’Elysée aux éditions l’Harmattan :
♦ Un palais pas comme les autres : vol. 1, 2010
♦ Des présidents pas comme les autres : vol. 2, 2010
Calixte Baniafouna


La Démocratie néocoloniale
de la France


5 cartes électorales pour un Président de la Communauté
internationale en Côte d’Ivoire


L’Harmattan
Collection IREA
Collection dirigée par David Gakunzi

Fournir des clés permettant de mieux comprendre l’Afrique, son histoire, ses réalités et mutations actuelles, ainsi que sa géopolitique, voilà l’ambition de cette collection de l’IREA (Institut de recherche et d’études africaines). La collection - qui réunit aussi bien des essais, des monographies que des textes littéraires issus des travaux et des débats animés par l’institut - a pour vocation de faire connaître au grand public les travaux d’auteurs confirmés mais également ceux de jeunes talents encore méconnus. Les ouvrages de la collection sont rédigées dans une langue conviviale, vivante et accessible.

Dernières parutions


Calixte Baniafouna, Ce que France veut Afrique veut : le cas de la Côte d’Ivoire , 2011.
Calixte Baniafouna, La démocratie de l’ONU en Côte d’Ivoire , 2011.
David Gakimzi, Libye : permis de tuer , 2011.
Roger Gballou, Côte d’Ivoire, le crépnscule d’une démocratie orpheline , 2011 .
« Si vouloir vivre en hommes libres, c’est être antifrançais, alors
nous le sommes et nous le serons toujours », Messali Hadj, figure
emblématique algérienne de la lutte pour les indépendances, in el
Ouma, 1939.
AVANT-PROPOS
« S’il ne vous reste plus pour seule marque de produits
manufacturés en « démocratie » que le système politique que vous
soutenez au Congo Brazzaville, au Cameroun, au Gabon, en
République centrafricaine, au Tchad, au Togo, au Burkina Faso
ainsi que la livraison que vous venez de faire tout récemment en
Côte d’Ivoire, et si c’est cela que vous appelez « démocratie », alors
l’Afrique n’a absolument pas besoin de vos libertés
fondamentales », message de Calixte Baniafouna à un député
français présent à une Conférence de l’association Transparency
international France.


J E NE SUIS PAS I VOIRIEN : je n’ai donc voté ni pour Gbagbo ni pour Ouattara. Mais ce qui se passe en Côte d’Ivoire s’est d’abord passé dans mon pays d’origine, le Congo Brazzaville.

Il est difficile, pour celui qui a assisté en direct aux images d’horreurs : vols, viols, massacres gratuits, pillages, braquages, destructions multiformes de rester indifférent quand tout cela se répète à l’identique ailleurs, et pour les mêmes raisons.

Il est encore beaucoup plus difficile de se taire au risque de passer pour un complice quand on connaît parfaitement la machination utilisée par le commanditaire des crimes pour inverser la réalité des faits et faire de telle sorte que la victime devienne le bourreau, le rebelle soit accepté comme la personne loyale et que les médias s’en mêlent dans un lynchage médiatique mensonger, diffamatoire, humiliant et disqualifiant qui pousse à la mort celui qui n’était que sur le juste chemin du droit, de la vérité et de la liberté.

Il s’agit ici d’explorer et de faire comprendre ce qui constitue sans doute l’une des élections présidentielles les plus coûteuses et les plus médiatisées au monde, et dont l’un des candidats finalistes est le mieux aimé tandis que l’autre, le plus banni de la « Communauté internationale » : la crise postélectorale ivoirienne.

Cela aura été en tous les cas l’élection africaine la plus longuement et méticuleusement préparée qui a impliqué en huit (8) ans, depuis les accords de Paris (Linas-Marcoussis en janvier 2003) jusqu’à l’accord de Ouagadougou (mars 2007) en passant par les accords d’Accra (septembre 2002, mars 2003, juillet 2004) et les accords de Pretoria (avril 2005) un nombre impressionnant d’acteurs : pouvoir, rébellion armée, partis politiques ivoiriens, Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Union africaine (UA), France, États-Unis, Union européenne (UE), Francophonie, Nations Unies (ONU), médiateurs successifs morts et vivants (le Ghanéen John Agyekum Kufuor, le Togolais Gnassingbé Eyadema, les Sud-africains Thabo Mbeki et Jacob Zuma, le Burkinabè Biaise Compaoré, le Gabonais Omar Bongo, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Béninois Yayi Boni, le Malien Toumani Touré, le Cap-verdien Pedro Pires, etc. etc.) Une première en Afrique ! Et ce n’est pas tout.

Il a fallu à la « Communauté internationale » notamment à la France et à l’ONU - pour parvenir à ce qui semble être, dans l’esprit d’une catégorie d’analystes, la fin d’une longue crise marquée par l’investiture d’Alassane Ouattara -, l’intervention en trois mandats de deux chefs d’État de la V e République française (Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy), et en deux mandats de deux Secrétaires généraux de l’ONU (Kofi Annan et Ban-Ki-moon).

Coût en termes de négociations : 6 Accords nationaux et internationaux, 23 Déclarations par le président du Conseil de sécurité, 57 Lettres adressées par le Secrétaire général ou par le Conseil de sécurité, 43 Rapports du Secrétaire général, 36 Résolutions du Conseil de sécurité, 28 Communiqués du Comité de suivi, 476 Communiqués de presse, etc. Sans compter le coût financier, la quantité de larmes et de sang versés tant par les Ivoiriens que par le personnel de l’institution mondiale.

Véritable bombe à fragmentation, la crise ivoirienne n’a jamais autant uni ou divisé les intellectuels africains, du moins depuis les années 1960 où la décolonisation a été acceptée comme une indépendance pour certains, un fusil qui n’aurait fait que changer d’épaule pour d’autres.

« Ah ! l’Afrique est maudite », a-t-on entendu ici et là de la bouche des Africains dans les rues des capitales africaines comme de la bouche de la diaspora dans les rues des villes occidentales. C’était le 3 décembre 2010 à l’annonce de la victoire de Laurent Gbagbo par le Conseil constitutionnel alors que certains Africains venaient, la veille, de féliciter la victoire d’Alassane Ouattara sous les termes d’« enfin un exemple de démocratie réussie en Afrique ! ».

Leur désolation est d’autant justifiée que la « Communauté internationale » a immédiatement reconnu et félicité le « vrai » gagnant de l’élection présidentielle que serait Alassane Ouattara. Plus rassurant, Barack Obama sur qui se sont reposés tant d’espoirs et d’attentes des Africains dès l’annonce de son nom à la tête de la plus grande puissance du monde a lui aussi reconnu et félicité le même gagnant.

C’est à de tels moments - quand la France qui n’a jamais voulu de cette démocratie (autre que celle de la soumission à l’ancienne métropole) dans ses anciennes colonies d’Afrique subsaharienne se met au-devant de la scène, quand l’ONU q

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