Œdipe roi : les thèmes

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de re Œdipe roiL: les thèmes (fiche - 2 - 1 re re re - Terminale L - 1 ES - 1 S - 1 STMG - Français)

Objectifs • Distinguer les principaux thèmes du mythe d’Œdipe • Comparer leurs traitements dans la pièce de Sopho cle et le film de Pier Paolo Pasolini. 1. Les thèmes tragiques a. Crimes et violences L’histoire d’Œdipe est unesuccession de crimes.

Dans la pièce de Sophocle, la plupart de ces faits violentsappartiennent au hors- scène, et sont racontés par le chœur. Dans son filmŒdipe roi, Pier Paolo Pasolini, au contraire,n’hésite pas à les représenter.

Jocaste et Laïos commettent uninfanticide(ils veulent tuer leur fils). Œdipe, enfant, a les pieds mutilés. Œdipe estparricide. La scène du meurtre, dans le film de Pasolini, es t longuement détaillée. Elle est réaliste (épuisement des combattants, essoufflement, coups mal placés, absence de musique , etc.). Les cris d’Œdipe soulignent la violence de la scène. Œdipe et Jocaste ont unerelation incestueuse, sur laquelle Pasolini s’attarde (trois scènes d’union charnelle entre la mère et le fils). Jocaste sesuicide.

Remarque : dans la mythologie, la malédiction s’éte nd aux enfants d’Œdipe et les crimes continuent. Ses deux fils, Étéocle et Polyni ce, s’entretuent. Sa fille, Antigone, est condamnée à mort. b. La fatalité La pièce et le film posent la question desavoir si l’homme est maitre de son destin.

Apprenant la prophétie, Jocaste et Laïos abandonnen t leur enfant. Informé à son tour, Œdipe quitte ceux qu’il croit être ses parents. Ces deux tentatives pour contrer le destin sont vaines : la prophétie est inexorablement accom plie.

Œdipe choisit de se crever les yeux et présente son geste comme celui d’un homme libre. Lorsque le chœur demande à Œdipe qui est res ponsable de ses maux, il répond : « Apollon ! c’est Apollon, amis, qui m’a fait ces m aux, tous ces maux ; mais nul ne m’a frappé, si ce n’est moi-même. »

Les oiseaux sont un motif visuel récurrent dans le film de Pasolini (plans sur les oiseaux volant dans le ciel, cigognes sur les toits de la ville, corbeaux pendant la peste, coiffes ailées portées par les acteurs, etc.). On peut y voir une référence aux augures, ces présages que les prêtres antiques form ulaient en observant la direction