Madagascar dans une crise interminable

Toavina Ralambomahay

Description

Après deux ans de crise, cet ouvrage se propose d'abord de mettre en exergue les événements parlant de la situation qui prévaut à Madagascar depuis novembre 2008 à ce jour. Ensuite, de répondre à des questions comme "quels sont les facteurs de blocage de la sortie de crise ?", "qui sont les acteurs ?", "quel est le rôle de la communauté internationale ?".

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 février 2011
• Nombre de lectures: 79
• EAN13: 9782336279886
• Langue: Français

Extrait

Études Africaines
Collection dirigée par Devis Pryen et François Manga Akoa
Dernières parutions
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Komi DJADE, L’économie informelle en Afrique subsaharienne , 2011.
Hifzi TOPUZ, Un Turc au Congo, 2010.
Djakalidja COULIBALY, Agriculture et protection de l’environnement dans le Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire, 2011.
Lofti OULED BEN HAFSIA, Karima BELKACEM, L’avenir du partenariat Chine-Afrique, 2011.
Ngimbi KALUMVUEZIKO, Un Pygmée congolais exposé dans un Zoo américain , 2011.
Essé AMOUZOU, Aide et dépendance de l’Afrique noire , 2010.
Pierre N’GAKA, Le Système de protection sociale au Congo-Brazzaville, 2010.
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Issakha NDIAYE, Guide de la passation des marchés publics au Sénégal, 2010.
Xavier DIJON et Marcus NDONGMO, L’Éthique du bien commun en Afrique, Regards croisés, 2011.
Daniel KEUFFI, La régulation des marchés financiers dans l’espace OHADA, 2011.
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Mahamadou ZONGO (sous dir.), Les enjeux autour de la diaspora burkinabè, 2010
Madagascar dans une crise interminable

Toavina Ralambomahay
La liberté consiste à dire ce que personne ne veut entendre
Orson Welles
Crédit photo : Jean Charles REY.
Mise en page: Rachel Razafindratsira, YLTP.
Copyright
Toavina Ralambomahay, YLTP
Madagascar dans une crise interminable
© L’HARMATTAN, 2011 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail]
9782296130838
EAN : 9782296130838
Sommaire
Études Africaines Page de titre Page de Copyright Résumé Summary INTRODUCTION A. LES CAUSES B. AU CŒUR DE LA CRISE DANS SA PHASE DE TURBULENCES C. LA SOLUTION MAPUTO D. BLOCAGE DES NÉGOCIATIONS E. RUPTURE ET REPRISE DES NÉGOCIATIONS F. DÉBAT DIVERS CONCLUSION ANNEXE I : Analyse au lendemain des Accords de Maputo en août. ANNEXE II : Analyse au lendemain de la sortie d’Andry Rajoelina des Accords de Maputo et position de la communauté internationale. ANNEXE III : Extraits des Accords de Maputo BIBLIOGRAPHIES
Résumé
L’événement de cette quatrième crise malgache est la fin du régime de Marc Ravalomanana. Il est arrivé au pouvoir en 2002 dans des conditions tumultueuses au bout de sept mois de crise.
En 2009, Andry Rajoelina, un jeune maire, entrepreneur et ancien Disc Jockey (DJ) pour des raisons que nous verrons par ailleurs pousse Ravalomanana à démissionner et à quitter Madagascar.
La crise commence alors puisque l’acte d’Andry Rajoelina est qualifié comme un coup d’État contre un président « élu ». Il n’est pas reconnu par la communauté internationale.
C’est à partir du moment où la communauté internationale intervient pour être médiateur dans la crise que se révèlent des aspects oubliés de l’histoire de Madagascar.
Au lieu de résoudre la crise entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, elle fait appel aux deux anciens présidents élus Zafy Albert et Didier Ratsiraka.
Or, ces deux derniers n’ont jamais reconnu Marc Ravalomanana comme étant un président de la République élu. Ils estiment que Marc Ravalomanana a aussi fait des auto-proclamations en 2002. Pendant sept ans, il était alors un colosse aux pieds d’argile.
Il aura alors fallu attendre cette crise de 2009 pour régler définitivement cette crise de 2002.
Aujourd’hui, Madagascar se prépare à entrer dans la quatrième République. Ce sont Andry Rajoelina, détenteur effectif du pouvoir à Madagascar, son prédécesseur Marc Ravalomanana et les deux anciens présidents Didier Ratsiraka et Zafy Albert qui ont pour missions de désigner les dirigeants de la transition selon l’accord de Maputo du 8 août 2009.
Summary
The event of the fourth crisis in Madagascar is marked by the end of the Marc Ravalomanana régime. He came to power after 7 months of harsh condition crisis.
In 2009, a young mayor, businessman and former disc jockey forced him to resign and to leave Madagascar for reasons that we are going to look through. The crisis tipped off when the act of Andry Rajoelina was qualified as a coup d’Etat against an “elected” président. He is not recognized by the international community.
When the international community came to resolve the crisis by acting as an intermediary, forgotten past events in the history of Madagascar were raised.
Instead of resolving the crisis between Marc Ravalomanana and Andry Rajoelina, the international community called the two former presidents, Didier Ratsiraka and Zafy Albert. However these two have never recognized Marc Ravalomanana as an elected president since they claim that Marc Ravalomanana ha proclaimed himself president in 2002.
During seven years, he was a giant made of sand.
It is only during this crisis of 2009 that the crisis of 2002 will be finally resolved.
Today, Madagascar is on its way to enter the fourth Republic. According to the Maputo agreement on 8th According to teh Maputo agreement of august 8h 2009, Andry. Andry Rajoelina, présent holder of the power in Madagascar, his predecessor Marc Ravalomanana and the two former président, Didier Ratsiraka and Albert Zafy, are in charge of nominating the members of the new government of transition.

