Réflexion sur la crise ivoirienne
186 pages
Français

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Réflexion sur la crise ivoirienne , livre ebook

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Description

Ce livre parcourt la Côte d'ivoire dans sa réalité sociopolitique de la mort d'Houphouët-Boigny à nos jours. Cette analyse s'articule autour de trois volets : le constat qui permet de s'approprier les faits; la dimension internationale qui conduit à identifier les acteurs majeurs et leur place dans la crise; et la nécessité du renouveau démocratique espéré par tous.

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2005
Nombre de lectures 314
EAN13 9782336251431
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen
Déjà parus
Thierry de Samie, Essais d’Afrique en Sciences du Langage , 2004.
Philippe AMPION, Négociant, des oléagineux africains , 2004.
Lancine Gon COULIBALY, Côte-d’Ivoire 1975-1993 , 2004.
André-Hubert ONANA MFEGE, Le Cameroun et ses frontières. Une dynamique géopolitique complexe  ; 2004.
Michel NKAYA (coord. par), Le Congo-Brazzaville à l’aube du XXI e siècle. Plaidoyer pour l’avenir , 2004.
Côme KINATA, La formation du clergé indigène au Congo français , 2004.
Julien MBAMBI, Expériences féminines à Brazzaville : Fécondité, identités sexuelles et modernité en Afrique subsaharienne , 2004.
Maurice JEANJEAN, Sékou Touré. Un totalitarisme africain , 2004 William De GASTON, Atumpani.le tam-tam parlant. Anthropologie de la communication , 2004.
Maligui SOUMAH, Guinée de Sékou Touré à Lansana Conté , 2004. Joseph KAMANDA KIMONA-MBINGA, La stabilité du Congo-Kinshasa. Enjeux et perspectives , 2004.
Thierry VIRCOULON, L’ Afrique du Sud ou la réinvention d’une nation , 2004.
Jean FONKOUE, Cheikh Anta Diop au carrefour des historiographies , 2004.
Martin KUENGIENDA, L’Afrique doit-elle avoir peur de la mondialisation ?, 2004.
Aurélien Kambale RUKWATA, Pour une théologie sociale en Afrique. Etude sur les enjeux du discours sociopolitique de l’Église catholique au Congo-Kinshasa entre 1990 et 1997 , 2004.
Victor BISSENGUE, Contribution à l’histoire ancienne des Pygmées , 2004.
P. NGOMA-BINDA, Philosophie et pouvoir politique en Afrique. Le théorie inflexionnelle , 2004.
G.-B. MASSENGO, L’économie pétrolière du Congo. Les effets pervers de la monoressource économique dans les pays en développement, 2004.
Réflexion sur la crise ivoirienne
Vivre en paix dans un État-nation souverain

