Le RPR et la construction européenne : se convertir ou disparaître ? (1976-2002)
387 pages
Français

Le RPR et la construction européenne : se convertir ou disparaître ? (1976-2002) , livre ebook

-

387 pages
Français

Description

En 26 années d'existence, le RPR, réservé sur la construction européenne, finit par se rallier à l'Europe intégrée. Ce ralliement européen a permis de mettre fin à la division des droites républicaines, de reconquérir la magistrature suprême en 1995, et de fusionner, dans un grand parti européen, libéral et de droite, l'UMP, avec ses adversaires (l'UDF) d'hier.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2010
Nombre de lectures 222
EAN13 9782296251427
Langue Français
Poids de l'ouvrage 24 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait











Le RPR et la construction européenne :
se convertir ou disparaître ?
(1976-2002)













































Bertrand MARICOT








Le RPR et la construction européenne :
se convertir ou disparaître ?
(1976-2002)







































© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-11399-2
EAN: 9782296113992






« La vérité historique est souvent une fable convenue », Napoléon.

















































RRRREMERERERERCCCCIIIIEMEMEMEMENENENENTTTTSSSS

L’auteur remercie pour leur aide technique et documentaire,
le Service de Documentation du RPR,

l’UMP (Union pour un mouvement populaire), pour lui avoir autorisé à
reproduire les logos du RPR,

Monsieur Christian JANSSENS (adjoint au Maire de La Madeleine, Nord),
pour lui avoir permis de consulter un certain nombre de documents originaux de
sa collection privée.

L’auteur remercie également les responsables politiques rencontrés : Jacques
Legendre (sénateur du Nord), Christian de la Malène (sénateur de Paris, député
européen, conseiller de Paris), Jacques Toubon (ancien ministre, député
européen), Alain Juppé (ancien Premier ministre, député, maire de Bordeaux).

L’auteur remercie également la participation de Nomentiana-Paule, son épouse,
pour le soutien moral, la grande patience qu’elle a acceptée tout au long de la
réalisation de ce travail, et qui lui a permis de retrouver le chemin de la réussite.

L’auteur remercie également tous ceux qui lui ont apporté aide et
compréhension.

L’auteur dédie cet humble travail, signe de gratitude et de reconnaissance
éternelle, à tous ceux et à toutes celles, qui sont empreints de recherche de la
vérité.







