D une nuit blanche d automne à une aurore pourpre d autan
101 pages
Français

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D'une nuit blanche d'automne à une aurore pourpre d'autan , livre ebook

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Description

De l’odeur du jasmin et de la passiflore du bled de notre jeunesse, nous passons à l’odeur de la pomme mélangée à l’herbe fraîchement coupée de la verte prairie de notre seconde vie. De salam labesse à qu’es aquo, il en aura fallu du temps pour nous désimprégner de l’un pour nous imprégner de l’autre ! Une succession de rejets avant l’adaptation définitive de notre nouvelle culture nous obligeant à fixer nos drageons racinaires ici, après la perte des êtres chers qui ont souffert pour nous laisser l’empreinte de leur passage. Les souvenirs lointains de notre enfance perdent la couleur qui animait nos parents et grands-parents. J’ai souvent entendu dire lors de la perte d’un ancien rapatrié, « c’est la Tunisie qui s’en va avec elle ou lui ». Je dois à mon tour et plus que tout autre, affermir mes racines pour fortifier l’arbre qui porte mes fruits. Le thé à la menthe et les dattes, sont définitivement occultés par les yaourts liquides et les boissons énergétiques... Quoique !

Informations

Publié par
Date de parution 18 décembre 2014
Nombre de lectures 4
EAN13 9782312030166
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

D’une nuit blanche d’automne à une aurore pourpre d’autan
Roland Munich
D’une nuit blanche d’automne à une aurore pourpre d’autan

















LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2014
ISBN : 978-2-312-03016-6
A Éliane, Marie, Virginie, Sarah, Chloé, à mes petits enfants.
A tous les proches qui ont quitté ce monde.
A ma sœur, mon frère et leur univers.
A ma famille, tous… Sans exception.
A mes amis, les A, les B, les C les F, les G, les L, les P, les S, les X. A ceux que je ne cite pas.
A mes amis de Bou-Arada, de mon école.
A Solange Marie, Chloé et Vincent pour leur aide.
Merci.
R ISQUER LA COURSE
Quel honneur pour moi de marcher quelques instants dans la cour des grands, sans pour cela concourir à un quelconque discernement. Imaginer le bonheur honorifique des lauréats suffit à me combler. La vue du bouclier de Brennus me donne la chair de poule, je suis un « supporter » qui se dépense autant sur mon siège, que les quinze sur le terrain et à ce moment là, ma fierté ne peut pas être entamée par le partage, bien au contraire !
Le fin mot, c’est le lecteur, à travers son vécu, qui va opiner ou lambiner, mais il ne peut rester indifférent ! J’ai fait mon possible effort pour que « Saint Axe » vous aide dans la compréhension des « mots dits » et que « l’essieu » clément de ses roues libres puisse vous laisser errer tout au long de ce chemin anecdotique.
Mon ouvrage s’inscrit comme une comédie musicale sans musique, jalonnée d’images poétiques. Ces images font offices ici de partition. Quant au Chef d’Orchestre, il manie sa baguette à la manière du sourcier qui s’enfonce dans les profondeurs du sous-sol pour en extirper miraculeusement une source bienfaisante. Cette source sera mise au jour par la seule volonté du Maître, malgré une visible souffrance, qui n’est rien, devant le bonheur de voir cette eau pure.
Une eau extraite de cette réserve hasardeuse pour le novice que je suis, qui s’interroge sur l’Au-Delà, sur l’Eau d’ici !
Pentasyllabes et hexasyllabes sont les deux mamelles de mes poésies. La page blanche est un arc, la poésie est une flèche. Cupidon, les Indiens et le code de la route ont bien compris l’utilité de cette flèche, Cupidon pour l’amour, le code de la route pour la prévention et l’indien pour la blessure. Ma page blanche est un ascenseur de verre, d’étage en étage le curseur, ma flèche, se promène sur ma vie, plus je monte et plus les souvenirs s’amoindrissent. L’œil trompe et n’a plus pour renseigner l’esprit que la perspective des images et lorsque le flou s’installe, les souvenirs s’échappent.
P OINT DE CÔTÉ
Bien sûr, un autre va lire sans ne rien reconnaître, c’est le mystère et la magie de l’écriture. La ronce comme la rose n’aime pas les sols calcaires. Quel souvenir doit-on garder de la ronce ? L’épine ou la mûre ? Quel souvenir doit-on garder de la rose ?
Dis-moi… !
Mes blessures n’ont blessé personne d’autre que moi
B LAGUE TUNISIENNE
C’est un libyen qui pousse sa voiture sur l’autoroute… Les gendarmes en patrouille s’arrêtent et lui demandent s’il est en panne ? Non, non, mais le garagiste m’a dit de la pousser un peu sur l’autoroute car elle est en rodage !
L’ ÉCRIVAILLON
Les pros de l’écriture,
Voient d’un très mauvais œil
Les gens qui s’aventurent
A écrire des feuilles !
Des feuilles de papier
Pour ensuite se croire
Écrivain de métier
En attendant la gloire !
Mais si nous comparons
L’écrit à l’urticaire,
Du foie viennent les boutons,
De la tête viennent… les vers !
Tout ce que je vous dis,
C’est bien ma maladie,
Je me dois de l’écrire
Pour enfin me guérir !
Et pour vous rassurer,
Je peux vous affirmer :
Ce n’est pas contagieux,
Guérir est merveilleux !
Si ça me fait du bien,
Ça ne vous fait pas mal,
Messieurs les écrivains
Laissez-moi mon journal !
Les intellectuels,
Enfin ceux qui s’y croient,
Soutiennent votre appel
Sans comprendre pourquoi !
Les mots sont à tout le monde,
Laissez parler le cœur,
Car le tonnerre qui gronde
Est derrière la rancœur !
Donnez-leur les moyens,
Et vous verrez comment
Les hommes citoyens
Vont gérer le tourment !
T U VOIS LE POINT ?

