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Description
Informations
Publié par | Publishroom |
Date de parution | 03 avril 2017 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9791023604740 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Jean-Claude Michel
Retour sur Utopia
Essai
« La nature, comme la plus généreuse des mères, a mis à notre portée immédiate ce qu’elle nous a donné de meilleur, comme l’air, l’eau, la terre elle-même, tandis qu’elle écarte de nous les choses vaines et inutiles. »
– L’Utopie – Sir Thomas More
« L’utopie, c’est la vérité de demain. »
– Victor Hugo
« Nous sommes condamnés à inventer l’humanité. »
– Jean-Paul Sartre
« L’utopie est simplement ce qui n’a pas encore été essayé. »
– Théodore Monod
Une vie d’homme
Ce livre est dédié à ceux qui gardent les souvenirs, les yeux rivés sur la terre nourricière et les astres ; il est aussi dédié à ceux qui ne regrettent rien, qui croient en l’avenir en restant confiant et optimiste dans le devenir d’un homme meilleur, initiateur d’un ordre et d’une société nouvelle réinventés pour lui.
La vie, le temps qui passe, échappent à l’homme en permanence, pourtant, il a la certitude de les maîtriser du fait de son inaltérable, de son insondable capacité qu’il a, de croire au bonheur et à la félicité.
Il y a dans l’humain de l’irréversible qui l’a amené à commettre l’irréparable et qui dans un même élan l’amènera au plus beau, au sublime et en conséquence à l’établissement d’une société juste, intelligente, uniquement tendue vers ses attentes et ses désirs les plus fondamentaux ; même s’il convient d’ajouter que l’humain n’a pas été créé pour souffrir, il n’y a aucune raison de penser qu’il ne doit pas peiner pour sa vie terrestre, à l’image de ces paysans millénaires qui ont si souvent souffert des aléas du temps et qui ont provoqué en particulier les disettes, les famines et les épidémies ; nous ne vivrons sans doute plus de nos jours de tels sacrifices, si toutefois nous acceptons de donner un peu de nous collectivement et solidairement pour atteindre ce but qui consiste à jouir d’une infime partie de l’éternité.
Je fais parfois ce rêve étrange…
Je scrute tous les soirs le ciel en attendant cette grande soucoupe volante libératrice, car l’alignement des astres me fait dire qu’elle viendra la nuit.
Les femmes et les hommes qui en sortiraient, viendraient de la planète Utodéria ; ils seraient les mêmes que chez nous, leur intelligence étant identique à la nôtre.
La seule différence, c’est qu’ils auraient su canaliser cette intelligence pour le bien commun de leur planète.
La propriété privée n’existe pas chez eux et la notion de richesse n’occupe aucune place car elle est systématiquement partagée par le groupe dans une organisation égalitaire et de ce fait le bien-être commun est recherché partout et est érigé en loi supérieure et comme ils ne sont pas obsédés par l’idée de posséder et d’accumuler des objets inutiles, il y a très peu d’entreprises, dont il convient de préciser qu’elles sont toutes dirigées à tour de rôle par les employés qui perçoivent tous le même salaire.
Tout est sacrifié à l’utile et le superflu n’y a pas sa place.
La terre qui est un bien commun n’appartient à personne ; elle est cultivée par les hommes, les femmes et les enfants, car ils estiment que les adultes doivent amener les jeunes à l’apprentissage du travail de la terre à l’appui de l’exemple des adultes qui leur est donné en permanence ; l’oisiveté est combattue par des lois et ne peuvent se nourrir que ceux qui ont donné des heures de travail en compensation de leurs besoins primaires.
Ils cultivent tous leurs jardins, ce qui leur procure à la fois le profit lié aux récoltes et la joie de cultiver la terre qui est élevée dans leur société au statut de Déesse.
Les échanges se font uniquement par troc et réciprocité.
La notion de jalousie n’existe pas dans leurs fonctionnements, d’ailleurs les adjectifs ou les mots comme : « flatterie », « avarice », « pingre », « envie », « orgueil », « vanité », « cupidité », n’existent pas dans leur dictionnaire et de ce fait, il n’y a pas d’armée, ni d’armes dans leurs sociétés, puisqu’il n’y a rien à protéger.
