L enseignement des Soft Skills à l Université au Maroc :
102 pages
Français

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L'enseignement des Soft Skills à l'Université au Maroc : , livre ebook

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Description

Communication, aptitude linguistique en langue étrangère, sens de créativité, écoute active, leadership, gestion du projet, entrepreneuriat, esprit d'équipe, intelligence émotionnelle, ces compétences clés, appelées désormais Soft Skills, n'ont pas la place qu'elles méritent dans le descriptif des formations pédagogiques au Maroc. Cette recherche collective apporte un éclairage nouveau sur la problématique de l'intégration des Soft Skills dans le système éducatif marocain : quels avantages, quelles contraintes, quels enjeux et quelles recommandations à mettre en place pour booster l'employabilité des jeunes diplômés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 novembre 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782336913469
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright

























© L’Harmattan, 2020 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-91346-9
Titre


Sous la direction de Souâd TOUHAMI







L’enseignement des Soft Skills à l’Université au Maroc :

levier de compétences pour les jeunes diplômés
Exergue

« Vous avez beau avoir toutes les aptitudes, si vous n’avez pas l’attitude, vous ne réussirez pas »
Gandhi
“Soft skills get little respect but they will make or break your career”
Peggy Klaus
PRÉFACE
Cécilia BRASSIER-RODRIGUES
Qu’est-ce qui fait la différence entre deux jeunes diplômés de la même licence ou du même master, dans la même université, dans la même école d’ingénieur, qui ont suivi les mêmes cours, avec les mêmes enseignants et qui obtenu des résultats équivalents ? Si vous posez cette question à un recruteur, il vous parlera certainement de la capacité de ces étudiants à faire preuve d’organisation, d’autonomie, de flexibilité, de curiosité, d’ouverture d’esprit, mais aussi de leur capacité à travailler dans une équipe pluriculturelle. Ce faisant, ce recruteur vous parlera des compétences transversales que l’on attend chez un jeune diplômé dans le contexte professionnel.
Longtemps négligées, longtemps reléguées à la troisième place des composantes de la compétence après le savoir et le savoir-faire, les Soft Skills font désormais l’objet d’un intérêt grandissant tant dans le monde professionnel que dans le monde académique. Celles que l’on considérait comme molles (car soft ), diluées (car transversales) trouvent désormais peu à peu leur place dans les référentiels de compétences des formations. Manquant encore de formalisation, de valorisation et de reconnaissance, la réflexion autour des compétences transversales donne lieu à de nombreux travaux actuellement. Dans ce contexte, une question centrale voit le jour : comment les établissements d’enseignement supérieur peuvent-ils accompagner le développement des Soft Skills chez les étudiants ?
Pour répondre à cette question, une approche valorise les mises en situation, qu’il s’agisse de stages, de projets tutorés en entreprise ou de semestres passés dans des universités à l’étranger dans le cadre d’une mobilité internationale. Contribuant à la professionnalisation des étudiants pour les unes, à l’internationalisation de leur curriculum pour les autres, ces expériences d’apprentissage formel, non formel et informel donnent l’occasion aux étudiants de découvrir un environnement professionnel et/ou culturel différent. En entreprise ou à l’étranger, ils font face à des situations nouvelles qui sont autant de possibilités de mobiliser des compétences transversales, en complémentarité avec les compétences académiques.
Une autre approche consiste à examiner la manière dont les S oft Skills s’inscrivent dans l’architecture pédagogique existante. C’est l’approche qui a été choisie dans cet ouvrage en proposant de réaliser un état des lieux de l’enseignement des compétences transversales dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur. Les chapitres qui le constituent traitent la question de leur développement dans le contexte particulier du Maroc qui prend peu à peu conscience de leur lien avec l’employabilité des jeunes diplômés. Les auteurs, dans différents champs disciplinaires, examinent de manière méthodique comment l’approche par les compétences, mais également la pédagogie active ou encore le déploiement de modules transversaux peuvent s’articuler à la démarche pédagogique d’ores et déjà mise en place.
Engagée moi-même depuis plusieurs années dans la valorisation des compétences transversales développées dans le contexte de la mobilité internationale, qu’elle prenne la forme d’un semestre d’études, d’un stage et même désormais d’activités réalisées dans le cadre de l’internationalisation à la maison , j’adhère à l’idée exprimée dans le titre de cet ouvrage. Les Soft Skills sont un levier de compétences pour les jeunes diplômés. Reste à trouver la bonne manière de l’activer : tel est le questionnement qui anime ces travaux.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Souâd TOUHAMI
Les Soft Skills sont les compétences essentielles pour développer la personnalité d’abord et ensuite s’intégrer dans le monde professionnel. Ce sont les compétences que chacun possède, de manière plus ou moins consciente : communication, esprit d’équipe, créativité, empathie, sens de responsabilité, gestion du stress, écoute active, adaptabilité, gestion de projet, etc. Elles sont essentielles dans la vie professionnelle et cohabitent avec les autres compétences techniques dites les Hard Skills longtemps privilégiées. Alors quelle place occupe ces Soft Skills dans le système éducatif marocain ?
L’expérience marocaine reste faible et insuffisante 1 dans ce domaine par rapport à d’autres pays considérés comme leaders : Angleterre, États-Unis, suivi du Canada (Québec), l’Allemagne, la France, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, le Portugal. D’ailleurs, les consultations démontrent que les différentes interventions que ce soit en initiation, en consolidation ou en intégration de ces Soft Skills à un stade plus évolué concerneraient trois niveaux d’acteurs : système scolaire, système de formation professionnelle (y compris l’enseignement supérieur) et le marché de l’emploi (formation continue, éducation permanente). Cependant, l’initiative de certaines entreprises marocaines pour répondre à ce besoin reste très fragile et peu prometteuse quant au descriptif sommaire des habiletés relationnelles à entreprendre. En ce sens, des expériences 2 relatives à la formation professionnelle sont en cours et s’intéressent plus particulièrement à l’ingénierie de formation et aux méthodes de travail à mettre en œuvre pour répondre au besoin en « compétences clés ».
Généralement, les jeunes diplômés s’appuient sur leur « savoir-faire » pour réussir dans leur vie professionnelle. Cependant, faute d’avoir développé leurs Soft Skills (compétences non-techniques ou « savoir-être »), ils pourraient ne pas répondre aux attentes de leur environnement professionnel. Le fait de les accompagner dans le développement de leurs compétences transversales (la maitrise des langues, le développement de la compétence communicative, la gestion du temps, l’organisation des tâches, le travail d’équipe, le développement personnel du leadership, la créativité, la capacité d’innover et d’entreprendre, le savoir-être, etc.) leur permettrait de s’adapter à l’évolution de leur environnement, d’améliorer leurs chances d’employabilité et, plus généralement, de contribuer à la réussite économique de la société.
L’importance de l’introduction des Soft Skills dans la formation pédagogique et son impact sur l’employabilité des jeunes a été mise en exergue par Saaid Amzazi, ministre marocain de l’Éducation Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. On dénombre chaque année, 150 000 jeunes Marocains diplômés de la formation professionnelle, tandis que 120 000 sont lauréats d’universités. Le ministre marocain déplore toutefois que ces jeunes diplômés « n’ont généralement pas la qualification nécessaire pour s’inscrire sur le marché du travail (…), ce qui les pousse à prolonger leurs études afin de faire face à ce problème d’employabilité 3 ». Pour cela, il est urgent de « revoir de fond en comble l’architecture pédagogique de la licence pour qu’on puisse revoir le dosage entre les matières disciplinaires et les Soft Skills , en insistant sur les langues, notamment le français et l’anglais 4 . » ajoute-t-il. Ce projet ambitieux, a expliqué le ministre, vise à mettre en place un certain nombre de modules transversaux dès la première année, pour permettre aux étudiants

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