La lecture à portée de main
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Description
Sujets
Informations
Publié par | Le Lys Bleu Éditions |
Date de parution | 06 décembre 2018 |
Nombre de lectures | 15 |
EAN13 | 9782378777050 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Marion Colin
Alpha Éternel
Tome 1 : Le surnaturel
Roman
© Lys Bleu Éditions—Marion Colin
ISBN : 978-2-37877-705-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Dans les ténèbres de la forêt, paniquée, je cours.
Quelqu’un me suit, quelqu’un de malfaisant. Enfin c’est ce que je crois…
Perdue dans ma course, je ne remarque pas la branche qui est sur mon chemin.
Je me la prends sur la figure.
Étant par terre, sonnée, la chose qui me suit saute sur moi…
Prologue
Dans la fraîcheur de la soirée, je frissonne. Je n’ai pas froid, non, loin de là. Je me repasse tout simplement les moments passés avec ma famille pendant ce dernier mois de vacances.
Je m’allonge dans l’herbe, dans un champ situé à côté d’une forêt épaisse. Je sens l’herbe fraîche dans mon dos. Je regarde le soleil en train de se coucher derrière la colline. Perdue dans la contemplation du ciel, je n’entends pas les personnes qui viennent d’arriver. Mon frère jumeau et mes sœurs jumelles s’installent à côté de moi. Un animal les accompagne, ma louve plus précisément, Leïla. Elle a un pelage de couleur gris. Elle a une tache blanche présente sur son front qui part en forme de triangle du haut de sa tête, la pointe du triangle descendant entre ses deux yeux. Je la caresse doucement quand j’entends mon frère, Guillaume, souffler comme s’il en avait marre. Rigolant à moitié, j’engage la conversation.
« — Oui ? Vous venez profiter de la vie comme moi ? »
« — Pas vraiment, en fait on est là car papa et maman nous attendent pour manger… » Me répond mon frère jumeau en soupirant.
« — Oh, si ce n’est que ça, j’arrive Guillaume. » Je lui réponds lasse.
Je viens de passer mon dernier après-midi tranquille. Demain, c’est le grand rangement de la maison de campagne de mes parents. Nous reprenons la route dans 2 jours en direction de la maison. Je dévisage mon frère et je vois qu’il me sourit tendrement. Voyant que je le regarde, il me tire la langue. Très mature sachant qu’il adore me taquiner. Je remarque que Julia et Louna, mes petites sœurs, se sont levées. Je ne perds pas de temps, et, aidée par Guillaume, je me lève. Nous marchons tous côtes à côtes. Nous ne parlons pas, seul le bruit des oiseaux est audible. Au bout de quelques minutes de marche, nous arrivons tous devant une maison de campagne. De loin, cette maison ressemble à une ferme avec une rivière à ses côtés. J’entre par la porte principale suivie de près par mes sœurs et mon frère.
« — Ah, maman a tout préparé ? » Je demande à Louna. Elle hoche la tête et me répond.
« — Yep ! C’est pour ça que nous sommes venus te chercher ».
Guillaume nous interrompt.
« — Je vais aller chercher papa et maman ! Je reviens ! » Il se sauve.
Je m’approche du plan de travail afin de voir ce que maman nous a préparé. Des pâtes carbonara, hum, je salive déjà avant d’avoir le plat dans mon assiette.
Je me détourne et je rejoins mes sœurs à table. Je suis à peine assise quand ma mère apparaît dans l’embrasure de la porte suivie de Guillaume. Voyant que tout le monde est assis à table, elle s’installe avec nous.
« — Ah, enfin, vous êtes là ! Maria, que faisais-tu encore ? » me demande-t-elle tout en souriant.
« — Maman, j’étais en train de… »
« — Contempler le soleil couchant ? Non ? N'ai-je pas raison ma fille ? » Fait mon père qui vient d’arriver. Il s’installe avec nous. Il me connaît par cœur, je lui fais un sourire en lui hochant la tête. Acquiesçant, il reprend. « Profite de ces derniers jours, car on rentre bientôt à la maison ! »
Mon sourire s’efface, Julia parle avant même que j’ouvre la bouche. Elle se tient la tête, signe qu’elle est exaspérée.
« — Papa ! Merci de nous rappeler que les vacances se terminent ! »
Le sourire de mon père s’efface.
« — Voyons Julia ! Vous n’avez pas assez profité de vos vacances ? »
Elle commence à argumenter en nous expliquant qu’elle aurait bien voulu une semaine de plus. Mon père essaye de la raisonner. Mais Julia étant très têtue de nature, elle n’écoute rien. Ma mère, qui s’est levée bien avant, coupe court à la discussion depuis le plan de travail.
« — Loïc, c’est bon, ce n’est pas la peine d’en rajouter encore ! Ils ont bien profité de ces vacances, ne t’inquiète pas ! »
« — Mais, Maïwen ! » répond-il en rigolant. « Si je ne peux plus taquiner mes deux paires de jumeaux préférés, que vais-je devenir ! »
« — Et bien, tu survivras très bien ! En attendant, mange ton entrée ! »
« — Et voilà que tu t’y mets maintenant ? Ah les femmes ! »
« — Mange Loïc ! »
« — C’est bon ! Ah là là, si on ne peut plus rien dire ! »
Toute la tablée se met à rire de même que mon père. Je le regarde, heureuse. Loïc, c'est mon père, un homme de quarante-huit ans assez impressionnant. Il a une stature assez musclée et semble toujours vouloir faire le gros dur. Mais, en réalité, derrière ce masque de fer, se montre un père très protecteur envers nous et très gentil. Ma mère s'appelle Maïwen et a quarante-cinq ans. Elle est tout le contraire de mon papa. D'une taille fine, elle montre toujours un visage souriant et compréhensif à chaque instant de la journée !
Nous, comment dire... Louna et Julia ont quinze ans tandis que Guillaume et moi en avons dix-sept. Louna et Julia ont toutes les deux hérité de la carrure de maman et ont des yeux verts. Guillaume et moi, nous, on tient de notre papa. Nous avons les yeux bleus. Tout le monde dans la famille est brun, sauf Guillaume et moi, qui sommes roux. Je sais, ça peut paraître bizarre, mais d'après nos parents, nous tenons ça de notre père !
À la fin du repas, alors que nous sommes au dessert, je m’adresse à ma sœur qui est silencieuse depuis le début du repas.
« — Et bien, Louna, te voilà bien silencieuse depuis notre arrivée. Qu’est-ce qui ne va pas ? »
Elle s’arrête de manger et repousse son assiette.
« — Tu sais Maria. Je suis comme Julia, je suis triste que ce soit déjà la fin des vacances… Mais bon. On fait avec… Tu connais nos parents… Tu viens Julia, on va aller se coucher ? »
« — Oui ma chère