Les Aborigènes et l Apartheid politique australien
267 pages
Français

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Les Aborigènes et l'Apartheid politique australien , livre ebook

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Description

Jusqu'en 1967 les Aborigènes étaient exclus de la vie politique australienne. Depuis le référendum de 1967 l'Etat peut légiférer en matière d'affaires autochtones. Les Aborigènes, qui représentent environ 2% de la population, sont presque absents des institutions politiques australiennes, ils sont relégués à une place déterminée par le gouvernement à l'intérieur du système politique australien. A travers l'étude de la marginalisation des Aborigènes, on observe que les revendications pour une reconnaissance politique participent à un processus de définition identitaire, un besoin de reconnaissance de l'identité aborigène.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2005
Nombre de lectures 376
EAN13 9782336262789
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2005
9782747578486
EAN : 9782747578486
Les Aborigènes et l'Apartheid politique australien

Vanessa Castejon
En hommage à ma famille qui a voulu croire à un ‘autre futur’
REMERCIEMENTS
Je souhaiterais, en premier lieu, évoquer M. Roland Marx, malheureusement disparu, qui a été à l’origine de mon intérêt pour l’Australie.
Je remercie Mme Monica Charlot qui a accepté de prendre la suite de M. Marx et qui m’a dirigé pendant deux années. Je lui exprime toute ma reconnaissance pour m’avoir laissé une totale liberté concernant le choix de mon sujet de recherche et la manière de le traiter ainsi que pour m’avoir encouragée durant mes recherches. J’ai pu, grâce à Mme Charlot, donner des cours aux étudiants d’agrégation sur la question de la Réconciliation en Australie, au programme en 2001/2002 et je l’en remercie. Quoi de plus agréable que de pouvoir transmettre ce qui nous passionne?!
Je souhaite témoigner également ma gratitude à Mme Liz Reed, professeur au Centre d’Etudes sur les Indigènes Australiens (CAIS) de Monash University à Melbourne et à M. Bain Attwood, professeur au département d’Histoire de la même université, qui ont encadré mes recherches en Australie et qui m’ont aidé à définir précisément le domaine que j’ai choisi d’explorer, la politique aborigène. Je les remercie également de m’avoir fait découvrir la littérature concernant le sujet, inaccessible en France, et de m’avoir mise en contact avec certains militants autochtones. Leur aide m’a été indispensable.
Il me paraît également important de mentionner dans ces remerciements le gouvernement australien et le ministère des affaires étrangères français pour m’avoir donner les moyens financiers pour séjourner en Australie sans lesquels l’essentiel de mes recherches aurait été impossible; l’école doctorale Espace Européen Contemporain, politiques, économies, sociétés et cultures, qui a contribué à mes recherches en finançant ma participation à un congrès d’australianistes en Italie en septembre 2001 et qui a financé la venue du militant aborigène Les Malezer à Paris III en janvier 2002, dans le cadre du cours d’agrégation sur la Réconciliation en Australie. Le Bureau des Relations Internationales de l’université Paris III - Sorbonne Nouvelle a également financé ma participation à un congrès en Grande-Bretagne en août 2002 et je lui en sais gré.
Mes remerciements vont également au service culturel de l’ambassade d’Australie où j’ai pu travailler quelques mois en 1999; à Nicolas Baker d’Austrade; au Centre de Documentation, de Recherche et d’Information des Peuples Autochtones (DOCIP), qui m’a acceptée comme employée bénévole en juillet 2002, à Genève, et m’a ainsi permis de participer au groupe de travail sur les populations autochtones à l’ONU; au personnel de la bibliothèque de l’Institut australien d’études aborigènes et insulaires (AIATSIS) à Canberra et à Marie Barry de la bibliothèque Elizabeth Eggleston du centre d’études sur les indigènes australiens de Monash University ; à Mme Pomel, de l’Institut du Monde Anglophone de Paris III, qui été une aide exceptionnelle en de très nombreuses occasions.
J’exprime toute ma gratitude à Les Malezer pour les précieux détails sur la vie politique aborigène donnés au fil des conversations ainsi qu’aux autres militants aborigènes qui ont bien voulu me consacrer quelques heures ou même quelques jours: Gary Foley, Michael Mansell, Marcia Langton, Geoff Clark et Bob Weatherall.
Merci également à Lindi Guédy et Katia Thiévin qui m’ont aidée à persévérer dans les moments de doute.
Mes remerciements les plus chaleureux à mes parents, Aurore et Antoine Castejon, à ma sœur, Maya Castejon et à mon compagnon, Gaël Monvoisin, qui m’ont apporté le soutien qui m’était nécessaire tout au long de ce travail. Je les remercie très sincèrement.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Dedicace REMERCIEMENTS AVANT PROPOS INTRODUCTION BREVE PRESENTATION DES ABORIGENES AUSTRALIENS PREMIERE PARTIE - MARGINALISATION
CHAPITRE 1: Situation des Aborigènes dans les structures politiques australiennes CHAPITRE 2: Les institutions aborigènes gouvernementales, une marginalisation politique? CHAPITRE 3: Les Aborigènes face aux politiques gouvernementales imposées. Étude de cas: la Réconciliation
DEUXIEME PARTIE REPONSES ABORIGENES
CHAPITRE 4: la dissidence politique aborigène: pour une reconnaissance? CHAPITRE 5: le traité, vers un compromis?
CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXES AUSTRALIAN DECLARATION TOWARDS RECONCILIATION The Burnum Burnum Declaration England, 26th January, 1988 THE BARUNGA STATEMENT
AVANT PROPOS
En accord avec les avertissements présents dans les documents respectant la culture aborigène, je souhaite préciser que certaines illustrations de cet ouvrage représentent des hommes et femmes aborigènes décédés.
Le nom “Aborigène” est intentionnellement écrit avec une majuscule. Le terme “aborigène” signifie indigène, natif, “naturel” et s’oppose à “allogène” tandis qu’“Aborigène” s’applique uniquement aux aborigènes australiens. En Australie, les adjectifs aborigène, insulaire et indigène s’écrivent également parfois avec une majuscule. Ils sont écrits dans cet ouvrage avec une minuscule afin de respecter l’usage français.
“Koori” est parfois employé pour “Aborigène” au sens général. Il désigne en réalité une partie des Aborigènes, situés dans le sud-est de l’Australie (il existe d’autres noms pour d’autres régions, qui apparaissent moins fréquemment, tel que “Murri” dans la région de Brisbane) mais son usage est parfois généralisé à tous les Aborigènes. D’après l’Encyclopédie de l’Australie aborigène:

