La gouvernance, une affaire de société
241 pages
Français

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La gouvernance, une affaire de société , livre ebook

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Description

Ce livre étudie les conditions optimales d'organisation et d'animation de la décision administrative dans le cadre de la gouvernance d'une cité, en situation de diversité sociale et culturelle. Il montre, à partir de l'étude statistique sur une longue période, que la performance de la structure du gouvernement de la cité est fonction du degré de traçabilité du mythe fondateur de la société dans laquelle elle se trouve, dans l'organisation et l'animation de la décision administrative.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2010
Nombre de lectures 92
EAN13 9782296253506
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La gouvernance, une affaire de société
Collection Gouvernance et société
Dirigée par Emmanuel OKAMBA


Cette collection s’intéresse à l’analyse des processus, des dynamiques de changement liée aux réflexions, aux idées, aux débats théoriques et aux actions pratiques sur l’organisation et le pilotage de la performance des systèmes de gouvernance de la cité et des organisations dans un contexte de diversité culturelle. Elle épouse une démarche transversale des sciences sociales et humaines.
Emmanuel Okamba


La gouvernance, une affaire de société

Analyse mythiumétrique de la performance
Du même auteur


Contrôle de Gestion et Gestion des Ressources Humaines , Éditions Publibook, Paris, 2004
Concurrence et Compétitivité dans la Caraïbe, Éditions Publibook, Paris, 2005


Coauteur de :
Entrepreneuriat et innovation . Sous la direction de Célestin MAYOUKOU et Claudine RATSIMBAZAFY, Édition L’Harmattan, Paris, 2007
Analyses et controverses en gestion des ressources humaines . Sous la direction de Claude PIGANIOL-JACQUET, Édition L’Harmattan, Paris, 1994


© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11582-8
EAN : 9782296115828

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Avant propos
Ce livre étudie les conditions optimales d’organisation et d’animation de la décision administrative dans le cadre de la gouvernance d’une cité, en situation de diversité sociale et culturelle. Il est le fruit d’une réflexion sur l’analyse du lien entre la performance de la structure d’un gouvernement de la cité et le mythe fondateur de la société dans laquelle elle se trouve. Ce lien s’exprime par la traçabilité des actes administratifs liés à la gouvernance dans le temps et l’espace, par l’éthique de la décision administrative.

Nous avons cherché à mesurer ce lien en étudiant l’équilibre de la structure du gouvernement de la cité et des organisations dans les pays où il est fondé sur le mythe fondateur de la « trilogie » des forces, comme dans le cas du Congo. L’étude statistique de la composition du gouvernement de ce pays depuis 1960, et des résultats de chaque structure dans la gestion des plans de développement économique, montre comment ce mythe fondateur rythme la décision administrative dans le temps et l’espace.

Dans ce pays, aux prises avec les contreperformances chroniques, l’organisation et la régulation de la décision administrative par le statut des membres de la diversité sociale, suit l’ordre de la fragmentation sociale naturelle de la population et conduit à la formation d’une structure gouvernementale de type ordinaire ; alors que l’organisation et la régulation de la décision administrative par le contrat, suit un ordre de fragmentation sociale alternatif, et contribue à la formation de la structure gouvernementale d’union nationale. La tension entre ces deux modes d’organisation et d’animation de la décision administrative, rythme les ruptures et les continuités de la décision administrative dans la gouvernance de la cité, mettant en péril la performance durable de la cité et des organisations. Elle se résout par une structure souveraine équiproportionnelle, ayant une forte traçabilité avec le mythe fondateur de la société, et susceptible de générer une performance soutenable.


Emmanuel OKAMBA
Avril 2010
Introduction : Éthique de la décision administrative
Ce livre présente l’étude des conditions optimales d’organisation et d’animation de la décision administrative dans un contexte de diversité sociale et culturelle, en vue d’améliorer la performance durable de la structure du gouvernement d’une cité ou d’une organisation.

La performance durable représente les gains générés par la structure de la gouvernance dans le cadre du développement durable, résultant de l’harmonie des orientations stratégiques entreprises par un État et ses autres formes d’organisations pour assurer les besoins économiques et sociaux des citoyens d’aujourd’hui sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Cette notion qui réactualise la notion de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), a été définie par H.R.BOWEN (1953) {1} , comme la possibilité pour les dirigeants des organisations d’intégrer par leurs décisions administratives, les préoccupations sociales, économiques et environnementales sur une base volontariste. La prise de conscience à l’échelle planétaire de la RSE par les États, s’est affirmée depuis le rapport Brundtland (1987) puis les conclusions de la conférence de Rio (1992), et enfin, le Sommet du Millénaire organisé par l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York en septembre 2000, qui définit huit objectifs du développement du Millénaire (OMD) d’ici à 2015 : réduire de moitié l’extrême pauvreté et la faim ; assurer l’éducation primaire pour tous ; promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans ; améliorer la santé maternelle ; combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies, assurer un environnement durable ; et mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

Mais, mêlant les logiques de l’économie de l’environnement, fondées sur la possibilité de générer une croissance économique, malgré la préservation des ressources naturelles, avec celles de l’économie écologique, privilégiant l’interaction entre le social, l’économique et l’environnement comme facteur du bien être dans la mesure où, elle réduit les inégalités et contribue à protéger la nature, la RSE n’a pas clarifier les indicateurs de la performance durable (B.BURGENNEIER (2005) {2} ). Ce mélange de logiques a rendu inopérante la RSE dans la mise en œuvre volontariste d’un reporting social, économique et environnemental par les agents économiques (M.RUBINSTEIN (2006) {3} , J.P.GOND et J.IGALENS (2008) {4} ). Dans plusieurs pays, le législateur est intervenu pour fixer par la loi, les indicateurs de performance durable et le reporting social, économique et environnemental. En France par exemple, selon l’article 116 de la loi sur les Nouvelles Régulations Économiques (loi n° 2001-420 du 15 mai 2001), les sociétés cotées en bourse doivent faire apparaître, dans leur rapport annuel, des informations « sur la manière dont la société prend en compte les conséquences sociales et environnementales de son activité ». D’après M.RUBINSTEIN (2006) {5} dès 2004 : « En moyenne, une société du CAC 40 est présente dans 2,3 des cinq indices boursiers socialement responsables ». Aujourd’hui, la quasi-totalité des entreprises du CAC40 ont intégré les indicateurs de la RSE dans le pilotage de leur performance.

Dans les autres formes d’organisations, émerge progressivement la notion plus mesurable de la performance soutenable, qui consiste à prendre en compte l’influence de l’ensemble des facteurs générateurs des rendements décroissants (inégalités sociales, stratégies d’enracinement des agents, pollutions environnementales,….) dans le pilotage de la structure du gouvernent dans le temps et l’espace. Lorsqu’elle se réalise, la performance soutenable indique que la Responsabilité Sociétale de l’État et des Organisations (RSEO) est soutenable, c’est-à-dire que les décisions administratives concourent au bien être des générations actuelles sans mettre en péril, celui des générations futures, notamment dans les domaines :
économique où l’État et les autres formes d’organisations mettent en œuvre les systèmes de gouvernance efficients pour mieux diriger leur structure, afin d’assurer leur pérennité en créant davantage de richesse et en améliorant leur solvabilité ;
sociale où l’État et les autres formes d’organisations améliorent l’effectivité de leur structure en développant les meilleurs conditions de travail des travailleurs, les droits de l’homme dans leur gestion et à réduire les discriminations ;
environnemental où l’État et les autres formes d’organisations développent des structures efficaces permettant

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