Pratiques du soft power
125 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Pratiques du soft power , livre ebook

-

125 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

L'expression soft power s'est imposée pour désigner des diplomaties d'influence « douces », a priori non coercitives. Pour autant, la formule connaît des acceptions assez diverses, d'un sens assez étroit de diplomatie d'influence toujours régalienne, jusqu'à l'ensemble très disparate de toute pratique diplomatique non militaire. Cet ouvrage passe en revue le soft power des États, de l'UE, des entreprises ou d'autres types d'organisations qui, en particulier, utilisent des évolutions sociétales dans leur politique étrangère. Cette diversité de pratiques renforce la pertinence de la question : des diplomaties d'influence, mais, finalement, pour quels intérêts ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 octobre 2019
Nombre de lectures 6
EAN13 9782336882888
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection
Cet ouvrage est le 53 e de la

et le 41 e publié dans le cadre de la Chaire Jean Monnet ad personam « Identités et Cultures en Europe »,

dont 31 dans cette collection :
Migrations, Mobilités, Frontières et Voisinages , M. Rošteková & S. Dufoulon (dir.)
Citoyennetés et Nationalités en Europe , articulations et pratiques , G. Rouet (dir.)
Nations, cultures et entreprises en Europe , G. Rouet (dir.)
Productions et perceptions des créations culturelles , H. Balintova & J. Palkova (dir.)
La photographie : mythe global et usage local , I. Ditchev & G. Rouet (dir.)
Usages de l’Internet, éducation & culture , G. Rouet (dir.)
Usages politiques des nouveaux médias , G. Rouet (dir.)
Participations et citoyennetés depuis le Printemps arabe , A. Galabov, J. Sayah (dir.)
Internet ou la boite à usages , S. Dufoulon (dir.)
Europe partagée, Europe des partages , S. Dufoulon & G. Rouet (dir.)
Frontières géoculturelles & géopolitiques , G. Rouet & F. Soulages (dir.)
Quelles frontières pour quels usages ?, G. Rouet (dir.)
e- Citoyenneté , A. Krasteva (dir.)
Médias et sociétés interculturelles , M. Klus & G. Rouet (dir.)
Arts et espaces publics , M. Veyrat (dir.)
Mobilisations citoyennes dans l’espace public , G. Rouet (dir.)
Esthétiques de l’espace public , S. Dufoulon & J. Lolive (dir.)
Identités et espaces publics européens , R. Gura & N. Styczynska (dir.)
Esthétiques de la ville : équipements et usages , T. Côme & G. Rouet (dir.)
Migrations en blanc. Médecins d’est en ouest , A. Krasteva & D. Vasilcu (dir.)
Intégration et voisinages européens , R. Gura & G. Rouet (dir.)
Services publics, entreprises publiques, quelle place pour les citoyens ?
A. Galabov & G. Rouet
La rue et l’e-rue . Nouvelles contestations citoyennes
P. Gueorguieva & A. Krasteva (dir.)
Innovations managériales : enjeux et perspectives , T. Côme & G. Rouet (dir.)
Penser et construire l’Europe , B. Bogdanov
Éducation et dialogue interculturel , t :. Hajduk & M. Klus (dir.)
Les citoyens et l’intégration européenne , R. Gura & G. Rouet (dir.)
Les entreprises et l’intégration européenne, S. Raytcheva & G. Rouet (dir.)
Identités, démocraties, frontières, G. Rouet & M. Stoicheva (dir.)
Diplomatie plurielle : acteurs et enjeux , R. Gura & G. Rouet (dir.)
Diplomatie plurielle. Champs et perspective, M. Attarça & P. Terem (dir.)
Autres titres de la collection en fin de volume
Titre

