Chansons, sketches et fatrasies
196 pages
Français

Chansons, sketches et fatrasies , livre ebook

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196 pages
Français

Description

Dans cet ouvrage où l'auteure nous livre par ordre chronologique quelques chansons d'une première époque (la fin des cabarets Rive Gauche) et beaucoup d'une seconde qui s'étend sur plusieurs albums enregistrés, elle nous fait découvrir en même temps des sketches humoristiques jamais publiés, ainsi que maints textes inédits de chansons sortis des ateliers d'écriture qu'elle a organisés en faisant appel à d'autres chanteurs-poètes. Elle prouve ainsi que l'on peut faire vivre l'esprit du cabaret poétique dès l'instant où l'on associe le travail sur le verbe à sa transmission et à son partage.

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Informations

Publié par
Date de parution 16 janvier 2019
Nombre de lectures 4
EAN13 9782140110856
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dans cet ouvrage où l’auteure nous livre par ordre chronologique quelques chansons d’une première époque (la fin des cabarets Rive Gauche) et beaucoup d’une seconde qui s’étend sur plusieurs albums enregistrés, elle nous fait découvrir en même temps des sketches humoristiques jamais publiés, ainsi que maints textes inédits de chansons sortis des ateliers d’écriture qu’elle a organisés en faisant appel à d’autres chanteurs-poètes aussi souvent qu’à elle-même. Elle prouve ainsi que l’on peut faire vivre l’esprit du cabaret poétique dès l’instant où l’on associe le travail sur le verbe à sa transmission et à son partage. Dans ces textes pour la scène jamais réunis, son féminisme déjà connu et son humanisme – doublés en radio d’une tendresse mélodique certaine – se chargent aussi d’une spiritualité nouvelle, témoignant d’épreuves secrètes vécues et surmontées par la poésie ludique et le sens de l’humour.
Auteure-compositrice-interprète, historienne de la chanson puis conteuse pour le Jeune Public,  est devenue en parallèle animatrice d’ateliers d’ écriture à l’ étranger et en France (notamment à La Sorbonne/Musique). Elle a fondé l’association des Écrivants Chanteurs qui relie la pratique active de l’ écriture de l’oralité à celle d’un nouveau style de cabaret, de type associatif.
Illustration de couverture © Cléa Brunschwig (clea-design.com).
ISBN˜: 978-2-343-16320-8 21
Chantal Grimm
CH A NSONS, SK ETCHES ET FATR A SIES
Chansons, sketches et fatrasies
Chantal Grimm Chansons, sketches et fatrasies
Du même auteur Bibliographie Cent ans de chanson française, Le Seuil, 1972. Points/Poche, 1981. Sous le nom de Chantal Brunschwig (av. L.-J. Calvet et J.-C. Klein). La chanson française par ses racines, Dazibao/Chanson vivante, texte d’exposition (distribution Intermedia, 1986). RubriqueLe Gradus sauvage(revueÉcrire & Éditer, 2000-2004). RubriqueLa Cuisine des mots(revueLaGrande Oreille, 2008-2012). RubriqueLa Petite Oreille(revueLa Grande Oreille, 2013-2017). Contes et nouvelles au Château Ouvrier, éditions Unicité, 2017 : 10 nouvelles de Chantal Grimm, 52 de son atelier d’écriture.Discographie DISQUES 33 tours : Variations en femmes majeures, Le Chant du monde, 1978. Apprentissage,Vendémiaire/Palm, 1982. Ballades des belles rebelles, Colorasons, 1988. DISQUES CD : Rappels(compilation, Pivoine, 1989). Ballades des belles rebelles(poétesses de la Renaissance): Éditions augmentées : Pivoine/Hic et Nunc 1992, EPM 2002, Éponymes, 2014. Le Grand Dodo, SM/Arc-en-ciel, 1996. Enfance & Musique, 2007.Nous les rêveurs, Pivoine, 2003. Mes lunes, Pivoine, 2019. LIVRE-CD La petite fugue des animaux, conte musical. L’Archipel, 2010. COFFRETS collectifs Anthologie de la chanson française vol. LA TRADITION, EPM 1994 : Dans les CD suivants :L’Air du temps, Chansons de femmes, Chansons de métiers, Chansons pour enfants, Chansons rituelles, De la rue au cabaret, Des trouvères à la Pléiade, l’Histoire en chansons.Anthologie de la chanson française vol. 70-80, EPM : dans le CD78. Contact: chantalgrimm.com © L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-16320-8 EAN : 9782343163208
En guise de préface… J’avais quinze ans et je vivais à Nice quand j’ai décidé d’apprendre la guitare. Je montais allégrement les cinq étages qui conduisaient à la chambre de bonne d’un vieil exilé russe qui était mon professeur. Il fut témoin de mes premières compositions. Avec Chopin, dont j’avais auparavant fait mes délices au piano, mais que je voulais abandonner en faveur d’un genre plus convivial, c’était tout mon horizon musical. Côté textes, mes cahiers d’écolière s’étaient remplis d’histoires qui, depuis mes onze ans, tournaient un peu dans ma classe, et d’un journal intime qu’il fallait cacher à la maison. La lumière vint tout à coup, grâce à un numéro de revue trouvée sur un banc du vieux Nice, dont le nom étaitGuitare et musique. Ce numéro était consacré à des lieux parisiens dont j’ignorais complètement l’existence mais qui résonnèrent en moi comme si je les avais toujours connus : les cabarets. Je n’ai eu de cesse, depuis, d’en trouver, ou plutôt d’en fabriquer. J’avais commencé à le faire sans le savoir avec les enfants d’une grande famille de Cimiez : pour les anniversaires, on lançait des invitations à nos petits spectacles de chansons et de contes. À