Didactiques des images

Paul Lefur, Perrine Boutin

Description

Cet ouvrage propose quinze témoignages d'anciens élèves ou de chercheurs associés du master Didactique de l'image de l'université Sorbonne-Nouvelle. Devenus professionnels, ils décrivent leur propre réalité avec leurs mots, pour montrer toute l'étendue d'actions que propose nt les didactiques des images. Le master Didactique de l'image a été créé en 2006 sous l'impulsion d'Aain Bergala, pour s'intéresser aux liens entre éducation et images et ainsi préparer au mieux les médiateurs culturels de demain face aux problématiques de la transmission.

Sujets

• Sciences de l'éducation
• Education
• Didactique
• Langue

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 17 janvier 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782336891668
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Nouvelles pédagogies

Nouvelles pédagogies

Collection créée par Jean-Max Méjean et dirigée par Philippe Marhic

À l’heure où l’école est sur tous les fronts, critiquée de toutes parts, et même remise en question dans sa forme et, quelquefois, son utilité, cette collection voudrait interroger tous les acteurs du système éducatif qui réfléchissent et ne se laissent pas aller à la morosité ambiante. S’il est vrai pourtant que la pédagogie a du mal actuellement à se régénérer, et si nous sommes plus enclins à la régression qu’à la progression (abandon de la méthode syllabique, abandon du collège unique, apprentissage à 14 ans, etc.), il existe encore des pédagogues qui tentent l’innovation et ce sont eux que no us allons chercher afin qu’ils témoignent, humoristiquement, violemment, désespérément. Entre billets d’humeur, pamphlets et exhortations, il faudrait que la collection puisse réveiller le corps enseignant, mais aussi les élèves et les enseignants afin que tous comprennent la nécessité de se réapproprier vite cette école, ferment indispensable de toute société et de toute culture. Où est le temps de la païdeïa ? Où sont passées les utopies de 68 ? Pourquoi la guerre partout dans nos écoles et cet étalage gras de la violence dans les médias ? Au secours, on est en train de nous saborder, parce que la société va mal et parce que l’on n’a pas d’autre alternative à proposer à la jeunesse.

Déjà parus

Étienne RÉCAMIER, L’éducation aux médias et à l’information, slogan ou savoir-faire ? (EMI) , 2019
Didier LE GALL, Pourquoi enseigner les médias ? La pratique de la classe médias , 2019
Philippe MARHIC (dir.), Apprentissage par le théâtre et les contes, la langue en action , 2018
Marianne ACQUAVIVA et Philippe MARHIC (dir.), EMI et pratiques médiatiques en milieux scolaires : Des instructions officielles au cœur des pratiques, Suivi de « J’ai rencontré des profs heureux », 2018
Sophie MOLINIÉ et Geneviève DI ROSA (dir.) , Feux croisés sur les pratiques en histoire des arts, 2017
Sylvie Leclerc-REYNAUD , Le cerisier et autres contes, balades philosophiques à travers les mathématiques, 2016
Rahima CAUSSY (dir.), Le théâtre au lycée , 2015.
Laurent GASPARD, Accompagner les lycéens vers le cinéma, éléments d’une pratique , 2015.
Collectif « VIVRE LE CDI », C’est de plus en plus fou tout ce qu’on peut encore faire au CDI !, 2012.
Titre

Sous la direction de
Perrine Boutin et Paul Lefur






DIDACTIQUES DES IMAGES

Récits d’expériences pédagogiques
à et par l’image

Préface de Jack Lang et Catherine Tasca
Copyright






















© L’Harmattan, 2020
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.editions-harmattan.fr

EAN Epub : 978-2-336-89166-8
Remerciements
Les coordinateurs de l’ouvrage remercient :
Philippe Marhic pour sa patience, son soutien et sa gentillesse. Vous avoir à nos côtés a été la force tranquille qui nous a permis d’avancer.
Catherine Tasca et Jack Lang pour leur engagement et la très belle préface qu’ils ont signés.
Les auteurs pour leurs contributions généreuses et qui représentent le cœur de cet ouvrage.
Les étudiants, les diplômés, les enseignants et les personnes proches du master Didactique de l’image qui ont une petite part d’eux dans ce livre.
Anne-Marie Le Bon, pour les relectures avisées et les corrections.
Eloïse Bouré pour la très belle couverture qu’elle a dessinée et le soutien infaillible qu’elle continue d’apporter.
Océane Petit pour ses relectures, son soutien précieux dans la dernière ligne droite et le bonheur partagé.

