Union européenne 2012
152 pages
Français

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Union européenne 2012 , livre ebook

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Description

Le 1er juillet 2012, Chypre assumera la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne, tandis que la Turquie, candidate à l'adhésion, refuse toujours de reconnaître cette République, menaçant même de geler ses relations avec l'Union pendant la présidence chypriote. La Turquie menace même d'utiliser la force contre Chypre, lui contestant le droit d'exploiter sa zone économique exclusive dans sa recherche d'hydrocarbures. Le livre dresse un clair état des lieux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 18
EAN13 9782296473959
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Union européenne 2012
La présidence chypriote et la question turque
Charalambos Petinos
UNION EUROPÉENNE 2012
La présidence chypriote et la question turque
L’HARMATTAN
DU MÊME AUTEUR
1. Lumière à quatre feuilles , Recueil de poèmes, Nicosie, 1986.
2. Peintures Dionysiaques , Recueil de poèmes, Nicosie, 1988.
3. La naissance de l’Eglise Orthodoxe Autocéphale de Chypre , in Istina, pp. 43-54, Paris, 1992.
4. L’Eglise de Chypre entre Constantinople et Byzance , in Byzantinische Forschungen, Bd 25, pp. 131-141, Amsterdam, 1999.
5. Ici on rit !, TheBookEdition, 2011.
6. Chypre – Turquie. Perspective géopolitique , L’Harmattan, Paris, 2011.
7. Du paganisme au christianisme. L’exemple de Chypre , L’Harmattan, 2011.

© L'HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56369-8
EAN : 9782296563698
Avertissement.

