Amelia Bedelia est sérieuse en affaires
89 pages
Français

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Amelia Bedelia est sérieuse en affaires , livre ebook

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Description

Amelia Bedelia veut un nouveau vélo, un vélo fambant neuf et rapide exactement comme celui de Suzanne. La mère d’Amelia dit qu’un vélo comme celui-ci est cher et qu’il doit bien coûter un bras et une jambe. Amelia ne peut se séparer d’un de ses bras ou jambes ! Elle a besoin de ses deux bras pour conduire son vélo et de ses deux jambes pour pédaler. Ce qu’il faut à Amelia, c’est un emploi.Prenez garde! Voici Amelia Bedelia et elle est sérieuse en affaires!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 mars 2016
Nombre de lectures 12
EAN13 9782897670658
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Amelia Bedelia est une marque enregistrée de Peppermint Partners, LLC.
Copyright des textes © 2013 Herman S. Parish III
Titre original anglais : Amelia Bedelia Means Business.
Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec HarperCollins Children’s Books, une division de HarperCollins Publishers.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Patrick Moisan (CPRL)
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Audrey Faulkner
Conception de la couverture : Sylvie Le Floc’h.
Montage de la couverture : Sylvie Valois
Illustrations : © 2013 Lynne Avril
Mise en pages : Sylvie Valois
ISBN papier 978-2-89767-063-4
ISBN PDF numérique 978-2-89767-064-1
ISBN ePub 978-2-89767-065-8
Première impression : 2016
Dépôt légal : 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada
Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Parish, Herman
[Amelia Bedelia Means Business. Français]
Amelia Bedelia est sérieuse en affaires
(Amelia Bedelia ; 1)
Traduction de : Amelia Bedelia Means Business.
Pour les jeunes de 9 ans et plus.
ISBN 978-2-89767-063-4
I. Avril, Lynne, 1951- . II. Beaume, Sophie, 1968- . III. Titre. IV. Titre : Amelia Bedelia Means Business. Français.
PZ23.P37Am 2016j813’.54C2015-942330-9


Conversion au format ePub par: www.laburbain.com




Chapitre 1
L’argent est la voie a suivre

Amelia Bedelia n’a jamais voulu faire courir une meute de chiens partout pour rien. Elle n’a jamais voulu voler quelque chose pour ensuite le vendre. Elle n’a jamais voulu faire mal paraître quelqu’un (très mal paraître en fait), ni mettre une parade en déroute, ni même mettre le pied sur une pointe de délicieuse tarte aux cerises. Mais tout cela est arrivé, et même plus.


Amelia Bedelia avait besoin d’un peu d’argent. En fait, elle avait besoin de beaucoup d’argent. Et c’était peut-être là le nœud du problème. Il aurait été facile de faire un peu d’argent.


Amelia Bedelia aurait pu planter des pétunias pour un voisin ou nourrir le chat d’un autre voisin en vacances, mais ces petits travaux n’auraient jamais permis à Amelia Bedelia d’accumuler les brouettes d’argent dont elle avait besoin.
Tout a commencé simplement, quand Amelia Bedelia a décidé qu’elle voulait un ­nouveau vélo. Et les évènements se sont ensuite succédé, jusqu’au jour où le maire de la ville où habite Amelia Bedelia a fini par dire :
— Amelia Bedelia est sérieuse en affaires !
Voici ce qui s’est passé.




Chapitre 2
Le nec plus ultra des velos


Amelia Bedelia adorait son vélo. C’était un vélo génial. Il était rapide et fiable, et ­Amelia Bedelia avait appris à le conduire. Elle pouvait raconter précisément d’où provenait chaque bosse. Elle pouvait dire ce qui avait écaillé la peinture du cadre et ce qui avait causé chaque rayure rouillée sur le chrome. Elle pouvait associer chaque marque sur son vélo à une blessure sur son corps : des escarres sur ses genoux, des éraflures sur ses coudes, des ecchymoses sur ses tibias et une minuscule cicatrice sur son menton.


Amelia Bedelia avait laissé son vélo dans le support. Elle était sur le point d’entrer dans l’école quand elle remarqua un attroupement autour de Suzanne Scroggins.


