Prolégomènes à une sociologie de l art les formes élémentaires de l échange artistique et son procès
189 pages
Français

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Prolégomènes à une sociologie de l'art les formes élémentaires de l'échange artistique et son procès , livre ebook

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Description

L'art est un procès social qui suppose une action collective coordonnée se réalisant dans l'activité créatrice. Cette perspective qui intéressera à la fois les sociologues et spécialistes de la sociologie de l'art propose un modèle fixant les conditions logiques et non pas historiques à partir desquelles le procès peut exister. Ce second volume ouvre sur la possibilité d'un vaste programme de recherche en sociologie de l'art.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2009
Nombre de lectures 56
EAN13 9782296683686
Langue Français
Poids de l'ouvrage 17 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Prolégomènes à une sociologie de l’art
Les formes élémentaires
de l’échange artistique et son procès


Tome 2
Analyse et modèle
Logiques Sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot

En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection Logiques Sociales entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.

Dernières parutions


Jean-Charles BERARDI, Prolégomènes à une sociologie de l’art. Les formes élémentaires de l’échange artistique et son procès. Tome 1 : problématique et méthodologie, 2009.
Marianne DEBOUZY, Le monde du travail aux Etats-Unis : les temps difficiles (1980-2005 ), 2009.
Roland GUILLON, Sociologie de la division du travail , 2009.
Damien LAGAUZERE, Le masochisme social , 2009.
Francis COURTOT, Brian Ferneyhough, figures et dialogues , 2009.
Jean FOUCART, Fluidité sociale et souffrance , 2009.
Olivier MOESCHLER et Olivier THÉVENIN (dir.), Les Territoires de la démocratisation culturelle , 2009.
Lionel ARNAUD, Sylvie OLLITRAULT, Sophie RÉTIF et Valérie SALA PALA (dir.), Mobilisations , dominations, identités , 2009.
Alain BERGER, Pascal CHEVALIER, Geneviève CORTES, Marc DEDEIRE, Héritages et trajectoires rurales en Europe , 2009.
Adeline CHERQUI et Philippe HAMMAN (dir.), Production et revendications d’identités. Eléments d’analyse sociologique , 2009.
Christophe COLERA, Les services juridiques des administrations centrales , 2009.
Virginie GARCIA et Guillaume TIFFON (coor.), Le sociologue en train de se faire , 2009.
Marie-Thérèse RAPIAU et Jean RIONDET (coor.), Le « recrutement » des infirmières : de la formation aux pratiques d’une profession de santé , 2009.
Josette DEBROUX, Les « ruralistes » et les études rurales , 2009.
Gérard REGNAULT, Jeunes, seniors, entreprises : regards croisés , 2009.
Laurence SIMMAT-DURAND, Grossesses avec drogues , 2009.
Hervé TERRAL, Eduquer les pauvres. Former le peuple. Généalogie de l’enseignement professionnel français , 2009.
Jean-Charles Bérardi


Prolégomènes à une sociologie de l’art
Les formes élémentaires
de l’échange artistique et son procès

Tome 2
Analyse et modèle


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-09934-0
EAN : 9782296099340

