Mauguio Carnon - Tome II

Alice Rey

Description

Autrefois, Mauguio Carnon était un gros bourg entouré d’un large territoire de terres fertiles, les sols étaient riches en sels minéraux et en eau. Au sud se trouvaient un étang poissonneux bordé de terres giboyeuses puis un lido de sable fin. Ce village riche et actif attira des immigrants qui vinrent d’abord du centre de la France puis d’Espagne. Au XXe siècle, Mauguio, d’abord simple commune, devient chef-lieu de canton. On passe alors d’un bourg à une petite ville. Les Melgoriens privilégient le travail mais ils savent aussi profiter de la vie, et ils participent volontiers aux festivités qui leur sont proposées. Les taureaux et les chevaux de Camargue sont de toutes les fêtes?!

Dans ce second tome, Alice Rey, Melgorienne depuis plusieurs générations, nous offre un nouvel aperçu de sa ville natale sous le signe des festivités et des distractions qui ne manquent jamais de rassembler les habitants de la commune.

Sujets

• Histoire de France
• Histoire locale

Informations

• Publié par: Editions Sutton
• Date de parution: 01 juin 2015
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782813816924
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

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e Dès le début du X Xobligent les f amilles et la f amine siècle, la pauvr eté à quit ter l’Espagne. Elles arrivent en France pour trouver du travail et une vie meilleur e.En1936 puis sous F ranco, c’est pour des r aisons politiques que les r épublicains espagnols viennen t à Mauguio . L’intégration va se faire par l’école laïque, le sport, la nationalisation, les mariages mixtes, le syndicalisme et la politique. Le jumelage Mauguio-Lorca, la fête de la Roméria et les écoles de danse vont, quant à eux, permettre aux Français d’origine espagnole de retrouver les traditions et les coutumes de leur pays d’origine.

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Une famille de L orquinos s’apprête à quit ter l’Espagne pour v enir travailler en F rance, à Mauguio , et s’y fixer.

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Les provinces de Murcie, de Castille, la Mancha et d’Aragon possèdent un sol sec et pauvre. Les e maigres cultures ne peuvent nourrir la popula tion. Dès le début du X Xsiècle, les hommes jeunes e t valides s’expatrient. Il ne r este plus dans les r égions du sud-es t et du c entre de l’Espagne que des personnes âgées. La grand-mère de François a vu partir ses fils pour l’ étranger.

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Leslorquinospartent pour la France à pied, en stop ou par bateau. Ils rejoignent les régions du Sud, les zones où il y a du travail, où la main-d’œuvre ne nécessite pas de qualification comme les tuileries de Bédarieux, les mines decharbon de Graissessac, les ports de Sète, de Marseille, les terres agricoles de la région de Montpellier. Les mas de la commune de Mauguio, les propriétaires viticoles du village, font appel à cette main-d’œuvre. Quand les hommes ont un travail sûr et un logement, ils font venir leur femme et leurs enfants. Le trajet est long, pénible, les moyens de transport sont les mêmes que pour les hommes. Ils arrivent exténués, les vêtements en lambeaux, ne parlant pas le français. La photo ci-contre figure sur la carte d’identité espagnole ; on y voit Maria et ses enfants, elle vient retrouverson mari. ÀMauguio, elle fera des ménages, elle sera lavandière et,enseptembre, elle vendangera avec ses enfants et son mari. Les enfants iront à l’école laïque, la rentrée se faisant er le1 octobre. Si les vendanges n’étaient pas terminées, les élèves étaient autorisés à décaler d’une semaine ou deux la rentrée.

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Après la pr emière guerre mondiale, les na turalisations se multiplien t. La c ommunauté espagnole, qui s’est considérablement agrandie au c ours des années, s’in tègre. Les hommes s’ organisent, ils créent des organismes comme l’Union mutualiste espagnole en 19 36. Celle-ci adhérera à la clinique chirurgicale mutualiste. Les syndicats de gauche v ont également attirer les ouvrier s agricoles, du bâtiment et les employés des administrations. Sur la photo, on reconnaît Jean Miras, délégué syndical du personnel des hôpitaux de Montpellier, avec le maire Auguste Meynier et des mineurs en grève.

Les « colles » regroupent des hommes et des femmes de plusieurs générations. Le travail est pénible pour les jeunes en fants et les f emmes mais le salair e est important pour ache ter les v êtements e d’hiver. Ce cliché date du début du XX siècle.

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