La carotte se prend le chou
27 pages
Français

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La carotte se prend le chou , livre ebook

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Description

Rien ne va plus à Plantigrad ! Pat la Patate, la mairesse, doit faire face à plusieurs crimes : l'assassinat de Louison le Citron, la présence d'un Cereal Killer, la guerre sans fin que se livrent deux familles rivales, les Agrumes et les Cucurbitacées, et le vol d'un tableau de maître. Un seul légume pour élucider ces mystères : le détective belge Achille Carotte !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 octobre 2011
Nombre de lectures 3
EAN13 9782092526569
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0224€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA CAROTTE SE PREND LE CHOU

Emmanuel Trédez
Illustrations de Lisa Mandel

© Éditions Nathan (Paris, France), 2008
Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.
« Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. »
ISBN 978-2-09-252656-9

À mes enfants, Léonard l’Épinard et Alice la Comice. Puissent ces enquêtes leur faire aimer enfin les fruits et les légumes ! E.T.
Sommaire
Couverture
Copyright
Sommaire
Chapitre 1 - SIMON LE MELON A DES PÉPINS
Chapitre 2 - CEREAL KILLER
Chapitre 3 - ROMÉO LE POMELO ET JULIETTE LA COURGETTE
Chapitre 4 - JOHNNY LE RADIS PERD SES FANES
Emmanuel Trédez
Lisa Mandel
1
SIMON LE MELON A DES PÉPINS


 
C e matin-là, l’ancien boxeur Simonle Melon était de fort méchante humeur :Adeline l’Aubergine venait de lui mettreune prune et cette contravention étaitd’autant plus mal venue qu’il n’avait plusun radis. Du coup, lorsqu’il avait butésur les pieds de Louison le Citron, quiprenait un verre à la terrasse d’un café,et s’était retrouvé par terre, il était entrédans une rage folle et lui avait collé unechâtaigne.
– Désolé, je ne t’avais pas vu, prétendaitle fruit, confus.
Simon le Melon ne voulait rien entendre ;il recommença à le frapper. Il était convaincuque le citron l’avait fait exprès : depuis desannées, les Agrumes et les Cucurbitacées,les deux plus vieilles familles de Plantigrad,se vouaient une haine tenace. Simon leMelon et Louison le Citron se détestaienttout particulièrement.
– Tu en as assez, demanda le melon, outu en veux encore ?
– Non, non, salsifis ! supplia le citron,déjà bien amoché.
Le melon était un vrai dur, comme entémoignait cette immense cicatrice qui luibarrait le visage. C’est pourquoi le citronne cherchait surtout pas à lui rendre sescoups ; ça l’aurait fait cogner plus fort !
– Alors écoute-moi bien, minus, reprit le melon. Si tu me cherches encore desnoisettes, je te fais la peau. Reçu ?
– Cinq sur cinq.
Le soir-même, aux alentours de minuit,on retrouva le citron baignant dans sonjus, dans un petit square du centre-ville.Il avait été poignardé.
 
La police avait été alertée par un coupde téléphone anonyme passé depuis unecabine. Les policiers étaient arrivés trèsvite sur les lieux et avaient appréhendétrois suspects aux abords du square : Gastonle Poivron, un ivrogne qui dormait surun banc, à quelques mètres du cadavre ;Simon le Melon, qu’on avait cueilli à lasortie du square ; et un certain Michou deBruxelles, qui lui emboîtait le pas.
– Allez ! Tout le monde dans le panier àsalades ! avait ordonné le policier Jacquot l’Abricot avant de claquer la porte de lafourgonnette.
 
Les trois individus avaient été conduitsau commissariat pour y être interrogés par lecommissaire Brocoli, un légume réputéautant pour son incroyable tignasse quepour son incompétence. C’est lui qui étaitchargé de l’affaire. Pour le policier, cettefois, ce ne serait qu’une simple formalité :on avait retrouvé le portefeuille de Louisonle Citron dans les poches du poivron. Trèsporté sur l’épinard, le légume avait sans doutetué le citron pour s’offrir une bouteille.
– Si c’est pas malheureux ! soupira-t-il.Enfin, il n’y a plus qu’à cuisiner le poivron.
Il héla son adjoint :
– William, remue-toi les fesses et va doncme chercher le poivron !
À cause de ses grosses fesses, William la Poire subissait régulièrement les moqueries de son chef. Mais le policier ne semblaitpas s’en formaliser.
 
