Les Droits de l Homme à l épreuve
250 pages
Français

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Les Droits de l'Homme à l'épreuve , livre ebook

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Description

En Côte d'Ivoire, les populations civiles ont payé le plus lourd tribut de la grave crise qui a été déclenchée dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. L'heure du bilan a sonné et le temps est venu de situer les responsabilités. Ce livre vise un double objectif : donner une éducation et une formation aux Droits de l'Homme et porter un regard rétrospectif et critique - le regard du militant des Droits de l'Homme - sur la crise ivoirienne du 19 septembre 2002.

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2008
Nombre de lectures 279
EAN13 9782336251356
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Dernières parutions
W. Zacharia TIEMTORE, Technologie de l’information et de la communication, éducation et post-développement en Afrique, 2008.
BOUOPDA Pierre Kamé, De la rébellion dans le Bamiléké , 2008.
Méthode GAHUNGU, La formation dans les séminaires en Afrique. Pédagogie des Pères Blancs , 2008.
Dieudonné TSOKINI, Psychologie clinique et santé au Congo, 2008.
José DO-NASCIMENTO, La renaissance africaine comme alternative au développement. Les termes du choix politique en Afrique, 2008.
Jérôme T. KWENZI-MIKALA, Les noms de personnes chez les Bantu du Gabon, 2008.
Côme KINATA, Prosélytisme chrétien au Congo français , 2008.
Alain KISITO MÉTODJO, Devenir maire en Afrique. Décentralisation et notabilités locales au Bénin, 2008.
Simon-Pierre E. MVONE-NDONG, Médecine traditionnelle. Approche éthique et épistémologique de la médecine au Gabon, 2008.
Simon-Pierre E. MVONE-NDONG, La nature, entre rationalité et spiritualité , 2008.
Jean MPISI, Antoine Gizenga. Le combat de l’héritier de P . Lumumba, 2007.
Auguste ILOKI, Le droit du mariage au Congo. Le pré-mariage, le mariage à l’état civil , 2008.
Vincent AUCANTE, L’Afrique subsaharienne et la mondialisation, 2008.
Noel K. TSHIANI, Vision pour une monnaie forte au Congo , 2008.
Judith HOUEDJISSIN, Les Administrations publiques africaines, 2007.
Bernardin MINKO MVE (sous la dir.), Manifeste contre les crimes rituels au Gabon, 2007.
Les Droits de l'Homme à l'épreuve
Cas de la crise ivoirienne du 19 septembre 2002

Sako Gervais Boga
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296052048
EAN: 9782296052048
PRÉFACE
« Il faut reconnaître à ce travail le mérite de la rigueur scientifique, de l’opportunité et de la pertinence, Outil didactique et pédagogique lorsqu’il s’agit de présenter et d’expliquer les Droits de l’Homme, la recherche se décentre parfois vers l’essai lorsque la situation de la Côte d’Ivoire depuis septembre 2002 est abordée, sans jamais perdre la rigueur scientifique, ni son propos, qui est d’analyser la crise ivoirienne sous l’angle des Droits de l’Homme et à partir de l’expérience de l’auteur.
A aucun moment, les questions de fond ne sont évitées. L’analyse nous semble équilibrée parce qu’elle est une vraie analyse d’un vrai intellectuel dont la Côte d’Ivoire et l’Afrique peuvent être fières. Il est à regretter que les intellectuels ivoiriens de cette carrure et la Société civile dont ils sont issus n’aient pas été entendus ni associés à la résolution du conflit ivoirien. »
Le Révérend Père Professeur Benjamin SOMBEL SARR , O. P. ; Docteur en Science des Religions de l’Université de Strasbourg II; Professeur Certifié de Philosophie; Professeur à l’Université Catholique d’Afrique de l’Ouest (UCAO-Abidjan).
AVANT-PROPOS
Ma Passion pour les Droits de l’Homme...
J E considère mon engagement pour les Droits de l’Homme comme une vocation ; comme une Grâce de Dieu!

