Violences envers les femmes
321 pages
Français

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Violences envers les femmes , livre ebook

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Description

L'ensemble de ces diverses contributions se réfèrent à une problématique de genre selon laquelle les violences contre les femmes résultent, en premier lieu, de la hiérarchisation des rapports sociaux de sexe. Ces textes témoignent de la volonté de poursuivre le combat de la reconnaissance scientifique et politique des violences contre les femmes. Le titre incline à vision optimiste des transformations: un pas de plus dans la marche vers l'égalité et la lutte contre les violences sexistes.

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2007
Nombre de lectures 121
EAN13 9782336267869
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bibliothèque du féminisme
Collection dirigée par Oristelle Bonis, Dominique Fougeyrollas, Hélène Rouch
publiée avec le soutien de l’Association nationale des études féministes (ANEF)

Les essais publiés dans la collection Bibliothèque du féminisme questionnent le rapport entre différence biologique et inégalité des sexes, entre sexe et genre. Il s’agit ici de poursuivre le débat politique ouvert par le féminisme, en privilégiant la démarche scientifique et critique dans une approche interdisciplinaire.
L’orientation de la collection se fait selon trois axes : la réédition de textes qui ont inspiré la réflexion féministe et le redéploiement des sciences sociales ; la publication de recherches , essais, thèses, textes de séminaires, qui témoignent du renouvellement des problématiques ; la traduction d’ouvrages qui manifestent la vitalité des recherches féministes à l’étranger.
Violences envers les femmes
Trois pas en avant deux pas en arrière

Natacha Chetcuti
Maryse Jaspard
© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan @wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296028494
EAN : 9782296028494
Sommaire
Bibliothèque du féminisme Page de titre Page de Copyright Présentation Préliminaires
L’Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (Enveff) : - Historique et contextes
Du bon et mauvais usage des chiffres et des mots
« Chiffres noirs » contre « chiffres ronds » : - l’enquête Enveff dans la presse quotidienne française (2000-2004) Recherches qualitatives et quantitatives dans l’étude des violences envers les femmes Enquêter sur le viol : entre sexualité et violence Un exemple du traitement des violences conjugales : La Fédération Nationale Solidarité Femmes.
Espace public Espace privé, entre autonomie et dépendance
Violences contre les femmes et orientation sexuelle L’intolérable indépendance de la femme publique Violences physiques, sexuelles faites aux femmes et crimes contre l’humanité Le harcèlement sexuel, une violence méconnue, un débat subversif Quand des faits « anodins » se font menaces : À propos du harcèlement ordinaire dans les espaces publics
Violences et diversités culturelles : rupture et convergence
Contrôle social et violences subies parmi les descendantes d’immigrés maghrébins Les violences envers les femmes en métropole et outre-mer : Continuités et différences Paroles et sexualité dans le couple à La Réunion et en Polynésie française Violences et familles en Nouvelle-Calédonie. Perspectives ethnographique et statistique.
Autour des résultats de l’ enquête : les rapports de genre en question
Un nouveau regard sur genre et violences interpersonnelles : l’enquête Enveff Une enquête qui dérange
Références bibliographiques Les auteurs Ouvrages parus dans Bibliothèque du féminisme
Présentation
Natacha Chetcuti et Maryse Jaspard