Sous la direction de Radovan Gura & Gilles Rouet






Pratiques du Soft Power
Copyright

Volume issu du colloque « Soft Power, Éthique, Intérêts » organisé par
Faculté des sciences politiques et des relations internationales & Faculté d’économie , Université Matej Bel, Banska Bystrica Europanova, Action pour une Europe politique
Nouvelle Université Bulgare, Laboratoire de recherche sur les politiques publiques Universitätea « Alexandru Ioan Cuza » din Iași, Centre for European Studies Université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines,
Institut Supérieur de Management – IAE – LAREQUOI
Association Internationale de Recherche en Management Public – AIRMAP Représentation de la Commission européenne en Slovaquie
Département de Science Politique, Faculté des arts , Université Comenius, Bratislava Chaire Jean Monnet ad personam « Identités et cultures en Europe »
Institut Universitaire Franco-Slovaque
Institut Français de Slovaquie – Ambassade de France en Slovaquie
Livre publié dans le cadre du projet scientifique VEGA l/0949/l7
« Le concept de soft power dans le contexte d’un environnement international en mutation et son potentiel d’utilisation pour les stratégies des petits États »
Partenaires de la collection
RETiiNA International
ECAC, Europe Contemporaine & Art Contemporain , Paris 8,
ISM, Institut Supérieur de Management , UVSQ,
IEEI, Institut d’Études Européennes et Internationales , Reims
Faculté de Sciences politiques et des Relations internationales , Banska Bystrica.
Comité scientifique international de lecture
Argentine (Silvia Solas, Univ. de La Plata), Belgique (Claude Javeau, Univ. Libre de Bruxelles), Brésil (Alberto Olivieri, Univ. Fédérale de Bahia, Salvador), Bulgarie (Ivaylo Ditchev, Univ. de Sofia St-Clément d’Ohrid), Chili (Rodrigo Zuniga, Univ. du Chili, Santiago), Corée du Sud (Jin-Eun Seo, Daegu Arts University, Séoul), Espagne (Pilar Garcia, Univ. de Séville), France (Gilles Rouet, Univ. de Versailles St-Quentin-en- Yvelines, Univ. Matej Bel, Banska Bystrica & François Soulages, Univ. Paris 8), Géorgie (Marine Vekua, Univ. de Tbilissi), Grèce (Panayotis Papadimitropoulos, Univ. d’Ioannina), Japon (Kenji Kitamaya, Univ. Seijo, Tokyo), Hongrie (Anik6 Adam, Univ. Catholique Pazmany Péter, Budapest), Russie (Tamara Gella, Univ. d’Orel), Slovaquie (Radovan Gura, Univ. Matej Bel, Banska Bystrica), Taïwan (Stéphanie Tsai, Univ. Centrale de Taïwan, Taïpei)


© L’Harmattan, 2019
5-7 rue de l’École polytechnique ; 75005 Paris
http://www.harmattan.fr .
ISSN : 2257-3690
EAN Epub : 978-2-336-88288-8
Introduction Pratiques du Soft Power
Radovan Gura & Gilles Rouet
L’expression soft power est largement utilisée pour désigner les diplomaties d’influence « douces », depuis la parution de l’article de Joseph Nye en 1990 (Cf. également Nye, 2006, 2008 ; Vuving, 2000). Il s’agit de formes de diplomaties a priori non coercitives, organisées dans le cadre des relations internationales actuelles, mais pas seulement, car la diplomatie est désormais plurielle, les champs sont divers et les acteurs très nombreux 1 . L’objectif de ces activités diplomatiques est de tenter d’influencer souvent indirectement le comportement d’un acteur politique, économique, social au bénéfice des intérêts d’un gouvernement, d’un État, d’une entreprise, d’un consortium, etc.
Quand la démarche réussit, les cibles du soft power adoptent alors un point de vue, une opinion, voire changent de comportement sans coercition directe et sans avoir le sentiment d’avoir été contraints. L’expression soft power recouvre donc un ensemble d’activités qui se justifient par une orientation particulière de la diplomatie traditionnelle et par la mise en place d’une diplomatie publique, avec un élargissement des acteurs. Depuis quelques années, de nombreuses organisations, des entreprises, des ONG, des lobbies ou encore des groupes politiques revendiquent également une activité diplomatique et s’inscrivent dans une démarche de soft power .
Il convient d’articuler cette évolution avec l’extension de la public diplomacy , diplomatie ciblant une grande diversité de publics non institutionnels et qui réunit un ensemble de pratiques de propagande qui visent la « manipulation de la perception des publics étrangers afin de favoriser la défense d’intérêts nationaux » (Heller & Persson, p. 225). Le numérique, les médias sociaux et les big data amplifient les dilemmes éthiques inhérents aux pratiques qui relèvent de la public diplomacy .
Le succès de la formule soft power et sa banalisation peut laisser supposer un large consensus sur sa conceptualisation. L’articulation souvent proposée ( hard – soft – smart power ) ne permet pas de clarifier le concept. En premier lieu, le soft power est la « dimension intangible de la puissance » (Lord, 2005, p. 63) et se différencie donc clairement du hard power , fondé sur l’utilisation de moyens militaires ou économiques. Mais rien de tout cela n’est évidemment nouveau et le soft power vise à organiser une diplomatie par cooptation grâce à des ressources souvent difficiles à maîtriser comme l’image ou la réputation, le prestige induit par la médiatisation de performances particulières, l’attractivité d’une culture nationale ou d’idées, le rayonnement scientifique, etc. Le soft power peut aussi s’appuyer sur toute une série de symboles et de grands mythes nationaux (plat, fête, œuvre, figure de héros, drapeaux, équipe sportive, pratique artistique, vêtement, etc.).
Dans un contexte de défense des intérêts nationaux ou multinationaux, de nombreux pays développent leurs politiques internationales en soft power : la Chine, en particulier, en a fait sa doctrine diplomatique, une pratique qui accompagne en particulier un interventionnisme économique important en Afrique notamment.
Pour autant, l’expres

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents