Le pouvoir ethnique en Afrique
302 pages
Français

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Le pouvoir ethnique en Afrique , livre ebook

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Description

La course aux intérêts justifie certaines violences dans l'exercice du pouvoir politique. L'une des formes de ces violences s'exerce quotidiennement dans le cadre des rapports entre la hiérarchie et les subalternes, à l'intérieur de l'administration. Celle-ci étant fortement politisée en Afrique, les chefs qui en assument les responsabilités sont nommés par les politiques sur des bases ethniques, faisant fi de la compétence et de l'expérience indispensables.
Voici quelques aspects de la sociologie et de la psychologie des autorités administratives dans un régime à gestion ethnique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2005
Nombre de lectures 93
EAN13 9782336258195
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen

Déjà parus
Alhassane CHERIF, L’importance de la parole chez les Manding de Guinée, 2005.
M. A. BARRY, Le contrôle du commerce des armes en Afrique : utopie ou réalité ? , 2005.
A. TSHIBILONDI NGOYI, Enjeux de l’éducation de la femme en Afrique. Cas des femmes congolaises du Kasaï, 2005.
G. A. NZENGUET IGUEMBA, Colonisation, fiscalité et mutations au Gabon. 1910-1947, 2005.
Mwamba TSHIBANGU, Joseph Kabila, la vérité étouffée, 2005.
G. MAZENOT, Sur le passé de l’Afrique Noire, 2005.
Adolphe BLÉ KESSÉ, La Côte d’Ivoire en guerre. Le sens de l’inzpasture française, 2005.
Albert Roger MASSEMA, Crimes de sang et pouvoir au Congo Brazzaville, 2005.
F. HOUTART (Sous la direction de), La société civile socialement engagée en République démocratique du Congo, 2005.
Octave JOKUNG NGUENA, Initiative PPTE : quels enjeux pour l’Afrique ? , 2005.
Pasteur José BINOUA, Centrafrique, l’instabilité permanente, 2005.
Albert M’PAKA, Démocratie et administration au CongoBrazzaville, 2005.
Jean-Pierre PATAT, Afrique, un nouveau partenariat Nord-Sud , 2005.
Robert Edmond ZIAVOULA, Le Congo, enjeu territorial et développement local, 2005.
Mwayila TSHIYEMBE (sous la direction de), La transition en République Démocratique du Congo : bilan, enjeux et perspectives , 2005.
Paul SONI-BENGA, Les non-dits des violences politiques du Congo-Brazzaville, 2005.
domi Jean Marie DORÉ, Résistance contre l’occupation en Région Forestière. Guinée 1800-1930, 2005.
Le pouvoir ethnique en Afrique
Autopsie de la violence hiérarchique

