La misère
228 pages
Français

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Description

La misère se répand partout. Sur fond de naufrage social et humain, l'auteur livre une analyse sociologique, philosophique et politique de la misère. Face à la désinformation propre à certains médias trop consensuels et conservateurs, ce livre apporte un autre regard sur cet effroyable désastre humain qu'est la misère massivement générée par notre société envoûtée par le pouvoir de l'argent, au détriment de l'humanisme et des valeurs sociales.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2010
Nombre de lectures 199
EAN13 9782296690844
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La misère.
 Analyse sociologique,
philosophique et politique
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud,
B. Péquignot et D. Rolland
 
 
Derniers ouvrages parus
 
Claude CEBULA , Discours sur la guerre ou la fatalité nécessaire , 2010.
Alain PENVEN, Ville et coopération sociale, 2010.
Jean-Pierre GIRAN , La République impudique, 2010.
Santiago LOPEZ PETIT, Aimer et penser. La haine du vouloir vivre , 2009.
Santiago LOPEZ PETIT , Horror vacui. La traversée de la Nuit du Siècle, 2009.
Robert DE ROSA, Utopie et Franc-Maçonnerie , 2009.
Éric FERRAND (dir.), Quelle République pour le xxIe siècle  ? , 2009.
Fred DERVIN et Yasmine ABBAS (dir.), Technologies numériques du Soi et (co-)constructions identitaires, 2009.
Henri DE FRANCE, Peut-on penser l'économie après Marx et Keynes ? Sous la crise économique, une crise des fondements, 2009.
Claude MEYER , Le blues du prof de fac , 2009.
Arno MÜNSTER, Réflexions sur la crise : éco-socialisme ou barbarie  ? , 2009.
Benoît VIROLE, Surdité et sciences humaines, 2009.
Xavier CAUQUIL, Phénoménologie politique de l'Europe , 2009.
Florence SAMSON, L'ombre de 1929 plane en cette année 2009, 2009.
Kamal BENKIRANE, Culture de la masculinité et décrochage scolaire des garçons au Québec, 2009.
Bernard BÉCLIN, Kathleen BOULLIER, Jocelyne LOUME, Brigitte MANGIN, Hasnia MEDJDOUB, Gaëlle SALIOU (PF 93), Placement familial 93. Loin du prêt-à-porter, du surmesure, 2009.
Riccardo CAMPA, Langage et stratégie de communication , 2009.
Philippe POITOU
 
 
La misère.
Analyse sociologique,
philosophique et politique
 
 
L'H armattan
Du même auteur
 
Aux Editions L'Harmattan
 
Souffrances, le coût du travail humain, 2005
Le livre noir du travail, 2007
L'athéisme. La spiritualité de la raison, 2008.
 
 
 
 
© L'HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-10821-9
EAN : 9782296108219
 
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
 
Un cri du cœur
 
 
Je dédie ce livre à tous les pauvres, à tous les exclus, aux clochards, pudiquement appelés SDF par les politiciens, un terme sans doute plus politiquement convenable. J'ai choisi d'écrire cet ouvrage pour défendre et soutenir ceux qui ont faim, ceux qui ont froid et que notre société déshumanisée abandonne au bord du chemin, ceux qui n'ont jamais droit à la parole, comme s'ils n'étaient pas aussi citoyens que nous. En rédigeant chaque page, je pensais à eux, tout en sachant qu'ils n'auront pas la possibilité financière d'acheter ce livre et de le lire. J'espère simplement qu'au hasard d'une de ses missions nocturnes avec le SAMU Social, ou un autre organisme caritatif, un travailleur social dira à l'un d'entre eux ou à l'une d'entre elles, il y quelqu'un qui a écrit un livre, qui parle de vous, simplement parce qu'il est insupportable, inacceptable et sincèrement révoltant de constater dans un pays riche comme le nôtre, de voir la misère, l'exclusion et l'indifférence gagner tant de terrains au détriment de l'humanisme. Où allons-nous, où nous conduit cette dérive humaine et sociale ? L'individualisme, l'égoïsme et l'appétit du gain rapide sont en train de tout détruire. Je pense aussi à celles et ceux, qui en plus de leur détresse sociale subissent ce racisme imbécile porté par des esprits petits et sclérosés, mus par une haine épaisse et gluante, ignoble et inacceptable, je n'ose imaginer que ces personnes détestables puissent se regarder sereinement dans leur miroir, sans y trouver le visage hideux et repoussant des plus bas instincts et de cette haine la plus stupide et la plus honteuse.. Je ne parviens pas à trouver le moindre élément susceptible d'expliquer de tels agissements. Il aurait été, sans doute plus facile de faire comme beaucoup, c'est-à-dire de se taire égoïstement, puisque sur le fond tout va bien pour moi, peu importe les autres, mais cela m'était impossible, la détresse humaine me bouleverse et m'incite à me révolter. J'avais aussi à l'esprit cette phrase de Martin Luther King : « Parfois le silence est une trahison » Martin Luther King, tué par des racistes. Alors, il me fallait prendre la plume, m'asseoir devant la page blanche, écrire, encore écrire, choisir des mots avec l'espoir qu'ils puissent porter un message fort, clair et précis, pour dire ma colère devant la misère, l'exclusion et les inégalités sociales, que puis-je faire d'autre, on ne se refait pas.
 