Je suis né dans une famille qui n’avait rien à voir avec le droit. Mais notre quotidien était souvent marqué, jusqu’à l’âge de douze ans, par des scènes faisant appel aux Droits de l’Homme. Mon père n’était qu’un instituteur à l’école primaire privée protestante de Divo ; ma mère, une simple ménagère qui n’a pas eu la chance d’aller à l’école. Mais cela ne les a pas empêchés de faire sanctionner et muter un agent de police de la ville, parce que ce dernier avait non seulement abusé de ses pouvoirs, mais il se disait aussi intouchable.
Au lycée scientifique de Yamoussoukro, alors que j’entamais à peine la classe de 1 ère D, j’ai été accusé de fomenter un coup d’Etat. Comment à cet âge, un pouvoir d’Etat et tout un lycée pouvaient-ils se convaincre que j’étais capable, avec de jeunes écoliers, de faire un coup d’Etat, simplement parce que nous nous étions retrouvés à l’aéroport de la ville pour constituer la foule devant accueillir des Chefs d’Etat que feu le Président Houphouët Boigny devait recevoir? C’est dire que, soit le régime d’alors était très fragile, soit j’étais habité d’une force divine qui devait faire peur. J’en ai été stigmatisé, puisque j’ai été condamné par le conseil de discipline du lycée à être muté au lycée de Bouaflé.
A l’Université de Bouaké, j’ai été bouleversé par le comportement d’un étudiant avec qui je partageais la foi, au sein de la Jeunesse Etudiante Catholique (JEC). Après une opération très violente des membres de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), sur la personne d’un jeune homme à qui ils reprochaient d’avoir tenté de briser leur mouvement de grève, j’ai été scandalisé le dimanche suivant, à la sortie de la Messe, de découvrir que celui qui conduisait l’opération qui a failli coûter la vie à cet étudiant, était mon frère en Christ. Suite à ce choc, ma foi a été fortement mise à l’épreuve ; mais elle a résisté.
J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour toutes les personnes qui consacrent leur existence à Dieu ; en l’occurrence les Prêtres, les Pasteurs ou les Imams, les Religieux et les Religieuses. Parce que je considère qu’ils consacrent leur vie à l’Essentiel ; tandis que nous autres, nous courons pour la plupart après des biens éphémères. Je suis particulièrement fasciné et ému devant leur sacerdoce, qui est comparable au sacrifice suprême du Christ, Lequel a donné sa Vie pour nous. Leur engagement et leur charité devraient purifier toutes leurs faiblesses.
Les jours de culte, dimanche ou vendredi, ce sont ces hommes et ces femmes qui aident les fidèles à communier avec le Créateur. Cependant, il revient à chacun de vivre sa foi. En cela, l’Altruisme, la Solidarité, la Charité, la Justice et l’Amour sont autant de valeurs à expérimenter et à cultiver.
J’estime aussi que la vie est très précieuse, mais elle est trop courte. C’est pourquoi, le petit temps que l’Eternel nous donne de vivre sur terre, nous ne devrions le consacrer qu’à faire le Bien , pour nous-mêmes et surtout pour l’Humanité.
Le plus grand salaire dont je n’ai jamais été aussi fier durant toute ma vie de militant des Droits de l’Homme, ce sont les marques d’attention, de félicitations et d’encouragement des populations. Partout où le devoir m’a conduit, j’ai souvent été comblé par les petites confidences très aimables d’Inconnus, qui apprécient pour la plupart mon modeste combat et qui, lorsqu’ils ont l’occasion de m’aborder, me l’avouent. D’autres par contre ne se gênent pas de me critiquer sévèrement, pour des raisons qui leur sont propres et que je respecte ; heureusement qu’ils ne représentent pas le plus grand nombre.
Un jour de l’année 2006, j’ai reçu à mon bureau de l’APDH (Actions pour la Protection des Droits de l’Homme), une jeune dame qui m’a fait l’honneur de me désigner comme son « papa» et qui se trouve être en réalité une « mère spirituelle » pour moi, puisqu’elle me soutient chaque fois dans mes actions par des prières et des jeûnes. Elle est venue presqu’en larmes me confier que certains de ses voisins de quartier, en me voyant à la télévision me traitaient de partisan du Président Laurent Gbagbo, car mes prises de position, disaient-ils, penchaient généralement pour le pouvoir en place. Je lui ai tranquillement répondu ceci :

« Le Dieu que nous adorons tous, est un Dieu de Justice et de Vérité. Si un conflit éclate entre deux personnes ou deux parties, l’une d’entre elles a forcément raison ; peu importe son identité. Ce n’est donc pas être partisan et ce n’est pas non plus un crime que de le dire.
Le Militant des Droits de l’Homme que je suis, ne saurait ni tergiverser, ni louvoyer, ni se censurer quant à dénoncer les violations des Droits de l’Homme d’où qu’elles viennent. L’objectivité est ce qui guide toujours m

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