Rwanda le procès du FPR
284 pages
Français

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Rwanda le procès du FPR , livre ebook

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Description

L'interprétation des événements tragiques concernant le Rwanda a été jusqu'ici l'apanage du régime FPR/APR en place à Kigali. La dictature militaire du parti-Etat FPR exerce toute sa rigueur sur le pays et son influence sur le TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda) chargé de juger les crimes contre l'humanité mais exclusivement ceux commis par l'une des deux parties du conflit. Pourquoi par l'autre ? Cette étude tente de rétablir la chronologie et la vérité des faits. Elle fait l'historique des tensions et des querelles de pouvoir entre Hutu et Tutsi.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2007
Nombre de lectures 246
EAN13 9782336250564
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rwanda le procès du FPR
Mise au point historique

Serge Desouter
Sommaire
Page de titre Page de Copyright L’auteur RÉSUMÉ INTRODUCTION GÉNÉRALE PREMIÈRE PARTIE: CONTEXTE HISTORIQUE
CHAPITRE I : Le passé troublé du Rwanda CHAPITRE II : La situation intérieure à la veille de l’invasion du FPR sur le plan politique et social CHAPITRE III : L’invasion CHAPITRE IV : La poursuite du processus de démocratisation et les négociations d’Arusha
DEUXIÈME PARTIE : LES MASSACRES DE 1994 — POURQUOI ET COMMENT ?
CHAPITRE I - Le contexte prévalant à la veille de l’attentat était explosif CHAPITRE II : L’assassinat du président Habyarimana par le FPR, élément déclencheur des massacres CHAPITRE III : Le refus du FPR d’arrêter les massacres et le retrait de l‘ ONU
TROISIEME PARTIE: L’INCAPACITE DU PROCUREUR DU TPIR DE DEMONTRER “ LE PLAN ”
Introduction LES SOI-DISANT PREUVES DE GENOCIDE PAR LES “ SIGNES PRECURSEURS ”
QUATRIEME PARTIE: LE FPR ET LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
Introduction
CONCLUSIONS EPILOGUE annexe 1 LETTRE PASTORALE DE MGR PERRAUDIN VICAIRE APOSTOLIQUE DE KABGAYI POUR LE CARÊME DE 1959 annexe 2 MEMORANDUM MGR BIGTRUMWAMT annexe 3 LE MANIFESTE DES BAHUTU du 24 mars 1957 annexe 4 EFFORTS DE PACIFICATION PENDANT LES ATTAQUES « INYENZI » annexe 5 LES ECRITS DE NYANZA annexe 6 LES TUÉS DE MURAMBI annexe 7 ESCAPADES FPR DU BUILDING CND annexe 8 TÉLÉGRAMME DE L’UNAMIR EXPRIMANT LA DÉCEPTION EN CE QUI CONCERNE L’ATTITUDE DU FPR annexe 9 INTERVIEW WITH FATHER SANTOS GANUZA - “They won the war, but not peace” Annexe 10 LETTRE d’Emmanuel TWAGIRIMANA à ses “chers compagnons” annexe 11 LETTRE de Faustin TWAGIRAMUNGU du 12 novembre 1991 à “MM. SAID et V.K.” annexe 12 LE FPR APPELLE À VOTER POUR LE PARTI LIBÉRAL QUI LE SOUTIENT DEPUIS 1990 annexe 13 ASSASSINATS POLITIQUES annexe 14 PLAINTE DE DALLAIRE à la pg. 6 du WEEKLY SITREP N° 5 du 16 Nov 1993 annexe 15 : PLAINTE DE BOOH-BOOH CONCERNANT LE REFUS DU FPR DE FAIRE AVANCER LES INSTITUTIONS TRANSITAIRES annexe 16 OPTION MILITAIRE DU FPR annexe 17 PROPOSITIONS DE CESSEZ-LE-FEU PAR UNAMIR annexe 18 PROPOSITIONS DE CESSEZ-LE-FEU PAR LES FAR annexe 19 REFUS FPR D’UN CESSEZ-LE-FEU
9782296025592
L’auteur
Serge Desouter est né en 1939. Prêtre de la Société des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs). Etudes de philosophie, théologie, ethnographie, zootechnie et médecine vétérinaire. Il a passé 27 années en Afrique dont 18 au Rwanda. Il est consultant d’Organismes internationaux ( FAO, UNHCR, PNUD, FENU ,...). Reconnu comme témoin/expert en histoire du Rwanda et des droits de l’homme auprès du Tribunal pénal international du Rwanda ( TPIR ) à Arusha. Il a été Président du Comité des Instituts missionnaires de Belgique ( CIM ). Actuellement, curé de paroisse dans la banlieue d’Anvers. Fondateur et membre de diverses organisations non-gouvernementales pour le Tiers Monde.
Auteur d’une douzaine de livres et une centaine d’articles et monographies sur l’histoire et la culture africaine, surtout rwandaise dont :
- ABREGE AGRO PASTORAL RWANDA. (techniques rurales sous forme de lexique kinyarwanda/français) ACCT. Paris. 1983.
- PHARMACOPEE HUMAINE ET VETERINAIRE DU
RWANDA. Musée royal de l’Afrique centrale. Annales sciences économiques. Tervuren. 1991.
- DE GEBROKEN LANS (l’histoire et l’ethnographie du Rwanda). ACT/Umubano. Bruxelles. 1992.
- RWANDA. ACHTERGRONDEN BIJ EEN TRAGEDIE.
( Rwanda. Toile de fond d’une tragédie ) ACT. Brussel. 1994.
- RYANGOMBE-RITUELEN ALS BUFFER TUSSEN DE MACHTIGEN EN HORIGEN IN HET OUDE RWANDA“ ( Le culte de Ryangombe comme tampon entre les puissants et les clients dans l’ancien Rwanda ). Wereld en Zending. Brussel/NH Dokkum (NL) 1995.
- HOE ANDERS IS ANDERS? (et al.) ‘Systèmes de connaissances africaines et conceptions culturelles ). EPO-CIMIC. Antwerpen. 2000. ... etc.
“Deux frères gisent sur un champ de bataille, chacun tué par l’épée de l’autre. Le roi victorieux a décrété que le frère mort en défendant sa cité, son neveu, doit être inhumé avec les plus grands honneurs. L’autre doit être exposé aux chiens et aux charognards. Quiconque tentera de l’enterrer sera mis à mort. Malgré cela, leur sœur enterre ouvertement le frère tombé en disgrâce et doit affronter la fureur de l’oncle » 1
RÉSUMÉ
La thèse du Procureur du Tribunal International Pénal pour le Rwanda ( TPIR ), qui se base sur une vue erronée de l’histoire rwandaise, pose plusieurs problèmes et parfois-même heurte :

