Quelles stratégies pour une éducation idéale en Afrique ?
346 pages
Français

Quelles stratégies pour une éducation idéale en Afrique ? , livre ebook

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346 pages
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Description

Cet ouvrage présente une méthode comparative quali-quantitative, qui permet de rendre compte de la complexité des phénomènes éducatifs en Afrique. Il s'agit de montrer que l'éducation dans un pays constitue le principal moyen dont il dispose, non seulement pour perpétuer les valeurs et les compétences de sa population, mais aussi pour préparer cette population aux changements qu'appelle le progrès.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2014
Nombre de lectures 51
EAN13 9782336359700
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chrysostome Cijika Kayombo
Quelles stratégies pour une éducation idéale en Afrique ?
Quelles stratégies pour une éducation idéale en Afrique ?
Études africaines Collection dirigée par Denis Pryen Dernières parutions Augusto OWONO-KOUMA,Les essais de Mongo Beti : développement et indépendance véritable de l’Afrique noire francophone, 2014. Augustin Jérémie DOUI-WAWAYE,Repenser la sécurité en République centrafricaine, 2014. Martin ELOUGA (dir.),Les Tikar du Cameroun central. Ethnogenèse, culture et relations avec les peuples voisins, 2014. Mohamed Abdoulay DIARRA,Profession : marabout en milieu rural et urbain. L’exemple du Niger, 2014. Charles-Pascal TOLNO,Afrique du Sud, Le rendez-vous de la violence,2014. Koffi Matin YAO,Famille et parentalité en Afrique à l’heure des mutations sociétales, 2014. Titus MWAMBA KALEMBA,La qualité de l’éducation dans les écoles secondaires et centres professionnels salésiens de Lubumbashi. Résultats d’une enquête, 2014. Théophile ZOGNOU,Protection de l’environnement marin et côtier dans la région du golfe de Guinée,2014. Lambert MOSSOA,Où en est l’urbanisation en Centrafrique ?, 2014. Marc-Laurent HAZOUMÊ,Réinventer l’Université. Approches de solutions pour l’emploi des jeunes au Bénin, 2014. Hygin Didace AMBOULOU,Le droit des sûretés dans l’espace OHADA, 2014. Bernard-Gustave TABEZI PENE-MAGU,La lutte d’un pouvoir dictatorial contre le courant de la démocratisation au Congo-Kinshasa, 2014. Hygin Didace AMBOULOU,Le droit du développement et de l’intégration économique dans l’espace OHADA, 2014. Hygin Didace AMBOULOU,Le droit des sûretés dans l’espace OHADA, 2014. Khalid TINASTI,Le Gabon, entre démocratie et régime autoritaire, 2014. Comlan Atsu Luc AGBOBLI,Et demain l’agriculture togolaise…, 2014. Vincent MBAVU MUHINDO,De l’AFDL au M23 en République démocratique du Congo, 2014. Seign-Goura YORBANA,Les investissements directs chinois en Afrique.La China National Petroleum Corporation International Chad (CNPCIC),2014.
Chrysostome CIJIKAKAYOMBO
Quelles stratégies pour une éducation idéale en Afrique ?
