Le Dalí de Marchi
92 pages
Français

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Le Dalí de Marchi , livre ebook

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Description

A la tête de la société Demart pro arte, Robert Descharnes représenta les droits d'auteur de Dali jusqu'en 2004 et défendit son oeuvre contre les faussaires. A sa mort en 2014, Jean-François Marchi, son avocat, fut son exécuteur testamentaire. Il a consacré à Salvador Dali une enquête effectuée sous la forme d'un questionnaire thématique exploré avec le concours de Robert Descharnes qui fut aussi l'ami, le photographe et l'expert du maître catalan. L'itinéraire hyperbolique ainsi visité n'épargne aucun recoin ni détail parfois des plus intimes d'un artiste aussi exceptionnel qu'extravagant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2019
Nombre de lectures 8
EAN13 9782336882451
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
DU MÊME AUTEUR

DU MÊME AUTEUR
Le silence complice de l’ombre, poèmes, édition Valmer, 1983.
L’homme et son double, pièce de théâtre, jouée à Paris au Théâtre du Roseau (Beaubourg), 1992.
Dernières vacances en Corse , roman, La Marge édition, 1997.
La paillote de Julie, roman, La Marge édition, 1999.
L’affaire Bambula d’Alta Barba, roman, La Marge édition, 2000.
L’avenir institutionnel de la Corse, colloque, La Marge édition, 2000.
Dalí, l’héritage infernal, essai, La Marge édition, 2002.
Chroniques de la Corse d’avant la cata (2001-2006), Édition du Journal de la Corse.
Dernières vacances en Corse, édition illustrée par Benatov, Colonna édition, 2005.
La République d’Henri Caillavet , Éditions du journal de la Corse/Cercle Moro-Giafferri, 2011.
Le silence corse de Paul Valery , Colonna édition, 2014.
La France vue de la Corse, SPM, 2018.
Et une cantate : Isabelle A.