1. Sur le plan historique
Une réalité aussi généralement reconnue, étudiée et commentée qu’est la distinction des groupes identitaires Twa, Hutu et Tutsi au Rwanda, ne peut être niée. Elle n’est pas l’invention des colonisateurs car elle existait bel et bien avant l’arrivée des occidentaux. Les multiples proverbes et contes, faisant appel à ces groupes avant l’époque mandataire, sont largement répandus et connus.
Il n’est pas correct de prétendre que la révolution sociale de 1959 marquait le début des tensions ethniques. Ces tensions ont toujours existé. L’histoire du Rwanda est une longue énumération de guerres et de razzias, de conquêtes et de tensions entre les groupes.
Néanmoins, les deux Républiques n’ont pas instauré une politique basée sur la discrimination et la haine raciale. Bien sûr, les Hutu, une large majorité de la population, étaient représentés de façon prononcée dans la société, mais les statistiques montraient dans bien des domaines (enseignement, fonction publique, commerce, Église,...) que la population tutsi n’était pas sous-représentée compte tenu du fait qu’ils ne totalisaient que 14% de la population. Certes, tout n’était pas parfait et des affinements et corrections s’imposaient. Néanmoins dix-huit ans de pax romana sous le président Habyarimana auraient pu préparer la route vers une plus grande démocratisation. L’invasion FPR a arrêté un processus qui avait été mis en route.
L’expert du Procureur du TPIR, Alison Des Forges, prétend que dans les années soixante du siècle passé, les réfugiés-guerriers tutsi — qui se nommaient eux-mêmes Inyenzi  ! 2 — attaquaient le Rwanda parce qu’ “ ils ont voulu simplement rentrer chez eux, vivre comme ils ont toujours vécu dans leurs propres champs ”. C’est fort léger comme explication!.. Devaient-ils pour autant attaquer, tuer et terroriser les autres paysans ?
A la fin des années 80 et avant l’invasion de 1990, des pourparlers entre le Rwanda et l’Ouganda sous les auspices de l‘ OUA concernant le retour des réfugiés, avaient tellement progressé que beaucoup d’observateurs estimaient que le FPR craignait de se voir enlever un argument clé justifiant son invasion. Le Rwanda avait à ce moment entamé un processus de démocratisation et s’était engagé dans un programme d’ajustement structurel ( PAS ) sous les auspices de la Banque Mondiale.
Cette guerre internationale d’invasion à partir de l’Ouganda n’était nullement une “ libération ” pour le Rwanda. Elle n’a jamais été vécue comme telle dans les collines mais comme un fardeau aggravant la pauvreté. Elle a détruit le tissu social, les institutions étatiques et civiles, l’infrastructure et surtout la paix au Rwanda. Des centaines de milliers de morts en sont la conséquence. Elle a marqué le début d’années épouvantables, non seulement au Rwanda mais aussi dans toute la région des Grand Lacs. Le résultat en est maintenant un régime qui constitue une menace permanente et un élément de déstabilisation pour la région des Grands Lacs africains.

2. La planification des massacres
La thèse du Procureur du TPIR consiste à vouloir démontrer que le gouvernement rwandais et son armée ont concocté un plan d’extermination de la population tutsi et des membres de l’opposition politique. Mais il est incapable de le prouver.
Effectivement, un “ plan ” n’a pas été trouvé et donc on ne sait pas non plus qui l’aurait conçu, ni où il aurait été confectionné, ni quand il aurait vu le jour, ni en quoi il consisterait. Quant aux présumés indices permettant d’inférer l’existence d’un tel plan, ils ne sont pas basés sur des preuves avérées.
Pour prouver le crime spécifique de génocide, il faut avoir plus que des cadavres, qui d’ailleurs sont difficilement identifiables comme hutu ou tutsi. Il faut absol

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