Mon premier film chez Léon Gaumont
132 pages
Français

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Mon premier film chez Léon Gaumont , livre ebook

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Description

Le présent ouvrage est le récit d'une tranche de vie qui marqua pour le restant de ses jours l'auteur : son apprentissage à la Gaumont. C'est en s'aventurant dans un placard resté clos pendant des années qu'il découvrit une couverture dont le titre attira son attention : Journal d'un stagiaire, texte de sa première aventure cinématographique écrit en 1997 pendant le tournage du Dîner de cons de Francis Veber. L'idée lui vint alors de donner vie à ce texte naïf mais profond de sincérité pour témoigner du quotidien laborieux mais passionnant d'un tournage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 août 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782336387994
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright





















© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
EAN : 978-2-336-73810-9
Titre
Steve MOREAU











Mon premier film chez Léon Gaumont

Récit
Du même auteur

Du même auteur

Aux éditions l’Harmattan
Récit
DOS À LA MER, LA RÉVÉLATION (2014).
Romans
UN HOMME LUCIDE (2011).
LE SEXE, MON AMI (2010).
FIN DE BOBINE (2009).
DOS À LA MER (2008).
Aux éditions Eyrolles
Dans la collection « Histoire et Management »
LES FRERES LUMIERE,
COMMENT SAPER LA CONCURRENCE (2013).
Collaborateur d’Anne Vermès.
Aux éditions François-Xavier de Guibert
Entretiens
AU REVOIR GAMIN (2012).
Dédicace


À Michel Loubeau, à la Gaumont, à toute l’équipe du film, ainsi qu’à tous les techniciens et tous les ouvriers du cinéma…
Citation

« Ce désir de connaître, quelles satisfactions profondes il procure chaque fois qu’il peut être apaisé !
Avec quelle intensité je me souviens de les avoir éprouvées à l’époque de nos quinze ans, où élèves de « La Martinière », mon frère Auguste et moi, nous passions nos dimanches et nos jours de vacances à apprendre la photographie en y ajoutant surtout l’intérêt, puissant à nos yeux, de préparer nous-mêmes tous les produits nécessaires. »

Louis Lumière (bulletin de La Martinière en 1928)

« Nous avons porté le film de la fête foraine à la salle de théâtre, nous le porterons de la salle de théâtre à la salle à manger. »

Léon Gaumont
AVANT-PROPOS
Que la vie est étrange !

Un matin, alors que j’effectuais des recherches pour l’écriture d’un nouveau projet, je me suis aventuré dans un placard que je n’avais pas ouvert depuis plusieurs années. À l’intérieur, au milieu de quelques scénarios de films et autres dossiers, je n’y ai jamais trouvé ce que j’y cherchais mais je tombai nez à nez sur une couverture qui avait un peu jauni avec le temps et dont le titre m’accrocha : Journal d’un stagiaire . Je l’ouvris et y découvris un texte que j’avais écrit en 1997 en hommage à cette première grande aventure cinématographique que j’avais vécue. Les premières fois dans une vie humaine, comme nous le savons tous, nous marquent pour le restant de nos jours. Le dîner de cons en est une.

Ma première réaction fut de ressentir un choc : je ne me souvenais absolument pas que j’avais écrit ce texte.
La seconde fut que ce texte faisait déjà partie de mon passé, un passé proche mais qui semblait déjà si lointain.
Mon premier long métrage de cinéma Dos à la mer comme auteur, producteur et réalisateur était en salle depuis maintenant quelques semaines et depuis cette première expérience sur Le dîner de cons jamais je n’aurais imaginé exercer autant de métiers à la fois si différents et si enrichissants dans cette profession. Et, qui sait, si l’on ne m’avait pas tendu une main afin que je puisse décrocher ce premier film comme stagiaire, je n’aurais peut-être jamais fait de cinéma.
Je m’installai avec un bon café à mon bureau et relus ce journal dans son intégralité. Sans m’y attendre un seul instant, l’émotion s’empara de mon être et ne me lâcha plus jusqu’à la dernière page. Les souvenirs et les anecdotes revenaient au galop.
À 41 ans je me retrouvais face à ce jeune homme de 24 ans que j’étais et dont travailler dans le cinéma était un rêve absolu. De plus, chose rare, ce dépucelage cinématographique avait été un franc succès me concernant. N’ayant pas de parents venant du monde du cinéma (pour les personnes qui devaient me faire confiance c’était un gros handicap), j’étais un martien qui débarquait sur une autre planète.
Par miracle, la Gaumont m’avait ouvert ses bras et cajolé afin que tout se passe dans les meilleures conditions pour moi. J’étais sur un film considéré comme important, accompagné d’un auteur réalisateur chevronné et d’une équipe haut de gamme. Tout ce petit monde m’accueillit chaleureusement, me fit une place – entre le réalisateur Francis Veber et le directeur de la photographie Luciano Tovoli – et m’apprit au-delà de mes espérances.