Illustration de couverture :
Salvador Dali.
Photo Tiffany-Parks.com. DR.
Titre


Le Dalí de Marchi
Salvador Dalí soumis à la Question


Entretiens avec Robert Descharnes











SPM 2019
copyright






















© SPM, 2019
EAN Epub : 978-2-336-88245-1
Éditions SPM 16, rue des Écoles 75005 Paris
Tél. : 06 86 95 37 06
courriel : lettrage@free.fr – site : www.editions-spm.fr
DIFFUSION – DISTRIBUTION : L’Harmattan
5-7 rue de l’École-Polytechnique 75005 Paris
Tél. : 01 40 46 79 20 – télécopie : 01 43 25 82 03
– site : www.editions-harmattan.fr
Avant-propos
En 2002 lorsque sortait pour la première fois ce livre sous le titre L’Héritage Infernal , la guerre battait son plein entre Robert Descharnes et la fondation Gala-Salvador Dalí de Figueras.
J’avais eu l’honneur d’être l’avocat de Robert Descharnes, et tandis qu’un arbitrage difficile en droit international était mené à Genève, nous avions eu l’idée, Robert et moi, de publier une bombe de nature à effaroucher la partie adverse.
J’avais tracé le plan de ce livre audacieux, et lors de deux jours d’intense travail passés dans sa maison d’Azay-Le-Rideau, j’ai cuisiné Robert Descharnes pour lui faire relater par le menu et l’intime la vie de Salvador Dalí telle que le monde l’ignorait et que, surtout, nos adversaires si pudibonds voulaient tenir cachée.
Procédant d’une manière thématique et systématique, j’ai cherché chapitre après chapitre (les amis, les lieux, les faux, etc.) à faire saillir les côtés méconnus, parfois scandaleux, mais toujours révélateurs de la réalité du Maître, ainsi que son dédain profond du marché, des collectionneurs et des marchands, à l’exception de l’argent bien évidemment.
Coup de pied au derrière pendant un procès, ce livre était signé de l’interviewé et non de l’intervieweur et concepteur de la machine de guerre.
Robert Descharnes est le spécialiste incontesté de Salvador Dalí. Il est l’expert international que les collectionneurs et les musées consultent. Il est l’ami de plus de quarante ans, celui qui sut fidèlement accompagner le Maître dans ses vagabondages sidérants et mystificateurs. Ainsi fut-il le témoin, souvent abasourdi, de son cheminement et de ses fulgurantes trouvailles.
Quarante années de joie, d’émerveillement devant le rajeunissement perpétuel du jet créatif, auxquelles ont succédé quinze ans de tâtonnement vétilleux, dès lors que la bureaucratie s’est emparée de la succession de Salvador Dalí.
En s’aidant d’éminents juristes, le Maître a divisé sa succession en héritiers concurrents auxquels il a conféré des droits voisins pour qu’ils collaborent, de gré ou de force, à sa gloire.
Dalí a fait de l’État espagnol son héritier universel alors qu’il a concédé jusqu’à la date de son centième anniversaire (2004) les droits incorporels et intellectuels attachés à son œuvre, dont évidemment les droits d’auteur, à la société Demart, société hollandaise.
La société DEMART PRO ARTE avait été constituée à la demande de l’artiste par son ami Robert Descharnes, avec la mission de lutter contre la prolifération des fausses lithographies dues à des courtisans malhonnêtes.
De son côté, l’État espagnol a confié la garde et la gestion des pièces héritées – les droits incorporels lui échappent – à la fondation Gala-Salvador Dalí de Figueras, à côté d’un musée, véritable œuvre monumentale de Dalí, érigée à son génie.
Dès lors, il est facile de comprendre que, près de cinq ans après le décès du Maître, cette collaboration forcée entre titulaires et rivaux de droits concurrents allait engendrer guerre et tourmente.
Cela, Dalí l’avait voulu, fomenté même, pour que l’on parlât de lui, rien que de lui, et que de cette concurrence dynamique surgissent, dépouillées et resplendissantes, son œuvre et sa légende.
Au contraire de Picasso, Dalí a peu produit, mais ce qui demeure est d’une qualité exceptionnelle.
Puisque Dalí est, à ce jour, aux mains d’« empailleurs publics » qui voudraient faire de lui la momie petite-bourgeoise de leur maigre entendement de « bureaucrates moyens », selon les propres termes du Maître, il est temps de proclamer que ces imposteurs sont devenus les officiants d’un culte insignifiant.
Ce livre a l’ambition, par le biais d’une conversation à bâtons rompus, d’évoquer, au mépris des usurpateurs, thème après thème, les aspects de la vie et du génie du divin Dalí.
Ami lecteur, chaussez votre monocle spéculum, le spectacle en vaut la peine.
Maître Jean-François Marchi
Benatov
Cela fait presque deux ans que mon ami le génial sculpteur Leonardo Benatov est mort.
Prince Argoutinsky Dolgorouky par ses ancêtres arméniens et russes, il était simplement Benatov comme sculpteur. Fondeur d’exception, il avait réitéré le défi de Benvenuto Cellini en réunissant dans sa palette les deux arts majeurs de la sculpture et de la fonte d’art. À la tête de la Fonderie Valsuani, il sera le plus important des éditeurs de Salvador Dalí. On lui doit à ce titre, entre autres chef-d’œuvres, La Vénus aux tiroirs , La grande Vénus aux tiroirs , La Vénus traversée par les tiroirs , L e Rhinocéros habillé en dentelles , Le Rhinocéros cosmique . Décoré des ordres de chevalier des Arts et Lettres par Madame Le Premier Ministre Édith Cresson, il verra son destin broyé irrémédiablement par la mort de sa fille cadette, Livei, tombée du toit de son château à quelques jours de ses dix-huit ans. L’incommensurable bêtise alliée à la méchanceté des adversaires de Robert Descharnes dont je relate dans ce livre la genèse de la querelle, achèveront d’assombrir la fin de son existence. Par fidélité et loyauté, Leonardo Benatov avait épousé la cause de cet ami précieux, sans doute le dernier expert compétent de l’œuvre du Maître catalan. La mort – d’un cancer généralisé – de Loriana, une autre de ses filles deux ans plus tard, avant qu’elle n’atteigne trente ans, entraînera le décès par le chagrin de mon irremplaçable ami.
Robert Descharnes, toujours aux prises avec la vétilleuse animosité de la Fondation Gala-Salvador Dalí, m’avait fait l’honneur avant son décès de m’instituer son exécuteur testamentaire, afin que je poursuive jusqu’à son terme le combat qu’il menait.
Que ce livre soit un hommage rendu au génie de l’un et au travail opiniâtre de l’autre.
1 Les lieux génétiques
JEAN-FRANÇOIS MARCHI. – Nous parlerons tout au long de cet entretien de Dalí, du phénomène Dalí et plus particulièrement de sa postérité. Son héritage tumultueux lui est-il propre, ou serait-il le lot commun des grands artistes ?
ROBERT DESCHARNES. – L’héritage de la plupart des génies reconnus par leurs contemporains soulève d’innombrables problèmes. On se souvient des tract

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