“‘Koori’ signifie “notre peuple”. Ce mot est utilisé ici pour remplacer ‘Aborigène’ au sens national. Il ne remplace pas les noms utilisés par les gens pour se définir. Un des premiers éléments du processus de colonisation et de l’esclavage est la ‘dés-identification’ de la population concernée et le remplacement des noms des personnes et des groupes par des noms descriptifs comme ‘indiens’, ‘aborigènes’, ‘indigènes’ ou ‘noirs’”.
“Réconciliation” est écrit avec une majuscule car il s’agit du concept créé par le gouvernement australien. Néanmoins, lorsque les auteurs ont utilisé une minuscule celle-ci a été conservée.
“Leader” est un anglicisme, auquel le journal officiel préfère chef, dirigeant, guide ou meneur. Ce mot est néanmoins présent dans le Petit Robert et signifie “personne qui prend la tête d’un mouvement, d’un groupe”. J’ai choisi de l’utiliser dans le cas où il est utilisé par les commentateurs politiques, autochtones ou non, et dans le cas où il définit les représentants indigènes désignés par le gouvernement. Ce terme me paraît être un anathème, une manière de marginaliser. Il est utilisé pour laisser penser que les personnes désignées représentent tous les autochtones (on ne parle pas du “leader” non-aborigène lorsqu’on fait référence à un homme politique non-aborigène).
Les diminutifs des prénoms des leaders et militants aborigènes sont souvent utilisés dans la presse. J’ai parfois utilisé ces diminutifs dans les cas où ils sont plus connus en Australie que les noms des personnes citées. Par exemple Geoff Clark, n’est jamais appelé Geoffrey.
Le terme “Commonwealth”, en particulier dans les citations en anglais, fait référence, la plupart du temps, au “Commonwealth of Australia” (l’Etat fédéral australien) et non au “Commonwealth of Nations” (plus connu sous le nom de “Commonwealth”, regroupant les anciennes colonies britanniques, dont l’Australie fait partie).
Le terme “tribu” est applicable aux sociétés dites “primitives” selon la définition du Petit Robert. Il semble refléter un point de vue colonialiste. Le terme “communauté” sera utilisé dans cet ouvrage car il est couramment utilisé en Australie. Certains utilisent également le mot “nation” mais les autochtones n’ont pas officiellement ce statut.
ATSIC

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