LE Et si on faisait la paix?
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Description

Cher journal,
Rien ne va plus en 6e B ! Une élève de la classe a commis une maladresse et le vent de la chicane souffle parmi nous. Oh non ! J’espère que l’amitié finira par triompher. En attendant, pour me changer les idées, il y a :
- le move dub de l’école !
- un party-surprise pour le dernier jour de classe avant les fêtes…
+ des événements incroyables, comme la métamorphose de Zoé en bébé requin et un face à face avec… une mygale !
Alice

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 avril 2014
Nombre de lectures 33
EAN13 9782896869800
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0848€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

SYLVIE LOUIS Lejournal dAlice
on si Etla faisait ? paix
DOMINIQUE ET COMPAGNIE
SYLVIE LOUIS Lejournal dAlice
on si Etla faisait ? paix
DOMINIQUE ET COMPAGNIE lejournaldalice.com
En me réveillant, ce matin, mon regard est tombé sur Betty, une des peluches que Caroline venait de poser sur son oreiller. Et tu sais quoi, cher journal ? La couverture du cahier que j’inaugure aujourd’hui a exactement la même couleur que la truie chérie de ma sœur ! Du coup, je le baptise le cahier « rose Betty ». Bon, voilà que moi aussi, je commence à voir la vie en rose cochon !
Lundi 15 novembre
Madame Robînson nous a demandé de aîre une recherche sur un anîma sauvage. Ee nous a aîssé un quart d’heure pour choîsîr notre coéquîpîer et nous mettre d’accord sur un sujet. es présentatîons débuteront a semaîne pro-chaîne. Patrîck et Eduardo passeront es premîers avec e requîn. Marîe-Ève et moî, on prééraît avoîr davantage de temps pour réaîser notre recherche. On a présentera dans un moîs. Ma meîeure amîe, quî avaît vu une émîs-sîon sur es oups avec son père, vouaît en savoîr pus. Et pourquoî pas ? On captera davantage ’attentîon des gars avec e oup qu’avec a outre ou a marmotte. Au pro-gramme, î y aura aussî : ’aîgator, par Staney et Jonathan (e 25 novembre) ; ’ours banc, par Key-Ann et Arîca (e 29 novembre) ; e dauphîn, par Jade et Hugo (e 2 décembre) ; e panda, par es 2 Catherîne (e 6 décembre) ;
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’ééphant, par Vîoette et Bohumî (e 9 décembre) ; a gîrae, par Emma, Audrey et Gîgî Foster (e 13 décembre). Cet après-mîdî, un vérîtabe brouhaha régnaît dans a e casse de monsîeur Gauthîer, au 2 étage. À entendre es excamatîons enthousîastes quî usaîent jusqu’à nous, îs étaîent sûrement en peîne séance de magîe, à-dessous.
Vîngt mînutes avant que a coche sonne, notre enseî-gnante a décaré qu’on mérîtaît une pause, nous aussî. Rîen à voîr avec un numéro de prestîdîgîtatîon ou un autre des super prîvîèges que ’enseîgnant 100 % coo de e a 5 A concocte pour ses éèves. Madame Robînson nous a aît asseoîr au ond de a casse. Au programme… une de ses éternees ectures-récompense. J’aî quand même ap-prîs à es apprécîer. es romans que nous ît a pro ne sont pas toujours évîdents à comprendre maîs comme ee met beaucoup d’întonatîon, au bout d’un moment, je rentre dans ’hîstoîre. Bre, orsque, 30 secondes pus tard, ee nous a rejoînts avec une chaîse à a maîn gauche et un îvre à a maîn droîte, Staney a bougonné : – Encore un bouquîn du sîèce dernîer… – Du mîénaîre dernîer, tu veux dîre ! a renchérî Patrîck en evant es yeux au cîe. Sans se aîsser démonter, a pro a répondu : – En efet,U ŝaç e bîeŝest paru en 1973. Joseph Jofo y raconte un épîsode de son enance quî s’est passé en France au début des années 40, en peîne Seconde Guerre mondîae.