Georges Toualy
Sommaire toc déplacé
Etudes Africaines - Collection dirigée par Denis Pryen Page de titre Page de Copyright Dedicace Remerciements PREFACE AVERTISSEMENT AVANT-PROPOS - Il n’y a pas de petite querelle INTRODUCTION PREMIERE PARTIE : - QUEL CONSTAT PEUT-ON FAIRE ?
A — Quelques repères spatio-temporels dans la Côte d’Ivoire contemporaine B — Le contexte politique
Deuxième partie: - UNE CRISE AUX DIMENSIONS INTERNATIONALES
A — Les répercussions politiques, économiques et sociales dans la sous-région B - Les contradictions de la France dans la crise ivoirienne
Troisième partie : - LE RENOUVEAU DEMOCRATIQUE EST INDISPENSABLE
A - L’Etat-nation existe en Côte d’Ivoire, mais il est encore fragile B — L’Etat-nation doit être un projet pour vivre ensemble
CONCLUSION LES DENEGATIONS DANS LA CRISE IVORIENNE ANNEXES - Les accords d’Accra III BIBLIOGRAPHIE
© L’Harmattan, 2005
9782747579346
EAN : 9782747579346
« ... L’interprétation du réel, dépend de la place qu’on y occupe. »
Ces propos sont de Jean-Marc Lavieille, professeur d’Histoire des idées politiques à la Faculté de Droit et de Sciences économiques de Limoges entre 1976 et 1980. C’était un plaisir de l’écouter parler, tant ses propos étaient profonds. C’était un humaniste.
A Christine, ma compagne de tous les instants ; A mes enfants, Boris, Marine et Bryan ; A mon père et à ma mère.
Remerciements
Je remercie mon ami Firmin Séhi, président du CIDD (Centre Ivoirien pour le Développement de la Démocratie), sans qui, cette réflexion n’aurait pas vu le jour ; en effet, la conférence qu’il m’a demandée d’animer est à l’origine de ma réflexion sur ce thème.
Je remercie également mon ami Dagbo Raphaël qui m’a encouragé à poursuivre mes lectures et à transcrire mes idées au gré de ma sensibilité.
Enfin, toute ma reconnaissance ira à Christine qui m’a encouragé et persuadé subtilement de ma capacité à la pertinence.
Verneuil l’Etang, le 21 juillet 2004
Savoir est difficile, savoir est pénible... Savoir, voilà le mal ! Mais être intellectuel, c’est aussi, entre autres, savoir se faire violence pour échapper à la passion négative et mieux servir la raison. Il faut à l’évidence avoir suffisamment de retenue face à l’hypocrisie des prescriptions de la communauté internationale dans le règlement de la crise ivoirienne pour retenir, comme le fait Georges Toualy, la plume.
Ce regard critique et sans complaisance, cette analyse concentrée et lucide, mais sans concession aucune, illustre, si besoin était, la douleur intérieure d’un intellectuel/acteur et victime à la fois mais qui sait et qui donne à savoir. Ces lignes constituent, à n’en pas douter, une véritable délivrance où l’écriture se veut thérapie. Puisse cette thérapie s’étendre à la Côte d’Ivoire !
En Georges Toualy, j’ai le temps de retrouver en d’autres lieux l’ami.
Ici, c’est d’abord, c’est surtout l’homme de culture, l’engagé volontaire complètement immergé dans le combat pour la vérité, c’est enfin ce mélange d’hypersensibilité et de fermeté que je salue.
Dagbo Raphaël
Montreuil, le 8 octobre 2004
PREFACE
Depuis le déclenchement de la guerre, de nombreux documents ont été publiés. Certains sont audio-visuels, d’autres, peut-être les plus nombreux, sont écrits. Ils répondent tous à un pressant besoin de parler, de s’exprimer.
C’est une manière comme une autre, de se libérer. Nous en avons gros sur le coeur parce que toute guerre vient avec son lot de privations, de souffrances et de deuils. Parler peut nous soulager et nous éviter de sombrer dans la haine. Sinon nous serions perdants deux fois. Les autres nous détruisent et nous nous détruisons nous-mêmes de l’intérieur ? C’est la raison pour laquelle, lors de nos funérailles, l’on demande aux orphelins de chanter ou de danser leur douleur. Parler, chanter, danser, c’est aussi pleurer.
Nous en avons aussi gros sur le cœur parce qu’on ne nous comprend pas. Pour justifier ce qui nous arrive, les forces obscures qui s’acharnent à notre perte, nous ont diabolisés. Ceux qui auraient pu défendre notre cause nous ont été aliénés par les discours les plus mensongers. Au lieu de chercher à savoir pour comprendre, on nous culpabilise en disant que nos adversaires communiquent mieux. Cela est sans doute vrai, mais comment l’humanité s’est-elle de tout temps protégée contre la propagande ? N’est-ce pas en ouvrant les yeux plutôt qu’en empruntant ceux de personnes dites spécialistes de communication? Celui qui abdique face à sa responsabilité d’homme, est donc coupable au même titre que celui qui persécute des hommes. Mais parler, écrire, chanter et danser sa douleur est une manière de se faire entendre et de se faire comprendre.
C’est une manière enfin d’appeler au secours et à l’aide. Il ne sera pas dit que les affligés étaient suffisants et arrogants. Il ne sera pas dit que le frère de Caïn, Abel, n’a pas crié au secours. Ecartant même toute idée de honte, il doit supplier pour attendrir. Les puissants ne savent écouter que les peuples en détresse. Ces derniers temps, c’est le Darfour qui nous a volé la vedette. Jadis c’était les affamés d’Ethiopie !
Tout en gardant notre dignité, nous souhaitons avoir l’une des oreilles des puissants de ce monde. La meilleure manière de l’obtenir, c’est de se référer aux valeurs qu’ils nous ont enseignées, qu’ils prétendent même nous avoir imposées. Chacun se souvient de La Baule, de différentes résolutions de l’ONU et de l’Union européenne, du vent de l’Est qui a déferlé sur nous. Les puissants de ce monde ne peuvent se dédire, ne sauraient proclamer des valeurs et les violer.
Aujourd’hui nous avons tous compris que la démocratie peut nous permettre de mieux combattre la pauvreté, de mieux gérer nos contradictions et libérer notre génie.
Toutes les ambiguïtés qui consistent à trouver des raisons pour justifier et légitimer la rébellion en Côte d’Ivoire vont à l’encontre du projet démocratique sur lequel nous nous sommes accordés. De même, notre raison se trouve choquée de voir que les principes universels ne nous sont pas appliqués. Les interprétations des crises insultent notre intelligence et les solutions imposées heurtent notre bon sens. Nous en sommes à nous demander s’il s’agit de promouvoir une démocra

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