Oser l avenir !
216 pages
Français

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Oser l'avenir ! , livre ebook

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Description

Entre réforme et actualité, quelles innovation pour une nouvelle poltique mondiale ?

La France a tardé à engager ses réformes. Être vertueux est toujours un exercice difficile. Après quarante années de mondialisation le peuple d’en bas, un peu partout en Occident, exprime ses attentes à l’égard du monde d’en haut. Il nous faut donc oser l’avenir pour nous-mêmes et pour un monde qui doit retrouver un équilibre entre ses grandes zones économiques et ses différentes catégories de population.
Notre histoire est parsemée de héros ayant su redynamiser les peuples et relever les défis. Il nous revient d’être les héros de notre époque.
La route du haut de gamme ou route de la valeur (appelée aussi la « compétitivité hors prix »), nous place face à l’Allemagne, au Japon, aux USA et bientôt face à la Chine. Cette stratégie demande une grande compréhension nationale.
La route du bas de gamme ou route des bas coûts, est celle qui nous place en concurrence avec les pays émergents et à bas salaire. C’est aussi celle qui donnera du travail aux employés les moins qualifiés. Elle suppose de redéfinir la valeur du travail.
La France et l’Allemagne doivent ouvrir une ère nouvelle. Il en va de notre avenir et de celui des générations futures.

Quatrième tome d'une série d'ouvrages de l'auteur Jacques Leger, Oser l'avenir ! analyse la situation politique actuelle et propose de nouvelles politiques dans une Europe en pleine mutation.

EXTRAIT

Tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut que le prix des matières premières achetées aux pays émergents soit plus élevé afin d’aider ces pays à financer leur propre développement, qu’il faut augmenter les salaires afin d’augmenter le pouvoir d’achat des citoyens les plus vulnérables, qu’il faut que ceux qui tra-vaillent financent le système social et le système de santé gratuit pour tous, qu’il faut réduire le temps de travail, qu’il est bien d’augmenter les congés payés, que chaque salarié doit bénéficier d’une formation complémentaire sur son temps de travail, que l’on doit partir en retraite plus tôt, etc. Toutes ces avancées ren-chérissent massivement le coût des produits fabriqués.
La logique aurait donc voulu que le prix de vente au consommateur augmente fortement. Mais, malgré sa géné-rosité de citoyen, le consommateur ne veut pas payer plus, et le système de la mondialisation ne permet pas que les prix de vente augmentent, car dans ce cas, l’entreprise qui augmen-terait ses prix de vente pour répercuter les coûts du progrès social, ne serait plus compétitive. Comment sortir de cette situation paradoxale ? Il y a-t-il des solutions à cette apparente quadrature du cercle ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Ingénieur et financier, Jacques Leger a passé cinquante années dans le monde de l’industrie, au sein de grandes entreprises industrielles, opérant dans les divers pays d’Europe, aux USA, au Japon, en Corée du Sud et en Chine. Il a vécu lui-même les différentes étapes de la mondialisation.

Informations

Publié par
Date de parution 07 février 2019
Nombre de lectures 6
EAN13 9782900370148
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Publishroom
www.publishroom.com
ISBN : 978-2-900370-07-0
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.





Jacques LEGER
Oser l’avenir
Tu seras ta politique
Economie-Education-Europe-Immigration 0sons la Confédération France-Allemagne
homoindustrialis.wixsite.com/blog
Editions Matins d’Espoir
49, avenue de la République 75011 Paris-France






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À tous ceux qui voudraient voir la France et l’Europe
continuer à faire rayonner les valeurs universelles
de liberté et d’innovation
dans le monde.






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sommaire
I. Introduction
II. Un monde qui s’égare
III. Le Monde qui ose l’industrie 4.0
IV. Le monde qui ose par la valeur
V. Le monde qui ose par les coûts
VI. La France qui ose
VII. Gilets Jaunes et Evêques de France
VIII. La fabrique des héros






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I. Introduction
Chaque civilisation connaît son époque de gloire avant de connaître le déclin. Cette idée a été largement présentée en 1987, par Paul Kennedy auteur du livre : « Rise and Fall of the Great Powers ». Bien que les choses se soient souvent passées ainsi autrefois, ce n’est pas une raison pour baisser les bras et observer passivement notre déclin. Nous avons connu les sommets depuis que la Révolution Industrielle nous en a donné les moyens, et nous devrions nous rappeler pourquoi, nous Occidentaux avons pris à cette époque la place qu’occu- pait la Chine depuis des siècles. Si la Chine des Ming d’abord, et celle des Qing ensuite n’avait pas commis l’erreur stratégique de cesser d’innover et d’interdire aux esprits créatifs de naviguer sur les mers du monde, si elle ne s’était pas refermée sur elle- même, elle aurait sans doute joué sa partie dans la révolution industrielle et n’aurait probablement jamais cessé d’être la plus grande puissance économique du monde. Au lieu de cela le PIB Chinois qui représentait 30% du PIB mondial vers 1800 et faisait des Chinois le peuple le plus riche de la terre, est tombé progressivement à 3,0% du PIB mondial vers 1978. Ce déclin, les guerres et les révolutions qui ont suivi, ont progressivement généré un milliard d’affamés et ont laissé le champ libre à l’Europe d’abord, puis aux USA ensuite, pour se développer.