Suzanne était nouvelle. Elle demandait à tous ses amis de l’appeler Suzi, mais ­Amelia Bedelia continuait de l’appeler Suzanne, même si elle était assise juste derrière elle dans la classe. ­Amelia Bedelia n’avait jamais compris pourquoi Suzanne était toujours grincheuse et autoritaire. Sauf aujourd’hui, évidemment, parce que c’était le dernier jour de classe avant les vacances.
Amelia Bedelia remarqua immédiatement la différence. Suzanne avait le sourire fendu jusqu’aux oreilles ! Ce fut alors qu’Amelia Bedelia comprit pourquoi. Suzanne avait un nouveau vélo. C’était LE PLUS BEAU VÉLO DU MONDE . Amelia Bedelia était sans voix, mais elle fit quand même un son, comme celui qu’on fait quand on a le souffle coupé parce qu’on a vu quelque chose d’incroyable.
Le nec plus ultra des vélos était peint en vert émeraude, avec des éclats métalliques étincelants, comme si des diamants étaient cachés sous le vernis. Les pièces en chrome miroitaient dans le soleil du matin, éblouissant Amelia Bedelia. Elle voulut détourner le regard, mais elle n’arrivait pas à détacher ses yeux du vélo. C’était douloureux de le regarder, mais c’était encore pire de ne pas le regarder.


Chaque parcelle du vélo était si aéro­dynamique qu’il semblait encore bouger, même après que Suzanne l’eut installé dans le support à vélo.
— Beau vélo, réussit à croasser Amelia Bedelia.
— Merci, répondit Suzanne. Mais ce n’est qu’un vélo.
— C’est vrai, acquiesça Amelia Bedelia. Deux roues avec des rayons.
— Et beaucoup d’engrenages, renchérit Suzanne.
— Le mien n’en a pas, dit Amelia Bedelia.
— Deux pneus, c’est nécessaire, ajouta Suzanne.
— Effectivement, dit Amelia Bedelia. Et je ne me fatigue pas trop, vu que mon vélo n’a pas d’engrenages.
— Des freins ?
— Parfois, les miens me lâchent, rétorqua Amelia Bedelia, alors mon père les répare.
La cloche sonna. C’était l’heure d’aller en classe.
— N’oublie pas de verrouiller ton vélo, Amelia Bedelia, lança Suzanne en ver­rouillant le sien.
Ce fut alors que la réalité frappa ­Amelia Bedelia de plein fouet : elle avait oublié de verrouiller son vélo. Mais c’était inutile, il ne valait rien. Qui aurait pu vouloir du vélo d’Amelia Bedelia après avoir vu le nec plus ultra des vélos ? Chose certaine, ­Amelia Bedelia n’en voulait plus.
Tout le monde suivit Suzanne dans l’école, laissant Amelia Bedelia derrière, occupée à se demander quelle différence il pouvait y avoir entre les deux vélos. Elle se sentait mal pour son vélo. Elle se sentait mal de se sentir mal pour son vélo. C’était difficile de commencer la journée en découvrant que la vie était injuste et c’était pire encore quand c’était la journée qui marquait le début des vacances.


Cet après-midi-là, après l’école, Amelia ­Bedelia évita tout le monde, même ses amis. Elle se cacha derrière la benne à ordures pour écouter les rires, les blagues et les « Bonnes vacances ! ». Amelia Bedelia sauta enfin sur son vélo pour rentrer chez elle. Elle emprunta un chemin où elle était certaine de ne croiser personne.




Chapitre 3
Dans les bonnes graces...


— … et je t’en prie, implora Amelia Bedelia, apporte-moi un nouveau vélo. Amen.
Après le bénédicité, Amelia Bedelia se mit à manger. Ses parents ne mangeaient pas. Ils la regardaient, puis ils échangeaient des regards.


La mère d’Amelia Bedelia haussa un sourcil aussi haut que possible. Son père écarquilla les yeux pendant quelques secondes, comme si on venait de lui marcher sur le ventre.
Si Amelia Bedelia avait porté attention au lieu de faire tourner sa fourchette dans ses spaghettis en pensant aux vélos, elle aurait vu les regards secrets que s’échangeaient ses parents, comme tous les parents le font pour communiquer en silence en présence des enfants.
Le père d’Amelia Bedelia déplia sa serviette pour la déposer sur ses genoux.
— Alors, quelqu’un a vu un beau vélo dernièrement ? interrogea-t-il.
Amelia Bedelia se redressa sur sa chaise, sans qu’on ait besoin de le lui demander.
— Si tu avais vu le beau vélo

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