L’HARMATTAN
© L’HARMATTAN, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-03643-4 EAN : 9782343036434
PREFACE
L’ouvrage est parti des multiples questions de ce que serait une éducation idéale. Je pense personnellement qu’on ne pourra porter des jugements précis sur cette éducation que lorsque le processus même aura fait l’objet de recherches approfondies. On ne semble pas disposer encore de méthodes de mesures efficaces qui ne risquent pas de bouleverser les processus considérés. Toutefois, une certaine innovation, devrait permettre l’observation de quelques aspects, au moins, des activités d’éducation. Peut – être même serait – il possible d’évaluer l’idéal respectif de différentes méthodes d’enseignement, et ainsi de mieux déterminer quelles catégories de ressources humaines il convient d’employer dans les écoles, et comment il convient de les employer. L’objectif final serait d’utiliser de façon plus idéale et optimale le temps d’apprentissage de l’élève, les connaissances savantes (compétences) à acquérir, les conditions dans lesquelles il apprend, ainsi que la qualité de l’enseignant qui l’enseigne, etc. J’admets dans cet ouvrage qu’un relèvement des traitements des enseignants aurait effectivement pour effet une amélioration du niveau moyen du personnel. En d’autres termes, je ne crois pas que tout relèvement du taux moyen des traitements des enseignants soit unesolution unique, c’est pourquoi j’ai établi des évaluations des intrants réels de l’éducation. L’ouvrage présente quelques observations historiques concernant le coût des facteurs en éducation ainsi que les efforts qui ont été faits au travers l’histoire évolutive de l’éducation pour mesurer son rendement. Pour l’Afrique, l’obstacle au développement de l’éducation est constitué moins par les dépenses de fonctionnement que par les dépenses d’investissement. Car, les dépenses de fonctionnement sont, certes anormalement élevées, pour diverses raisons déjà détaillées. A mesure que diminue la supprime dont bénéficie l’éducation, le marché qui s’offre aux personnes instruites peut s’élargir considérablement. Le niveau d’instruction des titulaires de chaque poste s’élève, pendant que les personnes instruites réduisent leurs chances. Le cas de l’enseignement primaire illustre admirablement cette évolution. Dans les pays africains, il suffit de voir la manifestation d’une soif d’instruction qui cohabite avec un grave chômage des intellectuels. Avons – nous dit, ce phénomène témoigne d’un déséquilibre dans le contenu de l’éducation. Il faut aussi noter, la répugnance des individus qui ont une certaine instruction à exercer un métier qu’ils estiment inférieur. Mais le problème fondamental demeure. Dans un pays qui possède d’importantes réserves de main – d’œuvre et qui manque d’équipement, ce qui est à peu près la définition des pays africains, il est possible de développer l’économie, soit en appliquant la politique traditionnelle qui pour nous signifie le sous – emploi ou le chômage pour une partie importante des
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réserves de main – d’œuvre, soit en utilisant ces réserves pour des méthodes intensives de production. En fait, ce dernier système est considéré par de nombreux économistes de l’éducation comme la forme de développement économique qui convient le mieux à de nombreux Etats africains. Il implique que l’utilisation de la main – d’œuvre pour le développement de l’économie ne doit pas être contrariée par la structure des traitements et salaires. Cette conception des choses a des conséquences profondes en ce qui concerne la politique de l’éducation. Le facteur de base de l’éducation étant la main d’œuvre. Par définition, dans la plupart des pays pauvres, elle est relativement bon marché (bien que la main – d’œuvre qualifiée puisse être relativement compétente).  D’autre part, dans tous les pays, il existe des intellectuels en chômage, alors que les écoles manquent d’enseignants. Il en résulte que le développement du système éducatif dépend, en grande partie, de la possibilité d’abaisser le coût des enseignants à un niveau où le chômage des intellectuels puisse être entièrement résorbé ou de trouver des moyens d’employer ces intellectuels. Il y a là un paradoxe qui montre que le système actuel des prix monétaires ne reflète pas le degré effectif de rareté des facteurs économiques. Il y a là aussi un problème de finances publiques, puisque l’éducation est habituellement financée en grande partie par le trésor public, qui oppose au développement du système éducatif une véritable barrière fiscale, faisant le choix des moyens de développement et empêchant d’exercer ce choix en fonction de la rareté et de l’abondance effectives des facteurs économiques,notamment l’éducation.  Dans l’ouvrage, j’ai montré que les réformes de l’éducation pouvaient se classer en trois catégories :révision des programmes, redistribution du personnel et l’adaptation de nouveaux moyens matériels pour que l’éducation devienne idéale.fait, dans le pays africains, la En moitié des enfants devraient s’orienter vers l’agriculture. Les écoles primaires des régions rurales appliqueraient des programmes qui ont une place à l’agriculture ; mais elles ne garderaient leurs élèves, dans le meilleur des cas, que jusqu’à quinze ans. Les gouvernements créeraient des fermes – écoles où seront formés les moniteurs agricoles dont ils auront besoin.  Grâce à ce processus, une économie pourrait parvenir, en fin de compte, à absorber un nombre indéfini de personnes instruites. En conséquence, ceux qui étudient les besoins en main d’œuvre qualifiée auraient tort de limiter leurs calculs au nombre de personnes que l’économie pourra absorber aux taux en vigueur ; il faut en réalité en former davantage, car la modification des taux qui s’ensuivra fera partie intégrante du processus du développement économique. D’un autre côté, ai – je dis, cet ajustement serait malaisé et créerait des risques d’ordre politique, comme toutes les évolutions sociales mais il pourra aboutir à un équilibre relatif qu’au bout d’un certain temps.
