Le rebelle
93 pages
Français

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Description

Pour survivre, Harrison n’aura d’autre choix que de livrer un dur combat.

Différent des autres enfants, le jeune Harrison dérange. Menacé dans le monde où il vit, une suite d’épreuves difficiles l’attendent. Son père, membre du parlement terrestre, n’attend qu’une chose : ne plus être responsable de ce fils qui met en péril sa carrière.
Pourra-t-il encore compter sur son fidèle ami et robot, Schram, dont l’existence ne tient que par un fil ? Même l’amour naissant qu’il ressent pour Pat paraît sans avenir. Pour survivre, Harrison n’aura d’autre choix que de livrer un dur combat.

Plongez le deuxième tome d'une saga de science-fiction jeunesse, et retrouvez Harrison confronté à une suite d'épreuves difficiles dans un monde qui lui est hostile.

EXTRAIT

« Hum, murmura le robot, décontenancé, tu l’aimes, voyons, comme tu aimes ta bouillie préférée, celle à la carotte et à la tomate ? »
Pat soupira.
« Plus que la bouillie à la carotte et à la tomate. »
Lucie se tortilla, ne sachant pas quoi penser.
« Hi, hi, tu l’aimes alors comme tu m’aimes moi, ton robot de compagnie.
— Heu, bafouilla Pat, embarrassée, encore plus ! »
Le robot fut rempli d’épouvante :
« Tu ne l’aimes quand même pas plus que l’Ordinateur Central ? »
Pat devint rouge écarlate.
Lucie leva les bras au ciel :
« C’est un crime de lèse-majesté ! Si cela vient aux oreilles de l’Ordinateur Central, je ne donne pas cher de tes os et moi de mes boulons. Mais qu’est-ce qu’il aaa donc ce Harrison ? Il est comme tous les autres garçons ! Pfff, même modèle ! Même fabrication ! »
Pat fit la moue. Justement non, il n’était pas comme tous les autres garçons. Entre son cœur et celui de Harrison, il y avait un fil ténu. Couleur or. Et ce fil n’existait pas avec les autres garçons.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Lassée de lire le futur de ses amies dans sa boule de cristal, Sabine du Faÿ, qui a hérité de son arrière-grand-mère le don de voyance, décide un jour de prédire quelque chose de plus ambitieux. Un soir de pluie, elle interroge sa boule de cristal sur l’avenir de la Terre. Ce qu’elle découvre est si terrible qu’elle décide d’en faire le récit, au risque de bouleverser ses lecteurs…

Informations

Publié par
Date de parution 02 août 2018
Nombre de lectures 15
EAN13 9782352845485
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0032€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Titre
Copyright




Sabine du Faÿ

Après avoir travaillé dans une entreprise de distribution de livres anglo-américains, puis dans un musée, Sabine du Faÿ est aujourd’hui fonctionnaire au ministère de l’Intérieur. Mais ça, c’est pendant le jour ! La nuit, elle écrit des histoires et des contes, en regardant de temps en temps les étoiles.

DU MÊME AUTEUR

Aux Éditions du Jasmin

Le défi (Schram et Harrison I), 2010

Chez d’autres éditeurs

L’Enfant, le renne et le loup , Le Seuil
Le Petit Bossu , Le Sorbier
Maman, le temps s’est arrêté ! , Lito








Illustration de couverture : Silvimoro



Tous droits de reproduction, de traduction
et d’adaptation réservés pour tous pays.
© 2011 Éditions du Jasmin
www.editions-du-jasmin.com
ISBN : 978-2-35284-548-5
Avec le soutien du
Exergue















À Michèle Guyader pour son soutien sans faille. Avec toute ma gratitude.
Et mon affection.
S. du F.