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
O UVERTURE
Le point de départ de cette recherche a été un double constat imposé par le développement historique de l’Art dans nos sociétés occidentales. D’un côté, l’Art se maintient, il dure.
L’autonomisation de l’Art développée depuis la Renaissance est bien installée et avec elle, la revendication d’un statut social particulier prêté aux formes dites artistiques et à leurs producteurs. Les formes sociales sous le régime desquelles s’inscrivent les artistes et leurs productions semblent se maintenir avec une certaine fixité depuis Giotto, depuis ce processus d’autonomisation mis en avant par l’historien Chastel {1} . Mais d’un autre côté, on ne peut nier la création incessante de nouvelles valeurs artistiques ni l’extension du nombre de pratiques qui s’inscrivent dans la revendication de l’autonomie sociale de l’Art.
Si donc l’Art tel que nous le connaissons aujourd’hui se maintient, l’Art est aussi un phénomène en plein devenir historique. Sa propriété est du même coup difficile à délimiter et, on le voit tous les jours, le repérage des valeurs artistiques reste l’objet d’âpres débats.
Cette double caractéristique de l’Art (Fixité / Devenir) est un problème pour la sociologie. En effet, Durkheim en fondant les règles de la discipline à la fin du siècle dernier a limité le champ d’investigation de la sociologie à la fixité des choses, fixité qui à ses yeux était le garant de l’objectivité des phénomènes et de l’analyste. Comment alors, en sociologie, se saisir des deux « côtés » de l’Art ? Comment se saisir de la fixité de l’Art, qui le rend observable et le prête du même coup au jeu de la sociologie, et comment se saisir également du devenir de l’Art qui s’écoule chaque jour devant nous ? Comment articuler les temps de l’Art, sa fixité à sa création, sa durée à son devenir ? Ces questions reviennent à se demander comment traiter le(s) temps et l’histoire en sociologie et quelles règles logiques de construction se donner pour mener à bien un tel traitement.
Un détour vers des sociologies de l’Art nous aura appris que toutes placent l’Art par rapport au développement historique de nos sociétés occidentales et que la lutte des classes prend la forme d’un déterminisme historique qui, de l’extérieur de l’Art, s’imposerait à lui. En même temps que la lutte des classes fournit des explications conséquentes, elle règle du même coup, le problème de la pluralité des temps de l’Art posé plus haut : sa fixité permet d’absorber, au passage, le développement des temps de l’Art, la fixité des formes sociales comme le devenir des valeurs artistiques.
Notre critique du mode de construction de l’histoire adopté par notre discipline a reposé sur l’analyse logique des formes de la réflexion que propose Hegel dans Science de la logique {2} et, sur cette critique, nous avons pointé la différence fondamentale entre le mode hégélien de construction de l’histoire que suit Marx dans Le capital {3} et celui que suivent les sociologues (marxistes…) avec leur utilisation de la lutte des classes comme « fondement formel » de l’histoire et partant du Social.
Au terme de ce détour vers des sociologies de l’Art, vers Marx et Hegel, nous avons proposé un autre mode de construction de l’histoire et du temps par une articulation entre les règles de la méthode sociologique de Durkheim {4} et les règles de la réflexion de Hegel suivies par Marx dans Le capital. Cette articulation a débouché sur une problématique de l’autonomisation du procès de travail artistique et sur la nécessité de construire une observation de ses deux « côtés » :
une observation de la fixité des propriétés sociales de l’autonomisation, fixité repérable depuis la Renaissance si on admet le résultat des travaux de Chastel. C’est le côté très durkheimien de notre problématique située ici dans le champ d’investigation de la sociologie ;
une construction du devenir en marche à chaque production, une construction de la nouveauté qui (virtuellement) doit se créer chaque fois qu’un agent « fait l’artiste ». Il s’agit ici de présenter les déterminations développées par la force de travail artistique, par la puissance créatrice de valeurs qui peut être appropriée par le côté construit précédemment. C’est là le côté plus hégélien de notre approche, côté qui sort des limites prêtées à la sociologie, côté qui, vu le phénomène étudié, nécessite de plus (chose difficile en sociologie) l’introduction d’une problématique du corps.
À la fin de la première partie (Tome 1), nous avons proposé de traiter les deux « côtés » de l’Art à l’aide du modèle logique hégélien de la contradiction comme principe (actif) du devenir du phénomène observé. Nous avons posé ainsi une forme de construction de l’histoire différente de celle que suit d’ordinaire notre discipline et nous avons proposé l’hypothèse du déploiement d’une contradiction interne au travail artistique comme fondement de son développement historique. Sur cette problématique et ses hypothèses, dans la partie II (Tome I), l’investigation des deux côté

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