La France à l ère de la mondialisation
192 pages
Français

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La France à l'ère de la mondialisation , livre ebook

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Description

Dans la nouvelle donne internationale, la France doit-elle nécessairement se fondre dans une entité plus vaste pour exister sur la scène du monde ? Notre pays doit jouer sa propre carte, en développant en toute indépendance des coopérations en Europe et dans le monde. Ces contributions passent en revue les champs d'action de la France en matière de stratégie économique, industrielle et financière, dans le domaine de la connaissance et de la culture et dans ses engagements diplomatiques, de défense et de sécurité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2009
Nombre de lectures 50
EAN13 9782336267852
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2009 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296101142
EAN : 9782296101142
La France à l'ère de la mondialisation

Jacques Myard
LA FRANCE MONDIALE
Contributions de : Pascal Boniface, Gérard-François Dumont, Claude Rochet, Xavier Raufer, Jean-Jacques Guillet, Jean-François Susbielle, Edouard Husson, Jean-Pierre Lafon, Jean-Luc Gréau, Jean-Pierre Vesperini, Alain Juillet, Bruno Giorgianni, Albert Salon, Jean-Claude Barreau, Marie-Christine Lasnier, Dominique Noguez, Franck Melloul, Pierre Pascallon, Gabriel Robin, Jean-Pierre Bondil, Jacques Myard, Henri Guaino
Modérateur : Henri Fouquereau , président du Forum pour la France
Colloque du 9 avril 2009
Qu’il me soit permis de remercier chaleureusement Bernard Accoyer président de l’Assemblée Nationale, pour avoir accueilli les travaux de ce colloque dans cette enceinte. Je souhaite également exprimer mes remerciements à Odile Rey-Coquais et Catherine Gollnhofer pour leur contribution au succès de cette journée.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre LA FRANCE MONDIALE ALLOCUTION DE BIENVENUE INTRODUCTION GENERALE I LA NOUVELLE DONNE INTERNATIONALE
1 LES FACTEURS DE MUTATION ET LES LEVIERS DE LA PUISSANCE 2 LA RECOMPOSITION DE LA PUISSANCE ET LES NOUVELLES REGLES DU JEU
II QUELS HORIZONS ET CHAMPS D’ACTION POUR FRANCE : L’EUROPE OU LE MONDE ?
1 ECOMOMIE, DEVELOPPEMENT DURABLE 2 LE MONDE DE LA CONNAISSANCE, CULTURE ET RECHERCHE 3 DIPLOMATIE, DEFENSE
SYNTHESE CONCLUSION
ALLOCUTION DE BIENVENUE
Jacques Myard Député, président du Cercle Nation et République
Au moment d’ouvrir le colloque La France mondiale , je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui ont pris sur leur temps pour venir à l’Assemblée nationale, et leur souhaite la bienvenue. Mes remerciements et mes souhaits de bienvenue s’adressent également aux intervenants. Je souhaite, enfin, exprimer ma gratitude au président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, grâce à qui nous allons engager sur ce thème de la France mondiale une réflexion commune.
Le programme comporte plusieurs tables rondes. Nous les avons organisées en prévoyant dix minutes de temps de parole pour chacun des intervenants afin de laisser au public la possibilité de poser des questions, que j’espère nombreuses. Henri Fouquereau, président du « Forum pour la France », sera notre modérateur. Je lui ai recommandé, non pas de couper la parole, comme cela se pratique lors des séances de Questions au Gouvernement dans l’hémicycle, mais de veiller à ce que les intervenants s’expriment de manière synthétique. Je suis sûr que nos intervenants auront à coeur, comme le dit Madame de Sévigné, « de prendre le temps de faire court ». Henri Guaino clôturera vers 17h15 notre colloque après que j’aurai prononcé une brève intervention. Le conseiller du président de la République nous donnera son point de vue. Je sais que, même s’il est sans doute tenu par un devoir de réserve, il est en pointe sur cette réflexion et que celle-ci sera assez originale.
Mais auparavant, je tiens à remercier tout particulièrement Pascal Boniface, directeur de l’Institut des Relations Internationales (IRIS) et enseignant à l’Université Paris VIII.
L’IRIS est un organisme qui me frappe par son activité ; et comme j’ai eu l’occasion de le lui dire récemment, il tient le haut du pavé sur les relations internationales par rapport à d’autres instituts, que je ne nommerai pas, et qui fort de leur renommée, restent assis sur ce capital mais n’ont pas une production aussi riche que l’IRIS.