Perrine Boutin tient à remercier Alain Bergala pour avoir créé cette très belle formation, Térésa Faucon pour l’avoir coordonné jusqu’en 2014 et Barbara Laborde pour m’épauler depuis lors.
Paul Lefur remercie également sa famille et ses amis proches, votre soutien est inestimable, ce livre vous est dédié.
Préface
La France bénéficie d’un patrimoine artistique et culturel extrêmement riche, qui attire un nombre de publics sans cesse croissant. Selon les derniers chiffres du ministère de la Culture pour 2018, on comptabilise sur le territoire plus de 16 000 lieux de lecture publique, plus de 2 000 cinémas (dont 1 200 classés Art et Essai ), plus de 400 lieux de spectacles pluridisciplinaires (théâtre, scène nationale, centre dramatique), plus de 1 200 musées (nationaux, labélisés Musée de France), 51 centres d’art et 23 fonds régionaux d’art contemporain, 1 425 festivals de musique, plus de 400 jardins, 500 sites classés Monument Historique, 535 000 entités archéologiques… Le réseau des lieux culturels est l’un des plus denses qui soit au monde.
Nous avons compris que la culture est non seulement un mode de vivre pour soi et en communauté, mais aussi un formidable vecteur d’attractivité touristique, de développement économique, d’innovation technologique et d’expérimentation sociale. Elle a le don d’éveiller nos sensibilités et de favoriser l’expression de nos imaginaires. Il n’existe pas de société émancipée sans œuvres ni sans libres représentations. La culture est source et manifestation de notre expression de citoyens. Nos langues, nos auteurs, nos artistes, nos images, nos musiques, nos films, nos architectures sont non seulement l’héritage du passé, mais tout autant l’épanouissement de nos capacités de création. La culture n’est pas simple divertissement, simple loisir, simple supplément d’âme : elle est la force créatrice et motrice de nos sociétés. Et pourtant, encore aujourd’hui, certains politiques dénient trop souvent l’importance de son rôle. Mais au contraire, la France est reconnue partout dans le monde par l’originalité et l’universalité de sa culture. L’une des exceptions françaises se trouve dans la place donnée au rôle et à la place des politiques culturelles publiques, l’État au premier chef.
Cette responsabilité de l’État est aujourd’hui particulièrement importante dans le champ de la création et de la diffusion des images. Qu’elles soient animées, fixes, imprimées, en couleurs, en noir et blanc, peintes, pixélisées, documentaires ou informatives, destinées à faire acheter ou rêver, sur le facsimilé d’une grotte préhistorique ou les parois d’un building, dans un livre ou sur notre smartphone, partout les images se sont répandues jusqu’à accaparer notre champ visuel. Face à la jungle visuelle qui nous entoure de stimuli en nombre illimité, nous restons démunis pour comprendre et maîtriser ce médium universel. Les concepts philosophiques d’« image » ou de « représentation » sont-ils assez pertinents ? Les enfants sont-ils assez accompagnés pour distinguer sur une image tactile et d’accès immédiat ce qui relève de la réalité et de la fiction ? Quel est le sens d’un monde où le réel perd ses frontières avec l’imaginaire ? Quel est le destin de jeunes générations confrontées à des mondes et des actes de plus en plus virtuels ? Telles sont les questions qui hantent nombre de pédagogues et de créateurs engagés en direction des jeunes.

Certes, depuis des décennies, les politiques culturelles comme les politiques pédagogiques ont su mobiliser les ressources audiovisuelles pour favoriser l’apprentissage du monde des images par le plus grand nombre. Déjà, Malraux avait promu l’universalité du « Musée imaginaire ». Avec François Mitterrand (1981-1995), puis avec le gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002), des actions volontaristes ont été décidées et mises en œuvre au service d’un profond développement de l’éducation artistique et culturelle, en étroite collaboration entre les ministères de la Culture et de l’Éducation nationale. Des priorités ont ainsi été arrêtées. Tel a été le Plan de cinq ans pour l’éducation artistique et culturelle que nous avons lancé d’un commun accord en 2000 : des actions concertées, des projets décentralisés dans les écoles et les établissem