La Palestine en débat
184 pages
Français

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La Palestine en débat , livre ebook

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Description

Ce numéro propose un dossier sur la Palestine avec de nombreux articles : les intellectuels et la question palestinienne ; les revues françaises et le conflit israélo-palestinien ; Maxime Rodinson : un engagement universaliste ; Lutte contre l'antisémitisme et hiérarchisation des racismes ; La communauté juive française, la seconde intifada et "l'affaire Al-Doura", etc. D'autres articles sur les positionnements des différents partis politiques français face à ce sujet sont proposés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 54
EAN13 9782336260303
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Palestine en débat

Robert Bistofli
CONFLUENCES Méditerranée est une revue trimestrielle dont l’ambition est d’aborder les grandes questions politiques et culturelles qui concernent les peuples et les sociétés du bassin méditerranéen. Sans aucun parti pris idéologique, elle privilégie avant tout le débat entre les acteurs, les témoins et les décideurs, aussi différents soient-ils.
Les membres du comité de rédaction ont choisi cette orientation parce qu’ils sont convaincus que le dialogue est une philosophie de l’action politique. Ni l’ampleur des divergences, ni la gravité des oppositions ne doivent empêcher que soient patiemment recherchées les possibilités de confluences.
Cet attachement au dialogue et à la confrontation des idées vient de la conviction que seul le dialogue peut permettre de construire durablement de nouvelles formes de configurations politiques, à la fois équilibrées et fécondes.
La création de cette revue à vocation internationale apparaît comme une contribution à l’ouverture d’un indispensable espace de confrontations des analyses et des opinions sur les problèmes qui façonneront l’avenir de cette région.
www.confluences-mediterranee.com

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Les textes soumis à la rédaction doivent lui être adressés par mail à l’adresse suivante contact@confluences-mediterranee. com. Ils doivent comporter un titre, un chapeau de présentation de l’article et des sous-titres. Les notes doivent figurer en fin d’article et doivent Suivre une numérotation continue pour la totalité de l’article. Les références bibliographiques doivent respecter les conventions de la norme ISO 690-2 (février 1998). Les articles ne doivent pas dépasser 25 000 signes et ils doivent être fournis avec un résumé en français de 10 lignes maximum, ainsi que 4-5 mots clés.
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Les articles et toute correspondance éditoriale sont à adressés à la rédaction de la revue.
Confluences Méditerranée - 50, rue Descartes - 75005 Paris
CONFLUENCES Méditerranée 50 rue Descartes - 75005 Paris Site internet : www.confluences-mediterranee.com
Fondateur Hamadi Essid (1939-1991)


Directeur de la rédaction Jean-Paul Chagnollaud


Rédacteur en chef Pierre Blanc


Comité de rédaction Sébastien Abis ● Robert Bistolfi ● Pierre Blanc Christophe Chiclet ● Sepideh Farkhondeh ● Burhan Ghalioun Nilüfer Göle ● Abderrahim Lamchichi ● Farouk Mardam-Bey Ivan Martin ● Barah Mikaïl ● Bénédicte Muller Bernard Ravenel ● Anne Volery ● Sylviane de Wangen


Webmaster : Patrick Habis
Comité scientifique Lahouari Addi ● Paul Balta ● Elie Barnavi Jean-Michel Belorgey ● Christian Bruschi Monique Chemillier-Gendreau ● Jean-François Coustillière Alain Gresh ● Paul Kessler ● Théo Klein ● Bassma Kodmani Olfa Lamloum ● Gilbert Meynier ● Jean-Christophe Ploquin Claudine Rulleau ● Mohammed Sid Ahmed


Correspondants Jamal Al Shalabi (Amman) ● Jacques Bendelac (Jerusalem) Anna Bozzo (Rome) ● Ghassan El Ezzi (Beyrouth) Samia El Machat (Tunis) ● Kolë Gjeloshaj (Bruxelles) Roger Heacock (Jérusalem) ● Amaya Ubeda de Torres (Madrid) Rabeh Sebaa (Alger) ● Jamila Houfaidi Settar (Rabat)