P ARTURITION
C’est le début, un point, comme un spermatozoïde égaré après une fausse couche de ma maman, j’arrive juste à temps pour faire oublier ce frère qui aurait dû naître à ma place. Je me pose souvent la question de savoir si lui, était déjà moi et je me demande si le ciel divin n’a pas préféré me refaire car le prototype initial présentait peut-être une tare, à la manière d’Achille victime de son talon, mais la guerre de Troie n’aura pas lieu car avec ma sœur et mon frère c’est bien Trois que nous sommes, trois étalons, allons, allons !
Nous nous aimons comme peuvent s’aimer et s’apprécier des frères et sœurs, sans jalousie, sans envies, toujours heureux des succès de chacun, nous confiant nos secrets, redoutant le redoutable et partageant le redouté.
Puis le point s’est enrichi, il est devenu chef de famille, père et grand-père, comme il a été fils et petit-fils.
21 décembre, je viens de sortir de onze jours d’hospitalisation, j’ai la vague impression que je suis en train de gâcher le Noël familial. Mardi 24 à 11 h 15, j’ai rendez-vous avec le Professeur à l’hôpital de Rangueil à Toulouse. Avec de jolis croquis, il me montre l’intervention qu’il va pratiquer sur mon aorte dès qu’il aura reçu la prothèse qu’il va commander en Angleterre.
Elle sera faite sur mesure en Australie. Je rentre chez moi, avec mon épouse en véhicule V. S. L réservé aux malades. Pourtant je me sens bien, je vais bien, je n’ai aucun symptôme de l’embolie pulmonaire que je viens de subir. En un instant je revois d’un retour fulgurant les soixante années de ma vie que je viens de passer. L’anévrisme c’est le tabac, pourquoi fumes-tu ?
J’ai longuement réfléchi au tabac qui est nocif et pourtant vendu librement, le tabac que l’on te distribuait avec ta solde de militaire, la conscience collective n’a pas pris en compte la détresse individuelle qui fait agir contre l’intérêt de chacun. Par contre le suicide par la clope est collectif et la guérison ne peut être que voulue. Bien souvent, le fumeur est dans la tranche du suicidaire peureux, il n’a pas le courage, lui, de passer à l’acte en se faisant sauter la cervelle tout en remettant à demain le réconfortant « j’arrête de fumer » mais je ne suis pas encore prêt ! Qu’attends-tu ? Attends-tu d’y être obligé ?
L A CIGARETTE
Commerce équitable
Pour l’État, le comptable
Qui s’engraisse sur ton dos
Depuis que tu es ado !
Il te culpabilise,
A cause des maladies
La sécu se mobilise,
On augmente les prix.
Comme ça c’est de ta faute
Et tu ne peux rien dire,
Quand tu es avec tes potes
A t’amuser et rire !
Il n’y a plus d’armée
Qui distribue les « troupes »,
La clope qu’on te donnait
En même temps que la soupe.
Mais quelle hypocrisie !
C’est pareil avec tout,
Ils t’appâtent, ils te lient
Et ils disent que tu es fou !

Si la clope fait mal,
Il faut nous l’interdire,
La horde des chacals
Pensent déjà au pire.
De l’herbe on légalise
Pour mieux la contrôler,
Et prendre la valise
Sur les prix négociés !

Mais comment tout comprendre ?
C’est la démocratie,
Ai-je le droit de me vendre
Au péril de ma vie ?
Les images s’entrechoquent, ma vie commence aujourd’hui, ou du moins je le crois, c’est la première fois que j’endosse mon vrai costume, celui qui est taillé à ma mesure. Une parturition difficile attend mes prochains jours car les images qui défilent doivent prendre une forme écrite. Chaque paragraphe expulsé comme un vulgaire fœtus hors des voies génitales, il faut préciser que la gestation a dépassé son terme et qu’à ce stade, en sage-homme que je suis, je ne peux me permettre de faire intervenir une tierce personne. Une

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