Le Mystère des grottes du Vent-Huant
68 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le Mystère des grottes du Vent-Huant , livre ebook

-
traduit par

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
68 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Scott et Jack passent l'été à Castle Key. Ils y rencontrent Emily accompagnée de son chien, Drift. Leur nouvelle amie leur propose d'aller visiter les grottes du Vent-Huant, réputées pour leur sifflement. Mais celles-ci demeurent silencieuses. Y aurait-il un rapport avec le vol du trésor au château ?

L'île de Castle Key cache bien des mystères !

Partez à l'aventure avec ces nouveaux détectives en herbe !


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 novembre 2014
Nombre de lectures 65
EAN13 9782215129547
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Helen Moss
ADventure IslanD
Le Mystère des grottes du Vent-Huant

Traduit de l’anglais par Anouk Journo-Durey
À Mac

1
Bienvenue sur l'île De Castle Key

J ack Carter n’avait encore jamais vu de maison aussi lugubre que le cottage des Roches 1 . Les murs ? Gris. La toiture ? Grise. Il tombait une fine pluie grise d’un ciel gris…
Même les pigeons – gris –, rassemblés autour de la cheminée, semblaient mourir d’ennui.
Et c’était là qu’ils devraient passer l’été ?
Ils avaient quitté Londres en voiture pour gagner la Cornouailles, au sud de l’Angleterre : une région en bord de mer, rocheuse, sauvage…
« Et sinistre », songea Jack en jetant un coup d’œil à son grand frère Scott. Lui aussi faisait la tête.
Alors qu’ils empruntaient la route-digue menant de la côte jusqu’à l’île de Castle Key, leur père avait, quant à lui, essayé de leur communiquer son enthousiasme :
– À votre âge, on s’amusait vraiment beaucoup lorsqu’on venait ici avec votre oncle Tim et votre tante Kate ! Entre les plages, les criques, les rochers à escalader et la lande sauvage… Et sur le front de mer, il y a une crêperie-buvette sensas qui propose des frites franchement délicieuses !
Sensas  ? Qu’est-ce que c’était que ce mot ?
Jack regarda de nouveau Scott… qui affichait une mine de plus en plus dépitée. Du moins est-ce ce que Jack imagina : le visage de Scott était en partie masqué par une longue frange brune. Il se laissait pousser les cheveux depuis qu’il avait fêté ses treize ans.
Ces vacances s’annonçaient… nulles. Pourquoi leur père ne leur avait-il pas plutôt proposé de l’accompagner en Afrique centrale, où il repartait travailler ? Là-bas, il y avait une forêt tropicale… Là-bas, ils auraient pu découvrir plein de choses pendant que M. Carter poursuivait ses fouilles archéologiques : il cherchait les vestiges d’une cité ancienne. Bon, d’accord, la guerre sévissait aux alentours, et on risquait peut-être de contracter la malaria ou d’être mordu par un serpent venimeux…
Mais ce n’était rien comparé à l’ennui mortel qui s’apprêtait à les foudroyer.
Souriante, tante Kate les attendait sur le seuil de son cottage. Ses cheveux étaient blancs et floconneux, maintenus par de petites pinces.
– Venez vite vous mettre à l’abri !
Elle se hâta de les faire entrer et les contempla l’un après l’autre par-dessus ses lunettes.
– Mes chéris, que je suis contente de vous voir ! J’ai préparé un de ces gâteaux à la confiture que vous adorez tant…
Jack acquiesça poliment. Tante Kate ne devait pas réaliser qu’on était au xxi e siècle. Si ça se trouve, elle croyait qu’ils étaient des copains de son frère…
– À la confiture ? Sensas ! s’exclama M. Carter au même instant, en se frottant les mains.
Encore sensas  ? Genre il ne goûterait jamais rien de meilleur… Ce qui, au fond, était probable sur cette île du bout du monde.
Après avoir examiné les lieux – la maison avait de vieilles poutres et plein de coussins fleuris –, Jack mangea du gâteau en s’efforçant de ne pas penser à ce qu’il pourrait faire en ce moment même, chez lui, à Londres : retrouver Josh et Ali au parc, aller voir un bon film d’action, manger une pizza…
Ce n’était pas juste !