J’étais un homme terriblement chanceux.

À cette époque, une autre activité qui faisait partie d’un autre rêve m’ouvrit elle aussi ses bras : l’écriture. Depuis 2008 j’avais eu le privilège et la chance d’avoir quatre romans, un récit et un livre d’entretiens publiés grâce à deux maisons d’éditions qui me firent confiance : Les éditions l’Harmattan et les éditions François-Xavier de Guibert. Rajoutons à cela un livre sur les frères Lumière paru aux éditions Eyrolles auquel j’eus le plaisir de collaborer et de pouvoir ainsi allier écriture et cinéma.

En relisant mes pages écrites en 1997, j’y découvris combien j’avais oublié de nombreuses anecdotes mais pas les gens et surtout cet apprentissage de première classe. J’y aperçus des maladresses de style et une naïveté déconcertante mais une profonde sincérité en émanait. Je ne possédais qu’un exemplaire papier et il me parut important de le retranscrire dans mon ordinateur afin de le protéger au cas où je perdrais cet unique exemplaire. Immédiatement, je m’attelai à cette tâche et replongeai dans mes mots et mes souvenirs.

Pendant toute la durée de ce travail, l’envie d’améliorer le texte me démangea les doigts. Mais je me retins. Je ne désirais pas toucher à cette spontanéité et à ce texte brut qui étaient à mon sens le charme de cette petite entreprise.
Je me souvins qu’à l’époque, j’avais fait parvenir mon récit à Francis Veber. Il l’avait lu ce récit et, touché, m’avait poliment téléphoné afin de me remercier pour cet hommage.

Un autre rêve un peu fou me traversa l’esprit. Si – une quinzaine d’années après – j’essayais de donner vie à ce livre en le laissant partir dans des mains inconnues, des mains de jeunes cinéphiles qui ne rêvent que d’une seule chose : entrer dans le cinéma afin d’y apprendre un métier.

J’aurais tant aimé à cette époque rencontrer des exemples comme le mien, des exemples concrets qui me parlent du quotidien pratique d’un tournage, avec ce qu’il y a de bon et de mauvais, des exemples qui m’apportent la preuve qu’avec de la volonté, du travail et une grande part de chance (car sans chance nous ne sommes rien) ce rêve est possible, des exemples qui démontrent que l’apprentissage est capital dans notre société française et encore plus dans nos métiers que certains méprisent en pensant qu’ils sont faciles, des exemples qui démontrent que même dans cette société terrible où trouver sa place est devenu si cruel et si impitoyable, il faut continuer de rêver, de courir jusqu’à en perdre le souffle après eux. Car eux seuls nous permettent d’avancer, nous poussent et nous aident à nous dépasser.

Que les quelques pages de ce jeune homme naïf et passionné que j’étais, donnent envie de protéger et d’aimer le cinéma comme je l’aime.

Steve Moreau, mars 2015.
INTRODUCTION
Pour moi, l’aventure remonte à novembre 1996. À cette époque je travaille sur le festival du film de Sarlat. C’est ma deuxième collaboration avec ce festival.
Sarlat est situé dans le Périgord, à une poignée de kilomètres de Périgueux. Joëlle Bellon – qui est également productrice de films pour le cinéma à travers sa société Capricorne Productions – est la présidente de ce festival et mon rôle dans son équipe est celui de l’assister.

À Capricorne Productions, je travaille principalement sur la conception du catalogue du festival et, à Sarlat, durant la manifestation, je m’occupe des ateliers qui se déroulent entre des lycéens et des professionnels du monde du cinéma. Sur place cela représente environ 500 jeunes dans les couloirs du centre culturel dirigés par une trentaine de grands professionnels. Bref, je passe une semaine à cavaler dans toutes les directions car mon principal travail est de solutionner les problèmes qui surgissent pendant cette manifestation.

Un jour, j’entre dans le bureau du festival pour faire un point avec Mme Bellon et là, je tombe sur un monsieur, Michel Loubeau, qu’elle me présente comme le directeur des ressources humaines de la soci&

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