La propagande : images, paroles et manipulation
222 pages
Français

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La propagande : images, paroles et manipulation , livre ebook

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Description

Affiches, spots télévisés, films, clips, discours, slogans, photos. Voilà la panoplie des formes et des outils de la propagande moderne dont le caractère manipulateur est devenu de plus en plus sournois. La désaffection de la politique dans les démocraties occidentales pousse à se servir "d'images symboles" qui appellent plus au positionnement identitaire qu'à proposer et faire connaître un programme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2008
Nombre de lectures 556
EAN13 9782336273679
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Psychologie politique
Collection dirigée par Alexandre DORNA
La collection «Psychologie politique» répond à une attente : réhabiliter la dynamique de l’âme, du logos et de la cité, afin de faire connaître et de réunir ce qui est épars dans ce domaine. En conséquence, elle s’inscrit dans une méthodologie transversale et pluridisciplinaire, contre l’esprit de chapelle et la fragmentation de la connaissance.
Déjà parus :
Michèle ANSART-DOURLEN, Le Fanatisme. Terreur politique et violence psychologique , 2007.
Pierre ANSART et Claudine HAROCHE (sous la direction de), Les sentiments et le politique , 2007.
Alexandre DORNA et José Manuel SABUCEDO (coordinateurs), Etudes et chantiers de Psychologie politique, 2006.
Alexandre DORNA et Jean QUELLIEN (coordinateurs), Les
Propagandes : actualisations et confrontations , 2006.
Benjamin MATALON, Face à nos différences, Universalisme et relativisme , 2006.
Alexandre DORNA, De l’âme et de la cité , 2004.
Michel NIQUEUX et Alexandre DORNA (sous la dir.), Le peuple, cœur de la Nation ? , 2004.
Constantin SALAVASTRU, Rhétorique et politique , 2004.
La propagande : images, paroles et manipulation

Alexandre Dorna
Jean Quellien
Stéphane Simonnet
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296070172
EAN : 9782296070172
Sommaire
Psychologie politique - Collection dirigée par Alexandre DORNA Page de titre Page de Copyright Préface - Le mémorialiste et les sciences sociales Avant-propos - Un programme d’étude sur la propagande sociétale et les témoignages d’une rencontre pluridisciplinaire Les auteurs : Premième partie - Sources et usages de la propagande
Aux racines de la propagande : la figure de César L’iconoclasme protestant des années 1560 en France et dans les Pays-Bas La propagande et l’usurpation de la démocratie
Deuxième partie - La propagande par l’image
Les dessins animés au service de la propagande pendant la Seconde Guerre mondiale Les mécanismes de persuasion par l’image dans les spots télévisés des partis britanniques Manipulation de l’histoire et réaction de la mémoire collective au travers des affiches de propagande soviétique : mystification historique et mémoire refoulée
Troisième partie - La propagande par la parole
Le discours propagandiste. Essai de typologisation L’influence par la parole Pourquoi la propagande a-t-elle de l’effet ? Le contre-exemple des « refusants »
Quatrième partie - La propagande et la manipulation
Les techniques de manipulation dans le discours de propagande Propagandes et manipulation glauques Peut-on échapper à la propagande ?
Préface
Le mémorialiste et les sciences sociales
STEPHANE GRIMALDI 1