Je ne vais pas vous donner ici la liste exhaustive des étapes de la carrière de Pascal Boniface. Je rappellerai simplement qu’il a été administrateur de l’Institut des Hautes Etudes en Défense Nationale (IHEDN), membre du Conseil consultatif pour les questions de désarmement de l’ONU, membre du Haut-Conseil de Coopération Internationale - il a rendu un rapport au représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU portant sur l’environnement, la sécurité et le processus de construction de la paix en Afrique de l’Ouest. Il est chevalier de l’Ordre national du Mérite et chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur. Comme cela est parfaitement mérité !
Sans plus tarder, je vais lui passer la parole pour qu’il nous livre son analyse en partant de ce qu’il constate sur la scène internationale et en explorant les possibilités qui s’ouvrent à la France.
INTRODUCTION GENERALE
Pascal Boniface Directeur de l’IRIS
Merci pour vos mots chaleureux. Effectivement, l’IRIS est certainement des think tank le seul qui ait été vraiment créé de façon privée. Nous sommes partis, il y a une quinzaine d’années, avec 20 000 francs pour éditer un livre et puis nous nous sommes développés. Comme on ne nous a jamais totalement aidés, on a fait les choses par nous-mêmes. C’est quand même mieux comme cela.
Je suis très heureux de répondre à l’invitation de Jacques Myard pour lequel j’ai le plus grand respect. Je pense que nous ne sommes pas toujours d’accord sur tout mais nous sommes d’accord sur beaucoup de sujets. Jacques Myard est l’un des rares parlementaires qui, avant de prendre position, écoute ses convictions, pas ses intérêts. Il prend position en fonction de ce qu’il croit être juste et bon pour le pays, non en fonction de la ligne à suivre ou des risques éventuels à déroger. C’est-à-dire qu’il fait de la politique en faisant de la politique, en prenant position et non en s’abritant derrière le plus petit dénominateur commun. Nous avons besoin, à droite comme à gauche d’ailleurs, d’un peu plus de parlementaires qui agissent en fonction de leurs convictions et non selon un plan de carrière à mettre en oeuvre. Alors bravo pour ce que vous faites !
Vous m’avez demandé d’ouvrir ce colloque, ce qui est un honneur pour moi.
Nous allons examiner dans quel contexte, d’abord, la France a à mouvoir sa politique extérieure. Ce qui me frappe, c’est que tous les mois il y a une rupture historique, annoncée comme telle. Si nous regardons un peu en arrière cette année, nous avons eu plusieurs ruptures au cours de l’année : le G20, peu avant l’élection de Barack Obama, en mettant les Etats-Unis au centre du monde, mais le 15 septembre, les Etats-Unis étaient défaits avec la crise financière et devaient disparaître, et le 8 août 2008, tout d’un coup, la Chine qui ouvrait les Jeux Olympiques et accueillait le monde entier, et la Russie qui donnait une leçon à la Géorgie, revenaient sur la scène internationale et faisaient naître un monde nouveau.
En fait, les ruptures historiques sont rares. Tous les faits qu’on a cités sont des événements importants qu’on retiendra, qui feront date. Car histoire est faite de dates mais elles ne nous ont pas fait passer d’un monde à un autre.
La dernière rupture historique que nous avons vécue, c’est celle de la chute du mur de Berlin, la chute du monde bipolaire, et non le 11 septembre. Le 11 septembre a été un événement important, dramatique, mais qui n’a pas modifié la configuration du monde. Les Etats-Unis en ont tiré de mauvaises conclusions qui les ont affaiblis mais la place relative des Etats-Unis, du Japon, de la Chine, de la France et d’autres puissances dans le monde n’a pas évolué depuis le 11 septembre. On peut décrire le monde de la même façon le 11 septembre au soir que le 12 septembre au matin. Bien sûr, le monde n’est pas statique, il évolue mais les ruptures sont rares.
La dernière rupture historique, c’est la chute du monde bipolaire qui avait régi les rapports internationaux depuis une trentaine d’années après la seconde guerre mondiale, et ensuite on est passé à un autre monde qu’on ne saurait trop qualifier, avec des a-coups, des retours en arrière, des accélérations.
Deux thèses coexistent :
1° La thèse du monde unipolaire, dans lequel les Etats-Unis seraient les grands maîtres et surtout dans lequel il ne faudrait en rien s’opposer à eux parce que nous risquerions de les fâcher, donc d’avoir des ennuis. C’était la thèse soutenue avant l’Irak : beaucoup de personnes étaient contre la guerre en Irak mais puisque les Etats-Unis voulaient entrer en guerre, ils étaient bien obligés de les suivre. Comme si la seule politique possible était une politique de suivisme à l’égard d’une puissance ! Fort heureusement, la France, avec l’appui d’autres pay

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