INTRODUCTIONLe premiertour de l’électionprésidentiellede mai 2002 acréé un
« séisme» politique. Illaisseenlice,au second tour, Jacques Chirac et
JeanMarie Lepen. Face àcette situation, le président sortant appellede ses vœux
re le RPR et l’UDF,dans un grand parti constitutionl’union ent etimpose la
d’une majorité, l’Unionpour uneMajorité Présidentielle (UMP). Cette union
doitle soutenir à sa propre réélection,atténuerlestensions entre le RPR et
l’UDF etlui donner une majorité présidentielle pour gouverner. Sa réélection
assurée, l’idée se poursuit etse concrétise, enno vembre 2002, par lacréation
d’un grand parti de droite, libéral et européen, l’Union Pour un Mouvement
1Populaire (UMP). Ce parti résultede la fusion du RPR,de Démocratie
2Libéraleet d’une partiede l’UDF . Ainsi, la création d’un parti unique met
3finà plus de 25 années de lutte interne, àdroite, entre le RPR et l’UDF .
Que s’est-il donc passé, entre 1976 et 2002, pour amener le RPR et
l’UDF àfusionner en unseul parti,à l’imagedes grandspartis de droite, en
Europe ?
En effet, quand Jacques Chirac crée le RPR, le 5décembre 1976, les
objectifs sont clairs. L’UDR est divisée, désemparée, priseentre la légitimité
etlafidélitéà l’égard du Président de la République, Valéry Giscard
d’Estaing, non-gaulliste. Son élection, en1974, avait mis fin à seizeannées
de présidence gaullisteet avait marqué une « première forme d’alternance
4politique» ,au sein de la majorité. Dèslors ,lacréation du RPR est lefruit
5de la « transformation d’uneentreprise politique » , la transformation de
6l’ancienne UDR dissoute qui doitpermettre de reconquérir le pouvoir. Le
7RPR devient la « machine RPR » , une machinedeguerreélectorale . Il
rivaliseavec la majoritéau pouvoir,bienqu’appartenant àcettedernière .
1
Au RPR, Philippe Séguin (ex-président du RPR) et Charles Pasqua ont critiqué la
formation de l’UMP. Le 24avril 2 002, lors du bureau politiquedu RPR, la création
de l’Union pour la Majorité Présidentielle est approuvéeà l’unanimité, moins
l’abstention de Philippe Séguin .
2
A l’UDF, une partie, derrière François Bayrou, s’est refusée à rejoindre l’UMP .
3Voir La chartedes valeurs de l’UMP, préambule: le sens de l’union surle site
UMP,http://www.u-m-p.org. Il y est noté que la création de l’UMP « transcende…
(les) anciennes frontières… » .
4
Serge Berstein, René Rémond, Jean-François Sirinelli , Les années Giscard:
Institutions etpratiquespolitiques1974-1978, Fayard, 2003, page 7.
5
Michel Offerlé, Le RPR, pouvoirs n° 28, pages 5-26.
6Source RPR, site internet:http://francepolitique.free.fr/PRPR2.htm. Les nouveaux
statuts sont votés à 96.16% pour et Jacques Chirac est élu à la présidence avec
95.56%. Le bureau exécutifdu 4 novembre puis lecomitécentral du28 novembre
1976 approuve lestextes constitutifs du nouveau mouvement .
7Pierre Cristol, Jean-Yves Lhomeau ,La machine RPR, Collection intervalle, 1977 ,
263 pages.
11Or, cetteélection de 1974 s’inscrivait davantagedans unmouvement de
fond,celui d’un possible rééquilibrage,au centre, des forcespolitiques
françaises autour de nouveaux enjeux. Elle met fin à l’affrontement politique
depuis la Libération, oppose les communistes a istes,autour dequi, ux gaull
l’idée de l’Etat-nation,comme espace d’organisationpolitique. Ainsi ,
l’élection présid entiellede 1974est marquée par un autreaffrontement,celui
8des démocrates-chrétiens (Valéry Giscardd’Estaing) et dessocialistes , où le
thèmede l’Europe trouve toute sa place. La présidence giscardienne en est le
reflet ens’inscrivant dans « unedynamique fortedeconstruction de
l’union européenne, tant en matière institutionnelle qu’économique et
9monétaire» etoù Valéry Giscardd’Estaing va fairede l’Europe « le terrain
10central des affrontementspolitiques » .
Or, sur l’Europe, legaullismedéfend l’idée d’une Europedes Etats ,
indépendanteetsouveraine. En créant le RPR, ses dirigeantsse veulentles
héritiers de cette pensée politique. C’est surles bases decette Europe que le
RPR essaie de sedifférencier ausein de la majorité. Or, enjuin 1979, les
élections européennes sont un échec pour le RPR. Il arriveenquatrième
cardieposition. Cetteélection donne raison aux gis ns etmontre que seul, le
RPR, ne peutreconquérir le pouvoir. L’échecà la présidentiellede 1981
confirme aussil’hypothèse .
Dès lors, s’il veut revenir au pouvoir, le RPR doit évoluer, mais à quel
prix? Face àcette nouvelle donne politique, le RPR entame une « mue
11idéologique» .
A bien des égards,cettefusion des droites,en 2002,a été possible,
idéologiquement,autour de la défensed’une Europe supranationale et
libérale. Ainsi, parti à laconquête du pouvoir, le RPR finit par fusionner
dans un grand parti avec l’adversaire politique d’hier.
Est-ce laconséquence d’uneambitionpersonnelle, cellede Jacques Chirac,
dans sa stratégiedeconquérirla magistrature suprême ou est-ce le résultat
d’uneévolution structurelledu RPR et de l’UDF, laquellea pu faciliter un
possible rapprochement des deux formationspolitiqu es?
Il est évident que les échecs de 1979 comme ceux de 1981 ontm

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents