La Diversité ethnoculturelle en éducation
292 pages
Français

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Description

Pour mieux comprendre et apprécier l’impact de la diversité ethnoculturelle sur le milieu scolaire et, par conséquent, sur la société, professeurs, chercheurs et praticiens du monde de l’éducation dressent un portrait de la diversité à l’oeuvre dans les écoles québécoises en contexte du vivre-ensemble. Pour ce faire, ils examinent les diverses pratiques d’accommodement et leurs aspects juridiques. Ils proposent un modèle d’éducation interculturelle intégrée dans la formation initiale des futurs enseignants et l’ajout d’une 13e compétence à leur formation initiale et continue. Ils jettent ensuite un regard attentif sur le processus de déconfessionnalisation des écoles primaires et secondaires et sur l’importance de l’éthique en matière d’éducation. Les auteurs invitent enseignants, professionnels non enseignants, gestionnaires d’établissement, professeurs, chargés de cours, étudiants des collèges et des universités, à réfléchir sur les fondements de cette diversité afin de saisir dans quelle mesure la diversité ethnoculturelle de l’école québécoise peut contribuer à favoriser l’intégration des jeunes issus de l’immigration et le vivre-ensemble au sein de la société.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 janvier 2011
Nombre de lectures 2
EAN13 9782760528413
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA DIVERSITÉ ETHNOCULTURELLE ENÉDUCATION




PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau450
Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone: 418-657-4399 • Télécopieur:418-657-2096
Courriel: puq@puq.ca • Internet:www.puq.ca




Sous la direction de PIERRETOUSSAINT

LA DIVERSITÉ ETHNOCULTURELLE EN ÉDUCATION
Enjeux et défis pour l’écolequébécoise


Préface de GUY ROCHER Postface deMICHELINE LABELLE


2010
Presses de l’Université duQuébec Le Delta I, 2875, boul. Laurier,bur. 450 Québec (Québec) Canada G1V 2M2




Catalogage avant publication de Bibliothèqueet Archives nationales du Québec et Bibliothèque et ArchivesCanada

Vedette principale au titre:
La diversité ethnoculturelle en éducation:enjeux et défis pour l’école québécoise
Comprend des réf. bibliogr. et unindex.
ISBN 978-2-7605-2355-5
ISBN 978-2-7605-2841-3 (epub)
1. Éducation interculturelle – Québec(Province). 2. Multiculturalisme – Québec (Province). 3. Immigrants –Intégration – Québec (Province). 4. Enfants d’immigrants – Éducation -Québec(Province). 5. Éducation interculturelle. I. Toussaint, Pierre, 1951-.
LC1099.5.C3D58 2010 370.11709714C2010-940527-7



Nous reconnaissons l’aide financière dugouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nosactivités d’édition.
La publication de cet ouvrage a été renduepossible grâce à l’aide financière de la Société de développement desentreprises culturelles (SODEC).


Intérieur
Mise en pages: Infoscan Collette-Québec
Couverture
Conception: Richard Hodgson


1 2 3 4 5 6 7 8 9PUQ 2010 9 8 7 6 5 4 3 2 1
Tous droits de reproduction, de traduction etd’adaptation réservés
© 2010 Presses de l’Université duQuébec
Dépôt légal – 1 er trimestre2010
Bibliothèque et Archives nationales du Québec/ Bibliothèque et Archives Canada




Ce livre est dédié:
• aux enseignantes et enseignants qui ontcontribué à faire de l’école québécoise ce qu’elle est devenue: une écoleaccueillante et ouverte sur le monde;
• aux directions d’établissement qui,malgré les difficultés quotidiennes auxquelles elles sont confrontées,continuent de croire que l’école peut encore faire la différence entre laréussite et l’échec de l’élève;
• à tous les professionnels nonenseignants (PNE), qui font le maximum pour aider les enseignants àfavoriser la réussite scolaire de tous les élèves, et dont le travail n’estpas toujours reconnu à sa juste valeur;
• à tous lesélèves qui nourrissent des rêves et qui sont souvent confrontés à desdifficultés; ne lâchez pas car, pour réussir, il faut y croire et s’ymettre;
• à tous les parents d’élèves: je veuxvous remercier de croire en vos enfants et de leur donner le goûtd’apprendre et du dépassement de soi.
Pierre TOUSSAINT




Préface

GUY ROCHER



Le rédacteur d’une préface a l’avantage,accompagné de la responsabilité, de lire le manuscrit d’un livre bien avantsa publication. Il a le temps de réfléchir sur ce qu’il lit, de le mûrir,d’y réagir. Ce n’est pas toujours l’ensemble de l’ouvrage qui va retenir sonattention, mais assez souvent une partie, un certain nombre d’idées,d’affirmations ou d’interrogations. Et cette lente lecture que doit faire lepréfacier va souvent réveiller chez lui ou chez elle le souvenir d’autreslectures, anciennes ou récentes, ou d’événements, ou de réalités,appartenant à une autre époque, à un autre contexte.
Cette dernière expérience, il m’estprécisément arrivé de la vivre au cours de la lecture de cet ouvragecollectif. Le rappel répété de la diversité culturelle du Québecd’aujourd’hui m’a amené à me reporter au Québec des années 1930-1940, quej’ai connu, un Québec qui était pluraliste, et ce, depuis assez longtemps.Tout d’abord, la minorité anglophone se départageait très nettement entredeux entités aisément identifiables: une majorité protestante d’origineanglaise et surtout écossaise, une importante minorité catholiqueirlandaise. Cette dernière, moins riche que la première, avait créé etsoutenait avec détermination ses institutions scolaires et ses services desanté et de service social. Par ailleurs, une minorité italienne seregroupait dans certains quartiers de Montréal et commençait à se départagerelle aussi, selon la langue plutôt que la religion, entre les familles quise francisaient et celles qui s’anglicisaient, presque toujours suivant lesalliances matrimoniales. En même temps, une petite communauté juivegrossissait, composée de certaines familles déjà riches et qui adoptaientl’anglais, alors que d’autres s’inséraient plus ou moins dans la marge de lamajorité francophone. À Montréal, déjà au début du XX e siècle, unepetite communauté chinoise vivait regroupée dans son quartier avec sesrestaurants et boutiques exotiques. Quant à la majorité de langue française,elle était principalement catholique, mais comportait une minorité,qu’occultait la majorité, de non-croyants, de non-pratiquants et d’athées.Une minorité qu’il n’est pas facile de mesurer, car elle était silencieusedevant la puissance de l’Église catholique. Enfin, ici comme dans le restedu Canada, la population amérindienne était repliée dans ses réserves et saculture marginalisée, presque ignorée, mais cependant présente, d’unemanière déformée, dans les manuels d’histoire.
Cette diversité ethnique, religieuse etculturelle est trop souvent oubliée au profit de la vision, aisémentsimplificatrice, d’un Québec homogène ou biculturel (anglais/français,catholique/protestant). De son côté, le système d’enseignement de l’époquereflétait jusqu’à un certain point, mais très partiellement, cette diversitésocioculturelle, car il en oblitérait une partie. Trois systèmesd’enseignement cohabitaient, chacun fonctionnant à l’intérieur de sesfrontières de religion et de langue. La majorité canadienne-françaisecatholique et la minorité anglophone protestante avaient l’une et l’autreleur réseau complet d’écoles publiques et d’écoles privées, de collèges,d’universités. La minorité irlandaise s’était taillé une place à part ausein du système d’enseignement public catholique, et tenait à ses écolesprimaires catholiques anglaises et à ses «Catholic High Schools». Quant à laminorité juive, elle avait refusé de s’isoler dans un système scolaireparallèle, préférant faire officiellement accepter ses enfants dans lesécoles protestantes, alors exclusivement de langue anglaise. Pour sa part,la minorité italienne s’est d’abord répartie entre les écoles catholiques delangue française et de langue anglaise. Quant aux familles non croyantes,quelle que soit leur langue, elles devaient s’accommoder du caractèreconfessionnel de tout le système d’enseignement, public et privé. Et lesAmérindiens furent plus ou moins laissés pour compte ou trop souventdéculturés dans des pensionnats.
Dans ce contexte, l’éducationinterculturelle, lorsqu’elle existait, se pratiquait en réalité danscertaines familles dites «mixtes», résultant d’un mariage entre Irlandais etCanadien français, entre Italien et anglophone ou francophone, parfois entreprotestant et catholique (malgré la pression du clergé catholique, toujourstrès réticent à cette dernière union). J’ai personnellement des souvenirstrès précis d’avoir connu, déjà enfant et plus tard, plusieurs famillesainsi composées, que ce soit dans le Berthierville de mon enfance ou dans leMontréal et la ville de Québec de ma jeunesse. Cela m’amène à proposerl’hypothèse suivante: au Québec, l’éducation interculturelle des adultes aprécédé celle des écoliers. Outre celle qui a pu se pratiquer dans la vieprivée de certaines familles, que je viens d’évoquer, j’ai

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