Gabriel Madzou
www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747593359
EAN : 9782747593359
Sommaire
Etudes Africaines - Collection dirigée par Denis Pryen Page de titre Page de Copyright A vant-propos Acte 1. Le délire. Acte 2. La fausse pédagogie ou l’art de la manipulation de la forge Acte 3. Le scandale Le marteau sexuel ... Et Le Riche créa le Pauvre L’Amour, la Vie, le Bonheur La Richesse, le Bonheur et le Partage La Dualité, la Complémentarité Pouvoir et Domination : Le marteau de la forge. La Relativité Relativité, Violence du Pouvoir et ses conséquences. Pouvoir- Puissance et Domination Le Pouvoir et la Violence Le Pouvoir-puissance et la Démocratie Problématique de l’Emigration RESUME Ma Confession L’argent et le pouvoir à la forge L’Engagé Akoy La Forge, le Pouvoir, le Droit et la Domination Une drôle d’analogie Incompétent, Vous avez dit “incompétent” ? ANNEXES
A vant-propos
Le marteau - ce fabuleux instrument ! Qui ne l’a pas connu ? Qui ne le connaît pas ? Peut-être l’avez-vous déjà utilisé sans trop comprendre pourquoi et comment. Peut-être aussi l’avez-vous subi sans réaliser ce qui vous arrive. Un jour au travail, votre collaborateur, votre coéquipier ou votre chef hiérarchique, «ouvrier qualifié » habile manipulateur du marteau vous en a donné un coup sur les doigts. Bref, les circonstances de rencontre avec cet instrument aux pouvoirs extraordinaires sont diverses. Il est difficile de les évoquer toutes. Chacun se souvient incontestablement de sa propre histoire. Celle que je m’engage à vous décrire dans les lignes qui suivent tient dans les mailles de la vie en général ; je voudrais plutôt dire la vie telle qu’elle est perçue, construite et menée par les soi-disant « humains ». Le marteau reste l’instrument de conception et de fabrication humaines. L’homme s’en sert pour ses besoins quotidiens, pour s’adapter aux conditions de vie. Il semble qu’il s’est inspiré de cet instrument pour mettre au point un instrument de manipulation mentale. Un instrument de domination sur les moins faibles, un instrument de pouvoir. Le marteau est avant tout et surtout cet instrument qui brise l’union, désagrège et impose un assemblage nouveau, une cohabitation involontaire, imposée. De ce point de vue, le marteau a brisé et continue de briser des vies dans les entreprises, les administrations, les familles, les tribus, les nations. C’est dire qu’il s’applique dans presque toutes les sphères de la vie de différentes façons. Dans tous les cas, la finalité est la même : il conditionne l’esprit de liberté de la victime, sa liberté de penser ou de s’exprimer, la liberté d’exister. Il remodèle la vie de la victime selon la volonté ou les objectifs du manipulateur. C’est en cela que le marteau se révèle être un instrument de pouvoir redoutable auquel les dictateurs les plus féroces ont recours.
Son usage facilite la réalisation des tâches difficiles, impossibles à accomplir naturellement avec la force humaine. Voilà une bonne découverte de l’homme ! Je m’en suis rendu compte très vite dans ma jeune enfance. Il m’a suffi d’observer mon père au travail dans son atelier. La petite boule emmanchée que mon père tenait dans sa main lui permettait de réaliser des assemblages étonnamment merveilleux à mes yeux. Il frappait sur des clous ; ces objets d’acier s’enfonçaient puis disparaissaient dans le bois comme par magie. Parfois mon père les décapitait avec une tenaille avant de les faire avaler par le bois. Même le bois de fer appelé aussi “ébène”, ne résistait pas à la force de mon père largement amplifée par cet instrument fabuleux qu’est le marteau. Avec le marteau entre les mains, mon père était capable de dicter sa loi, sa volonté à du métal et à du bois. Pour moi, il était clair : le marteau peut tout casser, tout briser ; il peut tout imposer. Dès lors, la question qui me brûle l’esprit est la suivante : que se passe-t-il, que se passera-t-il si le marteau tombe dans les mains d’une personne de mauvaise foi, d’une personne mal intentionnée, peu scrupuleuse ? Les dégâts seraient imprévisibles, inimaginables, notamment au plan social et dans la vie quotidienne de chacun.
Personne n’a besoin d’une intelligence particulière ou d’un troisième œil pour observer l’action agissante du marteau dans le monde. Le marteau est présent dans toutes les sphères de la vie que l’on veuille ou non. Il s’impose. On l’impose au plus faible pour le priver de son esprit d’indépendance, de liberté, bref, pour dénaturer son existence en retirant sa substance. Le marteau retire à l’homme ou à l’objet qui le subit une partie de son être. Ce vide ainsi crée artificiellement et recherché par le manipulateur du marteau fait le lit à sa domination, à sa manipulation sans entraves. Ce principe est commun à toutes les formes de marteau qu’il soit social, religieux, militaire, racial, sexuel, tribal, clanique, économique, politique, financier, monétaire...
Le marteau social, politique, économique, militaire et autres marteaux ont des effets désastreux sur la vie. Les soi-disant humains l’utilisent pour mieux amasser les richesses et exercer leur domination ou pour manifester à l’opinion publique nationale ou internationale leur puissance. Le marteau est un instrument de puissance, de domination, d’autorité, de pouvoir. Il sert à faire passer des idées même quand elles sont erronées ou mensongères. Les guerres menées et imposées par la plus grande puissance du monde, les USA, dans les petits pays pauvres du tiers-monde (Viêtnam, Somalie, Irak, etc.) en sont la démonstration. En Irak, la présence d’armes de destruction massive qui a justifié, entre autres, la guerre de 2003 n’a jamais été prouvée, les armes jamais trouvées.
Les techniciens du marketing commercial manipulent habilement le marteau publicitaire. Ils en savent quelque chose. Le plus flagrant à mon sens est le marketing politique. Chaque militant politique, chaque parti politique, fort de ses convictions, martèle à qui veut l’entendre que son projet de société est le meilleur pour une vie meilleure. Les deux grands blocs opposés, capitalisme et communisme n’existent plus. Désormais, on martèle à tout le monde d’accéder à la mondialisation, à la libéralisation sous-tendue par la démocratie. On vend la démocratie, on exporte les modèles de démocratie, on impose la démocratie par le fer et le feu, par les bombes à fragmentation sans tenir compte des conditions spécifiques, particulières à chaque nation, à chaque peuple. Ici, s’entremêlent business, politique et intérêts militaires, c’est-à-dire un cocktail de marteaux qui s’abattent à la fois sur un seul pays, une seule nation, sur la vie d’un peuple avec ses traditions, ses coutumes et ses pratiques. On n’exporte pas la démocratie avec les chars, a dit le prix Nobel de la paix 2004, l’avocate iranienne Shirin Ebadi, militante des Droits de l’homme. A la population que l’on vient « libérer » ou civiliser on martèle par tous les moyens qu’elle a d’énormes avantages à tirer de la présence du libérateur, de sa philosoph

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