Dans le présent ouvrage, l’auteur s’exprime à titre personnel. Ses propos n’engagent aucune administration ou service.
Introduction.
Depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, la présidence de l'Union européenne est scindée en deux : le président du Conseil européen et la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne.
Le traité de Lisbonne crée une présidence stable du Conseil européen mais en même temps elle maintient la présidence tournante impliquant ainsi de manière plus directe et plus immédiate les états membres. De cette manière, l’Union européenne en tant qu’institution demeure proche du citoyen. Les instances bruxelloises restent visibles.
Le président permanent du Conseil est élu pour deux ans et demi renouvelables une fois et ne peut exercer un mandat national. Le nouveau président du Conseil européen - Herman Van Rompuy actuellement- a pour mission d'animer les travaux des chefs d'Etat et de gouvernement.
Le principe des présidences tournantes est maintenu pour les formations du Conseil des ministres autres que le Conseil des Affaires étrangères, présidé par le haut représentant de l'Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité (actuellement Catherine Ashton).
Chaque pays continuera de présider à tour de rôle l'Union européenne pour une période de six mois dans le cadre dans un programme défini par trois pays, la troïka.
De juillet 2011 à décembre 2012, la présidence du Conseil est celle dont fait partie Chypre. Le Trio commence avec la Pologne, au deuxième semestre de 2011, suivie du Danemark et de Chypre.
Lorsqu'un Etat assure la présidence du Conseil, il est chargé d'organiser et de présider l'ensemble des réunions des formations du Conseil, hormis le conseil des Affaires étrangères qui est présidé par le haut représentant.
Le pays en question est, surtout, en charge de l’élaboration des compromis susceptibles de résoudre les problèmes politiques. Il est le modérateur et l’organisateur des compromis, une des caractéristiques principales de l’Union européenne.
Le traité de Lisbonne ne change pas fondamentalement l'architecture institutionnelle de l'Union, qui reste fondée sur le triangle Parlement, Conseil, Commission.
Néanmoins, il introduit certains éléments nouveaux qui renforcent l'efficacité, la cohérence et la transparence des institutions afin de mieux servir les citoyens européens (1).
Les institutions de l'Union sont désormais au nombre de sept : le Parlement européen, le Conseil européen, le Conseil, la Commission européenne, la Cour de justice de l'Union européenne, la Banque centrale européenne et la Cour des comptes (voir en Annexe I).
Le pays qui assume la présidence tournante ne peut utiliser celle-ci à son propre profit. Il agit pour l’ensemble de l’Union et au nom de celle-ci.
D’ailleurs, les priorités établies par le trio auquel fait partie Chypre sont claires et sans équivoque. Chypre ne fera rien contre quelque état que ce soit et à fortiori contre la Turquie (voir en Annexe I les extraits les plus importants du programme du Trio de la Présidence).
La République de Chypre a toujours agi en conformité avec le droit international et la pratique européenne.
Il faut, sur ce point, se rappeler qu’elle a permis l’ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie, malgré l’occupation.
Chypre, en tant qu’état membre de l’Union, peut à tout moment utiliser son véto concernant l’élargissement, un des seuls domaines où la règle de l’unanimité n’est pas mise en cause. Jusqu’à là, elle a utilisé ce pouvoir pour bloquer l’ouverture de certains chapitres de l’acquis, dans les négociations d’adhésion de la Turquie.
Au fur et à mesure de notre étude, nous allons aborder plus en détail ces questions.
Avant-propos.
Le Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan a effectué, les 19 et 20 juillet 2011, un déplacement dans le cadre de l'anniversaire de la République Turque de Chypre du Nord (autoproclamée et non reconnue par la communauté internationale).
Nous retiendrons surtout les positions extrémistes exprimées par Monsieur Erdogan lors de cette visite. En effet, il n’a pas hésité à défier non seulement Chypre, mais également l’Union européenne, en déclarant : « Nous gèlerons tous nos rapports avec l'UE, si les Chypriotes grecs prennent la Présidence de l’Union européenne, en 2012 ».
Selon Recep Tayyip Erdogan, la Turquie n’acceptera pas de négocier sa candidature avec la République de Chypre, lorsque celle-ci prendra la présidence tournante de l’Union européenne, en juillet 2012.
Le Premier Ministre turc a insisté, dans son discours à la veille des « festivités » organisées pour le 37ème anniversaire de l’invasion turque à Chypre, sur son refus de poursuivre les négociations d’adhésion de son pays à l’Union européenne.
En outre, il a pratiquement torpillé le processus des négociations en cours. Ces négociations menées sous l’égide du Secrétaire général de l’ONU, entre les deux communautés chypriotes, visent à réunifier Chypre dans une fédération bicommunautaire et bizonale. Monsieur Erdogan a déclaré que la solution devrait être basée sur la création de deux états indépendants.
Le Ministre turc des Affaires Etrangères, Ahmet Davutoglu, avait déjà déclaré, le 13 juillet 2011, à Ankara (2), qu’une éventuelle présidence chypriote de l’Union européenne conduirait au gel des relations entre la Turquie et l’Union.
Le Commissaire européen chargé de l’élargissement, Stefan Füle, a déclaré que ces positions viennent à un mauvais moment. Il a, en outre, a souligné la nécessité pour la Turquie d’appliquer le protocole d’Ankara, sur l’union douanière entre la Turquie et l’Union européenne, dans sa totalité, c’est-à-dire de l’étendre à Chypre également.
Les déclarations des officiels turcs viennent à un moment clef du problème chypriote et des négociations pour sa solution. Si l’on tient également compte de la détérioration des relations entre la Turquie et Israël, avec des menaces turques avec l’envoi des navires de guerre dans la Méditerranée orientale, c’est l’ensemble de la région qui risque d’être déstabilisée.
Dans cette étude, nous aborderons toutes ces questions, sous l’angle des institutions européennes et de leur fonctionnement, en mettant l’accent sur l’influence de la question chypriote quant au processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
En outre, une place importante sera faite aux positions exprimées par la communauté internationale sur ces questions, qui concernent une des régions les plus sensibles du monde.
CHAPITRE I : L’historique.
1. Bref regard sur l’histoire récente de la Turquie.
L’histoire des Turcs commence bien évidemment avant celle de la Turquie moderne, telle que nous la connaissons aujourd’hui. Dans ce livre, nous allons donner un bref aperçu de l’histoire de la Turquie moderne.
Ensuite, nous aborderons la situation des relations entre la Turquie et l’Union européenne, sous le prisme du problème chypriote.
La Turquie, pays entre deux mondes et deux civilisations différents, avec des influences venant de ces deux mondes, est souvent tiraillée entre ces deux cultures.
Il existe une T

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