Les gueux
 
 
Ils ne peuvent joindre les deux bouts
Leurs fins de mois sonnent creux
Mais ils sont dignes et debout
Ils sont tristes et malheureux
Les gueux
Ils sont souvent faméliques
Et l'on peut lire dans leurs yeux
Leurs rêves chimériques
Leur sourire est comme un adieu
Les gueux
Bourgeois, vous qui les méprisez
Chaque fois vous tournez la tête
Quand un des leurs vous croisez
Comme un animal, une bête
Les gueux
Ils n'ont pas votre éducation
Ils ignorent vos belles manières
Le bon sens est leur raison
Le partage est leur lumière
Les gueux
On les chasse hors des villes
Les flics à coups de bâton
Rougissent leur lugubre profil
Du sang rouge révolution
Les gueux
La vie est leur seule richesse
Pourtant ils ne vivront pas vieux
Usés par leur grande détresse
Fatigués ils ferment les yeux
Les gueux
Si j'ai la vue qui se trouble
En les regardant s'en aller
Ces quelques larmes qui coulent
Me donner envie de gueuler
Les gueux
Je rêve d'un peuple du monde
Qui choisisse de se révolter
Une rumeur d'espoir qui gronde
Et ne cesse de s'amplifier
Les gueux
Une colère salutaire
Pour une vraie égalité
L'injustice jetée à terre
La richesse enfin partagée
Avec les gueux
 
P hilippe P OITOU
 
Introduction
 
 
Septembre 2008, Un crack financier fait des ravages au cœur du système financier et banquier, aux Etats-Unis, des milliers d'honnêtes citoyens se voient contraints de vendre leur maison, faute de pouvoir en rembourser les crédits, beaucoup sont à la rue, démunis de tout dans un pays qui se prétend exemplaire et se veut le gendarme du monde, mais surtout un pays dépourvu de système sociaux et d'entraide, c'est le pays du libéralisme, le pays du chacun pour soi, où celui qui tombe ne peut attendre d'aide de personne et surtout pas de l'Etat. Des banques américaines font faillite et risquent d'entraîner dans leur sillage toute l'économie européenne. Ce désastre mondial, qui comme d'habitude va frapper avec lez plus de violence les plus pauvres et les plus fragiles, sans leur laisser la moindre chance est dû à la gestion irresponsable de grands financiers, qui, tout en mettant l'économie mondiale sur le flanc, tout en réduisant à l'errance, à l'exclusion et à la misère des millions d'hommes de femmes et d'enfants se sont grassement enrichis. La détresse et la misère ne sont pas faites pour ces quelques personnes aveugles aux désastres qu'elles sèment et perpétuent. L'histoire des hommes nous montre que la pauvreté, l'exclusion, la faim et la clochardisation n'ont pas attendu pour frapper avec violence les plus petits, les plus humbles, les modestes sans relations politiques, cultuelles et financières. Les sans grade, ceux que l'on envoie en première ligne lorsque surgit la guerre, ceux que l'on exploite sans les payer au juste prix dans les usines, tout en les méprisant et en les considérant tout juste comme une marchandise ou un rouage d'une machine. Et que dire du travail des enfants présent dans de nombreux pays avec lesquels nous commerçons à cause de leurs bas tarifs, notre conscience offusquée devient alors aveugle, intérêt oblige. Il n'est nul besoin d'être gauchiste, marxiste, révolutionnaire, il n'est nul besoin d'agiter un drapeau rouge ou noir, ou la carte d'un parti pour hurler sa colère face à la misère et à la souffrance de tant de

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