Le Fespaco, une affaire d Etat(s)
410 pages
Français

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Le Fespaco, une affaire d'Etat(s) , livre ebook

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Description

En février 1969, à l'initiative d'un groupe de cinéastes et de passionnés, naît à Ouagadougou au Burkina Faso, le premier festival de cinéma africain au sud du Sahara, devenu aujourd'hui le rendez-vous incontournable pour les cinéastes du continent, pour lesquels il constitue un tremplin. Le Fespaco revêt une dimension politique évidente, et au fil des années, il est devenu une véritable vitrine culturelle et politique pour le Burkina.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2012
Nombre de lectures 25
EAN13 9782296986725
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Du même auteur
« Le Fespaco, Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou », fiche festival, Africultures , avril 2011.
« Les rencontres Sobate-Africadoc de Ouagadougou, un nouveau rendez-vous documentaire », Africultures , mars 2010.
« Pari gagné pour la Première Édition des Journées Cinématographiques de la Femme Africaine de l’image, JCFA », Africultures , mars 2010.
« Fespaco », Directory of World Cinema, Africa , Intellect Book, (en anglais), fin 2012.
« Fespaco : Des fonds documentaires fragiles », Journal of Film Preservation , n°83, FIAF, avril 2011.

Sani Yaou, auteur de l’illustration de couverture, est un graphiste sénégalo-nigérien. Il est spécialisé en Image de Synthèse 2D/3D. En collaboration avec l’auteur, il offre ici une représentation du festival correspondant parfaitement au contenu de l’ouvrage. Selon les contours du logo officiel du Fespaco, il met les mots en image et propose ainsi une couverture épurée, légère et évocatrice.
Contact : saniyaou@yahoo.fr
Site internet : http://www.wix.com/saniyaou/saajaywebsite
Copyright

© L’HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-98672-5
EAN : 9782296986725
Titre
Colin DUPRÉ






LE FESPACO,
UNE AFFAIRE D’ÉTAT(S)
1969-2009

P RÉFACE DE C LÉMENT T APSOBA
P OSTFACE DE C ATHERINE R UELLE








L ’ H ARMATTAN
Préambule

L’auteur a bénéficié pour la rédaction de cet ouvrage d’un précieux soutien de la part de l’Organisation Internationale de la Francophonie.

Il a aussi reçu un appui conséquent de la part de l’association Racines.

Enfin, la Cinémathèque de Toulouse et l’Université de Toulouse le Mirail lui ont donné le cadre institutionnel nécessaire.

Un très grand merci à ces organismes.