Aix-en-Provence, ma guitare d’étudiante commença à se mêler à d’autres, et ma voix à monter timidement sous certains hauts plafonds de la ville Mazarine. À Paris enfin, dans l’enceinte de la Cité universitaire, le « Cabaret international » que je fondai tourna de maisons en pavillons étrangers en associant chanteurs folkloristes, chanteurs-poètes et mimes. Bernard Sauvat et Georges Chelon furent de ces fêtes (bien que français comme moi). Cette animation sans précédent, qui dura 3 ans, gagna le Prix de l’Alliance des Anciens de la Cité. Puis, chargée d’étude sans conviction dans un ministère, toute ma passion se porta sur un « Cabaret dedont Eddie Suffet,Minuit » patron des Deux Ponts dans l’Île Saint-Louis, m’offrit la direction. Claude Lemesle et Bernard Lavilliers y chantèrent. C’était sous l’appartement de Georges Moustaki qui lui-même y venait en voisin. Ce fut ma première époque d’auteure-compositrice « officielle », suivie d’une ou deux saisons au Fanal
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et à la Contrescarpe en train de disparaître (comme tous les cabarets d’ailleurs, dans les années qui ont suivi 68).
J’ai gommé cette première vie dans toutes mes biographies, après avoir arrêté la chanson et fait deux enfants. Et même après l’avoir reprise en urgence lorsque j’ai constaté que les idées qui couraient dans les livres des femmes en colère des années soixante-dix étaient les miennes depuis toujours, et que les douces mélodies du « folk » à la radio faisaient écho à celles que j’entendais à l’intérieur de moi.
J’ai eu tort de gommer cette première vie. Car s’il est vrai que c’est bien la vague folk féministe qui a porté la chansonLes Vrais hommeset rempli le Théâtre Mouffetard où j’ai organisé en 1976 le « Premier Festival de la chansonde femme », je constate quarante ans plus tard, avec étonnement, ce qu’Internet redécouvre par hasard, par moments :Le Piano casséla ou Rue basse de Nanteuil, qui furent écrits et créés sur une exigeante guitare classique à ma « première époque » : celle de la fin des cabarets Rive Gauche.
C’est une constatation historique suffisante pour proposer mes Chansons, sketches etfatrasiesà la collection de L’Harmattan qui se consacre à l’esprit du cabaret. Les sketches n’ayant pas eu la vie radiophonique des chansons, autant laisser également sur le papier les traces de mon petit clown intérieur. Quant à la « fatrasie », forme surréaliste oubliée du Moyen Âge, c’est juste un joli vocable que j’emprunte pour y fourrer mes poèmes-jeux inclassables.
Il y a en fait une autre raison fondamentale de faire ce livre, et celle-là est légitimée par trente années de pratique : l’atelier d’écriture que j’ai mis au point sur des années et que j’ai emmené d’abord à l’étranger avant de l’installer en France n’a cessé d’élargir le cercle des créateurs intimistes. Des soirées-cabaret s’improvisent à leur suite avec des gens qui pensent rarement à vivre de la chanson poétique ou de l’humour, mais qui y trouvent, en plus de l’exigence verbale, la chaleur et l’amitié dont on ne se rassasie jamais. C’est ma folie.
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Ces ateliers-moteurs ont eu des noms divers selon le style et le lieu :La Plume de l’Oiseau, réalisée avec et chez Dominique Mac Avoy (fille du peintre du même nom), a reposé sur l’idée de demander à des chanteurs-poètes comme Anne Sylvestre ou Gilbert Lafaille d’animer des après-midi d’écriture en livrant quelques-uns de leurs secrets. J’ai emmené la même idée au Loup du faubourg, dont les séances furent retransmises pendant deux ans sur les ondes de Radio-Libertaire. Par ailleurs, après les avoir longuement exercées en Alliances françaises, en facs de musique, en écoles d’artistes de la scène et en sociétés d’ateliers d’écriture, j’ai peaufiné mes propres méthodes de création de chansons l’été en Normandie, à Granville d’abord, à Houlgate ensuite, fondant à la fin des années 90 les prémices d’une association, les Écrivants Chanteurs, qui ne devait cesser de se développer. Le Bistro Blanc, notre premier cabaret organisé à Paris grâce à Monique Duché, eut saPlume blancheles années 2005. Et dans e aujourd’hui, l’atelierDes mots pour démosdans le XIV continue d’être un vivier de créations en vue de soirées conviviales dans de petites salles comme l’Atelier du verbe ou le Moulin à café, ou de spectacles plus organisés dans ces nouveaux lieux parisiens que sont les MPAAs ou les Paris-Anim’. Le dernier-né de mes ateliers,La Fabrique des perles, rassemble certains soirs à Houlgate de vrais fous du verbe. Parfois, ce n’est plus de la chanson mais de la fatrasie (du mot « fatras »). Cependant, j’ai surtout approfondi pour moi-même et pour les demandeurs deux autres grandes formes d’expression : le conte avec lesHistoires pour vous faire marcherdix étés à (durant Chaillol dans les Hautes-Alpes, de temps à autre aujourd’hui à Montargis) ; et la nouvelle dans un lieu associatif de mon quartier : l’atelierDu Souvenir à l’imaginaire, créé en 2007, qui vient de publier son premier recueil édité. L’un et l’autre de ces laboratoires, plus éloignés de la chanson mais parfois près du sketch, ont fourni aussi quelques pages de ce livre. Et nombre de soirées inoubliables.
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