Utilisation de la danse dans le processus thérapeutique
141 pages
Français

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Utilisation de la danse dans le processus thérapeutique , livre ebook

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Description

La danse dans l'art-thérapie est une médiation ouverte à toutes les pathologies physiques et psychiatriques. En effet, en se projetant dans un premier temps à travers l'étude de la danse, son histoire, ses bienfaits, la danse dans l'art-thérapie apparaît être naturellement une réponse à tous les maux. Une explication scientifique du processus mis en exergue permet de mieux comprendre cette médiation. Une mise en application théorique à travers des situations réelles permet d'illustrer cette approche théorique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 134
EAN13 9782296717855
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Utilisation de la danse dans le processus thérapeutique
Nous sommes conscients que quelques scories subsistent dans cet ouvrage.
Vu l’utilité du contenu, nous prenons le risque de l’éditer ainsi et comptons sur votre compréhension.
Diane JEAN-SLONINSKI
Utilisation de la danse dans le processus thérapeutique
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-14008-0
EAN : 9782296140080
Qu’il me soit permis de remercier le Docteur GRANIER pour ses enseignements, l’humilité et la justesse de ses propos, qui ont constitué une référence incontournable dans ma démarche.
Mes plus chaleureux remerciements,
Pour L’institution En Dumes de Lavaur pour leur accueil.
Pour Marie-Pierre Vianelli pour son professionnalisme.
Pour Yves Salort kinésiologue et anthropologue, Jean-Philippe Carrasco diététicien, Daisy Planas psychologue, Cécile Jean aide soignante, Micheline Guiral accompagnante de fin de vie et thérapeute par le toucher, Père Stanislas thérapeute par le toucher, Jean-Michel Delpeyrou médecin homéopathe et acupuncteur, Les kinésithérapeutes de Monclar de Quercy pour leur soutien dans ma démarche.
Pour l’hôpital de Gaillac, L’Hélio Marin de Hendaye, l’hôpital de Bayonne pour nos échanges constructifs.
Sans oublier, ma famille et mes amis, et tout particulièrement Marie DAËRON pour son aide et son soutien.
Que ce mémoire soit dédié à mon papa qui nous a quittés trop tôt.
« Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être »
George ELIOT
Introduction
L’utilisation d’une médiation dans le processus thérapeutique soulève un certain nombre de questions, questions d’autant plus subtiles lorsque l’outil de cette médiation est l’art.
Mais selon Hegel « L’art est ce qui révèle à la conscience la vérité sous forme sensible, l’évidence primaire en art, c’est le pouvoir qu’a l’œuvre de mettre l’âme humaine en vibration. C’est pourquoi le principe essentiel de toute création artistique est le principe de nécessité intérieure, c’est-à-dire le principe de l’entrée en contact efficace avec l’âme humaine » 1 .
Alors le traitement médical d’affections nerveuses, psychiques, par l’art devient une évidence, ce qu’il n’est plus besoin de démontrer aujourd’hui au vu de l’évolution de la prise en compte de l’art thérapie dans nos sociétés.
Mais les interrogations et réserves peuvent renaître si l’on envisage « la danse thérapie », méthode de soin qui utilise la danse comme objet médiateur dans la relation thérapeutique.
En effet, la circonspection s’impose car dans cette démarche thérapeutique et clinique, que sont les psychothérapies médiatisées et de créativité, la danse, est peu utilisée en France. Pourtant la danse est une véritable médiation au même titre que la peinture, la lecture, l’écriture, la musique… Il s’agit donc d’envisager tout d’abord la notion de danse en elle-même, puis la notion d’art thérapie pour enfin cerner la notion de « danse thérapie ».
La danse
Si la danse n’est pas thérapeutique en elle-même, pas plus que l’art ou la parole, elle peut le devenir grâce au dispositif dans lequel elle s’inscrit. Ainsi au-delà des enjeux thérapeutiques, la « danse thérapie » hérite de la danse en elle-même et la danse repose sur plusieurs éléments fondamentaux : l’espace, le temps, le poids du corps, l’énergie 2 . Elle demande aussi, la faculté essentielle de convier les hommes à partager le rythme, la prise de l’espace, la conscience de ce qui est dans l’espace, le plaisir sensoriel et sensuel, en utilisant la mémoire culturelle, les rituels, et les souvenirs de l’enfance.