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REMERCIEMENTS  J’adopte systématiquement lors de mes recherches la stratégie qui consiste à chercher à dire ou à écrire quelque chose de suffisamment audacieux pour susciter des critiques intelligentes, de méditer longuement celles – ci, puis de garder, lorsqu’il s’agit d’amender le texte, d’en abandonner certains éléments ou d’en étendre la portée dans le sens qui me semble approprié. Même si je pense qu’une critique est erronée, je m’attache (parfois sans succès) à la considérer comme une preuve du manque de clarté de mes développements. Tout au long de mon travail sur cet ouvrage, j’ai donc recueilli les commentaires de plusieurs personnes, spécialistes de chacun des domaines concernés. En conséquence, une grande partie des mérites de ce livre, quels qu’ils soient, revient à tous ceux qui m’ont critiqué. J’ai contracté ainsi une dette envers chacun de mes commentateurs, mais leur nombre est tel qu’il est exclu que l’on puisse les mentionner tous ici. Et ceci, pas seulement en raison du nombre élevé de pages que cela exigerait. J’ai, en effet, pratiqué cette technique de recherche des critiques bien avant de savoir que j’écrirais un livre sur l’éducation, et de plus cela fait tellement longtemps (2 ans) que je m’emploie pour ce seul livre que j’ai sans aucun doute oublié une partie de ceux qui m’ont rendu service. Dans certains cas, ceux – ci ont simplement posé des questions lors de nos différentes rencontres et je n’ai donc jamais su retenir leur nom. En choisissant de mentionner ceux dont l’aide est récente ou fixée dans ma mémoire pour quelque raison que ce soit, je commets incontestablement une injustice envers les autres, et même envers certains qui m’ont grandement rendu service. Je suis tout à fait désolé d’une telle chose et j’espère que ceux à qui j’ai, fortuitement, manqué d’égards me pardonneront.  Je suis particulièrement reconnaissant à l’égard du Professeur Prince KAUMBA LUFUNDA SAMAJIKU qui m’a fourni une aide essentielle et qui m’a encouragé aux premiers temps de cette entreprise, en m’ouvrant cette voie académique, il a été un premier commentateur extrêmement prodigue en analyses pénétrantes et je regrette de ne lui avoir jamais envoyé à temps cette œuvre à paraître comme je lui avais laissé espérer. Le Professeur RADJA BIN SAIDI m’a lui aussi dispensé aide et encouragements d’une valeur inestimable.  L’aide que m’a accordée la Maison Lévis Momo mérite, elle aussi, une mention particulière, non seulement du fait de l’incroyable patience qu’elle a déployée à taper à l’ordinateur ou à traiter des textes, mais aussi pour l’efficacité avec laquelle elle a organisé le désordre qu’il y avait. Je remercie également les étudiants du Département des Sciences de l’Education de l’Université de Lubumbashide m’avoir aidé dans mes recherches tout au long du travail sur ce livre.
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