École et démocratie en Italie : de l unité à la fin du XXème siècle
238 pages
Français

École et démocratie en Italie : de l'unité à la fin du XXème siècle , livre ebook

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Description

La conquête du droit à l'instruction n'a été facile dans aucun pays. En Italie, elle a suivi une voie pleine des flux et reflux de l'histoire, les élites défendant leurs privilèges et l'Église ses monopoles. Francesco Susi, fort de son érudition de chercheur et de militant de l'éducation permanente, nous retrace, avec précision, l'histoire de la voie italienne du droit à l'instruction. Le lecteur français fera volontiers la comparaison avec la voie française, si bien jalonnée par les travaux d'Antoine Prost ou de Roger Chartier. (Roger Establet)

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Date de parution 15 février 2015
Nombre de lectures 16
EAN13 9782336370217
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

En Italie, comme ailleurs, elle a suivi une voie pleine des ux et reux selon la belle métaphore d’un vieux
par les travaux d’Antoine Prost ou de Roger Chartier.
(Roger Establet)
L’occasion nous est [ici] offerte de bénéîcier de l’ailleurs et, par conséquent, de déînir des comparaisons éducatives qui viendront s’ancrer dans (et
même une éducation, aujourd’hui, n’existe qu’en fonction de toutes les autres qui existent à travers la planète. C’est pourquoi, au sens rigoureux
(Louis Porcher,
Francesco Susi
ÉCOLE ET DÉMOCRATIE EN ITALIE : ème DE L’UNITÉ À LA FIN DU XX SIÈCLE
Traduction et postface de Roger Establet
ÉDUCATION COMPARÉE
3/02/15 17:17:55
École et démocratie en Italie : ème de l'unité à la fin du XX siècle
COLLECTION« EDUCATION COMPAREE» dirigée par Dominique Groux La collection éducation comparée est destinée aux enseignants et futurs enseignants, aux formateurs et aux parents d’élèves, aux chercheurs et déci-deurs. Elle veut montrer l’utilité et les bénéfices que l’on peut attendre de la démarche comparative dans le domaine éducatif et la nécessité absolue de mettre en place des échanges au niveau des écoles, des collèges, des lycées et des universités. Déjà parus Dominique Groux, Louis Porcher,Les échanges éducatifs, 2000.Dominique Groux, Nicole Tutiaux-Guillon (dir.),Les échanges internationaux et la comparaison en éducation, pratiques et enjeux, 2000. Azzedine Si Moussa,Internet à l’école,2000. Louis Porcher, Violette Faro-Hanoun,Les politiques linguistiques, 2000. Soledad Perez, Olivia Strobel,Education et travail: divorce ou entente cordiale ?2001. Richard Etienne, Dominique Groux (dir.),Echanges éducatifs internationaux, difficultés et réussites,2002. Dominique Groux (dir.),Pour une éducation à l’altérité,2002. Dominique Groux (dir.), Soledad Perez, Louis Porcher, Noritomo Tasaki, Val D. Rust, Dictionnaire d’Education Comparée, 2003. Dominique Groux, Henri Holec (dir.),Une identité plurielle. Mélanges offerts à Louis Porcher,2003. Denis Poizat,L’éducation non formelle, 2003. Louis Porcher,Enseignant, chercheur, expert,Entretiens avec Dominique Groux, 2003. Dominique Groux, Louis Porcher,L’altérité,Cent mots pour,2003. Philippe Masson,Pour une formation des enseignants à l’Europe,2004. Fabrice Barthélémy,L’école et les médias,Cent mots pour,2004. Véronique Pugibet,Se former à l’altérité par le voyage dès l’école,2005. Dominique Ulma (dir.),L’Europe : objet d’enseignement ?,2005. Régis Malet, Estelle Brisard (dir.),Modernisation de l’école et contextes culturels, Des politiques aux pratiques en France et en Grande Bretagne,2005. Dominique Groux, Jürgen Helmchen, Elisabeth Flitner (dir.),L’école comparée. Regards croisés franco-allemands,2006. Anne Baillot (dir.),La revue française d’éducation comparée,Langue, littérature, culture à l’épreuve de l’autre, n° 1, mars 2007. Sylvie Roëlly (dir.),La revue française d’éducation comparée-Raisons, comparaisons, éducations,Les mathématiques: connaissance en partage, n° 2, novembre 2007. Nadine Baudin, Sonia Briançon, Mathilde Mohamed (dir.),Guide du professeur des écoles stagiaires, Regards sur les formations d’enseignants àl’étranger, 2007. Hanhart S., Gorga A., Broyon M.