Nicolas Sarkozy
240 pages
Français

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Nicolas Sarkozy , livre ebook

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Description

Sans passion excessive au début, Nicolas Sarkozy s'est joint à ceux qui livraient bataille pour l'Europe. Des réalisations significatives marquent le quinquennat : en 2008, règlement du conflit géorgien et mobilisation sur tous les fronts pour juguler la crise bancaire, adoption du traité de Lisbonne, intervention en Libye en 2011. Son volontarisme a certainement entraîné, sans le hisser sur le pavois, plus d'un dirigeant de l'Union à l'action.

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2012
Nombre de lectures 26
EAN13 9782296482296
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nicolas Sarkozy un européen en action
Paul LEGOLL NICOLAS SARKOZY UN EUROPÉEN EN ACTION
Avant-propos d’Alain Lamassoure Ancien ministre Député européen L’Harmattan
Du même auteurKonrad Adenauer et l’idée d’unification européenne Janvier 1948- mai 1950 Berne, Peter Lang, 1989. Charles de Gaulle et Konrad Adenauer La cordiale entente Préface de Joseph Rovan Paris, L’Harmattan, 2004. Konrad Adenauer (1876 - 1967) Chancelier allemand et promoteur de l’Europe Postface d’Anneliese Poppinga Paris, L’Harmattan, 2007. Petit dictionnaire européen Paris, L’Harmattan, 2009. © L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-55853-3 EAN : 9782296558533
Pour Sylvia
AVANT-PROPOS  Biographe du chancelier Adenauer et auteurd’un ouvrage sur son européisme,Paul Legoll a choisi d’étudierici une dimension encore peu connue de Nicolas Sarkozy : son rapport à l’Europe. Un sujet assez neuf et déjà riche pour mériter un détour avant même la fin du mandat présidentiel. Il nous entraîne dans une découverte passionnante.  En dépit ou à cause ? - de ses origines personnelles familiales enracinées au cœur géographique et historique du continent, c’est d’abord à partir de la tradition gaulliste que le jeune Nicolas Sarkozy a abordé «l’Europe», c’est-à-dire la problématique de la construction européenne. Une réalité incontournable du monde contemporain, voulue par la France, modelée par elle, et qui devait se développer, uniquement si et dans la mesure où, elle permettait de consolider la paix sur le continent et d’y maintenir un leadership de notre pays face à une Allemagne encore culpabilisée de son passé et désormais encadrée dans l’organisation communautaire. Bref, un cadre, un outil utile, un objet de raison, mais pas de passion. Le présent de la France y était lié, mais son avenir pouvait comporter d’autres dimensions tout aussi importantes, voire emprunter d’autres voies. Le concert européen était un progrès heureux, il convenait de veiller à son harmonie, mais jamais l’orchestre ne serait plus important que chacun des instrumentistes : l’Europe restait et resterait –jamais ? - à l’Europe des nations. C’est dans l’exercice du pouvoir, et en gravissant les marches supérieures, que l’homme d’Etat va réaliser peu à peu l’originalitéet la portée de la construction européenne. Un cheminement qu’avaient déjà accompli ses prédécesseurs gaullistes, Edouard Balladur, Alain Juppé et Jacques Chirac
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lui-même. Dans le monde de l’après-guerre froide, à l’ère de la « mondialisation », quand les intérêts économiques et stratégiques des Etats-Unis se tournent vers l’Asie, et que les pays européens vieillissants sont débordés par le dynamisme fou de la jeunesse des continents neufs, achever d’unir les Européens devient la première des urgences. Mais la tâche est d’autant plus difficile que, contrairement au rêve des fédéralistes à l’origine de la construction européenne, on ne pourra pas unir une trentaine de nations jalouses de leur vieille histoire et de leur indépendance comme ont pu fusionner, il y a deux siècles, les treize colonies britanniques dont la population de pionniers ne dépassait pas celle de la Lituanie d’aujourd’hui.C’est ainsi que, peu à peu, le ministre peu présent aux réunions des Conseils de Bruxelles va se transformer en un candidat présidentiel qui s’inquiète de la panne dramatique de l’Europe occasionnée par l’échec du référendumsur le projet constitutionnel. C’est lui, et personne d’autre,qui lance l’idée d’un traité simple-,mini-traité » alors de «  qualifié susceptible d’être soumis à une simple ratification parlementaire, pour reprendre, la marche en avant. A la rentrée de l’automne 2006, c’est à Bruxelles qu’il commence sa pré-campagne présidentielle, pour y rencontrer le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et pour y prononcer, au bâtiment Solvay, un discours-programme qui surprend et enthousiasme un auditoire fortement europhile. Dès ce moment-là, il fait travailler ses collaborateurs, dont l’auteur de ces lignes, à la préparation d’un nouveau traité, en étroite liaison avec ceux d’Angela Merkel: le texte sera prêt et formellement approuvé dès le premier Conseil européenauquel il participera quelques jours après son élection, en juin 2007. Il est probable que sans Nicolas Sarkozy, l’Europe attendrait encore son traité de Lisbonne. Mais c’est à la faveur de la présidence française du second semestre 2008 que Nicolas Sarkozy allait découvrir
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l’importance clef du cadre européen, et démontrer son extraordinaire talent à y agir. En août, c’est la visite inopinée du président du Conseil européen, parlant au nom des 27, à Moscou et à Tbilissi qui arrête les troupes russes aux portes de la capitale géorgienne. En septembre, là où les Américains échouent à éteindre l’incendie mondial des marchés financiers qui a éclaté chez eux, c’est la réunion des Premiers ministres de l’Eurogroupe, en présence du Premier britannique, qui calme les esprits et c’est encore Nicolas Sarkozy qui invente le sommet du G20 : la première pierre de la gouvernance économique mondiale est posée. Trois ans plus tard, le paysage est plus complexe, et d’autres réalités apparaissent, comme Paul Legoll le montre bien. Les institutions de Lisbonne sont en place. Le Conseil européen a désormais un président permanent, mais le choix des grands dirigeants nationaux, à commencer par le Président français, s’est porté sur une personnalité de consensus plus que de leadership. Or, le leadership, c’est ce dont l’Europe a besoin plus que jamais dans la crise gravissime des dettes publiques. Comme en 2008, Nicolas Sarkozy est le premier à réagir à chaque épisode, et à en imaginer la solution. Mais, désormais toute la crédibilité de la zone euro repose en fait sur la seule Allemagne, perçue par les opérateurs financierspar les électeurs allemands  et !comme le payeur de dernier ressort en cas de drame. Sarkozy l’Européen voit sa capacité d’influence limitée par les performances inférieures de son propre pays, qui attend encore la vraie « rupture ». Alain Lamassoure Ancien ministre. Député européen
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