Scott rongeait déjà son frein. Ils venaient de dire au revoir à leur père… Et maintenant, évidemment, Jack et lui tournaient en rond !
En général, il passait ses soirées de vacances entre amis, ou il répétait avec son groupe, les Banners, ou il jouait à des jeux vidéo… Manque de chance, son ordinateur portable, qu’il voulait apporter, était tombé en panne la veille de leur départ. Comme par hasard ! Son PC n’avait sans doute pas plus envie que lui d’être coincé sur cette île maudite !
Il y avait bien un ordinateur chez tante Kate : une espèce de brontosaure, énorme, qui trônait sur une table-bureau, dans le salon. Mais en supposant que l’appareil possède suffisamment de mémoire pour télécharger des jeux, ce dont Scott doutait, il était de toute façon strictement réservé au travail de tante Kate. Elle était écrivain, ce qui aurait pu être intéressant… Malheureusement, elle n’écrivait que des histoires d’amour !
Scott dénicha quelques jeux de société dans un placard sous l’escalier. Après une brève inspection, il se rendit compte qu’il n’y avait rien de plus palpitant qu’un jeu de Serpents et Échelles . Il alluma la télévision… et l’éteignit presque aussitôt. L’écran était ridiculement petit.
– … faudrait un télescope pour y voir quelque chose, grommela-t-il.
Et de toute façon, question programme, il n’y avait qu’un documentaire sur les tritons.
– On n’a plus qu’à aller se coucher, décréta Jack, de très mauvaise humeur lui aussi.
Ils grimpèrent à l’étage. Les marches craquèrent sous leurs pas, le parquet également… Et la porte grinça.
Leur chambre se trouvait sous les combles. Jack s’affala sur le premier des deux lits, hauts et étroits.
– Il est hors de question qu’on reste ici. On va s’enfuir et retourner à Londres. Josh nous hébergera !
Debout devant la fenêtre, Scott pinça distraitement les cordes de sa guitare tout en regardant, dans le jardin, les rosiers secoués par le vent et la pluie.
– Tu crois vraiment qu’on pourrait faire ça ?
Jack se redressa en flanquant un coup de poing dans son oreiller. Ses épais cheveux blonds étaient hirsutes, et ses yeux étincelaient de colère.
– Tu vas nous la jouer grand frère trop sage, c’est ça ?
Scott ramassa une chaussette en boule par terre et la lança sur son frère. Il n’avait qu’un an de plus que Jack mais, parfois, ce léger écart lui produisait le même effet qu’une décennie. Peut-être parce qu’il était beaucoup plus grand en taille ? À moins que ce ne soit parce qu’il se rappelait leur mère, ce qui n’était pas le cas de Jack. Elle avait perdu la vie dans un accident de voiture lorsque Scott avait quatre ans. Il se souvenait de ses baisers quand elle leur souhaitait bonne nuit, d’un parfum de savon au citron, de promenades dans un parc, quelque part… Ces souvenirs, fragiles comme des ailes de papillon, Scott les gardait précieusement au plus profond de sa mémoire.
Il jeta un coup d’œil à Jack. Comment lui expliquer que ce n’était pas parce qu’il restait calme qu’il était satisfait de la situation ?
– Papa m’a demandé de lui promettre qu’on ne causerait aucun problème à tante Kate.
Jack lui renvoya la chaussette d’un geste rageur.
– Quel genre de problème on pourrait avoir dans ce trou perdu ? Hein ?
Sans répondre, Scott alla se coucher. Une fois blotti sous les couvertures de laine superposées façon couches géologiques, il contempla longuement les craquelures du plafond. Jack avait raison. Il n’y avait rien à faire ici… Rien du tout.
Ils s’apprêtaient à passer le pire été de leur vie.

Jack fut réveillé par une appétissante odeur de bacon grillé…
Et par le soleil qui filtrait à travers les rideaux. Waouh !
Il sauta de son lit et secoua son frère.
– Lève-toi, flemmard ! Moi, je descends, je meurs de faim !
Une minute plus tard, Scott dévalait les marches derrière lui.
Le sourire aux lèvres, tante Kate leur servit un copieux petit déjeuner. Jack regarda ses œufs brouillés avec gourmandise. Au moins, ici, ils mangeraient bien !
Hum… Mieux que bien, constata-t-il dès la première bouchée. C’était trop bon ! Voilà qui changeait des simples céréales dont ils se contentaient chez eux.
OK, à la réflexion, peut-être attendraient-ils un peu avant de s’enfuir…
Tante Kate s’essuya les mains sur son tablier à rayures bleues et blanches, puis elle déclara :
– Mes chéris, le dîner sera prêt tous les jours à 19 heures. Pour le déjeuner, je vous ai préparé un pique-nique : j’imagine que vous brûlez

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents