Le club des poneys - Tome 1

Olivier Rabouan, Lisa Pelissier, Sylvie Baussier

Description

Dès son arrivée au poney-club, Léa a un véritable coup de foudre pour un poney, Princesse. Mais cet univers qu'elle ne connaît pas l'impressionne: sera-t-elle à la hauteur? Heureusement, les autres membres du poney-club et les moniteurs vont tout faire pour l'intégrer et la mettre à l'aise.

Sujets

• Cheval
• Amitié
• Poney

Informations

• Publié par: Nathan
• Date de parution: 14 juin 2012
• Nombre de lectures: 13
• EAN13: 9782092535950
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Le club des poneys  Tome 1  Une amie pour Princesse
Sylvie Baussier
en association avec Olivier Rabouan
Illustré par Lisa Pelissier
Nathan <?decoupe_ident?>

Pour Olivier Rabouan, sa mère et ses frères, qui dirigent le poney-club de la forêt de Moulière. Il m’ont appris combien nous pouvons apprivoiser nos émotions en apprivoisant les chevaux. S.B.
Pour Sylvie, qui m’a ouvert le chemin de l’écriture et de la photo, et pour tous les chevaux et les poneys qui m’ont parlé à l’oreille et m’ont fait grandir. À tous ceux que je fais monter à cheval et m’ont éclairé pour vous transmettre la passion de l’équitation. O.R.
Photographie de couverture © Shutterstock, 2012
© Éditions Nathan (Paris-France), 2012
Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse
« Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. »
ISBN : 978-2-09-253595-0 <?decoupe_ident?>
Sommaire
Couverture
Copyright
Sommaire
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Comprendre le poney
Chapitre 1

Les pneus de la voiture crissent en douceur sur le gravier de la cour. Le cœur de Léa, lui, menace d’exploser dans sa poitrine. Son père coupe le contact, se tourne joyeusement vers les sièges arrière et déclare, pas trop fort pour ne pas réveiller Yanis, qui s’est rendormi en suçant son pouce :
– Voilà, la future cavalière, nous sommes au poney-club de la Forêt bleue ! C’est formidable, non ?
« Clémence a passé son galop 2 hier », « Au club, on peut monter à cru avec un licol », « Il paraît qu’ils ont cent quarante poneys et chevaux ! »… Une copine de son école lui a passé le virus, et Léa ne parle plus que de ça : monter à poney.
– Oui, oui… répond-elle vaguement à son père. Maman, tu m’accompagnes, hein ?
M. Dupré est déçu du peu d’enthousiasme de sa fille. Elle les tanne depuis des mois pour passer une journée au poney-club, ils lui offrent ce cadeau pour son anniversaire, et elle fait une tête de gamine punie !
« L’émotion, sans doute », conclut intérieurement M. Dupré.
Léa a presque mal au cœur. Elle respire l’odeur d’herbe coupée et de crottin, et elle n’est pas sûre d’aimer ce mélange qui lui monte à la tête. Pendant que sa mère l’inscrit à l’accueil, elle regarde autour d’elle, dans l’air encore frais du matin, comme si elle venait d’arriver sur la planète Mars. Le manège avec de grands ados impressionnants, qui semblent avoir toujours fait de l’équitation, des petits qui reviennent de l’écurie chargés d’un tapis, d’une selle et d’un filet, une blonde et une brune qui rigolent dans un coin de la cour… Léa se sent aussi intéressante qu’un asticot. Des filles et des garçons de son âge se croisent, tenant à la longe de petits chevaux dont les sabots ferrés claquent sur un chemin pavé, et disparaissent elle ne sait pas où… Il y a aussi des hennissements, un aboiement, des appels et, plus haut, des oiseaux qui chantent… la tête lui tourne. Il faut dire qu’elle n’a rien mangé depuis la veille au soir : ce matin, le petit déjeuner n’a pas voulu passer.

Tout à coup, elle voudrait repartir en courant. Les larmes menacent, son nez la pique. Quelle idée stupide elle a eue de vouloir venir ici ! Chacun semble savoir où il va, pourquoi il est là. Et elle, elle ne sait rien du tout !

Léa rejoint sa mère dans la petite maison de l’accueil. La secrétaire lui adresse un sourire à fossettes. Léa voit surtout son propre reflet dans la glace : elle se trouve l’air déguisé avec son pantalon d’équitation tout neuf et ses bottes noires. Elle déteste ses yeux d’un vert si foncé qu’il paraît noir, son nez qu’elle trouve trop long, ses cheveux lisses qu’elle voudrait frisés…

– Maman, je veux rentrer à la maison, chuchote Léa.
– Tu as changé d’avis ? s’étonne Mme Dupré.
Elle n’aime pas voir sa fille si triste. Pour un peu, son nez la piquerait aussi.
Jeanne Toublond, la dame de l’accueil, se lève et demande :
– Tu es bien la copine de Clémence ?
Un sourire éclaire le visage de Léa. « Comme elle est jolie, cette petite ! » pense Mme Toublond. Si Léa savait, elle qui se trouve si moche quand elle se regarde dans la glace de la salle de bains !
– Clémence t’attend, je vais te montrer où tu peux la rejoindre. Mme Dupré, vous venez chercher Léa vers dix-sept heures, d’accord ?
Léa regarde sa mère monter dans la voiture, qui démarre dans un nouveau crissement. Elle fait un vague « au revoir » de la main. Et voilà, trop tard, elle est obligée de rester.