À ceux qui m’ont soutenue dans cette fabuleuse aventure :
Saäd Bouri, Fabienne Colas, Marianne Stjepanovic-Pauly,
Sylvie Moreau, Sophie Ruhaud, Pierre Courbin, Vanessa Viller, Claudine Guérin, Laurence Roulet et son site Cadoterra,
Lucia Prigione, Kathryn Pierre, Barbara Liotta, Robert du Faÿ, Pierre Chanty, Erwan et Éloïse Le Goff, Philippe Roux,
Carole Chenevier, Jean-Émile, Antoine et Marie Néaumet, Armelle Delagneau, Sindy Raspail, Thierry Joubert,
Caroline Merceron, Julia Le Meur,
mon compagnon, Jean,
et bien d’autres encore…
Ce qui s’est passé
La planète Terre… dans deux cents ou trois cents ans.
Harrison, onze ans, est un enfant timide. Il a à peine connu sa mère, qui a disparu dans des circonstances tragiques. Il est élevé par un père dur, membre du Parlement terrestre. Ce Parlement est placé sous l’emprise de La Voix – La Voix de l’Ordinateur Central, despote technologique et tentaculaire, omnipotent et omniscient.
Contrairement à ses semblables, Harrison semble ne pas avoir été atteint par les effets de l’Engourdisseur, liquide dans lequel sont plongés les enfants à leur naissance et dont le but est de réduire à néant leur créativité et leur curiosité d’esprit. C’est ainsi qu’ils deviennent malléables, prêts à obéir sans broncher aux diktats de La Voix. Harrison, quant à lui, a développé des caractéristiques indésirables, telles que la rêverie. Il a soif de savoir. Il pose trop de questions, ce qui le met en danger.
Son meilleur ami et fidèle serviteur, Schram, robot d’un autre âge, menacé de destruction à cause de sa vétusté, tente de le protéger par tous les moyens. Hélas ! pour avoir enfreint les Règles édictées par La Voix, ils sont condamnés à finir entre les mâchoires d’un broyeur dans une arène, au milieu d’une foule disciplinée et avide de spectacle…
1 Les damnés de la Terre
Harrison demeurait là, songeur, assis en tailleur au bord d’un cratère absolument gigantesque. Il se pencha, ouvrit les yeux démesurément, fronça le nez.
Rien à faire ! Il n’arrivait pas à en discerner le fond. Il soupira. Il savait que la profondeur de certains cratères pouvait atteindre plusieurs kilomètres.
Au loin, des montagnes géantes projetaient l’ombre de leurs crêtes sur le sol.
Il leva la tête.
Le ciel avait la couleur de l’encre.
« Ffff ! La météorite qui est tombée ici était énorme », murmura-t-il, dans un mélange de crainte et d’admiration devant l’immense, l’inconnu, l’incompréhensible. Ce caillou, il venait d’où ?
Le corps emprisonné dans une épaisse combinaison flexible, formée d’une succession de minces boudins, une bouteille d’oxygène accrochée dans le dos, Harrison contemplait l’infini. Que faisait-il là, au milieu de nulle part ?
Il dessina sur le sol, de son doigt ganté, hésitant, une esquisse de visage. La coupe de cheveux, le nez fin, les yeux. Il manquait la couleur émeraude et l’étincelle scintillante au milieu de la pupille… Il prit un air malheureux et d’un geste de la main effaça tout.
Son cœur se serra. Quand reverrait-il Pat ? La reverrait-il seulement un jour ?
Un crachotement emplit son casque, suivi d’un grésillement, puis une voix où surfait l’angoisse se fit entendre.
« Zzz… Crrr… Monsieur Harrison, voyons, Crrr… où êtes-vous ? Je vous cherche partout ! »
Harrison esquissa une grimace. Son compagnon était d’une anxiété démesurée ! Que pouvait-il donc lui arriver, à lui, Harrison ? Ici, il n’y avait pas âme qui vive. Pas le moindre signe de vie. Ce n’était qu’un désert de poussière, un paysage de montagnes et de cratères. Rien ne pouvait se développer au milieu d’un environnement si aride. Aussi nu. Hostile. L’homme ici n’était pas le bienvenu.
« Je suis au bord du cratère Copernicus », dit enfin l’enfant, qui s’en voulut d’avoir coupé si longtemps le contact radio et d’avoir donné du souci inutile à celui qui le servait fidèlement depuis sa naissance. Depuis plus de onze ans maintenant.
Quelques minutes plus tard, il captait l’essoufflement rauque de Schram.
Harrison se retourna, légèrement honteux.
Le robot paraissait misérable. Sa tôle était recouverte d’une couche de poussière grise. Il semblait avoir énormément peiné à rouler dans un sens ou dans un autre, à affronter des montées ou à dévaler des dizaines de pentes, évitant les pierres et les rochers. Ses roues avaient visiblement souffert : en certains endroits le caoutchouc était lézardé et même déchiqueté.
« Monsieur Harrison, vous ne pouvez pas couper le contact radio comme ça ! Je suis responsable de vous ! dit le robot, en remuant les bras de lassitude, de soulagement aussi d’avoir retrouvé l’enfant.
— Hum, dit Harrison, non sans tristesse, je ne peux pas aller loin, et ça, tu le sais bien. »
La réserve en oxygène représentait sa limite. Elle marquait la clôture invisible. S’éloigner était impossible, à moins de vouloir affronter la mort. Et Harrison voulait vivre. Il ne voulait pas finir poussière au milieu de toute cette poussière.
Schram baissa les yeux, du revers de la main épousseta sa tôle métallique, ajusta sa cravate vert pomme. De la Terre, il n’avait pu emporter que sa collection de cravates ! Il en avait de toutes les couleurs : des jaunes, des violettes, des roses, à pois ou à rayures. Cela lui donnait l’illusion d’avoir emporté avec lui un tout petit quelque chose de la planète bleue.
« Peut-être, peut-être, marmonna Schram, mais même si vous ne pouvez pas aller très loin, cet univers reste pour vous inconnu. Et l’inconnu peut fort bien se révéler hostile. »
Le robot se mordit la langue métallique : il s’en voulait déjà d’avoir été trop abrupt dans ses reproches. Leur situation était assez difficile comme ça ! Et Schram, en son for intérieur, trouvait même que Harrison ne manquait pas de courage pour parcourir cet univers de désolation sans trébucher dans le désespoir.
Il poussa un profond soupir, alla s’asseoir à côté de Harrison, et plaça ses roues dans le vide. Ses deux grands yeux plantés sur son visage rectangulaire fixèrent l’espace sombre.
« Avec ma tôle toute froissée, j’ai l’air d’un clochard de l’espace », se dit-il, un peu dépité.
« Schram, combien de temps me reste-t-il à passer ici ? » demanda Harrison, la gorge sèche.
Le robot se tortilla, gêné, puis prenant un air professoral exagéré :
« Tout dépend, monsieur Harrison, tout dépend… si vous parlez en temps terrestre ou en temps lunaire. »
Il regarda ses doigts, les actionna. Cela l’aidait ; sans ses doigts, il n’était jamais complètement sûr de ses calculs. Le calcul, c’était devenu son point faible. Schram savait qu’il était un robot vieillissant. Il existait depuis si longtemps… et sa tôle lui pesait, parfois.
« Voyons… la Terre tourne sur elle-même en vingt-quatre heures. Un jour est égal à vingt-quatre heures. Dans une année, il y a euh… trois cent soixante-cinq jour

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