Education comparée : Pour aujourd hui et pour demain
287 pages
Français

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Education comparée : Pour aujourd'hui et pour demain , livre ebook

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Description

L'éducation comparée devrait être une priorité pour tous ceux qui travaillent activement, en recherche et en formation, au développement éducatif. Aujourd'hui la circulation planétaire des idées est devenue banale et omniprésente, la comparaison des manières d'apprendre et d'enseignement constitue une nécessité urgente et inéluctable. Le développement de l'éducation comparée, constitue bel et bien l'urgence majeure des sciences de l'éducation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2009
Nombre de lectures 351
EAN13 9782336252131
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection Éducation comparée
dirigée par Dominique Groux

La collection éducation comparée est destinée aux enseignants et futurs enseignants, aux formateurs et aux parents d’élèves, aux chercheurs et décideurs.
Elle veut montrer l’utilité et les bénéfices que l’on peut attendre de la démarche comparative dans le domaine éducatif et la nécessité absolue de mettre en place des échanges au niveau des écoles, des collèges, des lycées et des universités.
Déjà parus
Dominique Groux, Louis Porcher, Les échanges éducatifs, 2000.
Dominique Groux, Nicole Tutiaux-Guillon (dir.), Les échanges internationaux et la comparaison en éducation, pratiques et enjeux, 2000.
Azzedine Si Moussa, Internet à l’école, 2000.
Louis Porcher, Violette Faro-Hanoun, Les politiques linguistiques, 2000.
Soledad Perez, Olivia Strobel, Education et travail: divorce ou entente cordiale  ? 2001.
Richard Etienne, Dominique Graux (dir.), Echanges éducatifs internationaux, difficultés et réussites, 2002.
Dominique Groux (dir.), Pour une éducation à l’altérité, 2002.
Dominique Groux, Henri Holec (dir.), Une identité plurielle. Mélanges offerts à Louis Porcher, 2003.
Philippe Masson, Pour une formation des enseignants à l’Europe, 2004.
Véronique Pugibet, Se former à l’altérité par le voyage dès l’école, 2005 .
Dominique Ulma (dir.), L’Europe : objet d’enseignement ?, 2005.
Régis Malet, Estelle Brisard (dir.), Modernisation de l’école et contextes culturels . Des politiques aux pratiques en France et en Grande Bretagne, 2005.
Dominique Groux, Jürgen Helmchen, Elisabeth Flitner (dir.), L’école comparée. Regards croisés franco-allemands, 2006,
Dominique Groux, Anne Baillot (dir.), La revue française d’éducation comparée - Raisons , comparaisons, éducations, Langue, littérature, culture à l’épreuve de l’autre, n° 1, mars 2007.
Dominique Groux, Sylvie Roëlly (dir.), La revue française d’éducation comparée-Raisons, comparaisons, éducations, Les mathématiques : connaissance en partage, n° 2, novembre 2007.
Nadine Baudin, Sonia Briançon, Mathilde Mohamed (dir.), Guide du professeur des écoles stagiaires, Regards sur les formations d’enseignants à l’étranger, 2007.
Hanhart S., Gorga A., Broyon M.-A., Ogay T. (dir.), De la comparaison en éducation, Hommage à Soledad Perez, 2008.
Gilles Combaz, Frédéric Tupin (dit), La revue française d’éducation comparée-Raisons, comparaisons , éducations , Collège unique et égalité des chances : le modèle français au miroir des autres, n° 3, juin 2008.
L'éducation comparée : Pour aujourd'hui et pour demain

