La lecture à portée de main
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Description
Sujets
Informations
Publié par | Nathan |
Date de parution | 02 juin 2011 |
Nombre de lectures | 17 |
EAN13 | 9782092525197 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0224€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
CHÈRE MADAME MA GRAND-MÈRE
Élisabeth Brami
Illustrations de Carole Gourrat
© Éditions Nathan (Paris, France), 2008
Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.
« Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. »
ISBN 978-2-09-252519-7
À Sylvie Gillet.
Sommaire
Couverture
Copyright
Sommaire
Élisabeth Brami
Carole Gourrat
La Varenne, le 4 septembre
Madame,
Je m’appelle Olivia et j’ai douze ans et demi.
Vous ne me connaissez pas, mais j’ai décidéde vous écrire quand même. J’ai trouvé votrenom et votre adresse en fouillant dans les papiers de ma mère. Je sais, ce n’est pas bien, maisest-ce que c’est bien de cacher la vérité aux enfants, de leurs raconter des mensonges, de garder des secrets ? C’est pour ça que je vous écris.
J’ai bien réfléchi avant de prendre cettefeuille : il faut absolument que je sache deschoses sur ma naissance et sur mon père, et jecrois que vous êtes la seule à pouvoir m’aider.
Quand j’ai lu votre nom, ça m’a rappelé dessouvenirs de quand j’étais petite. Mon nom àmoi aussi vous rappellera quelque chose puisquec’est le même nom que celui de ma mère.
J’espère que vous allez deviner qui je suis etme répondre, parce que je me sens très seule.
Si jamais je me suis trompée, excusez-moi,et excusez aussi mes fautes d’orthographe.
Merci d’avance.
Olivia
P.-S. Je vous écris en cachette, alors je vousmets une enveloppe à mon nom pour que personne ne remarque votre écriture de grandepersonne. Encore merci. J’aurais aimé acheterun timbre pour vous, mais en ce moment, jen’ai plus d’argent de poche.
O.
Marseille, 21 octobre
Mademoiselle,
Je ne tiens aucunement à entrer dans votrejeu de devinette. Il y a longtemps que j’aipassé l’âge ! Si je consens à vous répondre,c’est pour vous dire que je ne peux en aucuncas vous apporter mon aide. Je ne sais pas ceque vous attendez de moi, et même si je lesavais, je ne vois pas comment je pourraisvous apporter du secours. Il doit y avoirerreur sur la personne. Dans votre trop grandempressement à vouloir comprendre dessituations d’adultes, vous vous êtes adresséeà moi à tort. Vous devriez cesser de fouillerdans les affaires de votre mère et lui poserdirectement des questions. Elle finira parrépondre.
Je compte sur vous pour préserver, àl’avenir, la vieille dame que je suis. Vous nepouvez savoir à quel point votre lettre m’acontrariée et bouleversée. Et si ce n’avait étévotre écriture d’enfant, je n’aurais pas prisla peine d’ouvrir ce courrier. D’autre part,votre nom ne m’évoque rien.
Restons-en là, je vous prie, et tournez-vous vers votre entourage pour recevoir lesréponses aux questions que vous vous posez.Comme vous le voyez, la curiosité ne paie pas.
Bon courage et adieu,
Madame Barrois