-A., Ogay T. (dir.),De la comparaison en éducation, Hommage à Soledad Perez,2008. Gilles Combaz, Frédéric Tupin (dir.),La revue française d’éducation comparée,Collège unique et égalité des chances: le modèle français au miroir des autres, n° 3, juin 2008. Louis Porcher,L´éducation comparée pour aujourd´hui et pour demain, 2009. Nicole Tutiaux-Guillon (dir.),La revue française d’éducation comparée,L´histoire sco-laire au risque des sociétés en mutation, n° 4, janvier 2009. Carolina Gonçalves, Dominique Groux,Approches comparées de l'enseignement des langues et de la formation des enseignants de langues,2009.
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Francesco Susi s’est occupé d’histoire de l’éducation, de l’éducation permanente et de pédagogie interculturelle. Il a été professeur titulaire d’histoire de l’école et de pédagogie inter-culturelle à l’Université Rome III, où il a dirigé le Centre de recherche sur l’éducation interculturelle et sur la formation au développement (CREIFOS), président de la Conférence natio-nale permanente des doyens des facultés de Sciences de la for-mation et membre du Comité scientifique de l’observatoire na-tional en faveur de l’intégration des élèves étrangers du Minis-tère italien de l’instruction publique. Œuvres principales de Francesco Susi Susi F.,La domanda assente, La Nuova Italia Scientifica, Roma 1989. Susi F.,I bisogni formativi e culturali degli immigrati stranieri, Angeli, Milano 1991. Susi F.,La formazione nell’organizzazione, Anicia, Roma 1994. Susi F.,L’interculturalità possibile. L’inserimento scolastico degli stranieri, Anicia, Roma 1995. Susi F.,L'educazione interculturale fra teoria e prassi, Univer-sità degli Studi Roma Tre, Roma 1998. Susi F.,Come si è stretto il mondo. L'educazione interculturale in Italia e in Europa: teorie, esperienze e strumenti, Armando, Roma 1999. Susi F.,Il leader educativo. Le logiche dell’autonomia e l’apporto del dirigente scolastico, Armando, Roma 2000. Susi F.,Formazione e cambiamento nelle organizzazioni, Ar-mando, Roma 2004; Susi F.,Mediazione e mediatori in Italia, Anicia, Roma 2004. Susi F.,Il volontariato nel Lazio. Identità, bisogni e caratteris-tiche, Carocci, Roma 2007. Susi F.,Educaresenza escludere. Studi e ricerche sulla forma-zione, Armando, Roma 2012.
EDUCATION COMPAREE
Francesco SusiÉcole et démocratie en Italie : ème de l'unité à la fin du XX siècle Traduction et postface de Roger Establet
© L’HARMATTAN, 2015 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-05214-4 EAN : 9782343052144
Chapitre premier De l’Unité au fascisme
Pour comprendre les vicissitudes de l’école au lendemain de la chute du régime fasciste, il faut tenir compte des caractéristiques de fond qui définissaient le système scolaire, tel qu’il s’était consti-tué dans l’intervalle de temps entre l’Unité et le fascisme, de façon à établir si l’école de l’Italie républicaine a reproduit ou transfor-mé, reconduit ou renouvelé sur des aspects substantiels le précé-dent modèle scolaire, en ce qui concerne les organisations, les principes directeurs, les procédures de contrôle et ses résultats en termes de diffusion de la scolarité dans les différents territoires du Pays et parmi les diverses strates de la population.