Ce document a été réalisé avec l’aide de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Le contenu de cette publication relève de la seule responsabilité de son auteur Colin Dupré et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Préface
Ouagadougou, capitale d’un des pays classés parmi les plus pauvres d’Afrique, le Burkina Faso (ex Haute-Volta), est intimement liée depuis une quarantaine d’années à l’expression cinématographique et audiovisuelle du continent, à travers le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO). Festival biennal né du volontarisme d’un groupe de cinéphiles et de cinéastes en 1969, le Fespaco fait partie intégrante de l’identité du Burkina Faso et de sa population.
L’attachement des Burkinabè au Fespaco, toutes couches sociales et toutes tendances politiques confondues, ne fait guère de doute au « pays des hommes intègres ».
Les premiers concernés sont les professionnels du cinéma pour lesquels le Fespaco, en instaurant une tradition cinéphilique, reste l’étalon de mesure du dynamisme du cinéma burkinabè et des liens privilégiés qu’il tisse avec le public au Burkina Faso.
Dans ce pays indépendant depuis 1960, à l’histoire politique bien mouvementée, le Fespaco demeure au premier plan des préoccupations gouvernementales, quel que soit le régime politique.
De la 1 ère édition en 1969 à la 22 e en 2011, le Fespaco a traversé plusieurs régimes politiques qui n’ont jamais ménagé leur engagement pour la manifestation. Le Fespaco est indéniablement une affaire d’État, une vitrine politique.
Mais l’histoire du Fespaco n’a pas seulement partie liée avec les Burkinabè et l’histoire du pays. Elle l’a également avec celle des cinémas d’Afrique. Plus que les autres festivals de cinéma organisés sur le continent – les Journées cinématographiques de Carthage (JCC) en Tunisie ou le Festival international du film de Marrakech au Maroc pour ne citer que ces festivals – le Fespaco n’a cessé de confirmer sa singularité, ainsi que son caractère panafricain, en devenant un espace médiatique incontournable pour les professionnels et les partenaires internationaux du 7 e Art en Afrique.
Le Fespaco offre, en effet, aux nombreux festivaliers et aux professionnels africains en particulier, le plaisir de l’ambiance familiale et populaire combinée à celui de la découverte d’images africaines absentes sur leur propre territoire et à l’étranger. Cette singularité fait de Ouagadougou un espace propice aux rencontres avec les bailleurs de fonds du 7 e Art africain et aux débats toujours passionnés, entre les différentes générations de cinéastes, sur l’avenir du cinéma africain – discussions qui se cristallisent parfois autour de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI) et le plus souvent sur l’organisation du Fespaco elle-même. Malgré les récriminations récurrentes des professionnels africains, rares sont ceux qui renoncent définitivement à fréquenter le festival. Le Fespaco est un espace médiatique favorable pour le Burkina Faso et pour ceux qui y participent.
Cependant, en dépit d’une longévité faisant de lui une des manifestations les plus prestigieuses du continent, le Fespaco reste largement méconnu dans le monde ; conséquence sans doute de la marginalisation dont les cinémas d’Afrique, eux-mêmes, font l’objet.
Autant des festivals comme le Festival International de Films de Cannes ou le Festival International du Film de Berlin ont donné naissance à de multiples publications et investigations, autant les ouvrages et les recherches historiques consacrés au Fespaco sont quasi inexistants en dehors des reportages média et des travaux de quelques étudiants.
C’est cette lacune que le livre de Colin Dupré vient combler. Tiré de ses travaux pour l’obtention de son Master en histoire contemporaine, intitulé Le Fespaco, une affaire d’État(s) (1969-2009), le livre de Colin Dupré ne se contente pas de restituer le contexte de création du Fespaco. Grâce à un travail minutieux de recherches, d’interviews et d’études d’archives, Colin Dupré analyse, pose des hypothèses et tire des conclusions à l’intention du lecteur afin de lui permettre de comprendre l’interrelation qui existe d’une part entre l’état burkinabè et le Fespaco et d’autre part entre le Fespaco et l’histoire des cinémas africains.
Structuré en quatre parties, le livre montre dans un premier temps comment le cinéma colonial a investi l’Afrique urbaine sous domination européenne et comment ces films, à cause du déferlement d’images réalisées par les colonisateurs, ont débouché sur la création d’un mouvement cinématographique africain. L’auteur analyse les motivations de la naissance du Fespaco dans la dynamique de l’effervescence culturelle des années 1960 et 1980 et le dynamisme de l’engagement des cinéastes du continent à l’image d’Ousmane Sembène, considéré du reste comme l’un des pères fondateurs du Fespaco, et dont la contribution à l’enracinement du Fespaco est rapportée dans l’ouvrage grâce à des sources archivistiques.
La deuxième partie du livre, bien documentée et riche, traite de la première phase d’évolution du Fespaco, entre 1969 et 1981, marquée par une recherche de maturité sous l’égide de l’État. Les informations apportées par l’auteur sont inédites et étayées par des documents qui permettent de rétablir certaines vérités sur le rôle réel joué par ceux ou celles qui se réclament comme les vrais pionniers du Fespaco, sur certaines dates clés de l’évolution de la manifestation ou sur les convoitises suscitées par le festival.
À la lecture de la troisième partie du livre, intitulée Le Fespaco sous l’ère Sankara : Un festival à l’usage du pouvoir ? (1983 – 1989), le lecteur en retire le sentiment que cette partie est au cœur même du sujet de l’œuvre.
L’analyse appuyée de l’auteur met en lumière « la relation étroite entre l’essor du festival et l’implication, sans précédent, et à tous les niveaux, du gouvernement de Sankara… » faisant de la période 1983-1989 une étape clé dans l’évolution du Fespaco.
Le discou

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