Louis Porcher
Sommaire
Collection Éducation comparée Page de titre Page de Copyright URGENCE DE L’EDUCATION COMPAREE BREFS REPERES DANS LE TEMPS COMPARER - CONDITIONS DE POSSIBILITE I. Analyse systémique d’une institution éducative II. Les contextes multiples de l’institution éducative III. L’enseignement supérieur POUR CONCLURE PETITE RECHERCHE EN EDUCATION COMPAREE
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296077232
EAN : 9782296077232
URGENCE DE L’EDUCATION COMPAREE
En un certain sens, l’éducation comparée incarne aujourd’hui l’éducation tout court. La mondialisation est en effet devenue désormais une évidence et il y a plus d’un demi-siècle que Me Luhan a montré que la planète relevait dorénavant du « village global ». L’éducation ne saurait donc être le seul phénomène social qui échappe à ce nouveau destin historique de l’humanité. Elle aussi, qu’on le veuille ou non, qu’on le sache ou pas, s’inscrit maintenant dans ce que l’on eût appelé autrefois « le vaste monde » considéré comme une totalité. Il n’existe plus d’école radicalement isolée, séparée, aucun enfant séparé de l’environnement, aucun enseignant radicalement seul, aucun parent dans son quant-à-soi.
Cette situation définitivement reconnue, simplement parce qu’elle s’impose, ne doit cependant pas créer de nouvelles œillères et justifier le moindre emballement irresponsable. Reconnaître que ce nouvel état des lieux constitue une obligation absolue, considérer que, du coup, tout le long passé historique se trouve nié, gommé, passé par pertes et profits, est irresponsable, et pourtant cet engouement-là n’est pas véritablement rare par les temps qui courent.
Pour les tenants récents, les découvreurs tardivement saisis par l’évidence, de la planétarisation universelle, il est de bon ton, « people » pour tout dire, de réclamer une école radicalement inédite, jetant cul par-dessus tête tout ce qui a été rudement construit au fil des siècles. Ils parlent haut, ces gens-là, et d’autant plus qu’ils n’y connaissent pas grand-chose. Ils y voient une occasion de briller, de se hausser du col, d’abandonner aux oubliettes ce dont ils sont, pourtant, le produit. On ne cherchera pas, ici, à élucider les raisons d’un tel comportement. On le fera ailleurs. Contentons-nous de remarquer qu’un système neuf de vision du monde est en train de s’élaborer sous nos yeux.
La visibilité s’est substituée à la responsabilité, l’opinion au savoir, l’information à la connaissance, l’impression à la démonstration, l’immédiateté du réflexe au temps relativement lent de la réflexion, la médiatisation au travail en commun, l’exclamation à l’élaboration, le sentiment à la raison, l’évidence subjective au raisonnement, la sympathie (ou l’antipathie) à l’impartialité, le chacun pour soi à l’administration de la preuve, les goûts et les couleurs à l’argumentation, les paillettes à l’austérité, le brillant à l’aridité, l’éphémérité à la durée, l’affirmation péremptoire au doute méthodique, la certitude à l’échange, la persuasion à la conviction, l’individualisme au partage, le « pour-soi » au « pour-autrui » (aurait dit Sartre).
Reste qu’on ne voit aucune raison pour que cette dictature de l’opinion et de l’instant impose sa loi. Elle meurt aussitôt qu’elle est née et, même si elle se reproduit incessamment, nul n’a à se laisser dominer par elle. La lutte des « ego », à quoi se réduit aujourd’hui la vie en société, ou la lutte pour les médias (chacun veut son quart d’heure de télé, dirait Warhol, l’a-t-on assez ressassé), ou la lutte pour la réussite individuelle au prix de l’écrasement de l’autre, ou la lutte pour l’argent (qui n’a jamais mérité davantage sa définition « d’équivalent général ») ne constitue pas une manière adéquate de vivre-ensemble et, cependant, c’est bien à ce vivre-ensemble que se trouve condamné n’importe quel individu habitant ce monde.
Les éducateurs devraient compter parmi les premiers à défendre ces acquisitions premières de l’Histoire, les premiers à les percevoir, à les analyser, à les transmettre, à combattre pour elles contre les idoles. Elles forment en effet leur fonds de commerce, la justification de leur existence, de leur métier et donc de leur place dans la société. Il y va de leur statut même, cela crève les yeux, de leur dignité (pour employer un mot et un concept complètement dévalués et pourtant essentiels). Leur fonction même dans la société est à ce prix. Ils sont les garants du fameux « esprit critique », ou mieux, de l’autonomie de jugement, c’est-à-dire de la capacité à (se) construire une aptitude à évaluer, selon des critères objectivables (partageables à travers un discours réglé), le monde et ses événements, les hommes et leurs actions, le plus juste et le plus injuste.
Mais eux-mêmes se trouvent pris dans le tourbillon, se laissent entraîner par ce qui brille, aspirent eux aussi au mirage des apparences, des « valeurs » trompeuses, d’un monde de fumées au sein duquel, pourtant, ils n’ont aucune place, qui n’est pas le leur. Ils se montrent incapables de résister aux sirènes, certes aussi séductrices que la Lorelei, mais, pareillement, aussi mensongères qu’elle. Comment vo

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