Martinique, Guyane, Guadeloupe : Les raisons de la colère...
227 pages
Français

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Martinique, Guyane, Guadeloupe : Les raisons de la colère... , livre ebook

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Description

En interrogeant les structures sociales et les potentiels économiques de ces trois départements, Martinique, Guyane, Guadeloupe, voici une vision très critiques de la métropole encore empêtrée dans ses réflexes archaïques. Cet ouvrage suggère des solutions pour un nouveau départ économique en ce XXIe siècle à l'heure où la France se tourne davantage vers l'Europe.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 221
EAN13 9782336283586
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Martinique, Guyane, Guadeloupe : Les raisons de la colère...
... les conditions du changement

Roger Anglo
Avis au lecteur
Cet ouvrage entend contribuer à rapprocher les composantes de la communauté nationale française au travers d’une meilleure compréhension de leur histoire, en l’occurrence celle des populations d’Outre-mer.
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanado.fr harmattan 1 @ wanadoo.fr
9782296104747
EAN: 97822961047477
«Ne craignez jamais d’élever votre voix… contre l’injustice, le mensonge et la cupidité. Si tout le monde… osait le faire, cela changerait notre planète. »
William Faulkner
Sommaire
Page de titre Avis au lecteur Page de Copyright Epigraphe Préface Introduction Partie 1 - Genèse d’une histoire douloureuse (Un passé qui ne passe pas)
ACTE 1 - La Possession et la colonisation des Territoires ACTE 2 - L’Esclavage, le Pacte colonial ACTE 3 - La Départementalisation
Partie 2 - Autopsie d’une colère annoncée
1. Bienfaits et méfaits de la Départementalisation 2. Une responsabilité partagée 3. Sentiments et ressentiments
Partie 3 - Un nouveau Chapitre pour l’Histoire de France post-coloniale
ACTE 4 - Quel Statut pour les Terres d’Amérique ?
Conclusion ANNEXES Bibliographie
Préface
Sommes-nous arrivés à la fin d’un cycle ?
Sommes-nous à la veille d’aborder un nouveau cap ?
Ce sont des questions que chaque ultramarin se pose depuis bientôt un an.
Tout se passe comme si les vrais problèmes de fond que les uns et les autres avaient complaisamment enterrés jusqu’à présent par crainte d’affronter des vérités qui dérangent, nous rattrapent et nous interpellent.
N’est-il pas temps pour faire tomber ce mur, d’arrogance pour les uns et de défiance pour les autres, que la République s’engage enfin à définir une fois pour toute, une vraie relation avec ses outremers ?
Cette absence de vision nous prive de toute possibilité réciproque de rayonnement dans le monde et laisse place au contraire à bon nombre de préjugés néfastes véhiculés entre français de Métropole et français des Outremers.
A la veille d’une double consultation populaire qui sera organisée en Martinique et en Guyane, les populations ultramarines concernées, afin de faire un choix éclairé du régime constitutionnel qui leur sera le mieux adapté (73 ou 74), ne doivent négliger aucun élément de réflexion.
En cela, l’ouvrage de Roger ANGLO, qui exprime avec brio un point de vue à partir des faits qui ont secoués les sociétés de nos départements d’ Outre – Mer depuis la fin de l’année 2008, est une contribution remarquable.
Il souligne sans détour les failles d’un système, mais aussi les failles humaines que l’on ne peut plus masquer dans un monde complexe qui bouge et qui exige de plus en plus davantage de responsabilités.
Léon BERTRAND Ancien Ministre
Introduction
20 janvier 2009 : Le monde entier a le regard braqué sur les Etats-Unis d’Amérique. C’est que l’évènement proposé par la première puissance de la planète Terre est loin de laisser indifférent, et même, constitue un moment historique. Il s’agit en effet de l’investiture officielle du 44 ème président des USA, élu le 4 novembre 2008 au terme d’une campagne marathon de vingt mois. Ainsi donc, avec un total de 349 grands électeurs (minimum requis pour être élu : 270) contre 163 pour son adversaire républicain John McCain, Barack Hussein Obama accède à la Maison Blanche.
Au-delà de cette investiture – cet exercice se répète tous les quatre ans – c’est la personnalité du nouveau président américain qui, c’est selon, fascine, interroge ou interpelle. Né à Honolulu (Hawaï) d’un père kényan noir et d’une mère américaine blanche, Barack Obama, 46 ans, quoique sénateur de l’Illinois, est en cette année 2008 pratiquement inconnu des américains et considéré comme un parfait outsider dans la lutte à l’investiture pour la candidature démocrate. Contre toute attente, lors de la Convention nationale démocrate qui s’est tenue à Denver (Colorado : 25 au 28 août 2008), c’est bien lui pourtant qui sera investi candidat au terme d’un extraordinaire parcours qui l’aura vu triompher d’adversaires plus expérimentés que lui (John Edwards l’ancien colistier de John Kerry en 2004, mais aussi Hillary Clinton la favorite démocrate). C’est bien lui qui, au final d’une campagne enthousiaste, sera pratiquement plébiscité pour conduire le changement que réclame le pays tout entier, lassé par les années sombres de l’administration Bush.
Le parcours exemplaire de Barack Obama représente une réelle victoire non seulement pour les jeunes Américains, mais surtout pour les Afro-américains qui, après plus de 150 ans de lutte, voient enfin un candidat qui leur ressemble en situation d’occuper la Maison Blanche.
Possible que le candidat Obama ait bénéficié de l’impopularité du président sortant Georges W. Bush. Il n’en demeure pas moins que le résultat sans appel de ces élections attestent bien qu’il a su convaincre la majorité des électeurs américains qu’il méritait d’être leur président, étant assurément celui qui est mieux à même de comprendre leur quotidien et aussi ce qu’est leur pays.