Peu après, Gaston le Poivron entra dansle bureau, soutenu tant bien que mal parWilliam la Poire et Jacquot l’Abricot.Charlie Brocoli comprit aussitôt qu’il étaitallé un peu vite en besogne : bourrécomme un coing, rougeaud et empestantl’épinard, le poivron était incapable demettre un pied devant l’autre. C’est toutjuste s’il arrivait à garder les yeux ouverts !Naturellement, il n’était pas au courant dumeurtre du citron et n’avait jamais vu, deprès ou de loin, son portefeuille. Commentaurait-il pu, dans cet état, assassinerl’agrume ?
« D’ailleurs, se dit Charlie Brocoli, enadmettant qu’il l’ait poignardé, il est difficile d’imaginer qu’une fois son forfait accompli,il se soit tranquillement installé sur un bancpour la nuit, juste à côté du cadavre, avecle portefeuille de la victime dans sa poche.Non, quelqu’un a dû le lui glisser dans sonmanteau pour le faire accuser. »
 
D’un geste, Charlie Brocoli fit signe à William de raccompagner le poivron à sa cellule.
– Amène-moi le melon !
Comme tout le monde, le commissaireavait entendu parler de l’altercation entrele citron et le melon. L’ancien boxeur avaitun mobile, songea-t-il, il aurait très bienpu mettre ses menaces à exécution. Maintenant que le poivron semblait hors decause, il devenait le suspect numéro 1.
– Que faisiez-vous dans le square à cetteheure, monsieur le Melon ? le questionnaCharlie Brocoli.
– Je sortais du cinéma, et j’étais sur le chemin du retour. Le plus court, pour rentrerchez moi, était de traverser le square.
– Qu’est-ce qu’on donnait au cinéma ?s’enquit le commissaire.
– Le film dont tout le monde parle ence moment : Papaye est en voyage d’affaires .
– Connais pas. Ça raconte quoi ?
– Eh bien, c’est l’histoire d’un chef d’entreprise, Papaye, qui un jour aperçoit safemme, une ravissante chou-fleuriste, encompagnie d’un golden boy dont elle nelui a jamais parlé. Jaloux, il décide de luifaire croire qu’il part plusieurs jours àl’étranger pour négocier un contrat juteux,et il la suit… Franchement, je ne vousconseille pas ce film. C’est un vrai navet !
– J’en prends bonne note. Mais revenonsà notre affaire. Qu’avez-vous vu lorsquevous êtes entré dans le square ?
– Il faisait assez sombre et je ne me seraispeut-être aperçu de rien si je n’avais pasbuté sur le cadavre de Louison le Citron.Ça faisait deux fois dans la même journéeque je me cassais la figure à cause de lui, maiscette fois, j’étais sûr que c’était involontaire !
– Comment avez-vous réagi ?
– J’ai eu la citrouille de ma vie, commissaire ! Je me suis enfui. Hélas ! J’avais àpeine fait trente mètres que les policiersm’ont arrêté.
– Bon. On va vérifier tout ça.
– Je ne l’ai pas tué, commissaire !
– Oui, bien sûr. C’est ce que prétendenttous les meurtriers.
 
Restait à interroger Michou de Bruxelles.
– William, ramène monsieur le Melonà sa cellule, ordonna le commissaire, et vachercher le chou.
Michou le Chou n’avait pas l’air toutblanc : pendant sa fouille, les policiersavaient mis la main sur un couteau à crand’arrêt. Il n’y avait pas de traces de sangapparentes, mais les policiers l’avaientenvoyé au labo pour le faire analyser.
 
Quelques minutes plus tard, William laPoire faisait entrer Michou de Bruxellesdans le bureau du commissaire. C’était unlégume de petite taille aux cheveux gominés. Il portait un costume voyant sousson imper et des souliers vernis.
– Pourquoi traîniez-vous dans le squareà une heure aussi avancée ?
– Je me baladais, une fois ! Je suis à Plantigrad pour quelques jours… Je sortais ducinéma et j’avais envie de voir la ville de nuit.
– Vous sortiez du cinéma ? Tiens donc !Qu’est-ce que vous êtes allé voir ?
–  Papaye est en voyage d’affaires , une fois.
– Ça parle de quoi, déjà ?
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