Sur la planète Utodéria, d’où ils viennent et qui est sensiblement la même que la Terre, il n’y a pas de frontières et de ce fait, la planète n’est qu’un seul pays où la notion d’étranger n’existe pas ; elle est gérée et dirigée par un gouvernement mondial dont le roi a su amener son peuple à des sommets de culture et de civilisation.
Il y a cent vingt-six villes sur la planète, situées toutes à égales distances les unes des autres : elles ne peuvent avoir plus de quatre-vingt mille habitants chacune ; quand un surplus d’habitants est constaté, l’obligation est faite d’envoyer des familles à la campagne ou dans une autre ville où la population est en baisse selon une organisation érigée en loi.
Les lois démographiques mises au point par un certain Malthusérus sont très sévères et doivent absolument être respectées, car les Utodériens considèrent que les populations doivent se calquer avec les possibilités offertes par la terre nourricière et quand il y a eu une grave crise de surpopulation entre les années 12678 et 12685, un poste transistor était offert aux pères qui acceptaient d’être stérilisés.
Les enfants non désirés sont donnés aux familles qui ne peuvent pas en avoir en sachant qu’il est absolument interdit d’empêcher une naissance de quelque façon que ce soit.
Quoiqu’ils soient originaires de contrées différentes dont ils parlent leurs langues ou leurs patois, ils apprennent tous à l’école l’Espérandéria, qui est une langue commune issue des principaux dialectes utilisés tout autour de leur planète.
Il n’y a pas d’autoroutes, ni de voies ferrées, ni d’aéroports ; ils se déplacent très rarement et n’en éprouvent pas le besoin, car ils sont heureux là où ils vivent ; ils ne sont pas étrangers à la modernité, ils lui ont seulement réservé une juste part utile et par conséquent dérisoire. Ils ont envoyé dans le ciel quelques rares satellites et utilisent les caméras en visioconférence pour communiquer.
Ils se déplacent sur les mers dans des grands bateaux à voile fabriqués dans ce bois abondant que l’on trouve sur leur planète.
Ils prennent grand soin systématiquement de redonner à leurs sols et globalement à la nature, l’équivalent de ce qu’ils ont prélevé.
Il y a une chose qu’ils ne savent pas, c’est que nous avons en commun le grand architecte de l’univers qui a créé leur planète et la nôtre en même temps ; bien sûr ils le vénèrent, mais comme les religions n’existent pas sur leur planète, ils ne sont pas versés dans l’exhibition de signes ostentatoires liés à leurs appartenances, comme c’est le cas chez nous (croix, voile, kippa etc.).
Les Utodériens ont su déchiffrer le message du créateur qui leur a dit :
« Soyez des justes, humbles, modestes devant l’existence et ne demandez pas plus que ce dont vous avez besoin. »
« Ne construisez pas de temples, de mosquées ou d’églises pour me vénérer, n’écrivez pas de textes qui n’auront de cesse de vous différencier et de vous diviser ; n’autorisez aucun d’entre vous à le faire. »
« Aimez-vous les uns les autres, respectez-vous, aidez votre prochain quand il est dans le besoin, pensez à protéger obsessionnellement la terre nourricière et globalement la nature que je vous ai donnée ; vous n’exploiterez pas ce gaz et cette boue noire que vous trouvez dans votre sous-sol et vous aurez alors accompli ce que j’attendais de vous. »
« Vous n’aurez pas besoin de me louer, je suis avec vous et au milieu de vous, tout le temps. »
« Je ne vous autoriserai pas à me blâmer si la fatalité liée à l’usure de votre planète fait disparaître dans la mort vos semblables, dans des inondations, des éboulements de la montagne, des tremblements de terre, des éruptions de volcans, dont je ne suis pas responsable ; je vous ai doté de tout dans l’excellence et votre mission est de donner la naissance, certes aux petits enfants mais surtout à une spiritualité interstellaire. »
« Ne prêtez pas attention à cette planète bleue que vous voyez très loin dans le ciel avec tous ces feux qui brillent la nuit et qui font penser que ce sont des diamants dont vous n’avez que faire, à l’image de ce métal jaune abondant dans votre sol, qui ne vous est d’aucune utilité et que vous ne pouvez même pas utiliser pour ferrer vos chevaux ; il ne s’agit simplement que de la gesticulation désordonnée d’une de mes créations dans laquelle je vais bientôt remettre de l’