Rappelons avant tout l’historique de la danse pour mieux comprendre cette notion.
Il est impossible de préciser à quelle époque l’être humain a commencé à danser ; mais compte tenu du caractère spontané du mouvement expressif, de l’universalité de la danse et de ses liens intimes avec les autres aspects de toute culture, il est probable que son développement ait suivi l’évolution de l’espèce humaine.
Des peintures rupestres ont été découvertes datant de plus de 20 000 ans qui dépeignent des personnages revêtus de dépouilles animales et qui semblent danser, probablement à l’occasion de rites de fertilité ou peut-être simplement dans un but d’éducation ou pour le plaisir ; ainsi que des documents écrits et picturaux démontrant que les civilisations antiques du pourtour méditerranéen et du Moyen-Orient pratiquaient l’art de la danse.
Déjà, les Romains, ont développé l’art du mime. Des artistes itinérants le pratiquaient, ainsi que le jonglage, l’acrobatie et la danse, mais celle-ci, considérée par certains comme immorale, finit par dégénérer.
Ensuite, dans l’Europe médiévale, au Moyen Âge, la société européenne était dominée par l’Église Chrétienne, qui désapprouvait la danse. Le peuple continua tout de même à danser lors des fêtes diverses.
Aujourd’hui, des variantes des danses paysannes médiévales survivent dans le folklore. Certaines d’entre elles, adoptées par l’aristocratie, ont évolué en danses de cour avant de donner naissance au ballet.
De cette naissance vont apparaître, la danse classique et la danse moderne nées dans les cours de la Renaissance, avant de devenir, à la fin du XVIIe siècle, une discipline essentiellement professionnelle.
En parallèle, les danses folkloriques, font appel à la participation des membres d’une communauté ; elles ont, en général, un caractère traditionnel. Elles sont habituellement collectives et se transmettent de génération en génération. Aujourd’hui, des danses folkloriques, sont souvent adaptées pour être présentées en spectacles.
Mais aussi, les danses de sociétés vont se développer; ces danses récréatives sont surtout répandues dans les sociétés industrialisées. Lorsqu’elles font partie des danses de participation 3 , elles sont relativement faciles à apprendre. Créées par une culture populaire et non par un chorégraphe, elles demeurent proches des danses folkloriques. Elles s’en différencient, en revanche, par leur caractère éphémère et par le fait que nombre d’entre elles se dansent en couple. La valse et la polka par exemple, d’origine paysanne, devinrent comme d’autres des danses de salon. Aux États-Unis, les apports des populations immigrées de diverses origines donnèrent naissance, en se conjuguant, à de nouvelles formes de danses populaires, comme la square-dance et les claquettes. Puis dans les années 1950, le rock-and-roll, issu du be-bop,conquit la première place. À partir des années 1960 et à la suite du twist, de nouvelles danses caractérisées par une absence de contact entre partenaires apparurent. Et, dans le milieu des années 1980 vit naître parmi les jeunes des quartiers populaires la break-dance. Ce style extrêmement acrobatique, pratiqué en solo au sein d’un groupe, se danse au son du hip-hop, musique électronique à la lourde cadence.
Puis viennent l’invention au XX e siècle de nouvelles danses de salon ainsi que l’évolution du ballet et de la danse moderne. Elles stimulèrent le développement des comédies musicales, sur scène comme au cinéma. À Hollywood, le chorégraphe américain Busby Berkeley 4 créa des numéros de danse de groupe très élaborés, tandis que les danseurs Fred Astaire 5 et Ginger Rogers 6 mariaient danses de salon et claquettes.
On danse dans le monde entier. En Asie par exemple, art dramatique, musique et danse demeurent étroitement liés. Les danses asiatiques s’appuient généralement sur une gestuelle symbolique ; elles utilisent également des masques, des maquillages sophistiqués et des costumes somptueux, pour relater des histoires souvent fondées sur des événements historiques, des mythes ou des légendes.
Quant aux danses d’Afrique subsaharienne, elles sont généralement le fait de communautés. Les danseurs, possédés par des esprits ou les imitant, portent des masques. Ces danses sont aussi fréquemment liées à des rites de passage.
Enfin, le monde moderne intègre de façon croissante des éléments de

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