Le shakuhachi japonais
262 pages
Français

Le shakuhachi japonais , livre ebook

-

262 pages
Français

Description

Cet ouvrage est la première publication ethnomusicologique française entièrement consacrée au shakuhachi, la flûte de bambou japonaise emblématique d'une secte de moines bouddhistes zen de l'ère Edo (1603-1868). À la chute du shogunat et sous l'influence de la musique européenne, sa facture et son jeu ont été modernisés. Depuis les années 1960, le shakuhachi a acquis une grande popularité à l'extérieur du Japon. Si l'auteur détaille l'histoire, le répertoire, le jeu ou la modernisation de cette flûte, son objectif est également de la placer dans son contexte culturel - tant traditionnel que moderne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2017
Nombre de lectures 32
EAN13 9782140027307
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bruno Deschênes
LE SHAKUHACHI JAPONAIS
Une tradition réinventée
Cet ouvrage est la première publication ethnomusicologique française
entièrement consacrée au shakuhachi, la ûte de bambou japonaise LE SHAKUHACHI
emblématique d’une secte de moines bouddhistes zen de l’ère Edo
(1603-1868). Ces moines utilisaient cette ûte comme outil de discipline
spirituelle dont le répertoire de pièces solos est unique. Suite à la chute JAPONAIS edu shogunat à la n du XIX siècle, le nouveau gouvernement les bannit
en 1871. Ils ont alors commencé à l’enseigner en plus de donner des
concerts. Sous l’in uence de la musique européenne, sa facture et son Une tradition réinventée
jeu ont été modernisés. Depuis les années 1960, le shakuhachi a acquis
une grande popularité à l’extérieur du Japon. Un nombre croissant de
musiciens non japonais obtiennent leur titre de maître, l’enseignent et
l’utilisent dans des styles de musique les plus hétéroclites. Un des intérêts
premiers des musiciens non japonais à l’égard du shakuhachi est l’af liation
de cette secte au zen, à un point tel que ces pièces solos sont considérées
par certains comme des œuvres bouddhistes.
Bien que le prétexte de cet ouvrage soit le shakuhachi, son propos
déborde largement de son histoire, de son répertoire, de son jeu ou de
sa modernisation. L’objectif de l’auteur est de placer cette ûte dans so n
contexte culturel tant traditionnel que moderne, portant par la même
occasion un regard critique sur l’image orientaliste que se fait l’Occident
de la culture japonaise.
Bruno Deschênes est compositeur de formation. En 1995,
il entreprend l’étude du shakuhachi et de l’esthétique de la musique
traditionnelle japonaise. Il publie des articles et donne régulièrement
des conférences sur cette musique. En 2016 lui est décerné son titre
de maître, son shihan. Il est le directeur artistique de l’ensemble de
musique japonaise l’Ensemble Matsu Také, basé à Montréal.
Illustration de couverture : Jean Laplante.
ISBN : 978-2-343-11170-4
26,50
Bruno Deschênes
LE SHAKUHACHI JAPONAIS






LE SHAKUHACHI JAPONAIS
Une tradition réinventée


Bruno Deschênes






LE SHAKUHACHI JAPONAIS
Une tradition réinventée






















































Du même auteur

Bruno Deschênes, Nagaré. Le passage du temps, MUSIS001, 2014.
CD de pièces solo et en duo pour shakuhachi.

Ensemble Matsu Také, Yamabiko. L’écho des montagnes, MUSIS002, 2016.
Disponible sur iTunes.com et Amazon mp3.











































© L’Harmattan, 2016
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-11170-4
EAN : 9782343111704
SOMMAIRE
A vant-propos .................................................................................... 13
Introduction ..................................................................................... 19
La pensée traditionnelle japonaise .................................................. 33
Le shakuhachi : son histoire, sa facture et sa musique ..................... 61
La discipline du soi dans les arts ..................................................... 99
Rituels, formes et transmission 117
Le ma, une esthétique de l’intersubjectivité ................................. 151
Esthétique de la musique japonaise .............................................. 171
Épilogue ......................................................................................... 215
Annexes :
I - L’esthétique japonaise face à la modernité ......................... 221
II - Ères de l’histoire du Japon .................................................. 229
III - Lexique .............................................................................. 233
Bibliographie ................................................................................. 241�


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.



Notes sur les noms et les termes japonais
Pour la translittération des mots japonais, j’ai adopté la
méthode de romanisation Hepburn. Sur le plan phonétique,
le e correspond au é français (shinobue est prononcé
shinobué) ; le u se prononce « ou » ; le g est occlusif ; le h est
aspiré ; le ch se prononce tch et le j se prononce dj.
La langue japonaise possède des voyelles longues. Leur
transcription n’est cependant pas uniformisée dans les
publications tant françaises qu’anglaises. Le double « i »
est doublé, p. ex. la ville de Niigata. Les autres doubles
voyelles, principalement le « o » et le « u », sont rendues de
diverses façons. Parfois, en français, un « h » est ajouté après
une de ces lettres, p. ex. le théâtre noh, ou encore l’accent
circonexe est utilisé, p. ex. le nô. Cependant, en anglais, on
utilise plus couramment le macron : , (le n), tout comme
dans de nombreux ouvrages en provenance du Japon publiés
en français et en anglais. J’ai opté pour le macron.
Il est toutefois courant de ne pas utiliser le macron dans les
noms de villes ou de lieux japonais connus, p. ex. Tokyo et
yoto, qui devraient en fait s’écrire ainsi : T ky et yto.
J’ai opté pour le macron dans ces mots an de respecter la
prononciation japonaise.
À l’exception de noms connus, selon la règle japonaise le
patronyme précède le prénom.0

U
U
U





Y
q



U





MonsouI�eséteignant enunmumu e 舞 な 息
la note du shakuhachi sest éanouie
台 お はMais jécoute enco e le silence seul su la scne
に 音 そ
ひ を め
と 聴 音
り く を







iura Tar ,
facteur de shakuhachi,
musicien,
poète,
maître de k\�do�
Z
<
.




@

Avant-propos
eDurant la première moitié du XX siècle, le moine japonais Daisetsu Teitar
Suzuki a initié l’Occident à la philosophie zen. Dans les années 1950, la
contreculture, les mouvements beatnik et New Age, entre autres, ont cherché
à tirer prot de cette philosophie, chacun à sa façon. À partir des années
1970 et, surtout, des années 1980, grâce à l’émergence du phénomène des
musiques du monde, le shakuhachi est devenu, à bien des égards,
l’instrument de musique emblématique du bouddhisme zen. Il faut dire que,
e edu XVII au XIX siècle, cette te de bambou a été l’apanage d’une secte
de moines bouddhistes zen non conformistes qui s’en servaient comme
« outil » de spiritualité. Cette te connaît aujourd’hui un succès sans
précédent à l’échelle planétaire, bien qu’elle demeure malgré tout assez peu
connue du grand public. Un nombre croissant d’étrangers, musiciens ou
non, apprennent à jouer de cet instrument. Plusieurs obtiennent leur titre de
maître, enseignent le shakuhachi dans les grandes villes du monde, donnent
des concerts solos, lancent des CD ou encore en métissent les sonorités à des
styles musicaux des plus hétéroclites. Depuis 1992, ces musiciens assistent
à des festivals internationaux dans les principales métropoles, que ce soit
Tky en 1994, Boulder au Colorado en 1998, Ne ork en 2004, Sydney
en 2008, yto en 2012, Prague en 2016 ou encore Shanghai en 2018. Par
ailleurs, bon nombre d’adeptes du shakuhachi s’en servent aussi comme
outil de méditation, à l’instar d

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