Ce livre est né d’une rencontre rendant nécessaire la poursuite au-delà du rapport final de l’enquête Enveff, du travail collectif commencé quelque sept ans auparavant. Hasard de la rencontre, lors d’une soutenance de thèse, de la responsable de l’enquête (Maryse Jaspard), épuisée par le matraquage antiféministe de certains médias, et d’une jeune chercheuse (Natacha Chetcuti), dynamique, fière d’être féministe, et enthousiasmée par l’approche de l’enquête Enveff. Ce hasard a révélé la nécessité de poursuivre le combat de la reconnaissance scientifique et politique des violences contre les femmes, en particulier dans le cadre des études féministes. L’ensemble des chercheures de l’équipe Enveff 1 toutes très engagées dans cette aventure scientifique et humaine, se trouvaient à ce moment là dans un même état d’épuisement ; elles avaient tenu bon contre vents et marées afin de mener au bout cette recherche dont le parcours était semé d’obstacles à chaque étape de la démarche (cf. Jaspard infra). La synergie qui a produit cet ouvrage s’est construite autour d’un échange d’idées : sursaut d’une universitaire lassée des polémiques, stimulation d’une chercheuse de la génération montante. La plupart des membres de l’équipe Enveff avaient produit des analyses complémentaires, non publiées dans l’ouvrage collectif (Jaspard et al. 2003), ou en avaient le projet. D’autres chercheur-e-s ayant accompagné ou soutenu cette recherche sur les violences, avaient écrit des textes autour de l’enquête et de ses contextes. Nous disposions ainsi d’un ensemble d’articles susceptibles de prolonger la réflexion sur des aspects supplémentaires, et aussi sur des questionnements inédits.
Cet ouvrage s’articule autour de trois grands axes d’investigation. Le premier ouvre, au-delà des données de l’Enveff, des perspectives sur les enjeux de la conceptualisation et du comptage de certaines formes de violences. Le deuxième questionne la relation entre violences publiques et violences « privées » et les stratégies d’autonomie des femmes. Le troisième axe présente, à partir des données des enquêtes Enveff en métropole et outre-mer, des études complémentaires, sur des questions de société sensibles ou des populations particulières. Le dernier volet entend analyser la réception et l’impact qu’ont produit la diffusion des résultats de l’enquête Enveff, de la réception consensuelle des premiers résultats, fin 2000, à la polémique qui s’est fait jour trois ans plus tard, avant même la publication du livre présentant l’ensemble des résultats de l’enquête.
Cette initiative peut s’entendre comme une forme de réaction au contexte antiféministe latent ; antiféminisme véhiculé par les médias et qui s’exacerbe parfois de façon inattendue, voire inappropriée, comme ce fut le cas en 2003, lors de la publication hyper médiatisée du pamphlet très virulent d’Élisabeth Badinter à l’encontre des « féministes », sorte d’entité indéfinie, nébuleuse allant des guérillères sexuellement frustrées aux non moins frustrées ringardes bigotes. La versatilité des médias ne fait pas mystère, et en 2006, les mêmes s’émeuvent des crimes conjugaux, et déplorent le manque de statistiques sur ces décès de femmes mortes sous les coups d’un conjoint violent, ce que nous déplorons aussi. Ou encore ces mêmes médias font la part belle à l’ouvrage collectif : Le Livre noir de la condition des femmes (Ockrent (dir.), 2006), qui justement dénonce les violences faites aux femmes. Mais là, la cible est mondiale et il est opportun de mettre en avant les exactions perpétrées contre les femmes dans les pays du sud afin de conforter l’image rassurante et protectrice des sociétés occidentales. Par ailleurs, dans la balance de la notoriété et du pouvoir médiatique, Christine Ockrent pèse au moins autant, sinon plus qu’Élisabeth Badinter — ironie du sort, des chercheures féministes vilipendées par Élisabeth Badinter, sont auteures de ce livre. La puissance médiatique des « livre noir » quelqu’en soit le sujet est inégalée, il est clair que notre ouvrage se situe dans un tout autre créneau, puisqu’il s’agit d’approfondir une thématique. Regroupant des auteur-e-s appartenant à différentes institutions de recherche, cet ouvrage se situe résolument dans une optique féministe pluraliste. Même si les approches proposées peuvent diverger, toutes les contributions se réfèrent à une problématique de genre selon laquelle les violences contre les femmes résultent, en premier lieu, de la hiérarchisation des rapports sociaux de sexe, notamment de la domination masculine. Au moment où l’on assiste à une institutionnalisation de la mesure et de la prise en charge des violences contre les femmes, il est plus que jamais indispensable de prolonger, voire reprendre la réflexion scientifique et politique sur ces questions.
Rien n’est jamais acquis, tout peut être repris. Le titre de ce livre « trois pas en avant deux pas en arrière », slogan des manifestations féministes des années 1970-1980 se veut plus optimiste : un pas de plus dans la marche vers l’égalité et la régression des violences sexistes. Si, indéniablement, les violences que subissent les femmes sont de moins en moins occultées, elles sont dans le même temps, de moins en moins tenues pour des manifestations d’un sexisme récurrent. La prise en charge de ces violences par les pouvoirs publics apparaît comme une victoire à double tranchant. En atteste la montée en puissance des explications psychologisantes — attribuant les comportements violents à des facteurs individuels – a

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