Les Afriques postcoloniales et leurs gouvernements
129 pages
Français

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Les Afriques postcoloniales et leurs gouvernements , livre ebook

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Description

Les Afriques font toujours débats. Les Afriques ont besoin d'être bien gouvernées pour que les populations donnent le meilleur de leur génie créateur à l'évolution du continent. Cela engage à désobéir quand il le faut aux institutions financières internationales. En mettant l'accent des politiques publiques sur la redistribution et l'égalité des possibles, il s'agit d'être indociles à la qualité de la gouvernance pour une logique des résultats positifs pour les peuples.

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2007
Nombre de lectures 204
EAN13 9782296917408
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Afriques postcoloniales
et leurs gouvernements
© L’HARMATTAN, 2007
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris


http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr


ISBN : 978-2-296-04551-4
EAN : 9782296045514

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
ONANA ONANA


Les Afriques postcoloniales
et leurs gouvernements


L’Harmattan
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions
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COLLECTIF, L’Afrique, histoire d’une longue errance, Colloque au Lucernaire du 24 et 25 mars 2007, 2007
Seule la lutte libère
Thomas Sankara à la tribune de l’ONU
Le 04 Octobre 1984
Liste des abréviations
AGOA: African Growth and Opportunity Act
APD : Aide Publique au Développement
CIA : Central Intelligence Agency
CPI : Cour Pénale Internationale
DDR : Désarmement, Démobilisation et Réinsertion
FMI : Fond Monétaire International
LURD : Les Libériens Unis pour Réconciliation et Démocratie
MODEL : Mouvement pour la Démocratie au Liberia
NEPAD: New Partnership for African Development
NIC : National Intelligence Council
NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
OGM : Organisme Génétiquement Modifié
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
PAS : Programme d’Ajustement Structurel
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PMI : Petite et Moyenne Industrie
PNDDR : Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion
RDA : Rassemblement Démocratique Africain
RDC : République Démocratique du Congo
SARS : Severe Acute Respiratory Syndrome
SIDA : Syndrome d’immodéficience Acquise
SSR : Security Sector Reform
TPI : Tribunal Pénal International
REMERCIEMENTS
S ur cet essai, je dois au lecteur quelques explications. Travaillant depuis onze années dans le système des Nations Unies en plusieurs coins du globe, j’ai pu mesurer lors de mes contacts avec des collègues d’ailleurs et certains partenaires extérieurs aux Afriques, combien l’irrespect, la méconnaissance et la critique le disputaient à une certaine incompréhension. En même temps, j’ai pu observer, à quelques exceptions près combien nos dirigeants se laissaient aller à un assujettissement intellectuel, à une indécision des choix non assumés même quand les faits leur donnaient raison. Ils avaient perdu le sens de la critique et de l’honneur de désobéir lorsque des politiques imposées du dehors étaient susceptibles de poser plus de problèmes que d’en résoudre.
Face à tout cela, j’ai eu envie non pas de « vider mon carquois » mais de mettre sur papier les réflexions désordonnées que j’ai pu avoir ici et là. Ces pages sont donc un condensé de ce travail sur moi-même et pour les autres ainsi enclenché par la perception presque douloureuse, mais largement personnelle de la faillite de nos clercs.
C’est pour cela que, les remerciements lorsqu’il s’agit d’un essai assez personnel sont un exercice plus difficile. Mais, par delà les convictions que je me suis forgées au cours de mes péripéties professionnelles, cet essai restera toujours le fruit d’échanges et de débats. Je dois beaucoup à mes amis et collègues, Eric, Serge, Nestor, Tirsit, Benoît et Pierrot. D’autres se reconnaîtront en lisant certaines articulations de cet essai. Je n’oublie pas Melvyn, Enrique et Rachel qui ont toujours été à mes côtés.

Kinshasa, le 22 Mars 2007
INTRODUCTION
L es Postcolonies identifient ces États d’Afrique qui connaissent depuis qu’ils sont sortis des expériences de la colonisation des bouleversements permanents et épisodiques, chacun selon ses temps, ses logiques et ses spécificités. L’ampleur de ces bouleversements et les logiques qu’ils induisent font multiplier des poncifs sur les Afriques politiques. Comment pourrait-il en être autrement pour l’Afrique quand la période que nous vivons voit émerger des thèses négationnistes et nativistes qui n’ont peur d’aucune censure pour nier des évidences historiquement avérées ? Ne faut-il pas en avoir assez de ceux-là mêmes qui sous le fallacieux prétexte de dire et de pourfendre répandent des pseudo idées et analyses que la morale la plus élémentaire réprouve ? Peut-on se contenter en ce qui concerne l’Afrique, uniquement de l’image d’Épinal d’un paysage marqué par des crises politiques, charriant avec elles, des guerres internes, des rebellions diverses, des nouveaux prédateurs {1} et des trucages électoraux ? Peut-on souscrire sans arrières pensées aux thèses de Lugan et de O’Connel qui disaient, à l’époque, que l’on avait affaire à des sociétés sans règles de jeu, au caractère imprévisible et chaotique où existe une certaine inévitabilité de l’instabilité politique et qu’il fallait s’en accommoder {2} ?
Depuis belle lurette, les Afriques politiques déconcertent et surprennent. En étant déconcertantes, elles suscitent l’exaspération au point où on les dit irrémédiablement perdues pour ce monde globalisé qui lui demande des choses que lui-même a mis du temps à acquérir. Au sortir de la colonisation, certains lui disaient de ton péremptoire de chef : ton objectif est la construction nationale. Aujourd’hui les mêmes ne manquent pas de lui dire : Afrique, tu dois te démocratiser et privatiser à la vitesse grand V. Que faire de l’Afrique se demandait un africaniste au visage pâle ? Au vu des tendances actuelles du monde globalisé, pourquoi ne veut-on pas, une fois pour toutes, lui laisser la paix. La paix de s’organiser, de se construire, de se modeler et de vivre sa vie au cœur même de ce "village planétaire" qui sera toujours un rendez-vous du donner et du recevoir.
Quoi qu’il en soit avec la gestion du cyclone Katrina à la Nouvelle Orléans ou de la canicule en France qui a mis en exergue les illusions de la morale angélique des donneurs de leçons, personne n’a de leçon définitive à donner ou à recevoir des autres. Il n’y a pas de morosité du silence ou de monopole de la parole qui tiennent. Les maux des Afriques sont des maux des africains eux-mêmes, même s’ils sont amplifiés par des perturbations systémiques. Il y a donc que les africains pour se battre afin de les résoudre et de les circonscrire. Il faut aller à la rencontre de l’action pour lutter contre l’intériorisation de l’infériorité qui est sous-jacente à beaucoup de discours. L’Afrique n’est donc l’avenir {3} de personne sinon uniquement des mondes dans lesquels elle vit.
C’est pourquoi, malgré le durcissement du verbe contre les postcolonies, la hargne et l’engouement qu’on met à discursivement les déchirer, il faut rester cool dans sa révolte et être conscient des enjeux. Ce durcissement du verbe montre à contrario que l’Afrique existe et n’a jamais été hors du monde et sera de par le monde. Cette singularité,

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