Depuis Napoléon qui invente, avec les images d’Epinal et l’asservissement des arts, une forme de narration patriotique moderne de ses guerres et conquêtes il est admis que la construction d’une opinion favorable fait partie des armes nécessaires aux victoires ou aux résistances.
Le XX e siècle développe naturellement avec l’apparition du cinéma, des journaux, de l’alphabétisation et de l’avènement de techniques publicitaires/ propagandistes une forme très aboutie de « lavage de cerveaux » à partir de laquelle les guerres développent des objectifs ouvertement politiques ou moraux qui réclament un assentiment populaire fût-il une pure construction de l’imagination.
La Première Guerre mondiale sera un temps de prise de conscience très fort de l’utilité coercitive des techniques de propagande. Il s’agit de «vendre la guerre » à un nombre considérable de personnes, situation inédite dans l’histoire, pour parvenir à une mobilisation sans précédent des énergies militaires, économiques, sociales des pays en guerre.
Cette mobilisation de toutes ces forces qui complètent l’arsenal militaire traditionnel, caractérise « la guerre totale » à laquelle plus rien n’échappe.
Ainsi dans tous les pays belligérants on déguise les enfants en soldats, on enseigne la haine de l’ennemi à l’école comme à l’église ou au temple, on force l’économie de guerre, on pense la guerre et on se bat, quel que soit son camp, pour une cause évidemment juste qui appelle des justifications collectives permanentes. A partir de là on construit des représentations propagandistes de l’ennemi qui justifient un sacrifice humain de plus en plus effrayant.
De ce point de vue la propagande, dont l’objectif est bien la mobilisation des sociétés et qui utilise, à peu de choses près, les mêmes techniques de chaque coté, prend sa source dans l’idée fondamentale qu’une guerre moderne ne se gagne pas sans le soutien « inconditionnel » des peuples, c’est-à-dire de « l’arrière ».
La Seconde Guerre mondiale, livrée à une époque ou les « mass media » ont pris une place plus déterminante encore, est notamment caractérisée par l’incroyable sophistication de la propagande nazie qui dès 1933 tente de projeter le peuple allemand dans une mystification démente de sa propre histoire.
Les questions que soulève l’insondable barbarie de cette époque restent parfois sans réponses et dépassent évidemment la question de la propagande et celle du conditionnement.
Ces questions évoquées sont au cœur de notre travail de mémorialiste et il n’est pas concevable de tenter de dresser l’histoire du XX e siècle, de ses enseignements, sans s’interroger sur les dimensions sociales et mentales des conflits.
La propagande est devenue l’un des éléments clefs de la construction des cultures de guerre ou d’agression. C’est pourquoi ce colloque ouvre la voie d’une collaboration, je l’espère active, entre les sciences sociales et le Mémorial.
Avant-propos
Un programme d’étude sur la propagande sociétale et les témoignages d’une rencontre pluridisciplinaire
ALEXANDRE DORNA, JEAN QUELLIEN, STÉPHANE SIMONNET 2

La propagande n’est guère une discipline universitaire, mais une approche technique multidimensionnelle à la recherche d’un cadre général d’explicitation et d’explication scientifique à la fois transversal et pluridisciplinaire. D’un certain point de vue, la notion de propagande politique sous-entend une relation inégale, un échange déséquilibré entre les pouvoirs (économiques, idéologiques ou politiques) de l’ensemble plurivalent des individus-cibles qui sont soumis, dans les sociétés modernes, à un mitraillage de messages (paroles, écrits, images) dont le caractère manipulateur est devenu de plus en plus fourbe.
Cela est loin de ne concerner que les sociétés du XX e siècle ; bien avant d’autres ont utilisé des ressources d’imagination et d’emprise pour développer la propagande. Les pouvoirs, devenus de plus en plus concentrés, sont en situation d’imposer aux citoyens une adhésion à leurs visions du monde par des moyens fort détournés. Cette pratique de gouverner et d’imposer une pensée unique ou dominante s’est fortement installée dans les régimes autant totalitaires que démocratiques, au point qu’il reste difficile d’en élucider les origines. Si, au départ, la propagande apportait des moyens aux forces politiques afin de faire connaître les projets dont elles sont porteuses, il est évident qu’à l’aune des expériences totalitaires, la perception de la propagande a changé négativement.
La conception de la propagande sociétale renvoie à la rhétorique. En effet, la tradition de l’étude de la propagande (en temps de paix et encore plus en temps de guerre), suppose une source de pouvoir et une « foule » qui reçoit passivement l’endoctrinement des maîtres. Il y a là une analogie avec l’ancienne histoire des idées religieuses : le créateur est l’enchanteur des créatures qui restent en position (apparemment) de passivité.
Aujourd’hui, nul besoin d’insister, les pouvoirs, en démocratie, usent et abusent des médias, de la publicité et des nouveaux moyens de communication, dont l’impact se révèle de plus en plus nuisible. Certes, les formes de la propagande actuelle sont plus diffuses, néanmoins la visée reste la même : maîtriser les opinions et dominer les comportements, tout en entretenant l’illusion de la liberté individuelle. Dans ce contexte, les termes de marketing ou de communication r

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