Directeur de la Publication
Denis Pryen
© L’Harmattan
ISSN : 1148-2664 /
9782296104181
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Dossier - La Palestine en débat 1945-2010
Palestine : le débat faussé Les intellectuels et la question palestinienne (1945-1948) De guerre en guerre, le pouvoir et l’opinion Les revues françaises et le conflit israélo-palestinien Positions intellectuelles : constantes et variables Maxime Rodinson : un engagement universaliste Lutte contre l’antisémitisme et hiérarchisation des racismes La communauté juive française, la seconde lntifada et « l’affaire Al-Doura » Les intellectuels pro-israéliens et l’instrumentalisation de la laïcité Information ou propagande ? Le cas de la Metula News Agency (MENA) Positionnements politiques LCR  : une position originale PSU : la recherche de l’équité PCF : la construction d’un regard et d’une politique Le parti socialiste et la Palestine : à la remorque de l’histoire ? Le mouvement gaulliste et la question palestinienne L’impasse et l’inquiétude
Actuel
Les Chrétiens dans la résistance palestinienne « Obama inchallah » ou le choc des perceptions vec la mondialisation, l’opinion publique devient un enjeu Transition démographique en Algérie et marché du travail
Notes de lecture CONFLUENCES - Méditerranée CONFLUENCES - Méditerranée

Dossier
La Palestine en débat 1945-2010
Robert Bistolfi

Membre du Comité de rédaction de Confluences Méditerranée ; Auteur (en coll.) de : Islams d’Europe – Intégration ou insertion communautaire , Ed. de l’Aube, 1995.
Palestine : le débat faussé
D epuis plus de soixante ans, le conflit central du Proche-Orient impose ses images désespérantes. Pourtant, en France, il a fall uattendre longtemps avant que l’opinion soit quelque peu sensibilisée. La diversité des enjeux a empêché de poser les termes du débat en toute clarté. En tant que peuple, les Palestiniens ont vu leur existence durablement niée. L’ignorance ou la méconnaissance de leurs aspirations a tenu d’abord à des facteurs objectifs, d’ordre historique. Mais l’oubli a aussi été le résultat d’un déni organisé de l’iniquité : il s’est traduit par un détournement des discussions du seul terrain où elles auraient dû se cantonner, celui du droit international et de la justice, vers un théâtre d’ombres où l’on a joué de l’émotion.
Au départ, les données historiques sont déterminantes. Province de l’Empire ottoman pendant plusieurs siècles, la Palestine passe sous mandat britannique lors de l’effondrement de l’empire et du partage de ses dépouilles. Dans l’entre-deux-guerres, les éléments du conflit israélo-arabe prennent pleinement corps avec le développement d’une immigration juive confrontée à des réactions arabes dispersées. Dans une région où tous les Etats arabes sont encore sous tutelle ou influence étrangère, la résistance et l’identité proprement palestiniennes gardent – vues de l’extérieur – une image floue. Après la guerre, lorsque la puissance mandataire remet à l’ONU un dossier devenu politiquement ingérable, les jeux sont faits : la victoire du projet sioniste est acquise. La décision de partager la Palestine arabe intervient alors que cette dernière n’a pas pu se structurer en tant que telle, et encore moins accéder à une quelconque autonomie. L’effacement du pays se poursuit après la création de l’Etat d’Israël et la première guerre israélo-arabe : liées à l’Occident, la Jordanie et l’Egypte mettent la main, l’une sur la Cisjordanie, l’autre sur Gaza. Dans la période qui suit, la montée des aspirations panarabes va paradoxalement minorer le projet palestinien : avant d’être identifiée à une ambition nationale autonome, telle qu’elle s’affirmera ensuite, la cause palestinienne n’apparaît que comme l’un des volets, très important politiquement et hautement symbolique sans aucun doute, mais un volet parmi d’autres d’une démarche arabe tâtonnant vers l’intégration en refusant Israël.
Palestine interdite, Palestiniens gommés. Dans l’imaginaire occidental, l’histoire religieuse a ancré des images fortes de la « Terre sainte » : Jérusalem avec son aura pour les gens du Livre, le désert lieu de ressourcement spirituel… Leur association paraît illustrer un destin : entre la cité mystique et le désert pierreux, le Palestinien a été perdu dans les sables… L’accueil du slogan visant à faire avaliser le projet du sionisme par les opinions occidentales en a été facilité : Une terre sans peuple pour un peuple sans terre… Liée au fait qu’ils n’avaient pas su s’opposer à l’entreprise génocidaire nazie, la culpabilité conduit les Européens à s’accommoder facilement d’une nouvelle injustice pour effacer la tache. De surcroît, la mouvance socialiste va être sensible à l’expérience des kibboutz, magnifiée par l’image de pionniers rescapés de la persécution et vivifiant des terres abandonnées… Beaucoup voudront se persuader que la création de l’Etat d’Israël était porteuse d’un projet progressiste face aux féodalités rétrogrades de sociétés arabes dont il pourrait même faciliter l’évolution (d’ordinaire moins myope, un Michel Leiris tiendra avec

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