Elire un président issu d’une minorité ethnique qui ne représente que 12% de la population et qui, il y a seulement 50 ans, était reléguée en marge de la société américaine : voilà qui est révolutionnaire, et démontre s’il en était besoin que l’Amérique est toujours capable d’étonner et que tout reste possible au pays de l’Oncle Sam. Comme toujours, les Etats-Unis d’Amérique se montrent en avance sur le reste du monde, et donnent là une leçon d’ouverture et de générosité y compris aux pays qui, comme la France, se targuent d’être les défenseurs voire les champions des Droits de l’Homme.
C’est cela aussi qui marque les esprits et force l’admiration. Car il faut bien le reconnaître, l’élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis d’Amérique marque une étape majeure et spectaculaire dans la lutte pour l’égalité et résonne comme une victoire pour tous les Noirs, et singulièrement pour les Noirs de France.
Historique, l’élection d’un Noir à la Maison Blanche est aussi à haute teneur symbolique pas seulement pour l’ensemble des Américains de toutes origines, mais bien au-delà pour les peuples d’Afrique et de la Caraïbe. Elle constitue, cette élection, l’aboutissement logique d’un long cheminement, mais surtout l’ouverture d’une nouvelle page d’Histoire qui préfigure bien des bouleversements, et pas seulement aux USA. L’Histoire justement dira si après avoir confié leur destinée à un Noir, les Américains auront su vivre avec.


20 janvier 2009 – Presque au même moment que l’investiture du 44 ème président des USA, la Guadeloupe, Département français situé à environ 2 heures de vol de Washington, entame à l’initiative du collectif LKP, Liyannaj Kont Pwofitasyon (“Union contre l’exploitation” en créole) une grève générale illimitée pour protester contre la surexploitation des guadeloupéens par quelques riches profiteurs.
Dans un concert de gesticulations médiatiques de toutes sortes, des voix, autorisées ou non, se sont d’abord élevées pour déplorer une énième vague de mécontentement, une grogne à ranger au nombre des crispations qui n’ont cessé de jalonner l’histoire de la Guadeloupe, comme d’ailleurs la plupart des îles de la Caraïbe. Un mouvement d’humeur comme tant d’autres diront même certains.

Las, devant l’ampleur et la force des rassemblements, il leur a bien fallu admettre qu’il y avait effectivement une certaine légitimité dans les revendications des manifestants.

Avec quelque 60 000 personnes dans les rues sans discontinuer pendant les trois premières semaines de grève, difficile sans doute qu’il en fût autrement.
Il n’en demeure pas moins que ce cri de colère doit être considéré avec la plus grande attention, et traité avec tout le sérieux et la détermination qu’il réclame. Il serait dangereux en effet pour l&#

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