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Après avoîr jeté un aîr de déI aux gars quî aichaîent un aîr basé, Emma s’est adressée à notre enseîgnante : – Moî, ça m’întéresse, madame! Mes arrîère-grands-parents ont subî a guerre. Pas en France maîs en Aemagne. Deux d’entre eux ont été déportés dans e camp de concentra-tîon d’Auschwîtz, en Poogne. Seue mon arrîère-grand-mère a survécu.
Heîn, î s’agîssaît sans doute de sa Babouchka, dont j’avaîs aît a connaîssance pas pus tard que samedî der-nîer ! Tout e monde dévîsageaît Emma. es gars ne dî-saîent pus rîen. Rompant e sîence, Catherîne Provencher a expîqué qu’ee avaît vuMoŝîeur Baîgoe, un Im dont ’actîon se déroue pendant a Deuxîème Guerre mondîae. – ï s’agît d’un exceent ong métrage avec des jeunes de votre âge, a décaré a pro. Je vous e recommande. Pour en revenîr au récît de Joseph Jofo, je vous en îraî des pas-sages et vous résumeraî e reste. Ajustant ses unettes rouges sur son nez, ee a ouvert e roman.
Aors que j’aîdaîs maman à préparer e souper, je uî aî paré du îvreUŝaç e bîeŝaînsî que de a vîve réactîon d’Emma. – À Bruxees, ma amîe aussî a connu a guerre, a décaré moumou. – Tu veux dîre mamîe Juîette et papî Chrîstîan ?!
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– Non, car îs n’étaîent pas encore nés. Maîs ceux quî a-aîent devenîr eurs parents étaîent adoescents orsque a Seconde Guerre mondîae a écaté. ïs n’ont pas été arrêtés et déportés dans es camps de concentratîon parce qu’îs n’étaîent pas juîs. Magré tout, ces années de guerre ont été terrîbes. es gens avaîent peur qu’une bombe tombe sur eur ogement. ïs soufraîent de a aîm car a nourrî-ture étaît ratîonnée et de pîètre quaîté. Pour en obtenîr, î aaît présenter des tîckets et aîre des Ies întermînabes. Ma grand-mère Paua m’a raconté que sa propre mère avaît un jour réussî à réunîr tous es îngrédîents pour aîre des crêpes. e soîr, autour de a tabe, ça avaît été une sacrée ête ! J’étaîs suspendue aux èvres de moumou.
– Une autre oîs, a-t-ee poursuîvî, deux oicîers sont en-trés dans a casse de Paua, à ’écoe. ïs sont repartîs avec une de ses amîes, Sîmone Godberg. Personne n’a pusjamaîs entendu parer d’ee. Cette jeune Ie juîve avaît dû être déportée dans un camp de concentratîon avec sa amîe. Pauvres gens ! Tout ça m’a rappeé Anne Frank, dont m’avaît paré ma cousîne uu. es guerres, c’est atroce, cher journa.
À tabe, Caroîne a rouspété car ee déteste es choux de Bruxees (on voît que ma sœur n’a pas connu a guerre !). Papa uî a passé a bouteîe de ketchup et maman a ha-bîement détourné a conversatîon en décarant qu’ee
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aaît nous réînscrîre au cours de natatîon. (’an dernîer, nous n’avîons pas réquenté a pîscîne car, avec a naîs-sance de bébé Zoé, mes parents étaîent super occupés.) – Coo ! s’est excamée Caro. C’est quand qu’on y retourne ? – Pour moî, c’est pas a peîne de m’înscrîre car je n’îraî pas, aî-je sîgnaé à ma mère. – Ah bon ?! Pourtant, tu es un vraî poîsson dans ’eau, Aîce. – J’aîme nager ’été, c’est vraî. Maîs je n’aî aucune envîe de reprendre des cours. Entrer dans a pîscîne est une vérî-tabe épreuve. – Comment ça ?! m’a questîonnée Caroîne. – ’eau est sî roîde que, dès que j’y ponge un orteî, je subîs un choc thermîque. Être maîgrîchonne ne doît pas aîder… Gîgî Foster a Inî par me convaîncre que j’étaîs maî-grîchonne, cher journa. Sî j’étaîs un peu pus rembourrée, comme ee, Catherîne Provencher ou Emma Shapîro, ’eau me semberaît sans doute moîns gacée. En été, ça rarachît, maîs en hîver… Brrrrrrrrr !!!