1.Le système scolaire après l’Unité Dans sa réflexion sur l’histoire de l’école italienne depuis l’Unité, Lamberto Borghi a affirmé que « dans un régime libéral, l’école avec ses institutions classiques aboutit à donner vie à une classe dirigeante qui s’emploie fermement à la défense de sa position hégémonique, et avec les écoles professionnelles et techniques de type varié à créer une classe d’employés mineurs et d’ouvriers spécialisés, main d’œuvre dotée d’une formation utilitaire et desti-née à produire au bénéfice de la classe dirigeante. La tendance à la mobilité verticale et à la rupture de la stratification sociale fut ré-1 primée par le fascisme » . L’analyse historique, en effet, met en évidence la nature fortement classiste et inégalitaire du système scolaire italien, et en souligne la continuité sur l’essentiel depuis la
1  Lamberto Borghi,Educazione e autorità nell’Italia moderna(1951), La Nuova Italia, Firenze, 1972, pp. 324-325. 7
Loi Casati de 1859 à la réforme Gentile de 1923, jusqu’à la Charte 2 de l’Ecole du ministre de l’Éducation nationale Bottai de 1939 .Avec l’Unité nationale, la Loi conçue pour le Piémont et la Lom-bardie par Gabrio Casati, ministre de l’Instruction publique du royaume de Sardaigne (1859-1860), fut étendue au Royaume d’Italie, en remplacement des réglementations des différents États 3 préunitaires . Rédigée en quatre mois et promulguée le 13 no-vembre 1859 (RDL n. 3725) - en vertu des pleins pouvoirs confiés au gouvernement pour conduire la guerre contre l’Autriche -, « la loi Casati était destinée à demeurer pour plus de soixante ans 4 l’armature de l’école italienne » . L’école, qui était ainsi instituée, reflétait la volonté de la couche sociale et intellectuelle qui, sortie victorieuse du Risorgimento, avait établi un régime de gouvernement fondé sur une représenta-tion extrêmement restreinte et sur un système électoral qui permet-5 tait le vote à une toute petite partie de la population . Il ne pouvait
2 Sur ce sujet, voir : Dario RagazziniStoria della scuola italiana. Linee generali e problemi di ricercaLe Monnier, Firenze 1983 ; Giorgio Canestri,Centoventanni di storia della scuola1861-1983,Loescher, Torino 1983 ; Remo FornacaStoria della scuola moderna e contemporanea,Anicia, Roma 1994; Saverio Santamaita, Storia della scuola, dalla scuola al sistema formativo,Bruno Mondadori, Milano 1999.3 Pour une vision d’ensemble sur les institutions scolaires des Etats préunitaires, on consultera : Giovanni Genovesi,Storia dal Settecento a oggi,Laterza, Roma-Bari 2001, pp.13-69; Roberto Sani,Sub specie educationis. Studi e ricerche su istru-zione, istituzioni scolastiche e processi culturali e formativi nell’Italia contempo-raneaEUM, Macerata 2011, pp. 27-295. Pour l’État pontifical : Carmela Covato, Manola Ida Venzo (a cura di),Scuola e itinerari formativi dallo Stato Pontificio a Roma capitale : l’istruzione primariaUnicopli, Milano 2007. 4  Giuseppe Ricuperati,Scuola dansIl mondo contemporaneo. Enciclopedia di storia e di scienze sociali diretta da Nicola Tranfaglia,Vol I, tome 3, Fabio Levi, Umberto Levra, Nicola Tranfaglia (a cura di),Storia d’Italia,La Nuova Italia, Firenze 1978, p. 1196. 