Sri Aurobindo
107 pages
Français

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Description

Le philosophe et indépendantiste indien Sri Aurobindo (1872-1950) est connu dans le monde entier pour ses ouvrages sur le yoga. Il a également développé une philosophie politique, elle moins connue. Elle comporte de nombreuses réflexions qui font écho aux débats actuels sur la justice sociale, le rôle du commerce dans les relations entre les pays, le rôle du boycott dans la société, etc. ; elle est très ancrée dans les débats pratiques de la société de son époque et renvoie avec une acuité surprenante à notre société actuelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 242
EAN13 9782296715462
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sri Aurobindo
Une philosophie politique
spiritualiste
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13789-9
EAN : 9782296137899

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Jérôme Ballet


Sri Aurobindo
Une philosophie politique
Spiritualiste


Fonds pour la Recherche en Ethique Economique


L’H armattan
Ethique Economique
Collection dirigée par François Régis Mahieu

L’éthique rejoint l’économie dans la recherche du bonheur pour soi et pour les autres. L’individu n’est pas totalement opportuniste, il concilie égoïsme et altruisme. Reconnaître les formes de l’éthique est une priorité en économie : vertu, responsabilité, discussion, justice. Une attention particulière est accordée à l’éthique du développement, en particulier à la considération accordée à la justice intra et intergénérationnelle dans le cadre du développement durable. L’éthique se traduit par des évaluations et des sanctions vis-à-vis de ceux qui ont la responsabilité de la vie bonne.
Cette collection concilie recherche et pédagogie, réflexion et action, dans l’optique la plus large possible.

Dernières parutions

Ali TOUSSI, Le taux d’intérêt dans un système financier islamique, 2010.
Ali TOUSSI, La banque dans un système financier islamique , 2010.
Jean CARTIER-BRESSON, Economie politique de la corruption et de la gouvernance , 2008.
Réseau IMPACT, Repenser l’action collective. Une approche par les capabilités, 2008.
Laurent PARROT (coord.), Agricultures et développement urbain en Afrique sub saharienne. Gouvernance et approvisionnement des villes , 2008.
Laurent PARROT (coord.), Agricultures et développement urbain en Afrique subsaharienne. Environnement et enjeux sanitaires , 2008.
Samir ZEMMOUR, Vers une certification de qualité halal ?, 2007.
Samir ZEMMOUR, Le marché de la viande Halal : évolutions, enjeux et perspectives, 2006.
Jérôme BALLET, Katia RADJA, Le capital social en action, 2005.
J. BALLET, J.-L. DUBOIS, F.-R. MAHIEU, L’autre développement, 2005.
J.P. MINVIELLE et A. LAILLER, Les politiques de sécurité alimentaire au Sénégal depuis l’indépendance, 2005.
Remerciements

Cet ouvrage a été écrit lors d’une période de trois mois d’immobilisme forcé. J’en remercie finalement les « circonstances ». Je remercie surtout ma femme, Aurélie, qui, durant cette période, a assumé une surcharge de travail à un moment particulièrement délicat pour elle, toujours avec entrain, attention et délicatesse. Et qui m’a poussé à aller jusqu’au bout de ce projet.
Je remercie mes collègues et amis Augendra Bhukuth et François-Régis Mahieu, qui malgré eux, par les nombreuses discussions que nous avons eues sur des sujets connexes, m’ont grandement aidé à entrer dans la lecture des ouvrages d’Aurobindo.
Je remercie aussi mon frère, Nicolas, qui le premier m’a incité à lire les œuvres de philosophie politique et sociale d’Aurobindo, il y a de cela de nombreuses années. Les discussions que j’ai eues avec lui sur Aurobindo m’ont permis souvent d’aller droit au but de l’argumentaire.
Avertissement

L’écriture des mots et noms indiens s’est heurtée à un problème d’accent. En langue anglaise les accents circonflexes sont totalement absents et les noms propres comme les mots indiens sont utilisés sans accent. Au contraire en langue française, les accents sont utilisés de manière pléthorique. Cependant, les accents circonflexes sont utilisés au bon gré des auteurs et varient pour le même mot d’un auteur à l’autre. Aussi le choix a été fait ici de ne pas utiliser ces accents, sauf dans les rares cas où l’usage semble avoir consacré une utilisation précise.
Introduction
A deep enigma is the soul of man.
His conscious life obeys the Inconscient’s rule,
His need of joy is learned in sorrow’s school,
His heart is a chaos and an empyrean.
His subtle Ignorance borrows Wisdom’s plan ;
His mind is the Infinite’s sharp and narrow tool.
He wades through mud to reach the Wonderful,
And dœs what Matter must or Spirit can.