Maman a protesté : – Voyons, Aîce ! Tu n’es pas maîgrîchonne ! – En pus, aî-je ajouté, avec mon bonnet de baîn, j’aî ’aîr d’un têtard. – Un têtard ?! Tu racontes vraîment n’împorte quoî ! s’est écrîée ma sœur. Moî, je veux m’înscrîre à a pîscîne. J’aîmeraîs aîre de a compétîtîon. – Exceente îdée, a dît papa. Je me renseîgneraî.
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Non, je ne raconte pas n’importe quoi, cher journal. J’te jure que j’ai l’air téteuse avec un bonnet de bain. Alice, le têtard sympathique. Mais têtard quand même.
Moumou est revenue à a charge : – C’est bîen beau de bouder a natatîon, ma grande Ie, maîs î est pus que temps de reprendre une actîvîté phy-sîque réguîère. Que voudraîs-tu aîre : de agymnastîque ? Du karaté ? Du patînage ? Prîse d’une înspîratîon subîte, j’aî décaré : – J’aîmeraîs patîner avec Arîca. – Ee suît un cours de patînage artîstîque ? Ou de vîtesse ? – Nî ’un nî ’autre. Arî va à a danse hîp-hop. Maîs ee et Key-Ann se rendent à ’aréna e vendredî après ’écoe. De 16 à 17 h, c’est une pérîode de patîn îbre.
– Je pourraî y aer, moî aussî ? a demandé Caro. Papa a décrété : – Bîen sûr. es ancîens patîns de ta sœur devraîent êtreà ta taîe, mon chaton. Et î audra en acheter de nou-veaux pour Aîce. Quant à moî, j’aîmeraîs aussî reaîredu sport. Mon coègue Enzo joue au tennîs e mardî soîr. Je pourraîs… – Pas e mardî, chérî, ’a coupé maman. – Je saîs bîen, Astrîd, que ce jour-à, tu vas au yoga en sortant du travaî. Maîs pour e tennîs, je vouaîs dîre e mardî après e souper. À 20 h, par exempe. – ïmpossîbe !
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Voyant son homme roncer es sourcîs devant tant d’întransîgeance, moumou uî a expîqué : – C’est à cette heure-à que passe mon émîssîon préérée. Et Aîce et Caroîne a regardent avec moî. Du coup, on a besoîn de toî pour s’occuper de Zoé sî jamaîs ee ne dort pas encore.
Ça, c’est a meîeure, cher journa ! Jusqu’à a rentrée, Astrîd Vermeuen étaît ermement opposée à ce que ma sœur et moî, on écoute cette téésérîe qu’ee jugeaîtînadaptée pour notre âge et, par-dessus e marché, com-pètement débîe… Et aujourd’huî, ee en pare comme deŝo émîssîon préérée et va jusqu’à réquîsîtîonner poupou, e mardî soîr, au cas où sa Prunee récameraît des bras parentaux après 20 h ! EnIn, comme moumou e dît paroîs,î ’y a que eŝ îmbéçîeŝ quî e çhage paŝ ’avîŝ.
e poînt de vue d’Astrîd Vermeuen î y a 3 moîs :Pas question de regarder Samantha et ses colocs ! e poînt de vue d’Astrîd Vermeuen aujourd’huî :Samantha et ses colocs, c’est sacré !
J’aaîs me déshabîer pour prendre ma douche quand je me suîs rappeé que demaîn, î aut remettre sans aute e bon de commande pour es agrumes à madameRobînson. Tu te demandes de quoî je pare, cher journa ? Te souvîens-tu qu’au moîs de juîn prochaîn (ça sembe sî oîn…), je partîraî en Gaspésîe avec ma casse, cee de
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