5  De 1861 à 1919, analphabétisme et exclusion du droit de vote marchèrent du même pas. La loi 31/10/1850 n.4385 (toujours en vigueur dans le Nouveau Royaume) admettait au suffrage les citoyens majeurs alphabétisés et en possession des droits civils et politiques, s’ils payaient un impôt direct de 40 lires. Sur cette base, le corps électoral correspondait à 1,89 % des Italiens. En 1872, fut abaissé le seuil de la majorité (de 25 à 21 ans) ce qui porta le corps électoral à 1,9 %. Avec la loi Zanardelli (24/9/1882 n.999), obtinrent le droit de vote les citoyens alphabéti-sés et majeurs s’ils payaient un impôt direct de 19,8 lires, ce qui porta le corps à 8 % de la population. La loi 30/06/1912 n. 666 promulguée par le gouvernement Giolitti étendit le droit de vote à tous les citoyens masculins de plus de 30 ans sans condition d’instruction ou de cens, sans modification pour les citoyens d’âge inférieur. Le corps électoral passa à 23,6 % de la population. La loi 15/08/1919 n.1401 introduisit le système proportionnel et le suffrage universel masculin, en 8
6 en résulter qu’une école « fortement hiérarchique et pyramidale » , avec une distinction rigide entre instruction technico-professionnelle, à laquelle pouvaient aspirer quelques fractions des classes moyennes-inférieures, et instruction humaniste destinée aux fils des classes dirigeantes. Une école qui, dans les contenus aussi, « oscillait assez contradictoirement entre la sacralisation des mythes du Risorgimento au niveau élémentaire (confortée par la forte diffusion du manzonisme et, de ce fait, par l’imposition d’un modèle linguistique abstrait pour la majorité de la population) et la diffusion massive du positivisme an niveau universitaire (selon le principe qu’une chose devait être l’instruction des pauvres et une 7 autre l’instruction des riches » ). Giuseppe Ricuperati définit ainsi les caractéristiques principales de la Loi Casati : elle reflétait la réalité de la société piémontaise et lombarde pour laquelle elle avait été conçue ; le gouvernement de l’école poursuivait la voie centriste définie les années précédentes ; la loi divisait l’instruction humaniste et l’instruction technique, en réduisant cette dernière à une copie imparfaite de la première ; la loi n’assumait pas la responsabilité de l’instruction professionnelle, qui était confiée au ministère de l’Agriculture, de l’Industrie et du Commerce, lequel, à partir de 1861, aura aussi la responsabilité des instituts techniques ; elle prévoyait une obligation scolaire très limitée, confiée à la bonne volonté des communes, et privée d’une solide garantie financière, et, par conséquent, totalement inadé-quate pour affronter les problèmes de l’analphabétisme qui caracté-risait la grande majorité de la population du nouvel État ; elle fai-sait face de manière inadéquate et différenciée au problème du personnel, aussi bien dans le domaine de l’instruction secondaire que de l’instruction primaire, où les maîtres, privés le plus souvent de toute formation professionnelle, étaient laissés aux soins des administrations communales dont ils dépendaient et qui tendaient à leur payer des rémunérations presque toujours inférieures au sa-8 laire moyen des ouvriers .
déclarant électeurs tous les citoyens mâles d’au moins 21 ans, en abolissant toutes les conditions de cens ou d’instruction. On se réfèrera à Pier Luigi BalliniElettora-to, sistemi elettorali, elezioni in Massimo Firpo, Nicola Tranfaglia, Pier Luigi Zunino (sous la direction de),Guida all’Italia contemporanea 1861-1997, vol.II, Istituzioni e forme di governo,Garzanti, Milano 2008. 6  Alberto Asor Rosa,La cultura dansStoria d’Italia,IV,Dall’Unità ad oggi, Einaudi, Torino 1975, p. 842. 7 Ibid.,pp. 842-843. 8 Giuseppe Ricuperati,op. cit., pp. 1196-1197. 9
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