Mots clés : Madagascar- crise 2009- Andry Rajoelina-Marc Ravalomanana- Didier Ratsiraka- Zafy Albert-Joacquim Chissano.
Sommaire
Études Africaines Page de titre Page de Copyright Résumé Summary INTRODUCTION A. LES CAUSES B. AU CŒUR DE LA CRISE DANS SA PHASE DE TURBULENCES C. LA SOLUTION MAPUTO D. BLOCAGE DES NÉGOCIATIONS E. RUPTURE ET REPRISE DES NÉGOCIATIONS F. DÉBAT DIVERS CONCLUSION ANNEXE I : Analyse au lendemain des Accords de Maputo en août. ANNEXE II : Analyse au lendemain de la sortie d’Andry Rajoelina des Accords de Maputo et position de la communauté internationale. ANNEXE III : Extraits des Accords de Maputo BIBLIOGRAPHIES
INTRODUCTION
Cela fait un an que Madagascar est dans une grave crise politique interminable. Un travail d’écriture est aujourd’hui possible. Il est opportun d’en faire le point et de le raconter à un public non initié, qui certainement aperçoit quelques fois, le cas Madagascar dans la presse internationale.
La crise malgache de 2009 a commencé le 17 janvier au Jardin d’Ambohijatovo à Antananarivo. Celle-ci est la quatrième crise politique en 50 années d’indépendance.
• La première eut lieu en 1972 contre le président Philibert Tsiranana. Elle a voulu mettre fin à un régime qualifié de « néo-colonial ».
• La deuxième en 1991 contre le président Didier Ratsiraka, elle a voulu mettre fin à un régime qualifié de « socialiste et de dictature ».
• La troisième fut postélectorale et eut lieu en 2002. L’un des candidats à la présidentielle a réclamé une victoire au premier tour des élections organisées le 16 décembre 2001, ce qui fût fait. Il s’agit de Marc Ravalomanana qui était en tête dans les résultats face au président sortant Didier Ratsiraka.
• Et la quatrième, la présente.
Elles ont comme caractéristiques communes d’avoir duré plus de six mois.
Cet essai n’entre pas dans les détails journaliers des événements. Le KMF-CNOE, la Nova Stella, et la Fondation Friedrich Ebert 1 puis récemment Amnesty International 2 font ce compte rendu de manière précise dans ses recueils 3 . Notre écrit quant à lui, relate uniquement les événements majeurs de cette crise de façon descriptive. La raison est que nous allons éviter que notre vision des choses et notre opinion induisent le lecteur en erreur. Mais comme il n’est pas non plus malin de faire une description pure et simple, notre analyse se fait après description.
Il y a trois points marquants dans cette crise :
• La fin de sept ans de règne de Marc Ravalomanana,
• L’accession d’Andry Rajoelina à la tête de l’État. D’abord en tant que président de facto puis ensuite en tant que président légal nommé par les quatre numéros Un malgache (Marc Ravalomanana (2002-2009), le président Didier Ratsiraka (1995-1993 et 1997-2002), le président Zafy Albert (1993-1996 et Andry Rajoelina lui-même) avec comme témoin la communauté internationale, si les signatures relatives aux accords de Maputo avaientt été respectées.
• le règlement possible de la crise de 2002.
Le deuxième objectif de cet essai