Moi et ma super bande, une sortie de folie !

Johanna Kuningas, Timo Parvela, Zelda Zonk

Description

Le maître d'Ella et de ses copains a organisé une sortie scolaire. Au programme : visite du musée et du zoo de la ville. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Le maître oublie son sac, Paulo veut absolument sauver le petit cochon qui se réfugiait dedans (si, si), Ella se coince le pied dans le siège du bus, Hanna confond un moineau avec un léopard et chacun trouve un cadeau surprise dans ses pâtes à la bolognaise. Tout ça n'a aucun sens ? Normal, il s'agit d'Ella et de sa bande !
- Roman Humour - De 7 à 11 ans

Sujets

• Humour
• École
• Amitié
• Aventure

Informations

• Publié par: Nathan
• Date de parution: 15 mars 2018
• Nombre de lectures: 14
• EAN13: 9782092571453
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Une sortie de folie
© Timo Parvela, 1997
L’édition originale de ce livre a été publiée pour la première fois en 1997, en finnois, par Tammi Publishers, Helsinki, Finlande, sous le titre Ella ja luokkaretkellä
Publié par arrangement avec Bonnier Rights Finland, Helsinki

Traduction française © 2016, Éditions Nathan, SEJER, 25 avenue Pierre-de-Coubertin, 75013 Paris
© 2017, Éditions Nathan pour la présente édition
Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011.
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ISBN : 978 209 257145 3
Une sortie de folie

Timo Parvela Illustrations de Zelda Zonk
Traduction de Johanna Kuningas

Le départ


J e m’appelle Ella. Et comme beaucoup d’enfants, je vais à l’école. Ma classe est sympa, et mon maître aussi. Enfin, il était sympa, parce que, depuis quelque temps, il est un peu sur les nerfs.
– Le maître va avoir un bébé, passe le message au suivant, m’a susurré Hanna.
Mes copains et moi, on était tous en rang en train d’attendre le car qui nous emmènerait en sortie.
– Non, je n’ai pas envie de jouer à ça, ai-je répondu à Hanna. Les messages finissent toujours par se déformer, et ça donne des histoires qui ne tournent pas rond !
– De quoi vous parlez ? a demandé Toni qui se tenait devant moi.
– Du bébé du maître, ai-je expliqué.
– Le bébé du maître ne tourne pas rond, passe le mot au suivant, a dit Toni à Sam.

– Le bébé du maître est trop ronchon, a chuchoté Sam à Tiina.
– Le sac du maître cache un bébé cochon, a susurré Tiina à Paulo.
– Vous jouez à quoi, là ? a demandé le maître à Paulo, qui était en tête du rang.
– On peut le caresser ? a demandé Paulo au maître.
– Quoi donc ? Mon sac ? s’est étonné le maître.
–  Non, le bébé cochon, a répondu Paulo.
– D’accord, si ça te fait plaisir, a dit le maître, interloqué, en posant son sac par terre.
– Et dix-huit ! a dit la femme du maître qui venait de nous compter.
Elle nous accompagnait en sortie, même si c’était la maîtresse de la classe B.
– T’as vu son ventre ? m’a chuchoté Hanna.
Elle avait sûrement raison à propos du bébé.
– Je me demande si le maître est au courant, ai-je dit à Hanna.
On a ri en pensant à la tête du maître le jour où il apprendrait la nouvelle.
Ensuite, le car est arrivé. Il était très grand et très haut ! En revanche, le chauffeur, lui, était très petit, très gros et très barbu. Quand Hanna et moi on est montées à bord, on lui a fait un clin d’œil. À l’évidence, le maître n’était pas le seul qui allait avoir un bébé !
– On peut partir, a annoncé la maîtresse.
– Tu veux dire que tous les élèves sont à bord, sagement assis sur leur siège ? a demandé le maître, incrédule.
– Chéri, tu peux me faire confiance. Je viens de les compter, a-t-elle répondu.
Le maître a quand même voulu en avoir le cœur net. Il nous a comptés une fois de plus. Puis encore une deuxième fois.
– Est-ce que tout le monde a son argent de poche sur lui ? nous a interrogés le maître.
On lui a montré nos porte-monnaie.
– Vous avez tous vos sacs à dos ? a-t-il poursuivi.
On lui a montré nos sacs.

– Et vos en-cas ?
On lui a montré nos en-cas.
– Et les parapluies ?
On lui a montré nos parapluies.
– Paulo ?
On l’a montré du doigt.
– Vos sacs à vomi et vos gilets de sauvetage ?
Là, on n’a pas compris !
– Chéri, calme-toi et viens t’asseoir ici, a ordonné la femme du maître.
– C’est trop beau pour être vrai ! Il y a quelque chose qui cloche, j’en suis sûr, a murmuré le maître en s’asseyant sur son siège. Bon, on peut partir, a-t-il annoncé en se tournant vers le petit chauffeur rondelet, et le car a démarré.
On a agité la main pour dire au revoir à l’école – et au sac du maître qui était resté dans la cour.
– Je suis triste pour le petit cochon, a dit Paulo, inquiet.
Dans le car