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Allons-nous être la prochaine civilisation à commettre l’erreur fatale ? Allons-nous abandonner notre industrie au sommet de sa gloire, comme la Chine a abandonné sa navi- gation et sa recherche du progrès alors qu’elle dominait le monde ? Sommes-nous aveugles au point de ne pas comprendre que notre modèle de civilisation est en danger, parce que notre industrie est en danger et parce que notre système de valeur est en danger ?
La mondialisation rebat les cartes de l’économie mondiale, comme la révolution industrielle l’a fait avant elle, il y a plus de deux siècles. Il nous appartient de défendre le modèle que nous avons construit, pour le transmettre à ceux qui viendront après nous. Notre modèle est d’abord la terre, ses cultures, son climat, ses océans, sa faune et sa flore. Il est aussi notre mode de vie, notre niveau d’éducation et notre système de solidarité.
Notre modèle est enfin notre liberté de penser, de travailler, d’inventer, de transmettre et de développer la connaissance. Depuis quelques décennies nous perdons pied, nous perdons le sens du travail, nous empruntons aux pauvres au lieu de les aider à se développer, nous construisons une société de loisirs sans avoir les moyens de nous l’offrir, nous devenons dépendants des autres pour les produits essentiels, nous ne savons plus former nos enfants, nous fabriquons des armées de chômeurs et d’assistés en tout genre, nous n’avons plus de projets ni de vision pour l’avenir. Jusqu’où allons-nous des- cendre avant de réagir ?
Il suffit d’examiner les chiffres pour être convaincu . Les pays en développement font des enfants et les éduquent. Ils investissent, produisent, exportent, créent de la valeur et se donnent les moyens de construire leur société harmonieuse, quand nous-mêmes, nous ne saurons bientôt plus défendre les fondements de la nôtre.
Les gourous d’hier reconnaissent leur erreur . Jack Welch, PDG de General Electric (GE) de 1981 à 2001, et chef de file



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incontesté des grands apôtres de l’économie de marché recon- naît ses erreurs… en 2009, dans le Financial Times du 13 mars : « L’idée de fonder une stratégie sur la valeur des actions était insensée. Si on regarde les choses en face, la valeur actionnariale était l’idée la plus stupide du monde : il s’agit d’un résultat, pas d’une stratégie en soit ». C’est un peu facile de dire cela, quand on a construit sa fortune personnelle et la plus-value de GE sur le développement du département GE Capital, un service financier qui a représenté plus de la moitié des revenus de GE, qui se qualifiait pourtant de société industrielle ! Avec la crise, GE a perdu jusqu’à 90% de sa capitalisation. Bravo Jack ! Tout le monde trouve désormais normal de dire que la « valeur économique » ou valeur de l’actionnaire résulte de la « valeur client » que l’entreprise est capable d’inventer, laquelle « valeur client » ne peut elle-même être mise en œuvre que si l’entreprise domine bien les leviers de la « valeur opérationnelle ». Il est bien temps !
Le client a toujours été au centre de l’économie de marché . À part dans les systèmes communistes, dont aucun n’a survécu en l’état, si l’on exclut Cuba et la Corée du Nord, le client est l’acteur économique de référence de tous les marchés. Les champions de l’économie financiarisée l’ont oublié, ils en sont morts, obligés de se faire nationaliser avec l’argent des clients qu’ils avaient pourtant totalement oubliés de respecter. Les fonctionnaires ou employés du service public feraient bien d’y réfléchir. Ceux-ci aussi ont oublié les intérêts du client pour ne défendre que les leurs. La démocratie est désormais en danger.




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Nous avons copié l’Amérique en oubliant sa vertu du travail. Depuis plus d’un demi-siècle, l’Amérique symbolise la liberté et le mode de civilisation occidental. L’Amérique et son style de vie avec ses jeans, ses voitures décapotables, son Coca Cola, ses cigarettes blondes, son rock and roll, ses PC portables, ses iPod et ses GAFA ont entraîné dans leur sillage toutes les jeunesses du monde. Mais l’Amérique, malgré ses excès et son goût exagéré pour l’argent garde encore une certaine vertu du travail. Cette vertu-là, l’Europe en général et la France en particulier l’ont perdue. Nous avons traduit liberté par loisir et engagé un mode de vie qui fait l’apologie du divertissement et du bon temps. Nos radios, nos télévisions, nos journaux ne parlent que de détente et de divertissement, comme si le revenu généré par le travail, celui-là même qui a constitué l’effort et le but de centaines de générations avant nous n’avait plus d’im- portance. En effet, on peut se demander si le travail a encore de la valeur dans notre société, puisque tout y est fait pour que celui qui n’a pas ou peu de revenus dispose plus ou moins des mêmes choses que celui qui fait l’effort de travailler. Pour maintenir notre niveau de vie, nous avons remplacé le travail et le salaire qui en résulte, par l’endettement individuel et collec- tif. L’Europe s’amuse, à l’exception de l’Allemagne industrielle, quand le reste du monde et surtout le milliard de Chinois en âge de travailler s’activent dans tous les domaines du progrès. Ce choix occidental de la facilité qui privilégie un art de vivre, même s’il est à crédit, et qui marginalise le travail, l’investisse- ment dans la production, dans le

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