(Sri Aurobindo, "Man the Enigma", dans
Sonnets, p. 37, Sri Aurobindo Ashram).


Dans la seconde édition de son ouvrage érudit sur Les grands penseurs de l’Inde, parue en 1962, Albert Schweitzer insère un chapitre sur « La pensée indienne moderne » dans lequel, figure parmi quelques autres, Sri Aurobindo. Très connu en Europe pour ses travaux sur le yoga, Sri Aurobindo l’est beaucoup moins par sa philosophie politique et sociale. Elle est pourtant riche et présente un point de vue original par une confrontation entre la philosophie européenne et la lecture qu’il fait des textes sacrés de l’Inde. Il ne paraît d’ailleurs pas possible de dissocier totalement sa philosophie politique de sa conception du yoga.
En réponse à ceux qui voulaient écrire sa biographie, Aurobindo répondait « ni vous ni aucun autre ne connaissez rien à ma vie ; elle ne fut pas sur la surface visible par les hommes » {1} , déclarant ainsi que l’essentiel de sa vie ne peut se résumer à des faits et périodes physiques et temporels, mais fut un cheminement intérieur et spirituel. Afin de relater certains faits marquants de sa vie, trois biographies ont néanmoins été utilisées, celles de Satprem (1970), Purani (1978) et Heehs (1989).
Celui que Gandhi appelait le « sage de Pondichéry » est né à Calcutta le 15 août 1872. Aurobindo Ackroyd Ghose {2} , de son nom de naissance, eut une éducation « à l’anglaise ». Son père, médecin, avait fait ses études en Angleterre. Sa mère, Swarnallota fut atteinte dans la plus jeune enfance d’Aurobindo de symptômes de désordre mental. Son père envoie son fils cadet Aurobindo, à l’âge de cinq ans, ainsi que ses frères, au Loretto Convent School, une école de nonnes irlandaises, à Darjeeling, afin qu’il ne subisse pas l’influence mystique des Indiens. Cette école était en principe réservée aux enfants des administrateurs britanniques. Deux ans plus tard, leur père envoie Aurobindo et ses frères en Angleterre pour y recevoir une éducation anglaise avec la consigne stricte « qu’ils ne fissent la connaissance d’aucun Indien et qu’ils ne subissent aucune influence indienne ». Ils furent alors confiés à la famille d’un pasteur anglican de Manchester, le pasteur William H. Drewett.
Durant ses années de scolarité, outre l’anglais, il apprendra le latin et le grec, le français, l’italien, l’espagnol et l’allemand, lisant les œuvres d’écrivains, poètes et philosophes dans leur version originale. En 1890, il obtient une bourse pour aller étudier au King’s College à Cambridge. A partir de cette période il devint activiste et commença à militer pour la libération de l’Inde de l’impérialisme anglais. Il s’intéressa particulièrement au révolutionnaire italien Mazzini {3} et s’affilia à une société secrète révolutionnaire nommée « Lotus et poignard » Il sera vite repéré par les services de police britanniques.
Au bout de deux ans, en 1892, il passe les épreuves de licence de Lettres classiques. Il réussira ses examens mais finalement ne sera pas admis car la règle à Cambridge voulait que la Licence ne puisse être obtenue avant la troisième année. Renonçant au grade auquel il a droit, il ne poursuivit pas sa troisième année alors qu’il était assuré d’avoir son diplôme. Selon les vœux de son père, il se présente au concours de l’Indian Civil Service qui lui permettrait d’entrer dans l’administration coloniale britannique. L’accès à l’Indian Civil Service représentait à l’époque l’un des plans de carrière les plus ambitieux pour les Indiens et ils étaient de fait très peu à y accéder. Alors qu’il réussit brillamment la plupart des épreuves et était assuré d’être admis, il ne se présenta pas à l’épreuve équestre, ce qui le disqualifia du concours. Le règlement du concours prévoyait en effet que cette épreuve était disqualificative pour ceux qui n’y réussissai

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